• 21 décembre 2024 15 h 16 min

Association GEMPPI - SECTES INFOS

Aide aux victimes de dérives sectaires / Informations / Sensibilisation / Formations

Temps de lecture : 36 min.

BFMTV – S.C avec AFP, Le 17/01/2024 – La police avait repéré sur les réseaux sociaux des campagnes de « célébration de rituels néo-chamaniques » dans lesquelles était promue « une amélioration de la santé physique et émotionnelle des participants grâce à la consommation de différentes substances psychoactives ». 18 personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête à partir de juillet et pendant les mois suivants dans plusieurs villes d’Espagne pour avoir promu ou organisé des retraites payantes, où les participants consommaient des substances psychotropes comme de l’ayahuasca, du peyotl ou des secrétions de grenouille kambo ou de crapaud, sous l’égide d’un médecin et d’un autre membre se faisant passer pour un docteur. Un gourou décédé pendant l’enquête. Ces retraites pouvaient avoir lieu en Espagne ou dans d’autres centres que l’organisation comptait en France, en Italie, en Irlande, en Finlande, en Roumanie, à Malte, au Mexique, en Colombie et en Turquie, explique la police dans un communiqué.Les personnes arrêtées, majoritairement latino-américaines ou espagnoles. Quant au leader de l’organisation, faisant figure de « maître spirituel ou de gourou » et décédé pendant l’enquête, il était accusé de délits contre la liberté et l’intégrité sexuelle. Des rituels néo-chamaniques. Le produit était ensuite envoyé en Espagne grâce à des « mules » (des passagers transportant des stupéfiants dans leurs bagages ou en les ingérant), ou en le dissimulant parmi d’autres produits importés. Les perquisitions ont permis notamment de mettre la main sur 24.000 euros, un kilo de mescaline et plus de 60 kg d’ayahuasca. « Ce type de substances sont généralement utilisées au cours de cérémonies pratiquées par les sectes new age, pendant des rituels néo-chamaniques » et sont « un instrument utilisé par le chaman » pour exercer un « contrôle coercitif du groupe », détaille la police – https://www.bfmtv.com/international/europe/espagne/gourou-substances-hallucinogenes-une-organisation-chamanique-demantelee-en-espagne_AD-202401170555.html

SOURCE : Divers médias – Il a fait une séance chamanique et s’est retrouvé mort. C’est le cas de Gerald Puga, un homme de 35 ans qui est décédé après avoir pris de l’ayahuasca, une boisson préparée par un chaman de la région de Loreto (Pérou). La mère de la victime, Francisca Puga, a déclaré à la RPP que son fils était allé voir son oncle en quête d’ayahuasca. Cependant, quelques heures plus tard, on lui a dit de venir le chercher parce que sa tension artérielle avait chuté… La mère de la victime suggère que l’incident pourrait être motivé par une vengeance familiale, en raison d’une dette économique qu’elle avait contractée auprès de son parent il y a quelques années…La famille exige une enquête approfondie et, si l’empoisonnement est confirmé, demande instamment que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur à l’auteur présumé de l’empoisonnement. L’ayahuasca est utilisée dans les rituels conduits par les chamans. Cependant, sa consommation n’est pas sans risque et, dans le cas présent, elle a déclenché une tragédie qui nécessite une enquête approfondie de la part des autorités. (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 1092 – 11.02.2024 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

L’Indépendant, 28/12/2023 – Corine Sabouraud et Laure Moysset… Le 18 décembre dernier, les services de police de Perpignan ont arrêté un homme marié, âgé de 68 ans, domicilié en ville, soupçonné du viol d’une jeune femme. Les faits se seraient déroulés à Perpignan. Ingénieur à la retraite, un suspect investi dans de nombreuses associations d’entraide, humanitaires et sociales est appréhendé pour « viol aggravé ». Gourou présumé, il aurait agi sous couvert d’une activité de soins chamaniques et ésotériques. Dans ce cadre, il aurait ainsi contraint une de ses « adeptes » à un acte sexuel. La victime, sous emprise, affirmerait que sa volonté était altérée au moment de son agression. Elle se serait rendu compte de la gravité des faits endurés un peu plus tard. 

https://www.lindependant.fr/2023/12/28/perpignan-un-retraite-denonce-pour-viols-sous-manipulation-mentale-11667544.php

Un père dénonce la participation de son fils de 8 ans à des rituels d’ayahuasca à Barcelone. Le 8 décembre, le portail français Equinox (un média francophone de la ville de Barcelone) a publié un reportage sur les rituels de l’ayahuasca en Catalogne et l’inquiétude d’un père concernant la participation de son fils de 8 ans à l’un de ces événements. Chaque mois, une quinzaine de Français se rendent en Catalogne le temps d’un week-end de quatre jours pour consommer des substances psychoactives naturelles importées d’Amérique du Sud. Apparemment, un enfant de moins de 10 ans était également présent lors de l’un des voyages. Le père du garçon porte cette accusation à Equinox, tandis que l’organisateur des rituels la nie. Tout est sorti de la bouche d’un garçon de 8 ans. « L’ayahuasca nettoie le corps et les champignons et le bufo alvarius réveillent l’humanité. » En ce dimanche matin de novembre, son père, Arnaud (pseudonyme), un expatrié français installé à Barcelone depuis 15 ans, avait lui aussi entendu dire que son ex-femme et d’autres Français se rendaient régulièrement dans une ferme située au cœur des montagnes de la Garrotxa, à Olot (Barcelone), où l’on consomme des plantes psychoactives.

Pour 590 € par personne, ces adultes pouvaient « ouvrir les yeux sur la vie » . Au cours de ces rites, « les hommes touchaient le corps et les seins des femmes en transe pour faire ressortir le mal et apporter le bien », dit Arnaud dans les mots utilisés par son fils… Fin novembre, Arnaud a porté plainte contre son ex-femme pour ne pas avoir protégé leur fils. Il a sauté le pas trois ans après avoir vu une photo de son fils, au milieu du groupe, postée en 2020 sur un compte Instagram qui n’existe plus. Arnaud avait déjà porté plainte en 2021 auprès de la Miviludes (Mission interministérielle de surveillance et de lutte contre les dérives sectaires). C’est l’une des nombreuses plaintes reçues par cet organisme au cours des dernières années concernant les pratiques des « maîtres chamans et guides » et leurs activités. Dans un rapport, la Miviludes cite les cours d’ayahuasca et de bufo, classés comme stupéfiants par la loi française, qui sont encore plus chers que ceux mentionnés dans la plainte du père : jusqu’à 2 350 € pour quatre jours à Barcelone. Il souligne également les crimes sexuels dans un état de vulnérabilité et la consommation qui peut causer la mort. Tout cela en France, en Europe ou en Catalogne. Une plante illégale en France, tolérée en Espagne…(Traduction électronique de l’espagnol) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 1079 – 18.12.2023 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

La Guardia Civil a démantelé à Castellón (Espagne) une secte destructrice appelée la « famille de l’âme » qui était du type connu sous le nom de psychothérapie. Dirigés par trois personnes, ils pratiquaient des rituels chamaniques avec des drogues et des substances psychotropes. De cette façon, ils ont pu escroquer et abuser sexuellement d’une centaine de jeunes qu’ils avaient recrutés à Tarragone, Castellón et Barcelone, selon le journal 20 Minutos…La « famille de l’âme » est la deuxième secte de ce type démantelée en un peu plus d’un an dans la province de Castellón. En mars 2022, la police nationale a arrêté les dirigeants de « La Chaparra », une secte sexuelle qui opérait depuis des décennies dans une ferme de Vistabella del Maestrat. Deux mois plus tard, le chef de la secte, Antonio G.L., connu sous le nom d’« Oncle Toni », a été retrouvé mort dans sa cellule du pénitencier de Castellón. (Traduction électronique de l’espagnol) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 1070 – 04.11.2023 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Fanny Rocher, BFMTV 09/07/2023 – Olivier Soulier, médecin homéopathe, longtemps installé à Marcq-en-Baroeul et figure du mouvement antivax, est mort dans la nuit du 28 au 29 juin dernier après « une séance chamanique » à Paris. Il s’était fait connaître pendant la pandémie de Covid-19, adepte des théories du complot et antivax notoire. Le médecin homéopathe nordiste Olivier Soulier est mort, dans la nuit du 28 au 29 juin dernier à Paris. Comme le relate La Voix du Nord, qui a contacté le parquet de Paris, le médecin est mort « après une séance chamanique à base notamment de champignons hallucinogènes ». Longtemps installé à Marcq-en-Baroeul (Nord), le médecin, qui s’apprêtait à fêter ses 67 ans, avait fermé son cabinet parisien en septembre 2021. Il était devenu, lors de la pandémie de Covid, l’une des figures du complotisme, dénonçant tour à tour la « stérilisation des femmes » par le vaccin ou l' »arnaque » du réchauffement climatique.

Alors que sa mort n’a pas manqué d’agiter les milieux complotistes et les réseaux sociaux, le parquet de Paris, lui, a indiqué à nos confrères qu’Olivier Soulier « a fait un malaise et est décédé malgré l’intervention des secours ». Une enquête pour « homicide involontaire » et « exercice illégal de la médecine » a été ouverte par le parquet de Paris, confiée confiée à la brigade des stupéfiants de la police judiciaire parisienne, a ajouté le parquet. https://www.bfmtv.com/police-justice/paris-un-medecin-nordiste-antivax-meurt-apres-une-seance-chamanique_AN-202307090306.html

LE 10.08.2023 – BORIS DE LA CRUZ  – Chaque jeudi, cet été, Objectif Gard vous propose de vous plonger dans un fait divers récent. Il est appelé Loup blanc, le chamane, Joachim, Kyrios ou maître Yogi… Il organisait des initiations près de Sumène, mais aussi dans les Pyrénées-Orientales. Cet article est issu du numéro 52 dans Objectif le Magazine, paru en novembre 2022. Mais qui est cet homme de 70 ans, mis en examen et écroué pour viols et agressions sexuelles. À 70 ans, il se présente entre deux agents du service pénitentiaire dans le box de la cour d’appel de Nîmes. Le 5 octobre dernier, il vient réclamer d’être placé sous contrôle judiciaire dans un dossier où il est mis en examen et écroué depuis 10 mois pour des viols et agression sexuelles. Il est reproché à Loup blanc, œuvrant dans « le chamanisme de l’origine », plusieurs abus sexuels auxquels la section de recherches de Nîmes a mis fin après une enquête menée conjointement avec l’OCRVP, l’Office central pour la répression des violences aux personnes. Depuis 30 ans, il navigue dans le bien-être, le yoga, la méditation. Un mis en cause qui prétendait du temps de sa splendeur « détenir son pouvoir d’un ange  »« On nous fait dire merci à Loup blanc avant toute rencontre. On nous met en condition. On ne peut pas le rencontrer immédiatement. Il sait se faire attendre comme une divinité », explique un témoin. « Il disait par exemple que manger de la viande faisait absorber des larves qui ont des effets néfastes sur notre corps, notre évolution, notre éveil, poursuit Isabelle (*), elle aussi victime d’abus sexuels. Ensuite il se présentait à tout moment pour nous donner le « shakti ». Il posait son pouce sur notre front afin, selon lui, d’ouvrir les parties de notre cerveau et permettre à son énergie d’y entrer. »- Capable d’éradiquer les maladies sexuellement transmissibles – Des relations qui se dérouleront sans préservatif car le charlatan était, selon les explications fournies à ses victimes, capable de neutraliser les maladies sexuellement transmissibles. 

https://www.objectifgard.com/actualites/les-histoires-de-lete-loup-blanc-le-gourou-accuse-de-viols-113801.php

Les conservateurs européens – Chris Tomlinson,15 juillet 2023 – La police espagnole a démantelé une étrange secte chamanique accusée de droguer des jeunes vulnérables et de les abuser sexuellement pendant des années, facturant de grosses sommes d’argent pour que les membres fassent partie du cercle restreint du groupe. Au moins une centaine de jeunes ont peut-être été abusés sexuellement par une secte « chamanique » en Espagne qui aurait consommé divers types de drogues et fait payer jusqu’à 10 000 euros aux adeptes pour accéder aux chefs du groupe. La Garde civile espagnole a démantelé la secte, selon un rapport du journal El Mundo, arrêtant trois dirigeants du groupe qui pratiquaient leur pratique chamanique depuis des années. Le cas de 2018 est remarquablement similaire à la secte démantelée cette semaine, les membres ayant prétendument appris à effectuer des rituels en Amérique du Sud et auraient opéré dans certaines des mêmes régions, comme Barcelone. Un autre cas a été vu en Espagne en 2012, lorsque José Israel Gutiérrez, alors âgé de 48 ans, a été arrêté pour avoir abusé sexuellement de femmes à Madrid. Le ressortissant colombien, décrit comme un « nain chaman » par les médias espagnols, aurait utilisé des psychotropes pour droguer ses victimes avant de les abuser sexuellement. Gutiérrez, qui travaillait comme « nain strip-teaseur », se serait fait passer pour un soi-disant sorcier des années avant son arrestation et aurait pu avoir de nombreuses victimes. Chris Tomlinson est un journaliste canado-britannique pour The European Conservative. Il se concentre sur la migration, la politique européenne, l’extrémisme d’extrême gauche et le terrorisme islamique. Ancien de Breitbart News, il a couvert des sujets allant de la crise migratoire au Brexit et à la montée du populisme et du conservatisme traditionnel à travers l’Europe. (traduction électronique)

SOURCE : Avis – Ils savent utiliser les mots exacts pour convaincre leurs arguments et manipuler leurs victimes, qui sont généralement en proie à la fragilité, à l’angoisse et au besoin. Ils utilisent le genre de « supériorité » spirituelle que leurs clients leur assignent pour réaliser leur objectif clair : l’abus sexuel. Ce sont des hommes qui deviennent des chamans, de faux guérisseurs, des voyants et des sorciers trompeurs, et qui choisissent ces emplois comme un mécanisme qui les mène au crime. Le cas le plus récent en Bolivie, avec la mort de Justina entre les deux, une personne âgée décédée en état d’ébriété après avoir bu une concoction qu’un guérisseur lui a donnée en échange de son fils pour se débarrasser de l’alcoolisme, est revenu sur le plan conjoncturel. Plus tard, des études ont confirmé que le faux guérisseur utilisait de la cocaïne pour droguer ses clients, comme nous l’avons lu dans l’opinion des médias boliviens. Mais ce n’est qu’un des nombreux cas qui ont été révélés ces dernières années non seulement dans notre pays, mais dans d’autres latitudes du monde. Au Brésil, par exemple, en 2018, un guérisseur accusé d’avoir abusé sexuellement de quelque 300 femmes est tombé, tandis qu’au Pérou, un chaman qui guidait des pratiques spirituelles a été pointé du doigt par un jeune Néo-Zélandais pour viol présumé lors d’une retraite amazonienne. Ensuite, un examen des faits malheureux les plus notoires. En 2019, une jeune fille de 19 ans de la municipalité d’El Torno, à Santa Cruz, a signalé sa dure expérience à la police. Désespérée par la maladie, la femme a cherché un guérisseur escroc à la recherche de la guérison. Là, loin de trouver la solution, elle a été abusée deux fois par le sujet. Selon ce qui a été rapporté, alors, par la Force spéciale de lutte contre la violence (FELCV), l’entité qui a pris l’affaire, la victime a été harcelée pendant les rituels. Et après avoir commis le crime, l’homme lui a demandé de garder le silence, sinon le « remède » n’aurait aucun effet. Le faux guérisseur, âgé de 26 ans, a été appréhendé. Un faux voyant qui a jeté les cartes de tarot dans la ville de Jaén, en Andalousie (Espagne), a été condamné à quatre ans de prison après que Justice l’a reconnu coupable des crimes de tentative d’abus sexuel et d’abus sexuels. L’homme de 69 ans a agressé deux clients sous la tromperie de « les nettoyer des mauvaises énergies », comme le rappelle un article sur le portail Caso Abierto. Dans l’endroit qu’il avait assemblé et assemblé avec des lettres, le criminel manipulait les femmes, les suggérait et faisait des attouchements libidineux contre la volonté des victimes. En 2018, le Brésil est entré dans la tourmente après que des allégations ont été révélées contre un enseignant spirituel présumé qui avait abusé de plus de 300 femmes. C’était João de Deus, un homme qui avait gagné la confiance de milliers de personnes pendant des décennies. Ensuite, cinq femmes ont raconté leurs histoires dans le programme « Conversa con Bial ». Conformément à ce que rappelle le journal El País, en seulement une semaine, 300 femmes ont officiellement accusé João de Deus. L’homme a été condamné à 40 ans de prison. (Traduction électronique) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 1041 – 03.06.2023 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Les durs témoignages de deux anciens adeptes de petites sectes des Baléares. SOURCE : Última Hora. Bárbara Jawira García et Marina Andrés ne sont que deux des dizaines de victimes de faux leaders spirituels ou de pseudo-thérapies dans les îles Baléares. Dans ce reportage réalisé par Angie Ramón dans le journal Última Hora, elles racontent leur histoire de survie. La première a été soumise pendant près de deux ans à un maître spirituel à Eivissa. La seconde, lorsqu’elle a participé à une retraite d’Ayahuasca à Majorque qui a duré quatre jours et s’est transformée en « folie ».

Barbara : « Notre maître nous violait jour et nuit« . « La menace la plus fréquente était que si nous ne faisions pas ce qu’il nous disait, nous mourrions et irions en enfer. Il disait qu’après notre mort, nous renaîtrions dans des corps d’animaux et que nous vivrions comme des animaux parce que c’est ce que nous avions choisi de faire en tournant le dos à Dieu. Si nous quittions ce processus métaphysique avec lui, avec notre maître, et que nous retournions dans les familles, nous les condamnions au même chemin ».

« Notre maître, qui prétendait être l’archange Michel, Jésus et Dieu de la Terre, choisissait chaque nuit lequel d’entre nous dormirait avec lui. Et il nous violait, jour et nuit. Il m’a dit qu’avec son pouvoir, il avait guéri mon soi-disant cancer du vagin, qu’il faisait un travail de guérison. À Salomé, il a dit qu’elle devait avoir le plus de bites possible pour guérir le goût de son ego pour les femmes.

Barbara Jawira Garcia, 28 ans, est saine et sauve, mais elle a failli perdre la vie. Sa plus grande thérapie pour surmonter cet épisode terrifiant, qui a duré un an et neuf mois, est désormais la musique et la créativité. Elle a déménagé à Eivissa en 2019 pour chercher des musiciens et monter un groupe. Une amitié l’a mise en contact avec le maître spirituel qui, aujourd’hui, se promène sans scrupules dans toute l’île d’Ibiza. Il s’agit d’un Irlandais qui s’appelle Michael Murray et qui a plusieurs plaintes à son actif. L’arrestation de ce gourou a été rendue publique en 2022 et il était déjà recherché.

« Je fais cette interview parce que je veux que vous aidiez Salomé, qui est toujours enlevée par lui, et que les familles sachent que cet homme est un violeur, un pédophile et qu’il est en liberté. La justice d‘Eivissa sait ce qui a été dénoncé contre lui et dans quelle situation se trouve Salomé ». Bárbara, qui retournera bientôt travailler à Majorque, a ouvert sa plaie dès qu’elle a rencontré ce professeur.

Pour Bárbara, il s’agissait d’abord d’un chemin spirituel. « La première chose qui m’a frappée, c’est son charisme. Il semblait être un philosophe, différent, impliqué dans le monde de la spiritualité et enseignant la métaphysique. Tout cela m’intéressait, car j’étais adepte des théories New Age ». Elle a rapidement été enlevée et a emménagé avec son guide spirituel et l’autre fille, Salomé, qui avait été enlevée neuf mois avant elle.

Comme elle s’en souvient, son maître se comportait comme Jésus avec les personnes les plus défavorisées. Il est allé jusqu’à lui dire qu’elle devait lui donner tous ses biens, « y compris mon esprit, mon corps et mon âme ». Me débarrasser de tout », nous dit Michael Murr, « c’était la seule façon pour moi de me débarrasser de tout »… La consommation d’ayahuasca a commencé le deuxième jour de la retraite. Il était 20 heures. « Il nous a dit que tout allait bien et, en signe de confiance, il a lui aussi ingéré le liquide, parce qu’il disait qu’il y avait beaucoup de faux chamans et qu’il était humble. Les hommes ont d’abord bu le liquide, puis les femmes. Marina se souvient qu’une femme s’est mise à vomir dès qu’elle a ingéré la boisson. Un épisode l’a marquée, lorsqu’elle a vu l’état dans lequel se trouvait son ex-partenaire : « Il faisait des mouvements étranges sur le sol, mettait sa tête dans le canapé, battait des mains et bougeait dans tous les sens. Le chaman s’est précipité vers lui, ils l’ont éventé et ont essayé de le sortir de cet état, sans succès. Les cris étaient si forts que j’ai dû partir », se souvient-il. L’assistant lui a dit que cela faisait partie du processus de guérison et que tout allait bien.

Le chaman a commencé à expliquer qu’il criait parce qu’il devait payer pour ce qu’il avait fait dans le passé, entre autres parce qu’il avait violé. A tout cela, se souvient-elle, « il m’en parlait en m’attrapant par le cou, il n’arrêtait pas de parler pendant des heures, en boucle, avec des informations sur mon ex-partenaire. Il m’a même dit de l’accompagner dans la jungle pour enseigner aux enfants pauvres si mon ex-partenaire ne pouvait pas être honnête »… (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 1034 – 06.05.2023 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

SOURCE : ABC – Habillées en blanc, plusieurs personnes se rassemblent autour d’une étoile dessinée sur le sol. La tenue vestimentaire est un autre élément d’appartenance au groupe. L’objectif des participants au rituel est de trouver une solution à un problème vital ou un remède à un mal dont ils souffrent. Ainsi commence le reportage sur l’église de Santo Daime publié dans le journal espagnol ABC, signé par Elena Burés.

« J’essaie de surmonter une rupture. Le fait d’être enfermé à la maison pendant la pandémie n’a pas été bon pour moi. Je fais des vidéos de mariage et maintenant il y a peu de travail. Je ne sais pas vraiment quoi faire… ». En réponse, Carles Tamayo a reçu une invitation à assister à un rituel pour consommer de l’ayahuasca. Avec cette « médecine ancestrale », lui a promis un gourou, il découvrirait « la vérité », qui il était vraiment et ce qu’il était venu faire sur Terre.

C’est par cette conversation, via les réseaux sociaux, que le « youtubeur » originaire de Barcelone a infiltré le Santo Daime, un culte religieux apparu au Brésil dans les années 1930 et qui promeut la consommation de ce liquide psychoactif « sous de faux prétextes thérapeutiques », explique Tamayo à ABC. En Espagne, le nom officiel de l’organisation est l’Iglesia de Culto Ecléctico de la Fuente Luz Universal, enregistrée auprès du ministère de la Justice en tant qu’entité religieuse.

Il n’en fallut pas plus pour qu’il les rejoigne après avoir participé à la cérémonie d’initiation, baptisée  » le vol de l’aigle « . « Quand vous arrivez, vous rencontrez un chaman qui vous dit que vous avez beaucoup de chance d’être là. Après être passés à la caisse – prix fermé de 70 euros si vous n’êtes pas membre, bien qu’ils appellent cela un don – nous nous tenons en cercle et ils nous disent que nous allons voir tous les « médicaments ». Ils vous disent de les prendre parce qu’ils sont bons pour tout, l’autisme, la maladie de Parkinson ou le mal de dos », dit-il. Outre l’ayahuasca, le snuff – poudre à priser que l’on renifle – et aussi la marijuana, qu’ils appellent « cannabis santa maría ». « Ils les administrent comme si c’était un sacrement. Tout le monde forme une ligne, et le gourou donne à chacun un verre dans le même verre. Avant de fumer, vous deviez faire le signe de la croix.

À côté de lui – l’un des rares jeunes du groupe – se trouvaient une mère qui a perdu ses deux enfants dans un accident de voiture et une femme souffrant de douleurs dorsales chroniques. Pour tous les trois, le Santo Daime a proposé le même « remède » : la consommation. « Ils jouent sur le désespoir des gens et vendent l’ayahuasca comme une solution magique à tous leurs problèmes », dit Tamayo.

L’utilisation de psychotropes dans des contextes sectaires n’est pas inhabituelle, affirme Miguel Perlado, un psychologue qui travaille depuis deux décennies avec des membres de la famille et d’anciens adeptes de groupes coercitifs. « La consommation est généralement utilisée soit comme un moyen de connaissance de soi, de compréhension de soi, soit pour atteindre des états modifiés de conscience. Également dans le contexte de la guérison curative, dans lequel on promet la rémission de certaines affections ou maladies ; ou encore dans celui qui est lié aux pratiques spirituelles ou religieuses, où la substance elle-même fonctionne souvent comme un objet de culte ou l’organisateur d’une activité cérémonielle autour de pratiques spirituelles », souligne le spécialiste.

Manipulation. « Vous devez prêter attention à ce que dit l’ayahuasca, mais l’ayahuasca ne vous dit rien, c’est le gourou qui vous le dit », dit Tamayo. La consommation est orientée en trois phases. Suggérer, guider les adeptes potentiels – dans le cas de la femme qui a perdu ses enfants, lui promettre qu’elle se « connectera » avec eux. Pendant la nuit, après l’ingestion du psychotrope, des mantras sont joués pendant la durée des hallucinations, et le matin vient l’interprétation des hallucinations.

« Nous appelons cela de la médecine alors qu’il s’agit en fait d’un remède. C’est une boisson pour guérir notre âme, notre corps, notre esprit », endoctrine le maître spirituel aux participants du rituel. Comme le montre la caméra cachée utilisée par l’initié pour ses reportages, le leader du groupe ne force personne à consommer ; les techniques de persuasion se définissent par leur subtilité.

« Si quelqu’un, à un moment donné, dit qu’il ne veut pas boire, nous respectons cela, mais si vous restez là, toute cette partie du rituel, qui est préparée pour vous aider, vous la laissez tomber », argumente le chaman. Tamayo n’a pas consommé, mais il a fait semblant de le faire pour accéder au niveau suivant, auquel vous êtes invité « si vous êtes suffisamment impliqué ». Parmi les effets de l’ayahuasca, avant les hallucinations qu’elle produit, figurent les vomissements, au cours desquels il recrachait le liquide.

« Lorsqu’il y a des situations de vie liées à des maladies compliquées, le désespoir augmente et on peut être plus facilement entraîné dans ce type de contexte, qui est très séduisant », ajoute M. Perlado, qui prévient que le processus de manipulation est très progressif. En ce qui concerne l’ayahuasca, l’expert souligne que – au-delà de la controverse sur son utilisation pharmacologique – son utilisation dans ces contextes est « soit pour plier la volonté, soit pour générer des états modifiés de conscience, accompagnés d’un endoctrinement ultérieur, avec le risque supplémentaire de transformer les utilisateurs en toxicomanes ».

Au-delà de la structure qui est générée autour de la prise de substance, le risque pour ceux qui ont recours à ces groupes est que, dans les phases qui suivent le recrutement, ils peuvent « connaître une certaine amélioration de leur état d’esprit, voire une certaine stabilisation ». La détérioration intervient à moyen et long terme », prévient le psychologue.

Le rituel autour de l’hallucinogène favorise également l’isolement. « Grâce à ces injections, lors des réunions de groupe, la communication avec les membres de la famille ou les personnes extérieures qui pourraient ne pas être d’accord avec les pratiques ou les doctrines de l’organisation est réduite », explique Perlado. Ils le vendent comme un « processus unique et transcendant que les autres ne comprendront pas ».

Certains des membres du groupe vivent dans une commune de Madrid, où Carles a vu une jeune fille installée dans un loft et un couple avec un enfant dans une cabane sur le même terrain. « Ils parlent de se jeter dans le vide, de briser les tabous et d’accepter les opportunités en guise de conseils de motivation, mais en réalité, ces messages ne visent que leur propre intérêt », explique le journaliste infiltré. Les personnes qui acceptent de vivre sur les terres du Santo Daime travaillent gratuitement pour eux. Parmi les offres faites à Tamayo, sous prétexte de croissance personnelle, il y avait celle d’aller dans la jungle amazonienne pour transporter l’ayahuasca en Espagne…

Ce n’est pas la première fois que son travail sert à démasquer des pratiques criminelles. Son enquête sur la société de crypto-monnaies IM Mastery Academy a abouti à huit arrestations, après avoir organisé une plainte collective des personnes touchées par l’arnaque, dont la plupart étaient des jeunes.

Avant son incursion dans le Santo Daime, il a infiltré Inner Mastery, une organisation qui organise également des rituels de « guérison » avec de l’ayahuasca. Il assure qu’à aucun moment il n’a hésité ou ne s’est senti attiré par les offres et les promesses de ces groupes. « Je me suis tellement informé, en lisant leurs credo, en parlant à d’anciens adeptes, que je connais toutes les réponses qu’ils peuvent me donner. J’y vais avec un aperçu des questions que je veux aborder et, en règle générale, ils me disent quelque chose que j’attendais déjà, donc je n’ai jamais été tenté de croire », dit Tamayo.

La réponse du représentant légal d’ICEFLU Espagne, dans l’exercice du droit de correction de la L.O. 2/1984, en relation avec l’article ci-dessus, a écrit à ce journal en demandant que 1) nous ne sommes pas « la secte de l’ayahuasca », mais représentons une entité religieuse légale connue comme l’Église de Santo Daime, qui est officiellement enregistrée depuis 2003 dans la Direction Générale des Affaires Religieuses, DGAR, du Ministère de la Justice d’Espagne sous le nom d’ICEFLU Espagne (Iglesia de Culto Ecléctico Fluente de Luz Universal). 2) Nos statuts juridiques précisent clairement nos rituels, nos credo et le type de sacrement que nous consommons, sans qu’aucune activité illégale n’y soit associée. (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 1009 – 04.02.2023 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

SOURCE : Divers médias. L’ancien cadre pétrolier Alexander Subbotin a été retrouvé mort au cours du week-end du 7-8 mai, selon Newsweek et les médias russes, rapporté par Gabrielle Bienasz, rédactrice en chef de Business Insider. L’agence de presse d’État TASS a rapporté qu’il avait été découvert dans la maison d’un chaman à Mytishchi, en Russie… Selon l’agence TASS, il semble que la victime, Alexander Subbotin, ait été victime d’une crise cardiaque, et une source indique au média russe qu’il était très ivre lorsqu’il s’est présenté à la maison, comme le note Newsweek. Une autre source, la chaîne Telegram « Mash » – bien que cela n’ait pas été vérifié par la police, note Newsweek – dit qu’il était là pour obtenir un remède contre la gueule de bois sous forme de venin de crapaud, car il était ami avec le chaman et sa femme depuis un certain temps, rapporte The Independent. Comme le rapportent Newsweek et d’autres médias, Alexander Subbotin était un haut fonctionnaire de Lukoil, le deuxième plus grand producteur de pétrole du pays, qui emploie plus de 110 000 personnes, selon Reuters et le site web de la société. Le frère de Subbotin, Valerie, qui a également travaillé au sommet de Lukoil, possède le yacht de 56 mètres Galvas et sa valeur nette est estimée à 100 millions de dollars (environ 95 millions d’euros aux taux de change actuels), selon SuperYachtFan. Le cas de Subbotin est l’un des nombreux hommes d’affaires russes et des membres de leur famille qui sont morts dans des circonstances étranges ces derniers mois. Selon Business Insider, au moins six d’entre eux l’avaient fait à la fin du mois d’avril, dont beaucoup étaient liés à d’importantes sociétés énergétiques russes. « Dans tous les cas, il existe des soupçons généralisés selon lesquels les décès ont pu être mis en scène comme des suicides, mais qui l’a fait et pourquoi », explique à Fortune Grzegorz Kuczyński, directeur du programme Eurasie de l’Institut de Varsovie. L’un d’eux était Sergey Protosenya, dont la femme et la fille ont également été retrouvées mortes. Son fils, Fedor, qui est toujours en vie, a déclaré au Mail Online qu’il ne croyait pas à la théorie de la police locale selon laquelle il s’agissait d’un meurtre-suicide. Lukoil n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de Business Insider…Cette nouvelle intervient quelques mois après que Lukoil a appelé à un cessez-le-feu dans la guerre Russie-Ukraine. (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 954 – 30.06.2022 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Lucas Serdic,La Dépêche, 13/02/2022 – En décembre 2021, Cyrille Adam, plus connu par ses adeptes sous le nom de « Loup blanc », a été arrêté et mis en examen. Chaman autoproclamé au sein de la communauté qu’il a créée, il aurait violé et abusé sexuellement de plusieurs de ses disciples. Cinq femmes et un homme ont porté plainte. D’autres pourraient suivre. Lui, nie tout en bloc.

Le château de Granès à Réalville dans le Tarn-et-Garonne, une maison cossue à Sumène dans le Gard, le mas Costerede à Prats-de-Mollo dans les Pyrénées-Orientales, et une Porsche pour se déplacer. Voilà le train de vie « aisé » de celui qui, un jour de révélation, a décidé de se nommer « Loup blanc ». C’était en 1996. Très imprégné de mysticisme dès son plus jeune âge, l’homme se faisait appeler à l’époque Ahimsa Hridaynanada et versait dans l’hindouisme et « l’harmonie-thérapie ». Le grand chef indien Sitting Bull lui serait alors apparu, faisant flotter un nuage rouge au-dessus de sa tête. « Tu fus un grand chef indien », lui aurait assuré cette figure amérindienne du XIXe siècle…

Cyrille Adam a aujourd’hui 70 ans, mais il vient de les fêter en prison. Le 9 décembre dernier, il a en effet été arrêté par les services spécialisés de la Cellule d’assistance et d’intervention en matière de dérives sectaires (Caimades) alors qu’il se trouvait dans le Tarn-et-Garonne. Au château de Granès, il donnait régulièrement des stages d’initiation à la mouvance qu’il a créée des années plus tôt et qu’il avait baptisée « Chamanisme de l’origine ». Autour de lui, entre 200 et 300 adeptes gravitaient et veillaient à ce que « Loup blanc » vive largement à l’abri du besoin. La dernière acquisition en date du groupe, via l’association « Les amis du peuple debout », n’est autre que la vaste propriété de 600 m2 de Pratts-de-Mollo, payée 900 000 € en 2020…Plusieurs des anciens disciples du « gourou » de l’organisation ont en effet porté plainte après s’être regroupés pour dénoncer les pratiques de celui que ses adeptes considèrent comme un dieu vivant. On parle ici de « viols, abus de faiblesse par sujétion et agressions sexuelles », commis sur au moins six victimes (cinq femmes, un homme).… Et quand il était là, on faisait la queue pour toucher ses pieds, on arrive à genoux, on repart à genoux sans lui tourner le dos », raconte une ancienne victime supposée.

https://www.ladepeche.fr/2022/02/12/derives-sectaires-loup-blanc-un-violeur-deguise-en-chaman-10106881.php

SOURCE : Por Esto ! Pour le bien de l’humanité, lors du XXVe Forum indigène maya autonome et permanent de la péninsule, ils ont parlé du prochain congrès des prêtres mayas qui, par le biais de l’acupuncture et des thérapies alternatives, cherchent à affronter des maladies comme le cancer afin que la société sache qu’il existe des alternatives que les descendants mayas apportent de leurs ancêtres. Daniel Santiago rapporte dans le média mexicain Por Esto ! Lors d’une conférence de presse en décembre dernier, les prêtres et chamans Filiberto Ku Chan, Tiburcio Can et Eduardo Chan ont donné tous les détails sur ce forum qui vise à faire connaître qu’il existe des alternatives pour soigner les maladies graves et non graves, qui proviennent de l’époque des Mayas, et qui sont des connaissances ancestrales au bénéfice de la société.

Filiberto Ku a expliqué qu’il y a de nombreuses années, depuis la supposée fin du monde, les gens sont passés dans une autre dimension, si bien qu’aujourd’hui, ils viennent présenter leurs connaissances ancestrales mayas par le biais de thérapies alternatives faisant appel à leur spiritualité, comme l’acupuncture maya ancestrale et les traitements contre le cancer. Il a dit qu’aujourd’hui ils ont des fermes de crotales dans la communauté de Calakmul, Campeche, qui en combinant le sang de ce, avec la pierre cosmique et d’autres éléments, créer un traitement qui peut assurer qu’ils ont eu plusieurs cas de succès contre le cancer, et qu’aujourd’hui ils font connaître au monde, le traitement consiste à extraire le sang sur les pleines lunes, donc pour le prendre vous devez aller à Calakmul, où un rituel est fait, combinant la thérapie avec la spiritualité, ils font la « magie »… Ils souhaitent démontrer que le vrai pouvoir est la connaissance, à travers des thérapies pour combattre le psoriasis ou le diabète en 30 jours. De même, avec l’acupuncture maya, ils cherchent à purifier le mauvais sang accumulé par les accès, ainsi qu’à éliminer le mauvais air que nous avons dans le corps, pour éviter les maladies qui affectent plus tard comme le cancer, ces acupunctures peuvent être dans tout le corps ou seulement dans la zone que vous vous sentez affecté, en soulignant que ce n’est pas de la sorcellerie mais des connaissances ancestrales. (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 901 – 11.01.2022 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Espagne : le parti Podemos a donné de l’argent à une entité qui diffuse l’utilisation rituelle de l’ayahuasca.

SOURCE : Espagne. Comme l’explique M.A. Ruiz Coll dans El Español, le groupe parlementaire Podemos a contracté en mars 2019 pour 6 000 euros les services de la fondation ICEERS, qui se consacre à la promotion de la culture de plantes psychotropes comme le cannabis, l’ayahuasca et les champignons hallucinogènes. Il effectue également des recherches sur les utilisations médicinales de drogues synthétiques telles que la MDMA et les amphétamines. Dans son programme pour les dernières élections générales, Podemos incluait l’engagement suivant :  » Nous dépénaliserons la culture et la possession de cannabis au niveau personnel et collectif, nous réglementerons l’activité des clubs sociaux de cannabis et nous établirons le rôle de l’État pour garantir la sécurité des consommateurs et contrôler la production, la distribution et la consommation de cannabis « … (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº860– 21.08.2021 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Colombie : la peine de prison d’un chaman pour viol et meurtre rituel est confirmée.

SOURCE : Blu Radio. Le 6 novembre 2010, une jeune femme, Estrella Paola Morales Pérez, accompagnée de deux proches, s’est rendue à un prétendu rituel d’exorcisme dans une ferme de la municipalité de Soledad (Atlántico, Colombie). La comptable de 29 ans a accepté l’invitation sur les conseils d’un ami, pour se libérer de la malchance face à son incapacité à trouver du travail et de l’argent… Morales, après plusieurs heures du prétendu rituel pratiqué par le  » chaman  » Édgar Alberto Gómez Romer, est morte. Les autorités ont pu établir, après l’autopsie médico-légale du corps de la victime, que celle-ci présentait des signes de violence et avait également été violée. Le guérisseur ou « chaman » présumé, deux parents de la victime et une femme, qui étaient présents lors de la séance d’exorcisme ou du rituel, ont été poursuivis pour ces actes. (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº859– 17.08.2021 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Pérou : arrestation d’un chaman qui prétendait avoir un pouvoir sur le coronavirus.

SOURCE : Divers médias – Un homme surnommé « l’ange de l’autoroute centrale » a escroqué des citoyens désespérés par le COVID-19. Avec un prétendu chamanisme, des amarres ou des concoctions, il a prétendu guérir des patients atteints de coronavirus. Selon Panamericana, l’homme facturait 980 soles pour chaque séance au cours de laquelle il prétendait avoir des pouvoirs permettant de réduire l’infection. En réaction, des fonctionnaires municipaux du district d’Ate Vitarte (Lima, Pérou) se sont rendus sur les lieux, où ils ont trouvé des restes de squelettes, notamment des crânes. En outre, des lettres espagnoles, des vêtements intimes et des photos utilisés pour faire des amarrages ont été trouvés. La municipalité d’Ate a fermé le lieu pour pratique illégale contre la médecine et la santé publique en promouvant des concoctions sans support médical ou scientifique, comme le rapporte La República. Grâce à l’équipe de renseignements du programme « Buenos Días Perú » (diffusé par Panamericana TV), l’arnaque consistant à faire payer 980 soles pour « conjurer ses pouvoirs » à des clients peu méfiants a été découverte. (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº861– 24.08.2021 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Colombie : un jeune Allemand est porté disparu après avoir ingéré de l’ayahuasca.

SOURCE : Las 2 Orillas… Il est parti sans vêtements ni documents, marchant dans la jungle dense. Quatre jours plus tard, le 17 avril, il a été vu pour la dernière fois dans le village de San Juan de Villalobos, à 74 kilomètres de la réserve où son passeport a été retrouvé. La communauté de San Juan de Villalobos a signalé que l’étranger avait reçu de la nourriture et des vêtements. Il était apparemment dans un état stable et, après avoir traversé le village, il a assuré à plusieurs personnes qu’il était en route pour Bogotá. Voici les dernières informations sur Waldhauser. Selon le journal allemand Bild, Daniel Waldhauser s’est rendu en Colombie avec un ami le 16 mars. Au cours de la première semaine de leur séjour, ils ont rencontré un homme originaire d’Irlande, avec lequel Waldhauser s’est rendu à Mocoa pour assister à deux « cérémonies chamaniques » dans les nuits du 12 au 13 et du 13 au 14 avril.

Déclencheur : rituel avec l’ayahuasca

« Après une cérémonie avec un chaman : un Munichois disparaît dans la jungle colombienne », tel était l’un des titres avec lesquels le média national allemand Bild a raconté l’histoire du jeune homme. Les rituels d’ayahuasca (également connus sous le nom de yagé) sont traditionnellement courants dans cette région du pays. Ils alimentent un important secteur du tourisme d’expédition qui encourage les jeunes étrangers, en particulier les Européens, à vivre l’expérience qui est pour beaucoup extrasensorielle, bien que parfois il s’agisse aussi de rituels de guérison et de guérison spirituelle. Le rapport auquel les médias auraient eu accès dit que Waldhauser s’est levé brusquement la dernière nuit, s’est déshabillé et a marché dans la jungle en silence et sans se retourner. L’Office fédéral allemand d’investigation criminelle a déjà pris en charge une partie de l’enquête et travaille avec l’équipe de l’ambassadeur Peter Ptassek, un diplomate actif qui en est à sa troisième année à la tête de l’ambassade d’Allemagne à Bogota, où il a fait preuve d’un engagement exemplaire envers ses compatriotes dans le pays. Des tracts ont été distribués dans le département et sur les réseaux sociaux pour solliciter la collaboration collective des villageois, anticipant qu’il aurait pu avoir un accident ou une urgence médicale, mais le 20 avril, il n’y avait toujours pas de nouvelles. On savait très peu de choses sur lui à l’époque. Après 8 jours de recherche par les autorités colombiennes et allemandes, le citoyen allemand qui s’était perdu dans la jungle du Putumayo a été retrouvé vivant… Daniel Waldhauser a quitté Bogota pour se rendre à Mocoa, capitale du Putumayo, à la recherche, selon ses propres termes, « d’une expérience qui lui permettrait de se connecter avec lui-même et avec la nature ». Il a été retrouvé sur le bord d’une route dans le village de Verdeyaco, qui fait partie de la municipalité de Santa Rosa dans le département du Cauca, situé à environ 100 kilomètres au nord-ouest de Mocoa. Depuis l’hôpital militaire de Mocoa, le jeune homme a parlé à plusieurs médias lors d’une conférence de presse coordonnée par la police, et aurait laissé entendre qu’il avait l’intention de rester dans le pays pour « traiter ce qu’il a vécu ». La police a indiqué qu’elle allait interroger l’homme pour clarifier ce qui s’est passé dans cette affaire.

(Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 829 –26.04.2021 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Espagne : la justice poursuit le responsable d’un décès lors d’un rituel avec le crapaud « bufo alvarius »

SOURCE : Divers médias – Selon le journal ABC, le tribunal de première instance et d’instruction 2 de Játiva (Valence, Espagne) a terminé l’enquête et a délivré une ordonnance d’ouverture de procédure abrégée à l’encontre de l’acteur porno Ignacio Jordà González, dont le nom de scène est Nacho Vidal, pour la mort du photographe de mode José Luis Abad lors de la célébration du rituel dit du « bufo toad » (Crapaud Bufo). L’instruction considère que ces événements, qui se sont produits le 28 juillet 2019 dans une maison d’Enguera (Valence) appartenant à l’accusé, pourraient constituer un crime d’homicide par imprudence…Il ressort clairement de l’enquête que la victime est décédée à la suite d’une réaction indésirable à des drogues après avoir participé à une « pratique, un rite ou une expérience spirituelle ou mystique » consistant à inhaler la fumée de la combustion des écailles de ce qui est communément appelé le « poison du crapaud bufo ». Selon le dossier, l’accusé a « agi en tant que directeur » de cette pratique ou rite « étant donné l’expérience qu’il avait dans ce type d’actes » et c’est lui qui aurait fourni la substance que le défunt a inhalée sans contrôler la quantité fournie. L’enquêteur rappelle également que cette expérience a été réalisée « sans aucune précaution au cas où la pratique se serait compliquée… Le magistrat assure qu’il n’est « en aucun cas admissible » que la méthylbufoténine, le composé psychoactif présent dans le venin du crapaud de l’espèce Bufo Alvarius, puisse être appelé médicament, « puisqu’il n’est ni catalogué ni contrôlé par le ministère de la Santé ». En outre, « il n’y avait pas de prospectus indiquant ses composants, leur concentration, la dose d’application, les contre-indications ou les effets secondaires ou la date de péremption, ce qui indique qu’il s’agissait d’une substance non soumise à un contrôle sanitaire », dit-il. Aujourd’hui, 18 mars, il a été annoncé que Nacho Vidal a été libéré provisoirement avec deux autres détenus pour le crime présumé d’homicide par imprudence…Nacho Vidal (Mataró, Barcelone, 1973) a été arrêté dans le cadre de l’opération dite « Yurta », avec laquelle la police judiciaire a conclu que c’est le poison du crapaud bufo qui a causé la mort du photographe. Le rituel du crapaud bufo consiste à fumer de la bufantoine, le poison extrait du crapaud de Sonoran ou bufo alvarius, l’un des hallucinogènes les plus puissants que l’on puisse trouver dans la nature. La substance contenue dans l’amphibien, la 5-MeO-DMT, est une drogue souvent commercialisée sur Internet et depuis quelques années cette cérémonie de guérison qui vient du Mexique. Le « trip » initiatique et curatif dure entre 15 et 20 minutes et produit des altérations importantes comme la tachycardie, la perte de conscience et parfois la mort…Nacho Vidal a utilisé ces animaux pour mener une activité à des fins prétendument thérapeutiques ou médicinales. Cette activité, pratiquée par l’acteur à plusieurs reprises, constituait en soi un risque grave pour la santé publique, qui masquait également un rituel ancestral apparemment inoffensif. Avec cette affirmation, les gens étaient attirés par une forte suggestion, dans un état de vulnérabilité ou de besoin de guérir certains maux. Selon le témoignage de certaines des personnes qui ont expérimenté ce poison, l’effet est plus intense que celui de l’ayahuasca « …

(Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 819 –18.03.2021 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

 

Un « chaman » a écopé de deux ans et demi de détention pour avoir agressé sexuellement deux femmes lors d’une prétendue séance de purification

Journal de Québec, 2 août 2019  – CLAUDIA BERTHIAUME – Sergio Mendoza Corzo a fait la connaissance des deux amies âgées de 54 et 57 ans, dont les identités sont protégées par le tribunal, dans un resto-bar de Brossard, en septembre 2016…Quelques semaines plus tard, une rencontre a été prévue au domicile d’une des victimes, à Otterburn Park, en Montérégie. « L’accusé avait émis certaines consignes, notamment, un souper, du vin et que les dames soient vêtues de blanc, jupe ou robe, sans sous-vêtements… Après avoir fait une série d’incantations, Mendoza Corzo a séparé les amies dans deux pièces différentes. Prétextant devoir « enlever les poils de chat » des victimes, l’agresseur de 60 ans s’est ensuite adonné à des attouchements, suivis d’une pénétration complète. Il a finalement quitté les lieux, après avoir reçu une centaine de dollars, qu’il disait destinés aux enfants du Guatemala. Lors d’une discussion ultérieure, les deux femmes se sont rendu compte qu’elles avaient été bernées, mais n’ont pas voulu porter plainte immédiatement… Ce n’est que plusieurs mois plus tard, quand la propriétaire de la résidence s’est aperçue qu’il lui manquait des bijoux qu’elle s’est rendue au poste de police, pensant que le « chaman » pouvait être lié à ce délit. Mendoza Corzo n’a pas été accusé de vol, mais plutôt d’agression sexuelle et de bris de probation puisqu’il lui était déjà interdit de prodiguer des massages. Il a plaidé coupable à ces deux chefs et le juge Marc-Nicolas Foucault l’a condamné à 30 mois de détention, suivis d’une probation de trois ans.              https://www.journaldequebec.com/2019/08/02/un-chaman-agresseur-est-envoye-en-prison?fbclid=IwAR3UZlxuni8E8O-Hw4ggEMoeLmNjbw5k6ihjBriCRkLpi5nU4wjhpqKaBTk

La forêt amazonienne, nouveau Katmandou ?

Le Monde – M Blogs – Julia Mourri (Monde Académie)  04/11/2013.

De plus en plus de touristes occidentaux s’y précipitent pour boire une décoction à base d’ayahuasca, une plante aux effets hallucinogènes. Non sans risque.

A Mairiporã, petite ville sur les hauteurs de São Paulo (Brésil), « Maître Almir » a célébré le 14 septembre un mariage particulier. Il est le guide spirituel de l’« Union du Végétal », un mouvement religieux originaire de l’Amazonie brésilienne au cœur duquel l’ayahuasca, une liane à la base d’un thé aux effets psychoactifs puissants, occupe une place essentielle.

« Le Végétal, comme nous appelons le thé Hoasca, facilite notre concentration mentale, explique Maître Almir. Nous le considérons comme un Sacrement, bien plus qu’une substance hallucinogène. Il nous permet d’entrer en connexion avec le Divin. »

Malgré les effets vomitifs de la plante, les jeunes mariés et autres fidèles de l’Union du Végétal se doivent de boire le thé sacré lors de la soirée de noces.

Traditionnellement utilisé dans les rites des populations indigènes d’Amazonie depuis plus de 4 000 ans, l’ayahuasca permet aux « chamanes » ou guérisseurs, également appelés maîtres, d’entrer en transe dans un but divinatoire ou à des fins thérapeutiques (…)

Pourquoi un tel engouement pour l’ayahuasca?

« Les propagateurs de la foi chamanique ont joué un rôle essentiel dans la popularité de cette liane», nous explique l’anthropologue et ethnologue Jean-Loup Amselle, auteur de Psychotropiques, la fièvre de l’ayahuasca en forêt amazonienne (Albin Michel, 2013). Parmi eux, figurent des cinéastes comme le réalisateur français d’origine néerlandaise Jan Kounen, avec son film Blueberry, l’expérience secrète, et son documentaire D’autres mondes, sortis en 2004 (…)

Un tourisme important au Pérou

Aujourd’hui, la liane contribue au développement d’un tourisme occidental de masse dans certaines régions sud-américaines. Le phénomène est particulièrement net en Amazonie péruvienne « où une véritable filière économique s’est créée en quelques années », relève Jean-Loup Amselle. Là-bas, pas de traitement personnalisé, mais des campements qui se multiplient dans la jungle, à proximité de villes comme Iquitos et Pucallpa. Les prix varient de 50 à 150 euros la cérémonie, les réservations se font en ligne ou par téléphone.

Sur le site Internet du centre Anaconda Cosmica (www.anacondacosmica.net), créé par Guillermo Arevalo, des séjours pouvant durer jusqu’à plusieurs mois sont proposés. Outre la prise d’ayahuasca, ils incluent la nourriture, la lessive, la connexion Wi-Fi, des massages… Le campement, sur l’île d’Iquitos, est entouré de gardes.

« Dans ces lieux, la faune et la flore amazonienne sont mises en scène, mais la proximité avec les villes permet aux touristes de bénéficier d’un confort et d’une sécurité qui les rassurent », estime M. Amselle.

Les guides touristiques, hôteliers et chauffeurs de mototaxis jouent les « rabatteurs » pour le compte des chamanes. Y compris de chamanes étrangers, qui ont fondé leur entreprise pour profiter de ce marché en essor…

L’ayahuasca en Europe

Depuis peu, l’ayahuasca s’exporte en Europe, en particulier en Espagne, au Portugal, aux Pays-Bas et en Belgique. En 2005, la liane a été classée en France au registre des stupéfiants par les autorités sanitaires françaises. Les fidèles de mouvements religieux comme le Santo Daime ou l’Union du Végétal résidant en France se rendent alors dans les pays voisins comme la Suisse, où sa consommation reste légale.

Ana Maria Peirera, d’origine brésilienne et installée à Lyon depuis mars 2011, va ainsi une fois par mois à Genève retrouver les membres de l’Union du Végétal. « De la même manière qu’au Brésil et aux États-Unis, où l’UDV est une société religieuse reconnue, nous avons nos rituels et nos activités sociales », explique Ana. Aux cérémonies se retrouvent des Brésiliens, venus d’un peu partout en Europe, mais aussi des Suisses, des Allemands, des Italiens et des Français. « Notre religion progresse lentement mais sûrement en Europe», ajoute Ana, confiante que l’ayahuasca sera bientôt légalisée en France. Ce n’est pas gagné. «L’usage au titre d’objet de culte ne remet pas en question l’interdiction de sa consommation», affirme l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.

http://mondeacinter.blog.lemonde.fr/2013/11/04/la-foret-amazonienne-nouveau-katmandou/

L’ayahuasca, une affaire juteuse

Le Monde – 26 Nov 2013 – Julia Mourri   « TOURS CHAMANIQUES »

Des chamans étrangers, pour la plupart originaires des Etats-Unis, ont fondé une entreprise pour profiter de ce marché en essor. L’Américain Hamilton Souther, qui a fondé de Blue Morpho en 2002, propose des « tours chamaniques » d’une semaine pour 1 660 euros. Une affaire rentable, compte tenu de la disponibilité de la liane, qui existe en grande quantité dans la forêt amazonienne, et des salaires relativement faibles des locaux. Les guides touristiques, hôteliers et chauffeurs de mototaxi jouent les rabatteurs.

«Des amis avec qui je voyageais au Pérou ont eu l’idée de m’offrir un trip à l’ayahuasca pour mes 25 ans», témoigne Caroline, qui tient à garder l’anonymat. C’est son guide qui lui donne le contact du « meilleur chaman d’Amazonie ». Ce jour-là, ils sont dix-huit, dans le campement d’Iquitos, à goûter au breuvage : «Le chaman a entonné des chants psychédéliques en nous tapant sur la tête. Puis j’ai commencé à vomir. C’était horrible !»

Depuis peu, l’ayahuasca s’exporte en Europe par le biais de mouvements religieux comme le Santo Daime. Mais « l’usage au titre d’objet de culte ne remet pas en question l’interdiction de sa consommation », affirme l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/26/l-ayahuasca-une-affaire-juteuse_3520314_3234.html

La liane des morts

Le Soir – 16-17/11/2013-ALEJANDRA MEJIA (st.)

Venu d’Amérique et d’Afrique, le chamanisme est de plus en plus en vogue en Europe. Un refuge contre la déprime?

Un silence étourdissant s’écrase sur cette maison ancienne qui trône dans la campagne, près de Wavre (Belgique)… Dans la cour intérieure, la jeune Iris attise le feu à l’aide d’une pelle avant de poser des fleurs autour d’une tortue sculptée dans la terre, symbole des êtres vivants.

«Je suis l’esclave de la chamane, plaisante-t-elle. J’adore l’assister et pouvoir ainsi contribuer à la guérison de toutes les personnes en détresse qui s’adressent à nous. En guérissant les autres, je me guéris moi-même», insiste la jeune femme.

Aujourd’hui, les deux Sud-Américaines se sont réveillées de bonne heure pour préparer le Temascal, le rituel final de purification. «Nous portons en nous tous les maux commis et subis par nos ancêtres, sans oublier nos propres souffrances. On dit qu’une fois atteinte, la purification s’étend à sept générations avant et après nous, explique Rosa. Ça vaut la peine… Mon fils sera guéri», murmure-t-elle en admirant le feu.

Le Temascal, comme bien d’autres rites chamaniques, est pratiqué depuis des millénaires par les peuplades indigènes de la Haute Amazonie. L’engouement des Européens pour les voyages touristiques en Amérique latine, notamment au Brésil et au Pérou, a ouvert les portes de l’Europe aux rituels chamaniques…Une dizaine de femmes surgissent de la maison accompagnées par une dame aux cheveux d’un noir profond. C’est Isabela, une aide-soignante équatorienne, chamane à ses heures perdues. Iris et Rosa enlèvent des bâches couvrant un abri improvisé, dont la forme en dôme symbolise le ventre maternel. Les traits creusés par la fatigue et tremblantes de froid, les nouvelles venues se déshabillent, gardant seulement un tissu léger couvrant leurs poitrines.

C’est le troisième jour que ces femmes – dont des Belges, des Françaises et des Hollandaises – séjournent dans cette maison. Moyennant une somme de 220 euros pour tout le week-end, elles ont suivi le rituel ancestral de l’ayahuasca. L’ayahuasca, ou «liane des morts» en langue quechua, est une plante rampante qui pousse dans les forêts amazoniennes. Considérée par les indigènes comme une plante sacrée aux pouvoirs intarissables, sa concoction est préparée soigneusement avec d’autres plantes qui activent ses effets psychotropes, dont la Chakruna.

Les adeptes de la secte «Santo Daime», culte christiano-chamanique d’origine brésilienne présent en Belgique, prônent la consommation de l’ayahuasca dans ce qu’ils appellent «la doctrine de la forêt». Le but étant d’atteindre «l’expansion bénéfique de la conscience». Les mouvements new age ou néo-chamaniques, les cultes syncrétiques et même les sectes ont récupéré ce breuvage à base de cette plante à des fins diverses; dont touristiques, médicinales et récréatives.

Celui-ci peut provoquer des nausées, suivies de vomissements et de la diarrhée. Ce qui permettrait aux «patients» de nettoyer leurs corps des toxines et maux spirituels qui les rongent. «L’ayahuasca est la clé qui ouvre la porte de l’inconscient et de l’entendement. La sagesse de l’origine du monde se trouve dans la mémoire de cette liane», assure Rosa. Mais attention, elle est contre-indiquée aux personnes souffrant de problèmes cardiaques, d’hypertension, ou se trouvant sous l’effet de certains médicaments antidépressifs.

À l’ordre de la chamane, les dix femmes s’agenouillent, embrassent la terre et entrent une après l’autre dans l’abri. «Personne ne sortira de ce ventre jusqu’à la fin du rituel!», prévient Isabela. C’est ainsi que commence le rituel du Temascal, qui sera rythmé pendant presque trois heures par des chants et des prières… Au milieu de l’abri, Isabela invoque avec panache les forces masculines et féminines de l’univers tout entier.

Les femmes, désormais nues, s’approchent du milieu pour mieux s’exposer à «la vapeur sacrée», aux arômes envoûtants. Iris chante, de cette cadence qui est la sienne, Rosa l’accompagne au rythme d’un tambour. Ensuite, elles fouettent sans cesse leur corps avec des rameaux d’orties, sacrées elles aussi. Le tabac, censé augmenter le pouvoir des prières, est fumé avec ferveur par chacune d’entre elles.

«Maintenant, vous allez prier pour vous-mêmes à voix haute. Je veux vous entendre!», exhorte Isabela. Dehors, les braises crépitent, livrant une bataille contre la pluie menaçante. «Aide-moi à trouver l’amour», «qu’il me pardonne», «je veux oublier», «guéris-moi», «un travail!», «donne-moi un enfant»; peut-on entendre dans une rumeur confuse et croissante.

Puis, le silence. Une dernière prière s’ensuit. Le cœur soulagé, le sourire aux lèvres; les nouvelle-nées embrassent à nouveau la terre et partent s’abriter dans la maison… «Elles sont venues chercher les réponses que leur société ne leur apporte pas. Des sociétés qui ont dépouillé la nature de son pouvoir et ses mystères, explique Isabela…

Plantes psychotropes et rituels religieux : le point

SecuNews  14 Nov 2013

L’ayahuasca et l’iboga sont les plantes les plus couramment utilisées pour qui souhaite ressentir «le divin», se redécouvrir, communiquer avec le monde invisible. L’ayahuasca désigne à la fois une liane et une décoction. Celle-ci est préparée par cuisson ou macération de cette liane avec ajout d’autres plantes. Parmi celles-ci, une plante dont le principe actif est la diméthyltryptamine (DMT) aux propriétés hallucinogènes. L’iboga quant à elle est une préparation à base d’écorce de racines d’un arbuste, la tabernanthe iboga que l’on retrouve en Afrique de l’Ouest (…)

Les conséquences …

L’ingestion de ces préparations peut entraîner nombre d’effets secondaires :

  • élévation de la pression artérielle,
  • augmentation de la fréquence cardiaque/respiratoire,
  • hausse de la température corporelle,
  • nausées, vomissements,
  • problèmes de coordination motrice
  • tremblements, sueurs, anxiété, panique, etc.,
  • jusqu’à des états psychotiques prolongés.

Le tout sous couvert de purification, de développement personnel, de guérison. Par ailleurs, certaines personnes sont sujettes à des réorientations existentielles majeures qui surprennent et désemparent parfois l’entourage.
Parfois aussi, le chamane s’avère incompétent, mal formé ou à la recherche d’un profit personnel. Certains demanderont par exemple de l’argent alors que la personne est toujours sous l’effet de la «préparation végétale».

L’Académie royale de Médecine de Belgique a émis un avis en août 2012. Elle y souligne la toxicité potentielle des préparations (ayahuasca ou iboga), déplore leur utilisation en dehors d’un contexte médical strict et suggère que des mesures soient prises sur le plan législatif.

En Belgique, aucune décision de justice n’a encore été rendue, à la différence du Brésil où, en 1992, la consommation d’ayahuasca a été admise dans un cadre religieux. Aux Pays-Bas, depuis 2001, l’utilisation de l’ayahuasca n’est pas interdite au nom de la liberté religieuse. Aux Etats-Unis, le gouvernement a autorisé en 2010 un groupe religieux à en consommer. Par contre, en France, en 2005 et 2007, l’ayahuasca, l’ibogaïne et la tabernanthe iboga ont été ajoutées à la liste des stupéfiants, amenant une condamnation en 2011.

Sandrine MATHEN, conseillère au CIAOSN (Belgique), Licenciée en psychologie

Source : Anne-Sophie LECOMTE, L’usage de substances psychotropes dans le marché du spirituel, in Annexes du Rapport bisannuel 2009-2010, Centre d’Information et d’Avis sur les Organisations Sectaires Nuisibles (CIAOSN).

http://www.ciaosn.be/  –  http://www.secunews.be/fr/news.asp?ID=1580

Attention aux dérives du tourisme initiatique :le nombre de « chamans » explose

OUEST FRANCE – 21 nov 2012.

Août 2012, un touriste américain décède en Amérique du Sud à la suite d’une absorption d’ayahuasca, une plante hallucinogène. En 2011, même sort pour une touriste française au Pérou, toujours dans le cadre d’expériences chamaniques.

Pour la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), le constat est sévère. Dès 2010, dans son rapport annuel, la mission interministérielle alertait : « On constate un développement accéléré en Occident de propositions s’inspirant de traditions chamaniques… Des expériences parfois dévastatrices pour des gens fragiles et non préparés, même s’ils sont en bonne santé. »

Éric Grange, fondateur de l’agence Oasis, leader français du voyage initiatique et spirituel, assure que « l’expérience chamanique, ce ne sont pas que les plantes hallucinogènes. Mais on n’empêchera jamais les charlatans de faire croire qu’une plume dans les oreilles, un soir de pleine lune avec une consommation de psychotropes, à 100 € la séance, fera l’affaire ! »

Mieux vaut être tenté par les bains de vapeur, les méditations devant un crâne de cristal et les « hauts lieux vibratoires » pour adhérer au voyage que l’agence propose en février au Mexique. Mais le voyagiste ne promet pas explicitement d’expérience de transe.

Corine Sombrun, baignée depuis dix ans dans la culture chamanique mongole, insiste : « Comprendre le chamanisme prend du temps. Ça ne se saisit pas en un voyage et pas avec n’importe qui. En Mongolie, en quelques années, de trente chamans on est passé à plus de trois cents ! Certains ont compris le filon. »

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