• 21 décembre 2024 13 h 09 min

Association GEMPPI - SECTES INFOS

Aide aux victimes de dérives sectaires / Informations / Sensibilisation / Formations

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Bibliographie utile autour de l’islam radical

Le midi Libre, FRANÇOIS BARRÈRE, 02/11/2023. Yassin El Himar, 32 ans, a plaidé à l’audience la maladresse pour expliquer sa publication sur Facebook d’un texte religieux dans laquelle figurait la phrase « Ô musulman, viens tuer ce juif qui se cache derrière moi ». Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné ce jeudi 2 novembre à une peine de huit mois de prison avec sursis, assortie d’un an d’interdiction professionnelle Yassin El Himar, 32 ans, l’imam franco-marocain de Beaucaire, jugé en comparution directe après son interpellation lundi soir à l’aéroport de Marignane, pour « apologie publique du terrorisme  » et « provocation publique à la haine ». Le procureur avait requis un peu plus tôt une peine de huit mois ferme et un mandat de dépôt. Il était suivi par 2100 personnes sur Facebook. https://www.midilibre.fr/2023/11/02/apologie-du-terrorisme-et-incitation-a-la-haine-limam-de-beaucaire-est-condamne-a-huit-mois-de-prison-avec-sursis-11556384.php

20 Minutes, 29.12.2023 – Le fondateur du comité citoyen a quitté la ville avec sa femme et ses enfants, après avoir déposé plainte

lieu de culte – Le fondateur du comité citoyen a quitté la ville avec sa femme et ses enfants, après avoir déposé plainte. Depuis plusieurs semaines, un projet de l’association des musulmans de Magny-les-Hameaux (A2MH) divise les habitants de la commune des Yvelines. Comme le rapporte Le Figaro, celle-ci explique sur son site vouloir construire un lieu « d’apprentissage de l’arabe et de pratique du culte musulman » sur une parcelle acquise en novembre par la mairie… Encarté chez LR, Pierre-Louis Brière a alors décidé de lancer un comité citoyen, dans le but d’amener la municipalité à clarifier la situation. Les quelque 350 membres ont distribué un tract, dans lequel ils réclament notamment une « information exhaustive » sur le sujet et une consultation des habitants. Le comité s’interroge sur la pertinence d’un nouveau lieu de culte, en rappelant qu’une « mosquée de 2.000 m² […] est en construction à Guyancourt, une autre de 3.500 m² est en projet à Montigny-le-Bretonneux ». Sur les réseaux sociaux, ce tract a vivement fait réagir de nombreux internautes. La première adjointe à la mairie a même repartagé un post d’un habitant de Magny qualifiant les membres du collectif citoyen de « racistes » et de « paranos islamophobes », en évoquant une « amicale des joyeux nazis » avec des « tronches d’Aryens sympathiques ».Les commentaires indignés auraient laissé place à des réactions encore plus graves. Dans la nuit du 7 au 8 décembre, Pierre-Louis Brière aurait reçu une douzaine d’appels, au cours desquels il aurait plusieurs fois été menacé de mort. Craignant pour sa vie, celle de sa femme et de ses deux enfants, il a décidé de déposer plainte auprès du parquet de Versailles, et de quitter la ville. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/pour-s-%C3%AAtre-renseign%C3%A9-sur-un-projet-de-mosqu%C3%A9e-dans-sa-ville-un-habitant-des-yvelines-est-menac%C3%A9-de-mort/ar-AA1md8xE?ocid=msedgdhp&pc=SCOOBE&cvid=153b2f58ea05416d842a56bcb2e373bf&ei=16

Héloïse de Neuville, avec Emmanuelle Lucas et Bernard Gorce, La Croix, 11/12/2023 – La rupture du contrat d’association qui liait le lycée Averroès de Lille avec l’État illustre la difficile émergence d’un enseignement privé islamique. La méfiance des pouvoirs publics vis-à-vis du séparatisme musulman et l’absence de structuration des acteurs expliquent le peu de conventionnement avec l’État, alors que la demande des familles tend à augmenter.

Celui-ci peine à émerger, sous un double effet de méfiance des pouvoirs publics et de manque d’organisation interne. Jusqu’à aujourd’hui, les enfants de confession musulmane fréquentent d’abord massivement l’école publique, puis les écoles privées catholiques sous contrat. Depuis 2004, seule une dizaine d’établissements musulmans – essentiellement des écoles primaires – a obtenu un contrat d’association avec l’État, totalisant à ce jour un peu plus de 1 300 élèves scolarisés dans ce cadre. Parallèlement à ce petit écosystème sous contrat avec l’État, une centaine d’établissements hors contrat confessionnels existent. En tout, établissements sous contrat et hors contrat musulmans scolarisent plus de 10 000 élèves… À la différence de l’enseignement catholique qui a réussi, avec le temps, à se doter d’une véritable organisation nationale, l’absence de structuration a été, pendant longtemps, la principale raison invoquée par le ministère de l’éducation nationale pour refuser aux établissements la signature d’un contrat d’association, gage de financements publics. En 2014, une Fédération nationale de l’enseignement privé musulman voit le jour, portée par des mosquées influencées par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) – à l’Islam conservateur, proche des Frères musulmans. La structure compte une dizaine de membres fondateurs, dont les plus gros groupes scolaires islamiques, comme le lycée Averroès et Al-Kindi à Décines (69). https://www.la-croix.com/religion/lycee-averroes-l-impossible-emergence-dun-enseignement-musulman-prive-20231211?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_SOIR_EDITO&utm_content=20231211

BFMTV, Anne Saurat-Dubois avec AFP, 29/12/2023 – Le ministre de l’Intérieur a annoncé ce vendredi 29 décembre dans une lettre envoyées à plusieurs pays que la France n’accepterait plus de nouveaux imams « détachés » à partir de 2024. Selon nos informations, ce courrier a notamment été adressé à l’Algérie et la Turquie. Début 2020, Emmanuel Macron avait annoncé sa volonté de mettre fin à l’accueil des quelque 300 imams envoyés par divers pays (Algérie, Turquie, Maroc…), et d’augmenter en parallèle le nombre d’imams formés en France.  »  Le but n’est pas d’empêcher des imams étrangers de prêcher en France, mais de s’assurer qu’aucun n’est payé par un État étranger dont il serait fonctionnaire ou agent public. En revanche, la venue d' »imams du ramadan », ces quelque 300 psalmodieurs et récitateurs qui se rendent en France pendant le mois béni pour les musulmans, n’est elle « pas remise en cause », selon cette missive.

Parallèlement, l’accent est mis sur la nécessité qu’une « part croissante » des imams officiant sur le territoire soient, « au moins partiellement, formés en France ». Cela suppose de développer les formations et l’État se veut « attentif » à ce qu’une offre « respectueuse des lois et principes de la République » s’étoffe rapidement. https://www.bfmtv.com/societe/religions/darmanin-annonce-que-la-france-n-acceptera-plus-de-nouveaux-imams-detaches-a-partir-du-1er-janvier_AD-202312290563.html?at_brand=BFMTV&at_compte=BFMTV&at_plateforme=twitter&at_campaign=Fan_pages&at_medium=Community_Management

14 octobre 2023, Kévin Comby, 6Medias – Des voix s’élèvent après le drame qui a secoué la ville d’Arras, vendredi 13 octobre. Mohammed Mogouchkov, âgé de 20 ans et originaire d’une petite République russe a provoqué l’effroi en tuant un professeur de lettres et blessés trois autres personnes devant le collège-lycée Gambetta-Carnot. Interrogé par nos confrères du Figaro, samedi 14 octobre, Hassen Chalghoumi, l’imam de Drancy appelle le gouvernement à plus de fermeté concernant les personnes fichées S. L’homme de foi va même plus loin, et enjoint « solennellement » le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin « à expulser tous les fichés S qui ne sont pas Français. Tous, sans pitié ». « Il n’en ont pas pour nous, n’en ayons pas pour eux. Allons-nous attendre qu’ils tuent la moitié de nos professeurs ? », a-t-il poursuivi… https://actu.orange.fr/france/attentat-a-arras-l-imam-de-drancy-appelle-le-gouvernement-a-expulser-tous-les-fiches-s-qui-ne-sont-pas-francais-magic-CNT0000028alBa.html

11 octobre 2023 – Depuis quatre jours, le monde ne cesse de découvrir avec stupéfaction les actes commis par le Hamas en Israël et le bilan toujours revu à la hausse de ses crimes. L’armée et la police israéliennes progressent assez lentement sur leur propre territoire à la découverte des horreurs commises par le Hamas, et des victimes soignées continuent de succomber à leurs blessures. Hier encore, le bilan officiel était de 1 000 morts, il est monté à 1 200 ce mercredi matin. L’attaque des terroristes à laquelle ne s’attendait pas un Israël trop confiant comme en 1973 a meurtri le pays et suscité des doutes sur ses capacités à être le havre de paix pour les juifs du monde entier (Article d’introduction au contexte) https://www.infochretienne.com/articles/des-bebes-aux-vieillards-les-kibboutz-de-kfar-aza-et-beeri-massacres-par-le-hamas/?utm_source=Info+Chr%C3%A9tienne&utm_campaign=5283f5be5b-EMAIL_CAMPAIGN_2023_10_11_05_00&utm_medium=email&utm_term=0_bb2f45a91d-5283f5be5b-%5BLIST_EMAIL_ID%5D&mc_cid=5283f5be5b&mc_eid=cc27b1ded4

Par Le HuffPost, 04/12/2023 – Le Franco-iranien de 26 ans « assume et revendique totalement » l’attaque au couteau de samedi soir. Une voiture de police dans le périmètre de sécurité installé autour du pont de Bir Hakeim à Paris, après l’attaque au couteau ce 2 décembre. L’assaillant dit avoir agi en « réaction à la persécution des musulmans dans le monde »... D’après le ministre de l’Intérieur, Armand Rajabpour-Miyandoab aurait déclaré aux policiers lors de son arrestation « qu’il en voulait », sans préciser à qui, de « ce qu’il se passait à Gaza ». L’homme de 26 ans aurait affirmé que la « France serait complice de ce que faisait Israël » et dit qu’il « en avait marre de voir des musulmans mourir, tant en Afghanistan qu’en Palestine », rapportait encore Gérald Darmanin. Une référence aux frappes d’Israël, qui mène une offensive d’ampleur depuis les attaques du 7 octobre perpétrées par le Hamas contre l’État hébreu. La source proche de l’enquête précise qu’Armand Rajabpour-Miyandoab apparaît « très froid, clinique et désincarné » . Il aurait voulu « mourir en martyr » après cette attaque et « tout laisse à penser qu’il a agi tout seul », ajoute-t-elle. https://www.huffingtonpost.fr/france/article/ce-qu-armand-rajabpour-miyandoab-qui-revendique-l-attaque-au-couteau-a-paris-a-dit-pendant-sa-garde-a-vue_226591.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20231204

FRANCE 24 03/12/2023 – Un homme a tué à coups de couteau un touriste allemand et a blessé deux autres personnes avec un marteau, à proximité du pont de Bir Hakeim à Paris, samedi soir. Interpellé par les policiers, l’assaillant, âgé de 26 ans et né en France, a affirmé qu’il ne pouvait plus supporter que des musulmans meurent, citant la situation actuelle à Gaza, a indiqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Un assaillant a tué à coups de couteau un touriste de nationalité allemande et philippine et a blessé deux autre personnes avec un marteau avant d’être arrêté par la police, samedi 2 décembre au soir, dans le 15e arrondissement de Paris… L’assaillant, âgé de 26 ans et né en France, aurait crié « Allah Akbar » au moment des faits et aurait dit aux policiers qu’il ne pouvait plus supporter que des musulmans meurent, citant l’Afghanistan ou la situation actuelle à Gaza, a indiqué le ministre. https://www.france24.com/fr/france/20231202-attaque-meurtri%C3%A8re-au-couteau-dans-le-15e-arrondissement-de-paris-l-assaillant-interpell%C3%A9

La Provence (avec AFP), 12.10.2023 – Le ministre de l’Intérieur a déploré « des gens arrêtés avec des armes blanches à l’entrée d’une école ou d’une synagogue ». Le nombre de morts dans la bande de Gaza est monté à 1 200, a indiqué jeudi le ministère palestinien de la Santé, après la multiplication des bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne contrôlée par le mouvement islamiste Hamas... »Plus d’une centaine d’actes antisémites » en France, depuis samedi selon Darmanin. « Plus d’une centaine d’actes antisémites » ont été recensés en France « depuis les massacres terroristes en Israël« , a affirmé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, sur France Inter ce jeudi matin 12 octobre. Il s’agit pour la plupart « de tags, de croix gammées, de ‘morts aux juifs«  mais également « d’actes plus graves, des insultes« . Le ministre de l’Intérieur a déploré « des gens arrêtés avec des armes blanches à l’entrée d’une école ou d’une synagogue«  ou encore « un drone qu’on a vu voler à l’intérieur d’un lieu cultuel juif. » Au total 24 personnes ont été interpellées depuis samedi, selon Gérald Darmanin. Parmi elles, « trois personnes d’origine étrangère qui étaient régulièrement sur le territoire national et à qui j’ai exigé qu’on retire le titre de séjour pour qu’on puisse les expulser« . « La haine sur internet se déchaine, on a plus de 2000 signalements à Pharos avec des propos antisémites », a-t-il ajouté. https://www.laprovence.com/article/france-monde/6281068918413215/guerre-israel-hamas-1-200-morts-a-gaza-macron-sexprimera-ce-soir-a-la-television-le-point-sur-la-situation

Par Maxime Birken, Huffingtonpost, 01/11/2023 – Alors que les actes antisémites se multiplient en France depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, une nouvelle vidéo provoque l’indignation. Enregistrée par une jeune femme, la vidéo montre un groupe de jeunes reprenant des slogans antisémites d’abord lancés par une seule personne. Parmi les propos enregistrés, on peut entendre des insultes contre la population juive (« Nique les juifs ») et le slogan « Vive la Palestine ». La suite du chant cite également de manière explicite le IIIe Reich avec la phrase suivante : « on est des nazis et on est fiers »… https://www.huffingtonpost.fr/france/article/antisemitisme-une-enquete-ouverte-a-paris-apres-des-chants-choquants-filmes-dans-le-metro_225185.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20231101

À Paris, « l’horreur » des habitants face aux tags antisémites sur les immeubles

Le HuffPost13/10/2023  – Un professeur de philosophie, poursuivi par le jeune homme qui a tué un enseignant et blessé gravement deux autres personnes, au lycée Gambetta d’Arras, raconte la scène. TERRORISME – « Il m’a dit, vous êtes professeur d’Histoire, vous êtes professeur d’Histoire ? » Une attaque au couteau a eu lieu ce vendredi 13 octobre au lycée Gambetta d’Arras, faisant un mort et deux blessés graves, et endeuillant de nouveau la communauté éducative, trois ans après l’assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine. Une poursuite de quelques minutes – L’enseignant a en effet voulu s’interposer entre le chef cuisiner et l’assaillant, un jeune homme de nationalité tchétchène fiché S pour radicalisation, avant d’être repoussé par une autre personne, qui avait bien compris la dangerosité de l’homme. « À ce moment-là, l’agresseur s’est quand même retourné vers moi en voyant que je m’étais avancé que j’avais commencé à lui parler, il m’a dit : Vous êtes professeur d’Histoire ?», raconte-t-il. « Il m’a poursuivi parce que j’avais cherché à m’interposer. J’ai été effectivement poursuivi pendant quelques minutes, quelques instants, je me suis réfugié derrière la porte vitrée de l’établissement. » – Tentant de rentrer dans la pièce, l’agresseur n’a pas réussi à forcer la porte et a fini par renoncer. « On s’est barricadés, puis la police est arrivée et l’a immobilisé », explique Martin Doussau. Selon l’AFP, parmi les deux blessés figurent un agent du lycée en urgence absolue, après avoir été atteint de plusieurs coups de couteau, et un enseignant en urgence relative. L’attaque intervient presque trois ans jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty, un enseignant de 47 ans décapité le 16 octobre 2020 près de son collège des Yvelines, après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d’expression. https://www.huffingtonpost.fr/france/video/apres-l-attaque-au-couteau-a-arras-ce-professeur-raconte-son-face-a-face-avec-l-assaillant_224397.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20231013

Par Euronews avec AFP, Publié le 31/10/2023 – Une femme non identifiée aurait des antécédents de problèmes psychiatriques et aurait été laissée dans un état critique. La police parisienne a grièvement blessé par balle une femme qui avait proféré des propos menaçants et crié « Allah Akbar » dans un train mardi. La police a été appelée après que deux passagers ont signalé vers 07h30 qu’une femme portant un « voile intégral » proférait des menaces dans un train dans le Val-de-Marne, a déclaré le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, lors d’une conférence de presse. L’incident survient alors que la France est aux prises avec des tensions croissantes sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le préfet Nuñez a ajouté que, selon des témoins, la femme a également crié : « Vous allez tous mourir ». Les policiers « lui ont demandé de s’asseoir par terre », mais la femme s’est levée et « s’est dirigée vers les policiers ». Ils lui ont demandé de ne pas bouger et de montrer ses mains pour vérifier qu’elle n’avait pas d’arme, mais elle a « refusé d’obtempérer ». Deux policiers ont alors tiré huit coups de feu, a indiqué le procureur, qui avait initialement indiqué qu’un seul coup de feu avait été tiré par un policier. La femme, âgée de 38 ans, avait déjà été arrêtée en juillet 2021 par des militaires lors de l’opération Sentinelle. Ce jour-là, « également voilée » et munie d’un « tournevis », elle avait tenu des « propos religieux » avec une « attitude menaçante », a expliqué Laurent Nuñez… Cette affaire intervient dans un contexte de tensions en France, en raison de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, et après l’assassinat de l’enseignant Dominique Bernard à Arras le 13 octobre par un jeune homme passé pour radicalisme islamique. Depuis l’attaque, la France a fait passer son niveau d’alerte terroriste nationale au plus haut niveau de préparation. Des alertes à la bombe ont été lancées dans des dizaines d’endroits en France, entraînant de multiples évacuations d’aéroports, de gares et de sites touristiques tels que le château de Versailles.  (Traduction électronique de l’anglais) https://www.euronews.com/2023/10/31/french-police-shoot-woman-who-shouted-allah-akbar-on-paris-train?utm_source=newsletter&utm_campaign=today_newsletter&utm_medium=referral&insEmail=1&insNltCmpId=209&insNltSldt=10080&insPnName=euronewsfr&isIns=1&isInsNltCmp=1

Le HuffPost, 13/10/2023 – Un professeur de lettres du collège-lycée Gambetta a été poignardé à mort par Mohammed M. Les similitudes avec la mort de Samuel Paty sont nombreuses. ARRAS – Un choc immense. Un professeur de lettres du collège-lycée Gambetta à Arras, dans le Pas-de-Calais, a été poignardé à mort par un homme d’une vingtaine d’années ce vendredi 13 octobre en fin de matinée. Le principal suspect, Mohammed M., ainsi que son frère cadet ont été interpellés. Les circonstances du drame ne sont pas sans rappeler l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, il y a presque trois ans jour pour jour : le vendredi 16 octobre 2020. Un hasard ? L’enquête devra le déterminer. En tout cas, toutes les écoles du pays étaient appelées à lui rendre hommage lundi prochain. D’autres similitudes existent et sèment le doute. Martin Dousseau, professeur de philosophie dans l’établissement, a raconté à BFMTV sa confrontation avec l’assaillant : « J’ai voulu m’approcher pour intervenir en lui demander d’arrêter immédiatement. (…) J’ai été poursuivi par l’agresseur qui m’a demandé si j’étais professeur d’histoire. “T’es professeur d’histoire ? T’es professeur d’histoire ?” » –  Martin Dousseau a réussi à échapper à l’assaillant, d’ailleurs d’origine tchétchène comme celui qui a tué Samuel Paty. Le mode opératoire est également semblable. Alors que Samuel Paty avait été poignardé et décapité, le professeur de lettres a été touché « à la carotide », a affirmé Martin Dousseau. Une source policière a précisé à l’AFP qu’il avait reçu un coup de couteau à la gorge ainsi que dans le thorax. Deux autres personnes ont été blessées dans cette attaque. Un agent du lycée est en urgence absolue et un enseignant est en urgence relative. https://www.huffingtonpost.fr/france/article/attaque-a-arras-la-mort-du-professeur-rappelle-celle-de-samuel-paty-il-y-a-tout-juste-trois-ans_224394.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20231013

La Provence 16.10.2023 – Devant le collège-lycée Gambetta d’Arras le 14 octobre 2023, au lendemain de l’attaque terroriste qui a coûté la vie à un enseignant de français. https://www.laprovence.com/article/faits-divers-justice/24325971295421/direct-laprovence-direct-attaque-darras-rentree-scolaire-decalee-journee-dhommages-a-samuel-paty-et-dominique-bernard

Article de F.B.  17.10.2023 – 179 élèves ont perturbé la minute de silence observée, lundi, dans les collèges et lycées pour rendre hommage à Dominique Bernard, professeur de lettres tué à Arras. Gabriel Attal a ordonné l’exclusion de certains d’entre eux. « Pour les cas les plus graves, plusieurs dizaines d’entre eux qui relèvent de l’apologie du terrorisme, j’ordonne l’exclusion de ces élèves dans l’attente des procédures disciplinaires », a-t-il également indiqué. « À un moment, la tolérance, ça va, ‘le pas de vague’, c’est fini! », a-t-il lancé dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Un peu plus tôt, Gabriel Attal avait rendu hommage au corps enseignant et défendu « l’école à la française » face à « la barbarie abjecte du terrorisme islamiste qui frappe à nouveau ». https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/professeur-tu%C3%A9-%C3%A0-arras-179-%C3%A9l%C3%A8ves-ont-perturb%C3%A9-la-minute-de-silence-en-hommage-%C3%A0-dominique-bernard/ar-AA1imNQ2

Par Le HuffPost avec AFP14/12/2023 – Le procureur de la République a précisé que l’élève de 12 ans avait été jugée « dangereuse pour elle-même » après examen psychiatrique. Mercredi matin vers 9 h 30 au collège Les Hautes Ourmes, établissement REP + situé dans un quartier populaire de Rennes, l’enseignante projetait un film pédagogique à une classe en demi-groupe, a précisé le procureur…Après s’être assise à côté d’elle, la professeure a entendu l’adolescente lui dire à voix basse : « Je suis folle aujourd’hui, j’ai envie de tuer quelqu’un aujourd’hui, j’ai envie de tuer les élèves qui ne m’aiment pas et la personne en face de moi. Ça s’est passé à Arras et je vais faire pareil », en référence à l’assassinat de Dominique Bernard. L’élève menaçante a ensuite « sorti de son cartable un couteau imposant », selon les termes du procureur de Rennes, qui a montré une photo de la lame de 17 cm. https://www.huffingtonpost.fr/france/article/a-rennes-la-collegienne-qui-a-tente-d-agresser-au-couteau-sa-professeure-a-ete-hospitalisee_227008.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20231214

Par Le HuffPost avec AFP,19/10/2023 – L’individu s’était introduit dans les locaux d’un garage pour faire sa prière et a été surpris par le gérant qui lui a demandé de partir. À Cannes, un homme arrêté après avoir menacé un commerçant avec un couteau. La victime, responsable d’un garage effectuant des contrôles techniques, a d’abord repéré la présence dans l’enceinte de son entreprise de cet homme avec un tapis de prière. « Selon ses déclarations, il lui a demandé de partir et l’homme a sorti un couteau de poche en criant “Allah Akbar”. La victime s’est alors retranchée dans un bureau pour appeler les secours et quand elle est ressortie, l’individu était parti », a expliqué à l’AFP le procureur de la République de Grasse, Damien Savarzeix. L’homme a été placé en garde à vue pour « apologie du terrorisme et violences avec arme ». Il est « a priori » sans domicile fixe, toujours selon Damien Savarzeix. https://www.huffingtonpost.fr/faits-divers/article/a-cannes-un-homme-arrete-apres-avoir-menace-un-commercant-avec-un-couteau_224637.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20231019

Par euronews avec agences – Publié le 03/12/2023 – Un homme d’origine irakienne a été interpellé.

Projet d’attentat déjoué en Allemagne. Un Irakien de 20 ans a été arrêté à Helmstedt, en Basse-Saxe. Il préparait un attentat au marché de Noël de Hanovre. Il y a quelques jours, deux adolescents (d’origine afghane et russe) ont été arrêtés pour avoir planifié un attentat terroriste à Cologne. Depuis l’attentat du marché de Noel à Berlin en 2016, les autorités se montrent se montrent particulièrement vigilantes. L’attaque au camion Bélier de Berlin avait fait 13 morts et plus de 50 blessés. L’auteur avait été neutralisé par la police italienne après quatre jours de cavale. https://fr.euronews.com/2023/12/03/un-projet-dattentat-dejoue-en-allemagne-contre-un-marche-de-noel

La Croix (avec AFP), 17/10/2023 – Deux supporteurs de football suédois ont été tués à Bruxelles lundi soir, lors d’un attentat à l’arme automatique. Le principal suspect qui avait pris la fuite a été interpellé mardi 17 octobre au matin. Touché par des tirs, il est mort peu après, a confirmé le parquet fédéral. L’homme tué serait un Tunisien de 45 ans qui avait demandé l’asile en Belgique en novembre 2019. Il était connu des services de police pour « des faits suspects de trafic d’êtres humains »« séjour illégal » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Le ministre belge de la justice, Vincent Van Quickenborne, a toutefois précisé qu’il ne présentait « aucune indication concrète de radicalisation ». Dans une vidéo non authentifiée publiée sur les réseaux sociaux lundi soir, le suspect revendique le meurtre de trois personnes pour « venger les musulmans ». Il revendique également son appartenance à l’organisation État islamique. « La nationalité suédoise des victimes est évoquée comme motivation probable de l’acte », a précisé un porte-parole du parquet fédéral. La Suède, dont l’image s’était fortement dégradée cet été dans le monde musulman après plusieurs profanations du Coran autorisées sur son sol, avait décidé le 17 août de relever son niveau d’alerte terroriste, estimant que la menace d’attentats « persistera pendant longtemps »https://www.la-croix.com/france/Attentat-Bruxelles-lon-sait-lattaque-fait-deux-morts-2023-10-17-1201287164?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_MIDI_EDITO&utm_content=20231017#edition=edition-midi-2023-10-17

Par M.K. avec AFP , 14/11/2023 . Plus de 1500 actes antisémites ont été recensés depuis le 7octobre, selon le ministre de l’Intérieur, qui a détaillé les chiffres après qu’un imam s’est publiquement demandé « où sont » les actes antisémites en France. Un total de 1 518 actes et propos antisémites ont été recensés en France depuis le début de la guerre Israël-Hamas, et près de 600 interpellations, a indiqué ce mardi 14 novembre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin sur Europe 1. Ce chiffre est plus de trois fois supérieur au nombre d’actes ou propos antisémites enregistrés (436) sur toute l’année 2022. « Ce sont essentiellement des tags, des insultes, mais il y a aussi des coups et blessures », a-t-il détaillé. Ces actes ont donné lieu à « 571 interpellations », a précisé à l’AFP l’entourage du ministre. Interrogé plus tôt sur RMC, un imam de la Grande mosquée de Paris, Abdelali Mamoun, a demandé « où sont » les quelque 1 500 « actes antisémites qu’il y a en France ? ». « J’aimerais bien qu’on les dévoile pour que nous soyons solidaires » des juifs de France.  » – Gérald Darmanin a dénoncé sur le réseau X (ex-Twitter) des « insinuations très choquantes ». Il a donné, en réaction, un détail des actes antireligieux recensé par le ministère de l’Intérieur depuis le début de l’année. Depuis début 2023, il y a eu « 1 762 faits antisémites, 564 faits antichrétiens et 131 faits antimusulmans ». Dans le détail, la nature des actes antisémites se répartit ainsi : 50 % des actes « sont des tags, affiches, banderoles (« parmi lesquels des morts aux juifs » ou « des croix gammées ») », 22 % des menaces et insultes, 10 % de faits d’apologie du terrorisme, 8 % d’atteintes aux biens, 6 % de comportements suspects, 2 % de coups et blessures et 2 % d’atteintes aux lieux communautaires. Les départements les plus touchés sont Paris (11 %), le Rhône et les Hauts-de-Seine (5 % chacun), puis les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes et la Seine-Saint-Denis (4 % chacun). Les propos d’Abdelali Mamoun ont fait réagir le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, qui s’est « inscrit en faux » contre ces paroles. « L’imam Abdelali Mamoun n’est pas le porte-parole de la Grande mosquée de Paris et […] s’exprime dans les médias à titre personnel. https://www.lexpress.fr/societe/antisemitisme-la-reponse-de-darmanin-a-limam-abdelali-mamoun-WE5HMQAN2JF6PBC4MD65ZNGDP4

Par Katy Dartford avec AFP AP –  Publié le 01/11/2023 – Les étoiles, peintes à la bombe en bleu, sont considérées comme menaçant les Juifs au milieu de la guerre entre Israël et le Hamas. Le parquet parisien a ouvert une enquête après la découverte d’une soixantaine d’étoiles de David peintes à la bombe sur plusieurs immeubles du 14e arrondissement de la capitale française. À Petit-Quevilly (Seine-Maritime), le parquet a également ouvert une enquête à la suite de la découverte de tags « antisémites », notamment des croix gammées, des insultes contre les Juifs et l’État d’Israël, et des menaces visant directement la maire de la ville, Charlotte Goujon, qui a porté plainte. Plus de 800 actes d’antisémitisme ont été enregistrés depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, a déclaré mardi le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran. Gérald Darmanin a ajouté que 425 personnes avaient été arrêtées et « 27 personnes placées dans des centres de rétention administrative ». La plateforme française de signalement Pharos a également reçu 6000 signalements d’actes antisémites, selon le ministère de l’Intérieur. On estime que la France a la troisième plus grande population juive au monde après Israël et les États-Unis et la plus grande population musulmane d’Europe occidentale. (Traduction électronique de l’anglais). https://www.euronews.com/2023/11/01/investigation-opened-after-stars-of-david-found-tagged-on-buildings-in-paris?utm_source=newsletter&utm_campaign=today_newsletter&utm_medium=referral&insEmail=1&insNltCmpId=209&insNltSldt=10080&insPnName=euronewsfr&isIns=1&isInsNltCmp=1

Thomas Guichard, correspondant à Istanbul (Turquie), La Croix, 05/11/2023 – Depuis le début de la guerre Israël-Hamas, les juifs de Turquie craignent pour leur sécurité. Alors que le conflit attise les critiques contre Israël dans le pays, la plus importante communauté juive du monde musulman doute de son avenir. Si le phénomène n’a, comme ailleurs, jamais totalement disparu de Turquie, l’antisémitisme y demeurait jusqu’à présent contenu à des actes isolés et à la persistance de clichés grotesques ou de caricatures complotistes. Mais depuis l’attaque du 7 octobre, bien qu’impossible à quantifier, les représailles se sont multipliées en Turquie. Dans le vieux quartier de Beyazit, sur la rive européenne d’Istanbul, un libraire a fixé à l’entrée un écriteau « Interdit aux juifs », en turc et en anglais. Mi-octobre, un élu d’Atakum, sur la mer Noire, a été filmé en plein conseil municipal louant Hitler et la « solution finale », sans provoquer plus de remous que cela. La Conférence des rabbins européens et son président Pinchas Goldschmidt, ancien grand rabbin de Moscou, ont lancé un appel aux dirigeants européens, réclamant une meilleure protection des communautés juives. Dans un contexte de montée de l’antisémitisme en Europe et en Russie depuis les attaques du Hamas le 7 octobre, les rabbins européens s’inquiètent pour la sécurité des juifs. « Dans toute l’Europe, on constate une augmentation des actes antisémites de 300 % », expliquait à La Croix, le 31 octobre, Pinchas Goldschmidt. (Traduction de l’anglais) https://www.la-croix.com/religion/Guerre-Israel-Hamas-Turquie-juifs-sentent-menaces-2023-11-05-1201289506?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_MIDI_EDITO&utm_content=20231114#edition=edition-midi-2023-11-14

Euronews avec AFP16/11/2023 – Les autorités répriment les partisans des groupes islamistes après une montée de l’antisémitisme public. Plusieurs centaines de policiers allemands ont mené jeudi des perquisitions à travers le pays visant une association islamiste soupçonnée de soutenir le mouvement islamiste Hezbollah, proche de l’Iran, a annoncé le ministère de l’Intérieur. L’opération de police visait le Centre islamique de Hambourg (IZH) et cinq autres organisations soupçonnées d’y être liées. Tous sont soupçonnés de soutenir le Hezbollah, que l’Allemagne a officiellement interdit en tant qu’organisation terroriste en avril 2020. Des perquisitions ont été effectuées dans 54 établissements immobiliers dans sept régions d’Allemagne. Plus précisément, l’IZH contrôle la mosquée Imam Ali à Hambourg. Le service de renseignement intérieur allemand soupçonne qu’à partir de là, l’IZH « exerce une forte influence » sur d’autres mosquées et associations « jusqu’à une prise de contrôle totale ». Ces arrestations interviennent dans un contexte d’antisémitisme de plus en plus visible qui a refait surface depuis le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre en Israël, qui a fait plus de 1 000 morts. (Traduction électronique de l’anglais) https://www.euronews.com/2023/11/16/german-police-swoop-on-hezbollah-supporting-extremists?utm_source=newsletter&utm_campaign=today_newsletter&utm_medium=referral&insEmail=1&insNltCmpId=209&insNltSldt=10080&insPnName=euronewsfr&isIns=1&isInsNltCmp=1

Par Samantha Kamman, journaliste au Christian Post lundi 18 décembre 2023. La police danoise a arrêté des suspects qui auraient travaillé avec le Hamas dans le cadre d’un complot visant à tuer des Juifs en Europe, l’affaire faisant suite à l’arrestation par les autorités néerlandaises et allemandes de membres présumés du Hamas pour avoir planifié des attaques similaires. Les récents rapports selon lesquels des membres du Hamas prévoyaient de tuer des civils européens font suite à l’attaque du groupe terroriste du 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a entraîné la mort d’au moins 1 200 personnes et l’enlèvement d’environ 240 autres. Le Hamas a défini ses objectifs dans une charte de 1988, qui appelait à la destruction d’Israël et au meurtre des Juifs. Comme CBS News l’a rapporté vendredi, un procureur a confirmé que les autorités danoises avaient deux personnes en garde à vue et enquêtaient sur quatre autres dans le cadre d’une enquête sur le terrorisme. Les deux suspects en détention provisoire resteront en détention provisoire jusqu’au 9 janvier, mais le média n’a pas pu confirmer où se trouvent les quatre autres suspects… En Allemagne, les autorités ont arrêté deux hommes à Berlin et un à Rotterdam, tandis qu’un autre a été détenu à Berlin, a déclaré un procureur fédéral à CBS News. Le média a également rapporté que la police avait arrêté un Néerlandais de 57 ans à Rotterdam à la demande des autorités allemandes. Selon CBS News, les quatre suspects arrêtés en Allemagne sont Abdelhamid Al A., né au Liban ; Mohamed B., ressortissant égyptien ; Nazih R. et Ibrahim El-R. Les autorités pensent que trois des hommes « sont des membres de longue date du Hamas et ont participé à des opérations du Hamas à l’étranger », ajoutant que les suspects étaient « étroitement liés à la direction de la branche militaire » du Hamas. (Traduction électronique de l’anglais). https://www.christianpost.com/news/european-authorities-arrest-suspects-with-alleged-ties-to-hamas.html?utm_source=The+Christian+Post+List&utm_campaign=CP-Newsletter&utm_medium=daily_headlines

La Croix, 22/10/2023 – La mort de Samantha Woll, poignardée chez elle samedi 21 octobre, intervient au moment où les autorités américaines redoutent un accroissement des crimes contre juifs et musulmans sur fond de guerre entre Israël et le Hamas.Alexis Buisson, envoyé spécial à Detroit (États-Unis),  présidente du conseil d’administration de la synagogue Isaac Agree, à Detroit, le 13 octobre 2022. Elle a été retrouvée poignardée à mort devant son domicile, samedi 21 octobre 2023… https://www.la-croix.com/international/Etats-Unis-Detroit-vive-emotion-meurtre-dune-figure-communaute-juive-2023-10-22-1201287818?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_content=20231022&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_SOIR_EDITO&_ope=eyJndWlkIjoiODM0NjlmN2I0YzY2YjhhMDI4OGVjMTk4MzZlODg2YjQifQ==

Par Lucie Oriol – JONATHAN DE CESARE / AFP – 05/10/2023. La cour d’appel de Bruxelles a interdit temporairement le transfert de Salah Abdeslam en France, avec le risque qu’il ne purge plus sa peine de prison à perpétuité – Une décision difficilement compréhensible d’un point de vue français. La cour d’appel de Bruxelles a interdit cette semaine, en référé « sous le bénéfice de l’urgence », de renvoyer Salah Abdeslam en France pour qu’il y purge sa peine de perpétuité incompressible pour les attentats du 13 novembre 2015. Le terroriste, qui avait refusé de faire appel en France, est actuellement emprisonné dans l’établissement pénitentiaire de Haren, dans la capitale belge. Cette interdiction temporaire a suscité un tollé auprès des victimes du 13-Novembre. « C’est une nouvelle terrible pour les 131 victimes et les proches des victimes des attentats du 13 novembre 2015. Incompréhensible et difficilement supportable ! », écrit l’association 13onze15, sur X (anciennement Twitter). Arthur Dénouveaux, le président de l’association Life for Paris, évoque une décision « moralement inacceptable ». « Ainsi la justice belge efface une partie du verdict de V13. Le sens du procès s’en trouve forcément affecté », abonde-t-il..https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/belgique-salah-abdeslam-risque-t-il-vraiment-de-ne-pas-purger-sa-peine-pour-le-13-novembre-en-france_224044.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20231005

La Croix (avec AFP), le 24/10/2023 – Deux hommes de nationalité tunisienne ont été mis en examen à Paris, soupçonné de complicité avec l’auteur de l’attentat qui a fait deux morts à Bruxelles le 16 octobre. Ils ont été placés en détention provisoire, a-t-on appris mardi. Deux hommes, domiciliés en région parisienne et « susceptibles d’être en lien avec l’auteur de l’attentat » commis le 16 octobre à Bruxelles, ont été mis en examen par un juge d’instruction parisien, a-t-on appris mardi 24 octobre auprès du parquet national antiterroriste (Pnat). « Il n’a rien à voir de près ou de loin avec l’attentat », a déclaré Me Souleymen Rakrouki. L’assaillant « est un ami qu’il connaissait depuis longtemps, dont il n’avait pas vu signe de radicalisation. Jamais il n’aurait pu imaginer un tel passage à l’acte », a-t-il insisté. L’assaillant, qui était visé depuis plus d’un an par une demande d’extradition de la Tunisie, a été abattu le 17 octobre par la police belge. https://www.la-croix.com/france/Attentat-Bruxelles-deux-Tunisiens-mis-examen-France-complicite-2023-10-24-1201288048?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_MIDI_EDITO&utm_content=20231024

La Provence (avec AFP) 26 11 2023 – Une semaine après le décès de Thomas, à la sortie d’un bal dans la Drôme, 9 personnes ont été interpellées et 6 d’entre elles sont incarcérées. Une semaine après le décès du jeune Thomas, poignardé à la sortie d’un bal de village dans la Drôme, six jeunes dont trois mineurs ont été mis en examen pour divers motifs dont « meurtres en bande organisée », et six incarcérés. « Tous les individus extérieurs à Crépol sont décrits comme portant des coups, certains des coups de couteaux« , des cris et des insultes sont entendus, neuf témoins entendent des propos hostiles « aux blancs« . Le groupe hostile finit par s’enfuir à bord de plusieurs véhicules. Thomas, un lycéen de 16 ans blessé par un coup de couteau, décède lors de son transport à l’hôpital. Huit autres sont blessés, dont trois grièvement…https://www.laprovence.com/article/faits-divers-justice/81154895814280/mort-de-thomas-9-mises-en-examen-6-incarcerations-lenquete-continue-le-point-sur-la-situation

Par Steve TenréPaul Sugy et AFP agence – 23 11 2023 – Un individu, qualifié de «migrant algérien» sur les réseaux sociaux et par de nombreux manifestants, a blessé cinq personnes dont trois enfants dans une attaque au couteau jeudi après-midi. Les contestataires brandissaient jeudi soir des pancartes «Irish Lives Matter». Scènes de chaos dans la capitale irlandaise. La ville de Dublin a été en proie aux pillages et aux incendies toute la soirée de ce jeudi 23 novembre, quelques heures après une violente attaque au couteau devant une école. Cinq personnes, dont trois enfants, ont été blessées jeudi après-midi. Une petite fille de 5 ans et une femme l’ont été «sérieusement», selon la police. «Il semble s’agir d’une attaque isolée dont nous devons déterminer les raisons», a-t-elle avancé. Bas du formulaire Si l’identité de l’agresseur présumé n’a pas été dévoilée officiellement, la police se contentant d’indiquer qu’il était âgé d’une «cinquantaine d’années», des rumeurs ont bruissé en ligne sur sa nationalité : algérienne. Certains médias en ligne, comme Gript, suivi par près de 55.000 personnes sur X, l’affirment même «de source sûre»… https://www.lefigaro.fr/international/irlande-cinq-personnes-dont-trois-enfants-blesses-dans-une-attaque-au-couteau-devant-une-ecole-a-dublin-20231123 

Revue Conflits 20.12.2023  – par THIBAULT VAN DEN BOSSCHE. L’Algérie fait tout pour limiter la liberté religieuse des chrétiens, croyant ainsi préserver son identité nationale qu’elle veut islamique. Le 27 novembre 2023, le vice-président de l’Église protestante d’Algérie a été condamné en appel à un an de prison et 100 000 dinars d’amende pour avoir célébré un culte non autorisé, dans un édifice non permis à cet effet. Malgré la multiplication arbitraire des emprisonnements de chrétiens et des fermetures d’églises, la communauté évangélique autochtone se développe. En réaction aux nombreuses conversions, l’Algérie a pris une succession de mesures liberticides aux finalités essentiellement antichrétiennes. « Le gouvernement considère le christianisme comme un danger pour l’identité islamique algérienne et tente par tous les moyens de réglementer l’Église pour la réduire à néant », explique International Christian Concern, dans son rapport 2023. Portes Ouvertes classe l’Algérie 19e dans son index mondial de persécution des chrétiens 2023. Depuis l’ordonnance du 28 février 2006 fixant les conditions et règles d’exercice des cultes autres que musulmans, il est interdit de « convertir un musulman à une autre religion » ou d’« ébranler la foi d’un musulman » (article 11). Ainsi, en janvier 2021, Mohammed Derrab est condamné à 18 mois de prison pour avoir prêché en dehors de son église fermée par les autorités et donné une bible à un auditeur. De même, le pasteur et libraire Rachid Seighir ainsi que son assistant Nouh Hamimi ont été condamnés en appel le 6 juin 2021 à un an de prison avec sursis et une amende de 200 000 dinars, parce qu’ils avaient distribué des ouvrages chrétiens dans leur librairie. Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) avait déjà déploré le premier verdict, le 27 février 2021. L’article 144 bis 2 du Code pénal algérien punit quant à lui « quiconque offense le prophète et les envoyés de Dieu ou dénigre le dogme ou les préceptes de l’islam ». Hamid Soudad, chrétien converti, est ainsi condamné en janvier 2021 à la peine maximale de cinq ans de prison pour avoir publié sur Facebook une caricature du prophète de l’islam. Il est finalement gracié en juillet 2023. La sanction touche aussi les musulmans, comme l’islamologue Saïd Djebelkhir, condamné en avril 2021 à trois ans de prison pour avoir dit que certaines pratiques musulmanes seraient antérieures à l’islam et d’origine païenne. Grâce à une mobilisation internationale à laquelle l’ECLJ a participé, Saïd Djabelkhir a été relaxé par la Cour d’appel d’Alger, le 1er février 2023. Toutes ces condamnations s’inscrivent dans la suite logique de la suppression de la liberté de conscience de la nouvelle Constitution algérienne de 2020. Certes, l’article 51 dispose que « la liberté d’opinion est inviolable » et que « la liberté d’exercice des cultes est garantie, elle s’exerce dans le respect de la loi ». Mais ces libertés ne signifient pas « la garantie de la liberté de conscience qui est le droit de croire ou de ne pas croire et de changer sa religion », selon l’islamologue Razika Adnani. Dans son rapport 2023, l’USCIRF dénonce un « double standard des autorités algériennes spécifiquement contre l’EPA ». En effet, à la suite de l’arrestation en novembre 2021 de son président, le pasteur Salaheddine Chalah, la justice algérienne a condamné le pasteur en tant qu’« ecclésiastique », alors qu’elle refuse d’enregistrer l’EPA en tant qu’organisation religieuse. Lors de l’examen périodique universel de l’Algérie par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies en novembre 2022, des parties prenantes comme l’ECLJ se sont inquiétées de l’ampleur des mesures antichrétiennes. Le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies à Genève de répondre cyniquement : « l’islam, qui est la religion de plus de 90 % de la population algérienne, n’en reste pas moins une religion encadrée : il faut des autorisations pour tout ce qui a trait à la construction et à l’ouverture d’une mosquée, ainsi qu’à la collecte de l’argent à cette fin ; et il faut aussi être formé pour prêcher dans une mosquée. Or, ce qui vaut pour l’islam, vaut pour toutes les autres religions présentes en Algérie. De ce fait, il n’est pas juste de parler de discrimination religieuse en Algérie ».

Jean-Baptiste François, La Croix, le 23/12/2023 – Le roi Mohammed VI a donné six mois au gouvernement moderniste pour réformer le code de la famille, encore calqué sur la jurisprudence islamique. Le chantier suscite d’importants espoirs parmi les associations de femmes pour aligner le droit avec la Constitution de 2011, mais doit compter avec l’apparition d’un lobbying d’associations d’hommes, qui s’oppose aux avancées féministes. Des acteurs d’un genre nouveau émergent dans le paysage associatif marocain. Alors qu’une commission auditionne actuellement les organisations de la société civile, les syndicats, les partis, en vue de refondre le code de la famille, le Royaume chérifien, riche de quelque 2000 organisations féministes, fait entendre ses premières associations d’hommes. Deux d’entre elles se sont invités ces derniers jours dans le chantier lancé par sa majesté Mohammed VI, qui a laissé six mois au gouvernement, le 26 septembre dernier, pour changer la loi. Il s’agit de l’ « Association marocaine de défense des droits des hommes victimes de violences des femmes » et de l’« Association marocaine de défense des droits des pères et des enfants ». La première défend le maintien de la polygamie, ainsi que la tutelle des hommes sur le partage des biens après le divorce. La deuxième, plus égalitariste, rejoint certaines propositions féministes sur quelques points comme la tutelle partagée par les deux parents, mais refuse par exemple l’égalité en matière de succession, l’héritage « étant régi par la religion islamique et la jurisprudence malékite »https://www.la-croix.com/international/au-maroc-des-masculinistes-se-melent-du-code-de-la-famille-20231222?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_content=20231223&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_JOUR_EDITO&_ope=eyJndWlkIjoiODM0NjlmN2I0YzY2YjhhMDI4OGVjMTk4MzZlODg2YjQifQ==

Camille Westphal Perrier – 14 décembre 2023 – Le Morning Star News révèle que depuis fin novembre, les autorités mauritaniennes ont procédé à l’arrestation de 15 leaders chrétiens. Des arrestations déclenchées par des manifestations appelant à la mort des chrétiens après la diffusion d’une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, montrant une cérémonie de baptême. Selon International Christian Concern (ICC), ces dirigeants représentent une partie importante de la petite communauté chrétienne du pays, estimée à environ 1 000 personnes. Les familles de 14 d’entre eux ont également été appréhendées. »Tragiquement, cette hostilité s’est étendue au-delà des individus arrêtés, affectant leurs familles qui font désormais l’objet de harcèlement de la part de leurs voisins », selon ICC qui affirme également que les autorités mauritaniennes ont jugé ces arrestations nécessaires pour résoudre le « problème chrétien » dans le pays. La vidéo montrant des baptêmes ayant révélé une présence chrétienne dans la région. En Mauritanie, les autorités interdisent aux non-musulmans de faire du prosélytisme » et prohibent toute expression publique de foi autre que l’islam, selon le rapport de liberté religieuse du Département d’État américain de 2022. Comme le rappelle Morning Star News, l’apostasie, ou le fait de quitter l’islam, est passible de la peine de mort dans ce pays d’Afrique du Nord-Ouest, où 98% de la population est sunnite, 1% est chiite. En outre, la constitution désigne l’islam comme la seule religion de la citoyenneté et de l’État. La Mauritanie occupe la 20e place de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2023.

https://www.infochretienne.com/articles/mauritanie-15-leaders-chretiens-arretes-suite-a-une-video-montrant-des-baptemes-sur-les-reseaux-sociaux/?goal=0_bb2f45a91d-974b14d695-109470697&mc_cid=974b14d695&mc_eid=cc27b1ded4

Par Euronews avec AFP, 22/12/2023 – La police turque a arrêté plus de 300 personnes soupçonnées d’avoir des liens avec le groupe militant État islamique (EI) lors de raids à travers le pays, a annoncé le ministre turc de l’Intérieur. « 304 personnes ont été arrêtées lors de l’opération « Héro-34 » menée simultanément dans 32 villes contre l’organisation terroriste Daech », écrit Ali Yerlikaya sur X. Daech fait référence à l’acronyme arabe du groupe fondamentaliste islamique. La Turquie a subi de nombreuses attaques terroristes entre 2015 et 2017, dont certaines ont été attribuées à l’EI. En janvier 2017, un attentat contre une boîte de nuit à Istanbul, revendiqué par l’Etat islamique, a fait 39 morts, tandis que 109 personnes ont été tuées en octobre 2015 dans une autre attaque attribuée au groupe djihadiste devant la gare centrale d’Ankara. (Traduction électronique de l’anglais) https://www.euronews.com/2023/12/22/more-than-300-people-arrested-in-turkey-for-alleged-links-to-isis?utm_source=newsletter&utm_campaign=today_newsletter&utm_medium=referral&insEmail=1&insNltCmpId=209&insNltSldt=10080&insPnName=euronewsfr&isIns=1&isInsNltCmp=1

Le Devoir – Mia Rabson – La Presse canadienne à Ottawa – 17 décembre 2023 – La Gendarmerie royale du Canada (GRC) dit observer « une tendance inquiétante à l’extrémisme violent et à l’utilisation d’Internet à des fins terroristes, notamment chez les jeunes personnes ». Au moins un groupe juif prévient ses membres de faire preuve de prudence à la suite de l’arrestation de deux adolescents pour des infractions liées au terrorisme au cours des cinq derniers jours. La GRC signale également avoir arrêté cinq jeunes pour des infractions liées au terrorisme depuis juin… L’avertissement de la GRC samedi porte spécifiquement sur la radicalisation des jeunes, souvent en ligne. Le cas le plus récent concernait une « jeune personne » d’Ottawa arrêtée vendredi et inculpée en lien avec un complot contre la communauté juive. En raison de l’âge du jeune, la police n’a pas divulgué beaucoup d’informations sur l’accusé. L’adolescent a comparu brièvement devant le tribunal samedi et demeure en détention. Le jeune est accusé d’avoir facilité une activité terroriste en communiquant des instructions concernant une substance explosive et d’avoir sciemment donné l’ordre à quelqu’un d’autre de mener une activité terroriste. https://www.ledevoir.com/societe/804004/grc-observe-radicalisation-jeunesse-ligne

Par Samantha Kamman, journaliste au Christian Post mercredi 20 décembre 2023 – La police de Nashville a arrêté trois membres de la famille après que le plus jeune fils a déclaré qu’ils l’avaient battu pour avoir renoncé à l’islam et s’être converti au christianisme, les autorités notant que la victime juvénile tremblait et avait les yeux écarquillés lorsqu’il a décrit l’attaque. La police a noté que le garçon avait une coupure sur le dos de la main droite et plusieurs bosses sur le visage. Comme WSMV l’a rapporté mardi dernier, la victime a déclaré à la police que sa mère, son père et son frère aîné l’avaient attaqué parce qu’ils désapprouvaient sa conversion. Les membres de la famille accusés dans l’incident étaient Nick Kadum, 57 ans, Rawaa Khawaji, 46 ans, et John Kadum, 29 ans. La police a déclaré que la mère – qui a été accusée de voies de fait graves avec une arme mortelle – a nié avoir attaqué son fils. En plus des accusations d’agression, le frère et le père de 29 ans ont été inculpés de lésions corporelles domestiques, et la victime mineure a été emmenée à l’hôpital. https://www.christianpost.com/news/nashville-parents-brother-beat-boy-who-converted-to-christianity.html?utm_source=The+Christian+Post+List&utm_campaign=CP-Newsletter&utm_medium=daily_headlines

Benoit Drevet, correspondant à Erbil (Irak) avec Héloïse de Neuville, La Croix, 15/10/2023 – La communauté chrétienne d’Irak ne compte plus que 350 000 fidèles, contre environ un million il y a vingt ans. Et voilà qu’elle se retrouve de nouveau menacée, cette fois par l’instrumentalisation politique de l’Iran chiite, qui cherche toujours plus à étendre son influence sur son voisin irakien. Signe que la situation se dégrade, le patriarche des chaldéens Louis Raphaël Ier Sako, figure des chrétiens du pays, a quitté Bagdad en juillet pour s’exiler à Erbil, la capitale de la région semi-autonome du Kurdistan. Un déménagement qui fait suite à la révocation, par le président de l’Irak, du décret reconnaissant au nom de l’État Louis Raphaël Ier Sako comme patriarche des Chaldéens. Une décision qui doit beaucoup à l’influence grandissante de Rayan Al Kildani, le chef d’une milice prétendument chrétienne mais en réalité reliée à l’Iran et à ses organisations paramilitaires chiites en Irak. Al Kildani aurait, selon le cardinal Sako, l’oreille du président du pays. « Je suis visé parce que, depuis le début, j’ai pris la parole contre cette milice. Je ne la reconnais pas comme chrétienne, elle ne nous représente pas. La révocation du décret me concernant relève de la vengeance », affirme à La Croix le patriarche de l’Église chaldéenne. Un milicien chrétien probablement converti à l’islam. Al Kildani se serait même converti au chiisme, la religion de sa femme, comme y oblige la loi en cas de mariage mixte avec un musulman ou une musulmane en Irak. Il est surtout connu en tant que fondateur, en 2014, de la « brigade Babylone », une milice d’autodéfense de plusieurs milliers d’hommes, qui prétend avoir combattu Daesh jusqu’en 2017 dans la plaine de Ninive, aux côtés de l’armée irakienne. Mais la milice Babylone est décriée. Elle est composée de chiites du sud de l’Irak, de kakaïs, et de sunnites, dont « des anciens de Daesh enrôlés sous sa protection contre la loyauté de tribus sunnites », affirme un directeur d’une ONG régionale qui souhaite garder l’anonymat par peur de représailles. Aujourd’hui, les communautés chrétiennes craignent la spoliation.  Un recul massif du nombre de chrétiens. L’association l’Œuvre d’Orient estime à environ 350 000 le nombre de chrétiens dans ce pays du Moyen-Orient, berceau historique du christianisme. Et ce, alors que rien qu’à Bagdad, il y avait entre 600 000 et un million de chrétiens, avant la chute du régime de Saddam Hussein en 2003. En tout, le pays comptait alors vraisemblablement entre 1,2 et 1,5 million de chrétiens, c’est-à-dire 4 à 6 % de la population. Les chrétiens constitueraient donc, aujourd’hui,moins de 1 % des 40 millions d’Irakiens. https://www.la-croix.com/religion/Irak-Rayan-Al-Kildani-chef-dune-milice-pro-Iran-menace-derniers-chretiens-2023-10-15-1201286926?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_content=20231015&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_SOIR_EDITO&_ope=eyJndWlkIjoiODM0NjlmN2I0YzY2YjhhMDI4OGVjMTk4MzZlODg2YjQifQ==

Mélanie Boukorras, le 04 décembre 2023

Un chrétien Pakistanais de 45 ans a été libéré sous caution le 15 novembre dernier. Il avait été accusé de blasphème après avoir partagé un verset biblique sur son compte Facebook. Depuis sa libération, il a reçu des menaces de la part d’extrémistes islamiques et vit désormais caché, loin de sa famille… La Pakistan est classé 7e dans l’Index Mondial de Persécution des chrétiens 2023 de l’ONG Portes Ouvertes, qui indique que le pays traite les chrétiens « comme des citoyens de seconde classe » et qu’ils « subissent de plein fouet les lois antiblasphème ». L’ONG précise également que « le nombre d’accusations de blasphème contre les chrétiens est en constante augmentation ».  https://www.infochretienne.com/articles/pakistan-un-chretien-force-a-la-clandestinite-suite-a-sa-sortie-de-prison/?utm_source=Info+Chr%C3%A9tienne&utm_campaign=7784fa5e97-EMAIL_CAMPAIGN_2023_12_04_06_00&utm_medium=email&utm_term=0_bb2f45a91d-7784fa5e97-%5BLIST_EMAIL_ID%5D&mc_cid=7784fa5e97&mc_eid=cc27b1ded4

AFP – 03.11.2023 – Au moins quatre personnes ont été tuées et un cinquantaine d’autres blessées dans un attentat à la bombe perpétré dimanche lors d’une messe catholique dans le sud des Philippines, région troublée par une insurrection, ont indiqué les autorités. L’explosion s’est produite pendant une messe dans le gymnase de l’université d’Etat de Mindanao, à Marawi, la plus grande ville musulmane du pays, a déclaré le chef de la police régionale, Allan Nobleza… L’attentat est survenu après une frappe aérienne de l’armée philippine, vendredi, qui a tué 11 militants islamistes de l’organisation Dawlah Islamiya-Philippine à Mindanao. Un chef d’état-major des forces armées philippines, le général Romeo Brawner, a déclaré qu’il s’agissait peut-être d’une attaque menée en représailles à cette opération militaire contre les organisations islamistes Dawlah Islamiyah-Philippines, Abou Sayyaf et Maute, dans l’ouest de Mindanao. En mai 2017, des centaines d’hommes armés étrangers et militants pro-EI Maute et Abou Sayyaf locaux pro-EI s’étaient emparés de Marawi. L’armée philippine a repris la ville en ruines après une bataille de cinq mois qui a coûté la vie à plus d’un millier de personnes. Les attaques de militants contre des bus, des églises catholiques et des marchés publics sont caractéristiques des troubles qui secouent la région depuis des décennies. En 2014, Manille a signé un pacte de paix avec le plus grand groupe rebelle du pays, le Front moro de libération nationale, mettant ainsi fin à leur sanglante insurrection armée. Mais il reste de petites bandes d’insurgés musulmans opposés à l’accord de paix, y compris des militants ayant fait allégeance au groupe Etat islamique. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/philippines-au-moins-quatre-morts-dans-un-attentat-%C3%A0-la-bombe-lors-d-une-messe-catholique/ar-AA1kUn5X?ocid=msedgdhp&pc=WSEDDB&cvid=ba237833e1894bd49475ea73a216d938&ei=19

Philippines : l’EI revendique un attentat contre une messe catholique qui a fait au moins quatre morts. La Rédaction (avec AFP),  le 04 décembre 2023 – Au moins quatre personnes ont été tuées et une cinquantaine d’autres blessées dans un attentat à la bombe perpétré dimanche lors d’une messe catholique dans le sud des Philippines, rapidement revendiqué par le groupe Etat islamique (EI). « Les soldats du califat ont fait détoner un engin explosif sur un grand rassemblement de chrétiens (…) dans la ville de Marawi », a affirmé le groupe jihadiste dans un communiqué publié sur ses chaînes Telegram. L’explosion s’est produite pendant une messe dans le gymnase de l’université d’État de Mindanao, à Marawi, la plus grande ville musulmane du pays, a déclaré le chef de la police régionale, Allan Nobleza. https://www.infochretienne.com/articles/philippines-lei-revendique-un-attentat-contre-une-messe-catholique-qui-a-fait-au-moins-quatre-morts/?utm_source=Info+Chr%C3%A9tienne&utm_campaign=7784fa5e97-EMAIL_CAMPAIGN_2023_12_04_06_00&utm_medium=email&utm_term=0_bb2f45a91d-7784fa5e97-%5BLIST_EMAIL_ID%5D&mc_cid=7784fa5e97&mc_eid=cc27b1ded4

Nouvelle tragédie au Nigeria : plus de 30 chrétiens enlevés. Salma El Monser, le 12 octobre 2023 – Le 7 octobre, la communauté chrétienne du Nigeria a fait face à une nouvelle vague de persécution, avec l’enlèvement de plus de 30 fidèles par des terroristes dans l’État de Kaduna, au centre du pays. Un nouveau drame a récemment secoué la communauté chrétienne du Nigeria, dans l’État de Kaduna. Samedi dernier, des terroristes ont brutalement attaqué le comté de Chikuri, enlevant plus de 30 croyants, selon Morning Star News. Selon l’Index mondial de la persécution 2023 établi par Portes Ouvertes, 4 726 chrétiens ont été enlevés en un an au Nigeria entre le 1er octobre 2021 et le 30 septembre 2022. Un chiffre impressionne encore davantage, celui du nombre de morts : si 5 621 chrétiens ont été tués durant cette période à travers le monde, 5 014 chrétiens l’ont été dans le seul Nigeria. https://www.infochretienne.com/articles/nouvelle-tragedie-au-nigeria-plus-de-30-chretiens-enleves/?utm_source=Info+Chr%C3%A9tienne&utm_campaign=7a6f3b9203-EMAIL_CAMPAIGN_2023_10_12_05_00&utm_medium=email&utm_term=0_bb2f45a91d-7a6f3b9203-%5BLIST_EMAIL_ID%5D&mc_cid=7a6f3b9203&mc_eid=cc27b1ded4

Salma El Monser. Publié le 26 octobre 2023. Une jeune chrétienne de l’université de Kaduna au Nigeria, a été enlevée et forcée à se convertir à l’islam par un groupe, soutenu par l’État, qui ferait pression sur les étudiants et les membres du personnel chrétiens. Morning Star News révèle l’enlèvement et la conversion forcée à l’islam de Dorcas Adedayo Adekanola, une étudiante nigériane en première année de chimie à l’université d »Etat de Kaduna (KASU).  Les ravisseurs de l’étudiante seraient un groupe étudiant financé par l’Etat de kaduna qui s’intitule les Majlis Muslim Sisters qui fait pression sur les étudiants et sur le personnel de l’université pour qu’ils se convertissent à l’islam… https://www.infochretienne.com/articles/enlevement-et-conversion-forcee-dune-etudiante-chretienne-au-nigeria/?goal=0_bb2f45a91d-421e131d73-109470697&mc_cid=421e131d73&mc_eid=cc27b1ded4

La Dépêche 27/12/2023 , avec AFP – De multiples attaques visant des villages du centre du Nigéria ont été menées entre samedi et mardi, faisant près de 200 morts et au moins 500 blessés. Les autorités tentent d’éclaircir les responsabilités et appellent la population au calme. Le bilan des attaques des villages de l’État du Plateau, dans le centre du Nigeria, entre samedi 23 décembre au soir et mardi 26 décembre au matin, s’est alourdi mercredi à près de 200 morts, au moment où les victimes commencent à être enterrées, ont indiqué les autorités locales. L’identité des assaillants n’est pas connue pour le moment, dans cette région en proie depuis plusieurs années à des tensions religieuses et ethniques. Les attaques ont eu lieu pendant les fêtes de Noël.Le président du conseil du gouvernement de Bokkos, Monday Kassah, a déclaré avoir dénombré « 148 villageois de Bokkos massacrés de sang-froid » lors de sa rencontre avec le vice-président du Nigeria, Kashim Shittema, auxquels s’ajoutent « au moins 50 personnes tuées » dans quatre villages de la circonscription voisine de Barkin Ladi, selon Dickson Chollom, un élu de l’assemblée locale, mercredi. Le précédent bilan faisait état de 163 morts. https://www.ladepeche.fr/2023/12/27/attaques-du-noel-noir-au-nigeria-pres-de-200-morts-des-victimes-abattues-comme-des-animaux-ce-que-lon-sait-de-ces-massacres-10127070.php

La Rédaction (avec AFP), 9 décembre 2023. Le chef des droits de l’homme de l’ONU s' »est alarmé » jeudi par la série d’attaques meurtrières contre des villages perpétrées dans le centre du Nigeria, qui ont fait près de 200 morts, selon les autorités locales. Les populations des régions du nord-ouest et du centre du Nigeria vivent dans la terreur des attaques des groupes jihadistes et des bandes criminelles qui pillent les villages et tuent ou enlèvent leurs habitants. https://www.infochretienne.com/articles/lonu-profondement-alarmee-par-les-attaques-meurtrieres-dans-le-centre-du-nigeria/

Camille Westphal Perrier, 9 novembre 2023 – En Ouganda, une femme de 32 ans, a été brûlée par son mari lorsqu’il a découvert qu’elle s’était convertie au christianisme. Cette mère de trois enfants est actuellement hospitalisée et présente des brûlures sévères… Dans l’Est du pays les « chrétiens subissent de violentes attaques du groupe ADF-Nalu composé d’extrémistes ». « Dans l’Est à majorité musulmane, le prosélytisme musulman est mené tambour battant par le mouvement fondamentaliste taglibh. Cette radicalisation stimule la persécution à l’encontre des chrétiens, aussi encouragée par les imams et les scheiks dans leurs prêches. Les églises qui expriment publiquement leur foi chrétienne et les chrétiens issus d’arrière-plan musulman sont particulièrement ciblés. » https://www.infochretienne.com/articles/ouganda-une-femme-recemment-convertie-au-christianisme-brulee-par-son-mari

Par Morning Star News, vendredi 29 décembre 2023 – NAIROBI, Kenya — Avant que Sawuba Naigaga ne succombe aux blessures que son fils de 25 ans lui a infligées en Ouganda ce mois-ci, elle a décrit l’agression à une amie depuis son lit d’hôpital. (Traduction électronique de l’anglais)https://www.christianpost.com/news/woman-allegedly-killed-by-her-muslim-son-for-accepting-christ.html?utm_source=The%20Christian%20Post%20List&utm_campaign=CP-Newsletter&utm_medium=daily_headlines

Pierre Bienvault,- 19/09/2023. La Croix – Le parquet national antiterroriste (Pnat) demande, dans un réquisitoire dévoilé lundi 18 septembre, le renvoi devant une cour d’assises spéciales de Brahim Aouissaoui, l’homme accusé d’avoir tué trois personnes en octobre 2020 dans la basilique de Nice. Ce ressortissant tunisien affirme n’avoir aucun souvenir des faits.

Le HuffPost avec AFP,04/07/2023 – Paris a déjà procédé à plusieurs opérations de ce type depuis plusieurs mois. TERRORISME – Un nouveau rapatriement. Le Quai d’Orsay a annoncé, ce mardi 4 juillet, avoir organisé le retour de 10 femmes et 25 enfants des camps de prisonniers djihadistes en Syrie. C’est la quatrième opération collective du genre en un an, qui a mis fin à la politique du « cas par cas »- « Les mineurs sont remis aux services chargés de l’aide sociale à l’enfance et font l’objet d’un suivi médico-social. Les adultes sont remises aux autorités judiciaires compétentes », indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Au total, 16 femmes et 35 enfants avaient ainsi été ramenés en France lors d’une première opération collective il y a un, suivie en octobre du retour de 15 femmes et 40 enfants. En janvier, la France avait ensuite annoncé le rapatriement de 15 femmes et 32 enfants, quelques jours après avoir été condamnée par le Comité contre la torture de l’ONU. Crainte des attentats – La question de leur rapatriement est sensible dans de nombreux pays, particulièrement en France, qui a été frappée par des attentats jihadistes, notamment en 2015, fomentés par l’organisation de l’EI. La France avait donc opté jusqu’à l’été 2022 pour le rapatriement ciblé, à savoir le retour d’enfants orphelins ou de mineurs dont les mères avaient accepté de renoncer à leurs droits parentaux. Seuls une trentaine d’enfants présumés orphelins avaient ainsi été rapatriés par Paris, dont les derniers début 2021. Une source proche du dossier indiquait en mai à l’AFP que « seulement quelques femmes demandaient encore leur rapatriement ». Les autres toujours présentes là-bas « ne veulent pas rentrer », avait expliqué cette source. Elles sont environ « 80 dans ce cas », avait précisé cette même source. Ce qui n’est pas sans poser la question de l’éventuel rapatriement des enfants quand celles-ci sont mères.

Manon Aublanc – BFM TV – Le 25/09/2023 – Pour la deuxième fois en quinze jours, le Conseil d’État était appelé à se prononcer sur l’interdiction de l’abaya dans les établissements scolaires. Pour la seconde fois, il estime qu’il « qu’il n’existe pas de doute sérieux sur la légalité de l’interdiction » par les établissements scolaires. Un « référé-suspension » avait été déposé par un syndicat – Sud-Éducation – et deux associations – La Voix lycéenne et Le Poing levé et examiné par l’instance, le 19 septembre. https://www.bfmtv.com/police-justice/le-conseil-d-etat-rejette-le-second-refere-contre-l-interdiction-du-port-de-l-abaya-a-l-ecole_AN-202309250541.html#xtor=CS9-144-[twitter]-[BFMTV]

Le HuffPost avec AFP, 08/09/2023 – L’élève avait été interdite d’entrer au lycée Ambroise-Brugière de Clermont-Ferrand. Son père aurait proféré des menaces de mort à l’encontre du proviseur par téléphone. En Auvergne, le père d’une lycéenne, recalée pour port de l’abaya, a été placé en garde à vue ce jeudi 7 septembre, soupçonné d’avoir menacé de mort un proviseur. https://www.huffingtonpost.fr/france/article/interdiction-de-l-abaya-soupconne-de-menaces-de-mort-le-pere-d-une-lyceenne-recalee-place-en-garde-a-vue_222798.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20230908

Marie Dancer, La Croix, 05/07/2023 – La religion fait-elle bon ménage avec l’entreprise ? Dans un pays façonné depuis plus d’un siècle par la laïcité et la sécularisation croissante, la neuvième édition du baromètre du fait religieux en entreprise publié mercredi 5 juillet par l’Institut Montaigne confirme la présence de la religion dans les situations de travail : deux entreprises sur trois sont marquées par des actes, des comportements ou des demandes à dimension religieuse. Concrètement, le fait religieux en entreprise peut être neutre, c’est-à-dire qu’il ne remet pas en cause l’organisation de l’entreprise (un salarié qui fait une demande d’absence pour une fête religieuse par exemple). D’autres comportements peuvent être au contraire « transgressifs » dans la mesure où ils perturbent la vie au travail (refus de travailler avec une femme ou simplement de lui serrer la main…). https://www.la-croix.com/Economie/Fait-religieux-entreprises-situations-problematiques-hausse-2023-07-05-1201274286?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_SOIR_EDITO&utm_content=20230705#edition=edition-soir-2023-07-05

Laura Merceron, La Croix – le 24/08/2023 – Au cours de l’année scolaire 2022-2023, 4 710 signalements pour atteintes à la laïcité ont été recensés, révèlent les services de l’État dans une note que La Croix a pu consulter. C’est 120 % de plus qu’en 2021-2022. « Notre école est testée », a affirmé le ministre de l’éducation national Gabriel Attal jeudi 24 août devant les recteurs d’académie, réunis à la Sorbonne, à Paris. Face à ces « attaques » et aux « tentatives de déstabilisation », il a réclamé une réponse « ferme »https://www.la-croix.com/Religion/atteintes-laicite-lecole-explosent-labsence-dun-cadre-precis-2023-08-24-1201279967?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_SOIR_EDITO&utm_content=20230824

Pierre Bienvault, La Croix, le 28/09/2023 – Une policière antiterroriste a affirmé, mercredi 27 septembre, que l’auteur de l’attentat de juin 2016 a été influencé idéologiquement par Mohamed Lamine Aberouz, celui-ci usant de ses connaissances religieuses « pour entraîner ses interlocuteurs vers l’action violente et l’endoctrinement ». Ce qu’a toujours contesté l’accusé. Aujourd’hui, SDAT 133 a un visage, celui d’une femme qui a choisi de déposer à la barre. Elle est là pour éclairer la cour sur les liens entre Larossi Aballa et Mohamed Lamine Aberouz, qui ont tous les deux grandi dans un quartier des Mureaux (Yvelines). Le premier a assassiné Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider le 13 juin 2016 dans leur pavillon de Magnanville avant d’être tué lors de l’assaut du Raid. Le second est jugé depuis lundi pour « complicité d’assassinat » en lien avec une entreprise terroriste. Mais l’accusation est aussi convaincue que ce Franco-Marocain aujourd’hui âgé de 30 ans a fait office de « guide religieux » auprès de Larossi Aballa et a pu jouer un rôle dans son passage à l’acte terroriste… https://www.la-croix.com/france/Proces-Magnanville-enquetrice-pointe-lascendant-religieux-laccuse-terroriste-2023-09-28-1201284576?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_MIDI_EDITO&utm_content=20230928#edition=edition-midi-2023-09-28

LIBERATION et AFP, le 7 juillet 2023. Deux juges d’instruction ont ordonné ce vendredi 7 juillet un procès devant la cour criminelle départementale de Paris pour le théologien, poursuivi pour des viols commis entre 2009 et 2016. https://www.liberation.fr/societe/police-justice/accuse-de-viols-par-quatre-femmes-tariq-ramadan-sera-bien-juge-a-paris-20230707_H43BCHJ6UFHSTEP4FAZM3MX4QI/

Haut-Karabakh : les églises arméniennes de France attendent « des actes forts » de la communauté internationale. 25 septembre 2023 – Alors que le Premier ministre arménien et le président azerbaïdjanais ont prévu de se rencontrer en Espagne le mois prochain pour échanger après l’opération militaire que vient de réaliser l’Azerbaïdjan contre les séparatistes arméniens au Nagorny Karabakh, les Églises arméniennes de France publient un communiqué pour dénoncer l’extermination des Arméniens dans cette région sous haute tension. »Depuis le 19 septembre, I’Azerbaïdjan mène une vaste offensive qu’elle qualifie ‘d’opération antiterroriste’ contre la population civile pacifique du Haut Karabakh. Durant la seule journée de mardi, l’armée azérie a tué 27 Arméniens, dont un enfant, blessé plus de 200 personnes et contraint au déplacement plus de 4 000 civils. Le mode opératoire de cette offensive n’est pas sans rappeler celui de l’attaque de septembre 2020. Ils l’affirment, « en réalité il ne s’agit que du parachèvement politique et militaire d’un plan d’extermination des Arméniens de la région au sens le plus large du terme, qui vise à plus ou moins brève échéance la République d’Arménie et sa population ». 

« Les chiffres se suffisent à eux-mêmes : un demi-million d’Arméniens vivaient en Azerbaidjan en 1989. Il n’en reste plus aujourd’hui que quelques centaines à Bakou – le plus souvent des couples « mixtes» – qui cachent leur identité pour ne pas être persécutés. »

« Le nettoyage ethnique entrepris par l’Azerbaidjan depuis sa création est donc, depuis le 19 septembre, entré dans sa phase finale », se désolent-ils.  Face à ce constat, les Eglises arméniennes de France déclarent attendre « des actes forts de la part de la ‘communauté internationale’… https://www.infochretienne.com/articles/haut-karabakh-les-eglises-armeniennes-de-france-attendent-des-actes-forts-de-la-communaute-internationale/?goal=0_bb2f45a91d-ab04779bea-109470697&mc_cid=ab04779bea&mc_eid=cc27b1ded4

Nathalie Loiseau : « Sauvons l’Arménie des menaces qui planent sur elle ». Nathalie Loiseau, La Croix, le 02/10/2023 – Désormais sous le contrôle de l’Azerbaïdjan, près de la moitié de la population du Haut-Karabakh a déjà quitté le territoire. Pour la députée européenne Nathalie Loiseau (RE), qui en appelle à la solidarité européenne, ce conflit met en lumière les menaces qui planent au-dessus de l’Arménie. Le Haut-Karabakh vit une tragédie. Son peuple, qui n’a plus d’autre choix que celui de l’exode, est arménien. Il a survécu au premier génocide du XXe siècle pour subir le premier nettoyage ethnique du XXIe siècle. Ce nettoyage ethnique, le monde entier l’a laissé commettre. On ne reviendra pas sur l’écrasante responsabilité de l’Azerbaïdjan, qui a encerclé, affamé et finalement attaqué un territoire qui lui appartient en droit mais dont il martyrise le peuple. On n’y reviendra pas sauf, en toute logique, pour juger l’Azerbaïdjan responsable de tout ce qu’il a commis et qu’il commet encore. Blocus, assauts militaires contre des civils, assassinats, pillages, arrestations arbitraires, Bakou devra rendre des comptes. Ilham Aliev n’a tenu aucune des promesses qu’il avait faites, mais il est resté fidèle à son discours de haine, lui qui avait promis qu’il « chasserait les Arméniens comme des chiens ». On a grand tort de ne pas écouter les dictateurs… Ankara et Bakou rêvent d’une continuité territoriale du « monde turc ».                                                 https://www.la-croix.com/debat/Nathalie-Loiseau-Sauvons-lArmenie-menaces-planent-elle-2023-10-02-1201285126?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_SOIR_EDITO&utm_content=20231002

Le président égyptien a gracié Patrick George Zaki, défenseur des droits des Coptes

Publié le 24 juillet 2023 – Condamné la veille à 3 ans de prison, Patrick George Zaki vient d’être gracié par le président al-Sissi.

Patrick George Zaki, défenseur des droits des chrétiens égyptiens, avait été condamné le 18 juillet dernier à trois ans de prison pour « diffusion de fausses nouvelles à l’intérieur et à l’extérieur de l’Égypte ». Mais le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, l’a gracié le lendemain.

Patrick George Zaki est étudiant et chercheur à l’Initiative égyptienne pour les droits de la personne. Il avait été arrêté suite à la publication en juillet 2019 d’un article sur la vie quotidienne des Coptes en Egypte.Alors qu’il se trouvait en Egypte dans le cadre du programme Erasmus pendant ses études, il a été arrêté le 7 février 2020 par des agents de l’immigration de l’aéroport du Caire. Amnesty International dénonçait alors des actes de torture. « Durant l’interrogatoire, il a été frappé dans le ventre et le dos et torturé à l’électricité sur la partie supérieure du corps », affirmait alors le mouvement mondial. De février 2020 à décembre 2021, le défenseur des droits humains avait alors passé 22 mois en détention provisoire. Le 18 juillet dernier, Patrick George Zaki a été condamné à une peine de trois années d’emprisonnement. Le lendemain, le président égyptien l’a gracié. Mervyn Thomas, président fondateur de Christian Solidarity Worldwide, a salué cette décision et a appelé « les autorités égyptiennes à donner suite à l’engagement personnel du président Sissi d’améliorer les droits de l’homme et de promouvoir l’égalité des citoyens en Égypte ». « Nous continuons également à demander la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes détenues pour des accusations tout aussi excessives liées à l’exercice de leur droit à la liberté d’expression », a-t-il ajouté. https://www.infochretienne.com/articles/le-president-egyptien-a-gracie-patrick-george-zaki-defenseur-des-droits-des-coptes/?goal=0_bb2f45a91d-726c05357b-109470697&mc_cid=726c05357b&mc_eid=cc27b1ded4

Iran : un an après la mort de Mahsa Amini, la résistance des femmes au quotidien.

Tooba Moshiri, correspondant à Téhéran (Iran), La Croix, 14/09/2023 – Il y a un an, la jeune Mahsa Amini décédait alors qu’elle était détenue par la police religieuse iranienne, pour avoir mal porté son voile. Sa mort a provoqué une vague de révolte qui se poursuit aujourd’hui de façon latente, malgré la féroce répression du régime théocratique au pouvoir. La détermination des Iraniennes a déjà commencé à changer le visage du pays. Depuis ce soulèvement, des dizaines de personnes ont été tuées dans plusieurs villes iraniennes et des milliers d’autres ont été arrêtées, au fil d’une répression longue et sévère des forces de sécurité de la République islamique. Comme Samira qui, dans cet esprit de désobéissance civile, ne porte plus de foulard en public. « Toute ma génération est hostile aux lois sur le hidjab depuis le début. Après les manifestations, toutes les filles ont eu l’occasion de retirer collectivement leur foulard, explique cette jeune de 19 ans, qui vient d’entrer à l’université. Soutenir ce mouvement est un engagement sérieux pour nous. Nous réclamons progressivement nos droits fondamentaux, même si cela passe par la peur, les tremblements et les retours de bâtons possibles, comme l’arrestation ou les amendes.

https://www.la-croix.com/international/Iran-mort-Masha-Amini-resistance-femmes-quotidien-2023-09-14-1201282748?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_SOIR_EDITO&utm_content=20230914#edition=edition-soir-2023-09-14

Un responsable taliban compare les cravates à la croix : « La charia ordonne de la briser, de l’éliminer »

28 juillet 2023 – Mercredi, Mohammad Hashim Shaheed Wror, responsable taliban, s’est exprimé sur la symbolique de la cravate, dans un discours transmis par le média afghan TOLOnews. Le responsable taliban commence par lister les moments où il voit des personnes porter des cravates, notamment dans les émissions de télévision ou les hôpitaux. Mais pour lui, cravate et croix chrétienne sont liées. « L’histoire des cravates est évidente pour lislam. Qu’est-ce qu’une cravate ? C’est la croix. La croix ressemble à ça. La charia ordonne de la briser, de l’éliminer. La croix est un symbole des païens. C’est un symbole du martyre de Jésus. Ils disent que Jésus y a été suspendu. »  Depuis leur prise de pouvoir en 2021, les Talibans n’avaient jusqu’à présent imposé des restrictions vestimentaires qu’aux femmes. Selon les experts de l’ONU, elles étaient les « cibles prioritaires » du nouveau régime de Kaboul. https://www.infochretienne.com/articles/un-responsable-taliban-compare-les-cravates-a-la-croix-la-charia-ordonne-de-la-briser-de-leliminer/?goal=0_bb2f45a91d-726c05357b-109470697&mc_cid=726c05357b&mc_eid=cc27b1ded4

Kidnappée, violée et tuée : le calvaire d’une chrétienne pakistanaise qui refusait de se convertir

Herveline Urcun – 04 juillet 2023 – La famille chrétienne de Shazia Imran réclame justice et protection après l’assassinat par quatre musulmans de leur sœur, veuve de 40 ans, après avoir refusé de se convertir à l’islam et d’épouser son bourreau.  Shazia Imran a perdu son mari il y a un an et demi, officiellement d’un accident, d’une persécution anti-chrétienne selon sa famille qui réclame justice dans cette affaire. Le suspect a avoué son acte et, alors que toutes les analyses confirment qu’il a agi avec au moins trois complices, la police se refuse à les rechercher. Les forces de l’ordre reprochent également à la famille d’avoir « donné une couleur religieuse » à ce meurtre. Une vive inquiétude partagée par certains responsables politiques, comme Samson Salama : « Le cas de Shazia est limpide, mais les circonstances montrent que la police se range du côté des auteurs influents au lieu de rendre justice à la famille de la victime. La situation est critique, car la famille craint même de poursuivre l’affaire en raison de la menace constante qui pèse sur sa vie. »  L’évêque Azad Marshall, président de l’Église du Pakistan, a condamné le meurtre et l’inaction de la police contre les auteurs dans une déclaration au Morning Star News.

https://www.infochretienne.com/articles/kidnappee-violee-et-tuee-le-calvaire-dune-chretienne-pakistanaise-qui-refusait-de-se-convertir

Une nouvelle accusation de blasphème contraint plus de 1000 familles à fuir leurs maisons au Pakistan par crainte de représailles. 21 juillet 2023 – Au Pakistan, une nouvelle accusation de blasphème a semé la panique dans un quartier chrétien, la colonie de Maryam Town. Le 16 juillet dernier, la mosquée a lancé un appel à la protestation aux habitants de Sargodha, une ville de l’est du Pakistan. Des affiches comportant des caricatures et des commentaires désobligeants sur le prophète de l’Islam et son épouse Aisha, mais aussi des louanges faites au sujet de la profanation du Coran en Suède, auraient été collées sur les murs de la mosquée. La foule a bloqué la route qui mène à Faisalabad. Des centaines de musulmans ont, selon Morning Star News, menacé de prendre les choses en main si la police n’arrêtait pas le coupable dans les 48 heures. Selon une autre source de Morning Star News, près de la moitié des 3500 à 4000 familles qui vivent dans cette colonie ont pris la fuite. « Bien que la police ait été déployée dans les quartiers chrétiens, de nombreuses familles chrétiennes ont quitté leurs maisons par crainte de représailles », explique cette source.https://www.infochretienne.com/articles/une-nouvelle-accusation-de-blaspheme-contraint-plus-de-1000-familles-a-fuir-leurs-maisons-au-pakistan-par-crainte-de-represailles/

Au Pakistan, une colonie chrétienne est violemment attaquée après des accusations de blasphème

18 août 2023 – Monseigneur Azad Marshall parle sur Twitter d’incendies, de profanation, d’actes de torture et de harcèlement à l’encontre de la communauté chrétienne de Jaranwala. Sur les réseaux sociaux, les photos et vidéos témoignent de la violence qui s’est déchaînée dans les rues d’une colonie chrétienne de Jaranwala, à proximité de Faisalabad. Pourtant, selon un membre du personnel local de International Christian Concern, « ce que nous voyons dans les médias n’est pas près de refléter les dommages qui ont été causés ». Le 16 août, « une foule virulente d’extrémistes musulmans a incendié au moins cinq églises et des dizaines de maisons après avoir accusé deux chrétiens d’avoir profané le Coran », comme l’explique SOS Chrétiens d’Orient. Selon Christian Solidarity Worldwide, ces actions font suite à une accusation présumée de blasphème à l’encontre de Rocky Masih et Raja Masih. International Christian Concern précise qu’un homme est entré dans une mosquée, demandant d’attaquer les auteurs du blasphème. Puis, l’organisation révèle que « des milliers de musulmans sont venus avec des matraques, des bâtons et des barres d’acier pour attaquer les maisons et les églises chrétiennes ». Monseigneur Azad Marshall, président du Conseil national des Eglises du Pakistan, parle d’incendies, de profanation, d’actes de torture et de harcèlement. Des Bibles ont été profanées et des chrétiens ont été torturés et harcelés après avoir été faussement accusés d’avoir violé le Saint Coran.  Plus de 500 foyers auraient depuis fui trois colonies chrétiennes. https://www.infochretienne.com/articles/au-pakistan-une-colonie-chretienne-est-violemment-attaquee-apres-des-accusations-de-blaspheme/?goal=0_bb2f45a91d-bfe97af219-109470697&mc_cid=bfe97af219&mc_eid=cc27b1ded4

Au Pakistan, le Sénat durcit la loi sur le blasphème.

14 août 2023 – Le Sénat a adopté un projet de loi pour modifier un chapitre du Code pénal pakistanais, « Sur les délits liés à la religion ». Au Pakistan, un chapitre du Code pénal pakistanais, « Sur les délits liés à la religion », réglemente les propos tenus à l’égard du Coran ou du Prophète de l’Islam. Profaner le prophète est passible de la peine de mort. Profaner le Coran vaut la prison à perpétuité. Considérées comme un outil de persécution des minorités religieuses, souvent utilisées pour résoudre des conflits personnels entre musulmans et non-musulmans, les lois sur le blasphème vont être durcies.                                          https://www.infochretienne.com/articles/au-pakistan-le-senat-durcit-la-loi-sur-le-blaspheme/?fbclid=IwAR0z2CaS_U8K0mMnBsTLt_K6Z0LzZIibdk5BnZuHGl_VixfeuNLfwA2u6wc&goal=0_bb2f45a91d-bfe97af219-109470697&mc_cid=bfe97af219&mc_eid=cc27b1ded4

Au Sénégal, arrestation d’un maître coranique soupçonné d’avoir violé vingt-sept écolières

Les faits auraient eu lieu à Touba, ville considérée comme sainte par les mourides, une importante confrérie religieuse musulmane du pays.

Le Monde avec AFP , Publié le 06 juin 2023 – Un maître coranique sénégalais soupçonné d’avoir violé vingt-sept de ses écolières à Touba a été arrêté lundi 5 juin dans cette ville du centre du pays après plusieurs semaines de fuite, a indiqué un responsable policier à l’AFP. Le violeur présumé « a été arrêté aujourd’hui après s’être présenté lui-même à la police. Après un interrogatoire, il a été mis à la disposition de la gendarmerie. Il était en cavale » depuis plusieurs semaines, a précisé ce responsable de la police de Touba, confirmant une information de la presse locale. Touba est une ville considérée comme sainte par les mourides, une importante confrérie religieuse musulmane au Sénégal. Le maître coranique, dont l’âge n’a pas été indiqué, avait disparu depuis que l’affaire a éclaté au cours du premier trimestre à la suite d’une plainte de victimes qui ont produit des certificats médicaux, a souligné le responsable. L’affaire a défrayé la chronique pendant deux ans. Mais la question des violences sexuelles a été reléguée au second plan, tant le dossier a été politisé. Le Parlement sénégalais a criminalisé le viol en 2020. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/06/06/au-senegal-arrestation-d-un-maitre-coranique-soupconne-d-avoir-viole-vingt-sept-ecolieres_6176377_3212.html

Nigéria : 16 chrétiens tués en une semaine dans l’État de Kaduna

Salma El Monser, le 02 octobre 2023 – Seize chrétiens ont perdu la vie dans l’Etat de Kaduna, au Nigeria, dans une série d’attaques meurtrières.  La violence à l’égard des chrétiens continue dans l’Etat de Kaduna, au Nigeria. La semaine dernière, une série d’attaques a fait quinze morts dans cette région située dans le centre du pays. Le 25 septembre, dans le comté de Kauru, des bergers ont attaqué le village de Kigam, tuant trois chrétiens et en blessant trois autres. Les assaillants ont semé la terreur, forçant les villageois à fuir. Le lendemain, le 26 septembre, des assaillants armés ont tué six chrétiens et en ont blessé quatre autres, dont deux enfants, au village majoritairement chrétien de Takkanai, dans le comté de Zangon Kataf. Deux maisons ont également été incendiées lors de cette attaque brutale. Le 27 septembre, trois chrétiens ont perdu la vie lors d’une attaque à Angwan Magaji, dans le comté de Kauru. La veille, à Kigam, trois autres chrétiens avaient été tués, tandis que quatre personnes ont été blessées. Abel Habila Adamu, un chef communautaire de la région, a exprimé son chagrin face à cette montée de violence. Il a déclaré Morning Star News : « Nous sommes attristés de vous informer, le cœur lourd, d’une résurgence des attaques contre les chrétiens par des bergers peuls armés et des terroristes. » L’Index Mondial de la Persécution des Chrétiens de 2023 de l’organisation Portes Ouvertes, indique que le Nigéria a enregistré le plus grand nombre de chrétiens tués pour leur foi en 2022 (5 014). 

« La persécution au Nigéria se manifeste principalement par l’extrême violence qui a désormais gagné l’ensemble du pays. Les chrétiens sont souvent spécifiquement visés en raison de leur foi par les groupes terroristes islamiques Boko Haram, État islamique en Afrique de l’Ouest, et par des militants extrémistes et des criminels fulanis (ou peuls) qui enlèvent et assassinent presque impunément ».https://www.infochretienne.com/articles/nigeria-16-chretiens-tues-en-une-semaine-dans-letat-de-kaduna/?utm_source=Info+Chr%C3%A9tienne&utm_campaign=07cd892857-EMAIL_CAMPAIGN_2023_10_02_05_00&utm_medium=email&utm_term=0_bb2f45a91d-07cd892857-%5BLIST_EMAIL_ID%5D&mc_cid=07cd892857&mc_eid=cc27b1ded4

Marseille : une église évangélique vandalisée – 30 juin 2023 – Mercredi 28 juin, les fidèles et le pasteur de l’église protestante évangélique Philadelphie de Marseille ont découvert leur lieu de culte saccagé. Un acte manifestement anti-chrétien comme le laissent à penser les inscriptions retrouvées dans le local. La salle de prière détruite, portes et fenêtres fracturées : c’est le triste bilan de l’attaque subie par l’église évangélique marseillaise cette semaine. En plus de ces dégâts matériels, des tags ont été découverts sur les murs. « Le dernier prophète c’est Mohamed » « Jésus n’est pas Dieu », des dégradations qui ne laissent que peu de doutes sur la nature anti-chrétienne de l’action, comme le rappelle Romain Choisnet, directeur de la communication du CNEF : Le pasteur de l’église, membre du CNEF13, a d’ores et déjà annoncé avoir porté plainte. https://twitter.com/comcnef/status/1674755240137043968?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1674755240137043968%7Ctwgr%5E85578965f18d4be82ee9177bd928479c57753e2c%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.infochretienne.com%2Farticles%2Fmarseille-une-eglise-evangelique-vandalisee%2F

Damien Allemand, Nice-Matin, 08/05/2023 – Bryan D’Ancona, l’un des premiers djihadistes français, s’est présenté cette semaine au consulat d’Istanbul pour demander son rapatriement vers la France. Le Niçois était parti en Syrie en 2013 à l’âge de 17 ans. Il y avait rejoint Omar Diaby, un franco-sénégalais lui aussi originaire de Nice, soupçonné d’avoir convaincu de nombreux Français de rejoindre le djihad armé en Syrie. Ancien délinquant devenu prêcheur notamment via internet, Diaby travaillait en 2012 dans un snack de Nice avant de rejoindre la Syrie en 2013 où il a pris la tête d’une brigade jihadiste composée de jeunes Français, pour la plupart originaires comme lui de la région niçoise.  A 20 ans, il affirmait avoir déjà tué – Bryan Dancona avait été interviewé par le journaliste Romain Boutilly pour Complément d’Enquête sur France 2 en 2016. Posant à visage découvert avec une kalachnikov à la main, le jeune Bryan, qui n’avait pas 20 ans, affirmait avoir déjà tué. Il est aujourd’hui âgé de 26 ans. En Syrie, il aurait épousé une compatriote, avec qui il a eu une fille avant de se séparer. Visé par un mandat d’arrêt, Bryan D’Ancona risque une mise en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » s’il foule à nouveau le territoire français. Il pourrait être rapidement expulsé par les autorités turques. 

https://www.nicematin.com/faits-de-societe/un-nicois-lun-des-premiers-djihadistes-francais-parti-en-syrie-demande-a-rentrer-en-france-avec-sa-fille-846097?utm_content=link&utm_term=Nice_Matin&utm_campaign=twitter&utm_source=nonli&utm_medium=Social%20media

Atteintes à la laïcité à l’école : une hausse du nombre de cas en mars, selon Pap Ndiaye. La Croix (avec AFP), 07/05/2023 – Le ministre de l’éducation nationale Pap Ndiaye a indiqué ce dimanche 7 mai qu’environ 500 cas d’atteintes à la laïcité avaient été recensés en mars dans les écoles, collèges et lycées. Ces chiffres sont en hausse par rapport aux mois précédents, en raison, selon le ministre, de l’observation du Ramadan. Sur ce baromètre, recensant à la fois le port de signes et tenues religieux, les provocations verbales, la contestation d’enseignement, le refus des valeurs républicaines, les revendications communautaires dans les quelque 59 260 écoles, collèges et lycées. « Les chiffres (…) montrent une décroissance depuis le pic d’octobre. Il y a toujours un pic en octobre lié notamment à la commémoration de l’assassinat de Samuel Paty. Et puis il y a toujours une remontée, chaque année au moment du Ramadan », a-t-il dit sans apporter de précision sur la nature de ces atteintes à la laïcité pendant le Ramadan. Les signalements pour atteintes à la laïcité ont été au nombre de 720 en octobre, selon le ministère, avec une forte part des incidents liée au port de signes et tenues religieux. Ils ont chuté à 353 en novembre (chiffres presque semblables à ceux de septembre : 313). Par ailleurs, interrogé sur le cas de deux professeurs de philosophie suspendus trois mois de leurs fonctions pour leurs prises de parole répétées et controversées sur les réseaux sociaux, Pap Ndiaye a déclaré que les propos de ces deux enseignants étaient sortis du « droit d’expression ». Là, « on parle de propos outranciers, complotistes, injurieux d’une très grande violence », a-t-il dit, en lisant à haute voix le propos d’un des deux professeurs. « Nous garantissons le droit de libre expression, mais ce type de propos n’entre pas dans le droit de libre expression », a-t-il martelé. https://www.la-croix.com/Atteintes-laicite-ecole-500-cas-mars-selon-Pap-Ndiaye-2023-05-07-1301266413?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_content=20230507&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_SOIR_EDITO&_ope=eyJndWlkIjoiODM0NjlmN2I0YzY2YjhhMDI4OGVjMTk4MzZlODg2YjQifQ==

La Croix, 29.06.23 – Le Conseil d’État a jugé, jeudi 29 juin, que la Fédération française de football (FFF) peut interdire le port de signes religieux lors des matchs pour prévenir des affrontements « sans lien avec le sport ». Cette décision est une surprise au regard des conclusions rendues par le rapporteur. Bernard Gorce, La Croix, 29/06/2023 La décision très attendue du Conseil d’État au sujet des signes religieux dans le sport est une surprise. Prenant le contre-pied du rapporteur public qui, lundi 26 juin, avait estimé que rien ne justifiait juridiquement le règlement de la Fédération française de football (FFF) qui impose une neutralité à tous les licenciés durant les matchs, le juge administratif donne raison aux instances nationales. https://www.la-croix.com/Religion/Laicite-Conseil-dEtat-maintient-linterdiction-hijab-football-feminin-2023-06-29-1201273511?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_SOIR_EDITO&utm_content=20230629

Le HuffPost avec AFP, 29/06/2023 – Le Conseil d’État a rejeté le recours déposé par les « Hijabeuses » contre la Fédération française de football qui interdit le port de cette tenue. JUSTICE – La décision va être largement commentée. Le Conseil d’État a confirmé l’interdiction du port du hijab dans le football féminin. La plus haute juridiction administrative s’est prononcée ce jeudi 29 juin, trois jours après l’examen d’un recours du collectif de femmes musulmanes « Les Hijabeuses » contre la Fédération française de football (FFF), qui leur interdit de jouer voilées lors des compétitions. https://www.huffingtonpost.fr/sport/article/le-port-du-hijab-peut-etre-interdit-sur-les-terrains-de-football-confirme-le-conseil-d-etat_219933.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20230629

Ouest-France, Pascal SIMON.  17/06/2023 Le projet de mosquée, porté depuis plusieurs années par l’association cultuelle Espoir Amal, est prévu pour accueillir 4 000 personnes. Le chantier ne débutera pas avant 2024 sur un terrain de 3 000 m² mis à disposition par la ville de Rennes, en bordure du parc des Gayeulles. Une vue du projet du centre cultuel et culturel islamique El Amal, portée par l’association Espoir Amal, à la lisière du parc des Gayeulles, à Rennes.  Menaces de mort sur une anthropologue, le CNRS en service minimum. Article de Par Erwan Seznec • Le Point 11.04.2023 « Mme Bergeaud-Blackler bénéficie de la protection fonctionnelle. » Voilà le seul commentaire que le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a consenti à formuler lorsque Le Point l’a sollicité afin de connaître sa position sur les menaces de mort ciblant l’anthropologue Celle-ci a été placée sous protection policière dans le courant du mois de mars, à la suite de la parution de son livre Le Frérisme et ses réseaux, l’enquête, aux éditions Odile Jacob, en janvier 2023, avec une préface de Gilles Kepel. L’ouvrage n’est pas un pamphlet. Personne n’y est insulté. Il s’agit, comme le titre l’indique, d’un éclairage critique sur le dispositif intellectuel et humain déployé par les Frères musulmans pour islamiser l’Europe. « Pendant presque un mois, raconte Florence Bergeaud-Blackler, il n’est rien passé, puis les attaques ont commencé. » Elles ne viennent pas de trolls agissant sous pseudonymes, mais de personnalités en vue, comme l’avocat Rafik Chekkat, le militant indigéniste belge Souhail Chichah ou le chercheur émérite François Burgat, ex-directeur de recherche du CNRS, figure de l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (Iremam), où Florence Bergeaud-Blackler a également travaillé. L’islamologue François Burgat à l’offensive – Sur son compte Twitter, entre le 25 février et le 7 avril, ce dernier a tweeté ou retweeté 85 messages ciblant explicitement son ex-collègue, avec une pointe à six messages dans la même journée (le 11 mars). « Et encore, il en a effacé », soupire l’intéressée. « Brutale dérive identitaire », « texte ahurissant », « escroquerie intellectuelle », « anti-islamisme obsessionnel », « criminalisation sectaire des courants dits fréristes », Florence Bergeaud-Blackler « en a fini avec l’honnêteté intellectuelle », tonne le chercheur âgé de 75 ans (il n’a pas répondu à nos sollicitations)… https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/menaces-de-mort-sur-une-anthropologue-le-cnrs-en-service-minimum/ar-AA19JnkH

Lucie Delaporte, 9 juillet 2023 – Invitée dans tous les médias depuis trois mois, la chercheuse, qui dénonce un projet mondial d’infiltration des Frères musulmans, est sévèrement jugée par nombre de ses collègues, qui critiquent ses méthodes considérées plus militantes que scientifiques. Son entourage sulfureux interroge également. Difficile d’échapper au phénomène. Depuis près de deux mois, l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, qui a publié Le Frérisme et ses réseaux, l’enquête (Odile Jacob), est dans tous les médias. Le public l’a découverte moins pour son livre, d’ailleurs, que parce que la chercheuse est placée sous protection policière pour avoir reçu des menaces de mort…             https://www.mediapart.fr/journal/france/090723/l-islamologue-florence-bergeaud-blackler-derriere-le-buzz-des-travaux-deconsideres-et-des-methodes-decriee

Par Jérémie Pham-Lê et Jean-Michel Décugis – La Parisien,  7 avril 2023 – Interpellé mardi dans le Haut-Rhin par la DGSI, F., un adolescent de 14 ans soupçonné de confectionner des engins explosifs, a été mis en examen ce jeudi par un juge antiterroriste. Si aucun projet d’attentat ne semblait abouti, le jeune homme se serait radicalisé très récemment, au point d’être en contact avec des djihadistes sur les messageries chiffrées. Les premières investigations, menées dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet national antiterroriste (PNAT), ont mis au jour des soupçons de projet d’action violente au nom de Daech. Ainsi, la perquisition menée au domicile familial de F. a révélé que le jeune garçon était détenteur de plusieurs produits explosifs ou substances chimiques rentrant dans la composition d’engins explosifs, tels le TATP, très prisé des djihadistes. Il apparaît également que l’adolescent avait téléchargé des vidéos de propagande de l’organisation État islamique (EI) et, plus inquiétant encore, était en contact virtuel avec des sympathisants de l’organisation terroriste. Il s’agirait de djihadistes se trouvant sur les zones de guerre dont l’identité n’est pas connue. L’enquête doit déterminer dans quelle mesure ces combattants étrangers auraient pu l’influencer. D’après nos informations, la radicalisation de F. serait très récente. Issu d’une famille intégrée, loin de l’extrémisme religieux, l’adolescent était un élève très doué à l’école, au point d’avoir sauté une classe et d’être rentré au lycée avant ses 15 ans. « C’est un petit génie de la physique-chimie, un bidouilleur », confie une source proche de l’enquête ». Sa famille l’aurait toujours vu faire des expériences depuis son plus jeune âge. Ce jeudi, l’adolescent a été présenté devant un juge antiterroriste et mis en examen. Il a été placé sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du PNAT. Une centaine d’adolescents condamnés – Selon le parquet national antiterroriste, le nombre de mineurs suspectés de terrorisme était très faible il y a encore une quinzaine d’années mais depuis 2015, une centaine d’adolescents ont été condamnés pour de tels faits, que ce soit par une cour d’assises des mineurs ou par un tribunal pour enfants. Actuellement, six personnes âgées de moins de 18 ans attendent d’être jugées pour des faits liés au terrorisme et 20 individus ont été mis en examen pour des faits « commis en tout ou partie en tant que mineurs » dont 16 depuis janvier 2020. Parmi eux, 15 personnes sont suspectées d’être impliquées dans une ou plusieurs actions violentes ou dans des projets d’actions violentes. Seul l’un de ces suspects, condamné ou mis en examen à ce jour, « a effectivement commis un acte violent », d’après les magistrats antiterroristes. Selon des déclarations récentes de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, 41 projets d’attentats – dont une dizaine depuis 2020 – ont été déjoués par les services antiterroristes depuis 2017. Le degré d’avancement des projets apparaît néanmoins très variable selon les procédures, entre les actions imminentes et les velléités restées à un stade intellectuel. Parmi les derniers projets mis en échec, celui de Sofiane E., un élève de terminale soupçonné d’avoir voulu lancer une attaque au couteau sur les berges du Rhône, dans la Drôme, en mai 2022. La plupart de ces affaires relèvent de la menace terroriste « endogène », c’est-à-dire émanant d’individus radicalisés en France sans lien opérationnel avec des groupes terroristes tels que Daech ou Al-Qaïda. https://www.leparisien.fr/faits-divers/haut-rhin-lado-fanatique-de-daech-soupconne-de-preparer-une-action-violente-presente-a-un-juge-06-04-2023-R3RZ6JAK6RAU7EQJPYIB2KNYEE.php

Par La Provence (avec AFP), MARDI 16/05/2023 –   Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été décapité par un islamiste radicalisé. Des juges d’instruction antiterroristes ont ordonné mardi que 14 personnes soient jugées après l’assassinat le 16 octobre 2020 dans les Yvelines de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité par un islamiste radicalisé abattu dans la foulée par la police, a appris l’AFP de sources proches du dossier. Pour cet acte qui avait suscité un immense émoi en France et à l’étranger, ces magistrats demandent que l’infraction la plus grave, complicité d’assassinat terroriste, soit retenue pour deux amis de l’assaillant Abdoullakh Anzorov. Six autres adultes seront jugés avec eux aux assises pour association de malfaiteurs terroriste, tandis que six adolescents devront comparaître pour des délits devant le tribunal pour enfants. https://www.laprovence.com/actu/en-direct/4761287622273515/assassinat-de-samuel-paty-14-personnes-renvoyees-en-proces

Le HuffPost avec AFP, 16/05/2023 – Les différents protagonistes de l’affaire seront jugés pour complicité d’assassinat terroriste ou association de malfaiteurs terroriste. Six mineurs passeront devant un tribunal pour enfants. Brahim Chnina, père d’une collégienne visée par une exclusion pour indiscipline et qui prétendait avoir assisté au cours, et le sulfureux militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, auteurs de vidéos sur les réseaux sociaux qui avaient attisé la polémique, avaient été mis en examen pour complicité d’assassinat, tout comme Priscilla Mangel, une convertie à l’islam en lien sur Twitter avec l’assassin les jours précédant l’attaque. Pour ces trois personnes, comme pour trois autres adultes mis en cause à des degrés divers, les juges antiterroristes demandent finalement un procès aux assises mais pour une infraction moins lourde, association de malfaiteurs terroriste criminelle, selon ces sources proches du dossier. Les magistrats ordonnent toutefois un procès distinct devant le tribunal pour enfants pour cinq adolescents, âgés de 14 et 15 ans au moment des faits, accusés notamment d’avoir procédé à des surveillances aux abords du collège et d’avoir désigné Samuel Paty à l’assaillant. Ils devront comparaître pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées, un délit. Ces magistrats ordonnent aussi que la collégienne, dont le mensonge sur la teneur du cours du professeur d’histoire-géo a enclenché l’affaire, comparaisse également devant le tribunal pour enfant pour dénonciation calomnieuse. https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/assassinat-de-samuel-paty-14-personnes-renvoyees-en-proces_217910.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20230516

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La Provence (avec AFP), JEUDI 11/05/2023 – Un homme qui s’était réjoui de la mort du professeur français Samuel Paty en octobre 2020 a été condamné jeudi au Royaume-Uni à cinq ans et demi de prison pour incitation au terrorisme. Ajmal Shahpal, 41 ans, avait déjà été reconnu coupable en mars d’incitation au terrorisme par un tribunal de Birmingham pour avoir posté plusieurs messages sur le réseau social Twitter encourageant « à commettre, préparer ou envisager des actes terroristes ». Il avait notamment qualifié l’assassin de Samuel Paty « d’aussi courageux que le lion » et avait posté sur Twitter une image de la tête coupée de l’enseignant, affirmant que « l’insolent avait été envoyé en enfer ». Certains de ses messages incriminés avaient été mis en ligne en septembre 2020, au lendemain d’une deuxième attaque à Paris contre le siège du journal Charlie Hebdo, déjà visé par un attentat meurtrier en 2015. https://www.laprovence.com/actu/en-direct/72646490968120/royaume-uni-un-homme-qui-setait-rejoui-de-la-mort-de-samuel-paty-condamne-a-plus-de-5-ans-de-prison

Corentin Mittet-Magnan, La Croix, 29/06/2023 Les réactions outrées en provenance de pays à majorité musulmane se multiplient après qu’un coran a été brûlé et piétiné mercredi 28 juin devant la plus grande mosquée de Stockholm. Ce rassemblement avait été autorisé par la police. Pourquoi la police suédoise a-t-elle autorisé cette action ? Derrière un cordon de policiers assurant sa protection, un Irakien de 37 ans ayant fui son pays pour la Suède, glisse des tranches de bacon entre les pages d’un coran, le piétine et arrache des pages avant d’y mettre le feu. Un geste provocateur au premier jour de l’Aïd-El-Adha, fête la plus importante du calendrier musulman. Et perçu comme extrêmement insultant par les croyants musulmans pour qui la consommation de porc est proscrite et qui apportent une attention particulière au maniement de leur texte sacré. https://www.la-croix.com/Monde/Lautodafe-dun-coran-Suede-provoque-lemoi-pays-musulmans-2023-06-29-1201273545?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_SOIR_EDITO&utm_content=20230629#edition=edition-soir-2023-06-29

RNS – 10 mai 2023 – Par David I. Klein – L’attaque a eu lieu alors que des milliers de Juifs s’étaient rendus sur l’île de Djerba pour un pèlerinage annuel à la synagogue El Ghriba, la plus ancienne d’Afrique. Un officier de la marine tunisienne a ouvert le feu sur d’autres agents de sécurité et des pèlerins juifs dans une synagogue de l’île nord-africaine de Djerba mardi soir (9 mai), tuant deux fidèles et deux gardes. Un troisième agent de sécurité, abattu par le tireur avant son arrivée à la synagogue, est également mort…L’attaque de mardi n’était pas la première fois que des pèlerins de la synagogue étaient pris pour cible, ni la première fois qu’un membre de la même force de sécurité chargée de garder la synagogue l’attaquait. En 1985, un policier chargé de protéger la synagogue a ouvert le feu sur un groupe de Juifs célébrant la fête d’automne de Sim’hat Torah, tuant trois personnes et en blessant 15, tandis qu’en 2002, Al-Qaïda a fait exploser un camion rempli d’explosifs près de la synagogue, tuant 21 personnes. (traduction électronique) https://religionnews.com/2023/05/10/six-dead-after-gunman-attacks-jewish-pilgrimage-site-in-tunisia/

Publié le 04 mai 2023 – Une chrétienne interdite d’entrée en Turquie porte plainte devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Pour ADF International, une organisation confessionnelle de défense juridique qui représente cette chrétienne, il s’agit d’un « traitement discriminatoire des chrétiens par la Turquie ». « Chacun a le droit de choisir, de vivre et de partager librement sa foi. Malheureusement, les autorités turques continuent de saper la liberté religieuse en tentant délibérément d’étouffer la propagation du christianisme », explique Lidia Rieder, juriste pour ADF International. « Nous déposons le cas de Rachel Zalma (nom modifié pour des raisons de sécurité, NDLR) devant la CEDH pour contester le traitement discriminatoire des chrétiens par la Turquie. Beaucoup d’autres font face à la même interdiction de facto que Rachel et son mari. Ils ont vu leur vie bouleversée simplement à cause de leur foi. Nous espérons que la Cour tiendra la Turquie responsable afin que les chrétiens puissent à nouveau vivre leur vie sans la menace d’expulsion ou d’interdictions de retour incontestées qui pèsent sur eux ». Rachel Zalma s’est installée avec son mari en Turquie en 2009. Ensemble, ils y ont vécu pendant plus de 11 ans avant d’être considérés comme une « menace à l’ordre public et à la sécurité », ce qui équivaut à une interdiction de territoire. Le couple a tenté sans succès de contester cette situation devant la Cour constitutionnelle de Turquie et vit désormais au Royaume-Uni. https://www.infochretienne.com/articles/interdite-de-territoire-en-turquie-une-chretienne-porte-plainte-devant-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme/  

Capucine Licoys, La Croix, 12/05/2023 – Branche libérale de l’islam, l’alévisme est la deuxième croyance en Turquie, derrière l’islam sunnite. Kemal Kiliçdaroglu, originaire de l’unique région à majorité alévie du pays, est candidat à l’élection présidentielle du 14 mai. Sa victoire serait une première historique. Qu’est-ce que l’alévisme ? Définir l’alévisme relève presque de la mission impossible, tant les acceptions diffèrent d’une communauté à l’autre, analyse Élise Massicard, chercheuse au CNRS en sociologie politique. « Jamais une autorité unique n’a décidé de dogmes. » – Selon les estimations, la communauté alévie représenterait un cinquième de la population dans ce pays de près de 85 millions d’habitants. Sur quelles croyances repose l’alévisme ? À l’origine, cette religion se construit sur des croyances chamaniques et se transmet de manière orale et héréditaire. Parmi ces croyances, l’adoration du soleil, pratiquée par exemple dans la région montagneuse de Dersim, dans l’est de la Turquie, dont est originaire l’opposant principal au président Recep Tayyip Erdogan, ou encore la métempsychose, la croyance en la réincarnation de l’âme dans un corps humain, animal ou végétal. Certains rites proviennent de l’islam chiite, même si l’identification à la religion musulmane ne fait pas l’unanimité, nuance Élise Massicard : « Pour certains, le Coran a été falsifié, pour d’autres, c’est un texte fondateur. » Le Buyruk (« commandement » en turc), un ensemble de descriptions de rituels et de prières, est l’un des textes de référence, mais ses interprétations varient grandement selon les communautés. Les alévis ne respectent pas les cinq piliers de l’islam (comme le jeûne du Ramadan, le pèlerinage à La Mecque ou encore les cinq prières quotidiennes). Mais à l’instar des chiites, une majorité de pratiquants respectent le jeûne de Mouharram. Celui-ci commémore le martyre d’Hussein, le petit-fils du prophète Mohammed massacré lors de la bataille de Kerbala, en Irak en 680 après Jésus-Christ. L’assassinat d’Hussein constitue la genèse du schisme actuel entre sunnites et chiites. ► Comment sont perçus les alévis en Turquie ? Le mode de vie des alévis est résolument libéral, ce qui leur a longtemps valu d’être conspués par le reste de la société turque. Contrairement aux mosquées, hommes et femmes prient ensemble dans des maisons de prière, appelées cemevi. Le foulard n’est pas obligatoire pour les femmes qui, de surcroît, peuvent être désignées cheffes spirituelles au même titre que les hommes. Si le principe de laïcité est inscrit dans la Constitution turque depuis 1937, les alévis sont souvent considérés comme « des hérétiques, des déviants », analyse Élise Massicard. Cette stigmatisation remonterait à l’Empire ottoman, et s’est traduite par de nombreux massacres jusqu’au XXe siècle : « Pour beaucoup de sunnites conservateurs, Dersim (la région dont est originaire Kemal Kiliçdaroglu) est une abomination.  La communauté alévie représente un cinquième de la population turque. Sa présence s’étend jusque dans les Balkans ainsi qu’en Syrie et en Iran. En 2011, les premières excuses officielles de la Turquie pour le massacre de milliers de Kurdes alévis – Entre mars 1937 et septembre 1938, plusieurs milliers de Kurdes alévis sont massacrés dans la région de Dersim par le régime kémaliste, qui cherchait alors à « turquifier le pays par des opérations de ratissage », explique Jean Marcou, enseignant-chercheur à Sciences Po Grenoble, spécialiste de la Turquie contemporaine. 13 500 personnes sont tuées selon un bilan officiel ; entre 30 000 et 50 000 selon les historiens. https://www.la-croix.com/Religion/Turquie-quest-lalevisme-culte-dont-issu-principal-opposant-Erdogan-2023-05-12-1201267097?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_SOIR_EDITO&utm_content=20230512

Uzay Bulut, Gatestone Institute, 21 mai 2023 – Traduction du texte original:Turkey: The Abandoned Iraqi and Syrian Christian Asylum Seekers. Cela fait plusieurs décennies que les chrétiens d’Irak et de Syrie souffrent de persécutions ininterrompues. Elles ont commencé sous les partis Baas dans leur pays d’origine, se sont poursuivies avec l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003 ; la situation s’est aggravée quand la guerre a éclaté entre sunnites et chiites en 2006 ; mais tout cela n’était rien côté du terrorisme d’Al-Qaïda, puis du génocide de l’Etat islamique. Bien entendu, les frappes aériennes turques sur l’Irak et la Syrie n’ont rien arrangé et aujourd’hui les rescapés réfugiés en Turquie subissement intimidations et harcèlement de la part de leurs voisins musulmans. Cette accumulation de souffrances a forcé nombre d’entre eux à fuir leur pays d’origine pour trouver asile ailleurs…https://fr.gatestoneinstitute.org/19663/turquie-chretiens-irakiens-syriens-asile

Loup Besmond de Senneville (à Rome), La Croix, 11/05/2023 – Le pape François a annoncé jeudi 11 mai l’inscription de vingt et un martyrs, dont vingt coptes-orthodoxes, assassinés par Daech en Lybie sur le martyrologe romain. Une décision rare qui revient pour l’Église catholique à reconnaître des saints d’une autre confession chrétienne.« C’est la première fois que nous faisons sortir des reliques d’Égypte, nous croyons qu’ils nous ont offert et continuent de nous offrir une grande bénédiction », a développé le patriarche copte, devant les journalistes. Avant de poursuivre : « Et maintenant, l’Église catholique les honore comme l’Église copte. » Il a salué une décision qui « favorise l’unité entre les deux Églises ». https://www.la-croix.com/Religion/Pourquoi-Vatican-reconnait-martyrs-coptes-2023-05-11-1201266955?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_SOIR_EDITO&utm_content=20230511

Camile Martin – News 360, 15.03.23 – Le chef de la police iranienne, Ahmad Reza Radan, a déclaré que la mise en œuvre du plan « chasteté et hijab », qui réimposera le port du voile à l’aide de caméras de surveillance, commencera à partir de samedi. Source: (EUROPA PRESS) https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/l-iran-r%C3%A9impose-le-port-du-voile-%C3%A0-partir-de-ce-samedi/ar-AA19T526?ocid=msedgdhp&pc=ENTPSP&cvid=e4ca5a3df92745c1ba980956cf835c92&ei=20

03 mai 2023 – Selon Naveed Walter, président de Human Rights Focus Pakistan, il pourrait s’agir d’une vengeance pour avoir traduit en justice les responsables de l’enlèvement de Hoorab. Hoorab Masih, jeune chrétienne pakistanaise avait été enlevée et convertie à l’islam, en décembre dernier, par un commerçant musulman, dans un village près de Faisalabad, dans la province du Pendjab, au Pakistan. Elle avait alors 12 ans. En mars, le tribunal de première instance avait autorisé la jeune chrétienne à retourner dans sa famille si elle le souhaitait. Le lendemain, elle était à nouveau auprès des siens. Mais des menaces de mort pesaient déjà sur eux. « Le cas de Hoorab a montré une fois de plus que même après un procès, les menaces contre les chrétiens ne cessent pas. Cibles faciles, les minorités religieuses souffrent d’enlèvements, de conversions et de mariages forcés. Les coupables du meurtre de Basharat Masih doivent être traduits en justice. » https://www.infochretienne.com/articles/il-setait-battu-pour-recuperer-sa-fille-enlevee-au-pakistan-le-pere-de-hoorab-a-ete-assassine

03 avril 2023 -L’humanitaire témoigne ensuite de la discriminaton subie à l’université. « J’ai été victime de discrimination dans mon université alors que j’étudiais dans une université privée à Lahore. Étant la seule étudiante chrétienne du département de génie électrique, j’ai dû faire face à beaucoup de discrimination. Un enseignant me donnait délibérément une note F à cause de ma foi, et j’ai recommencé ce cours trois fois pendant le mandat de cet enseignant, sans obtenir une note autre que F. Cependant, j’ai réussi à obtenir un A dès que l’enseignant a été remplacé. » Elle revient ensuite sur l’affaire Asia Bibi. « Nous avons appris à masquer nos vrais sentiments pour le cas d’Asia Bibi et à nous comporter à l’université en ne prenant part à aucune discussion », explique-t-elle. « Il y a tellement d’événements que j’ai vécus tout au long de ma vie où j’ai senti que ma sécurité serait compromise par mon identité religieuse. Le jour où Asia Bibi a été libérée, c’était le chaos national pour les chrétiens. » https://www.infochretienne.com/articles/une-humanitaire-temoigne-de-la-discrimination-des-femmes-chretiennes-au-pakistan/?utm_source=Info+Chr%C3%A9tienne&utm_campaign=07375e2d94-EMAIL_CAMPAIGN_2023_04_03_05_00&utm_medium=email&utm_term=0_bb2f45a91d-07375e2d94-%5BLIST_EMAIL_ID%5D&mc_cid=07375e2d94&mc_eid=cc27b1ded4

Jean Sarpédon, le 12 mai 2023 – Au Pakistan, la moindre accusation de blasphème expose le prétendu coupable au risque du lynchage à mort. Dernièrement, un responsable religieux musulman a été tué par une foule en colère après avoir complimenté un candidat politique en le comparant à Mahomet…. “La violence croissante associée à l’extrémisme islamique au Pakistan est effrayante. Il faut peu de choses pour stimuler une envie de meurtre et les foules se précipitent en quelques secondes. Cette récente exécution extrajudiciaire montre la rapidité avec laquelle une foule peut se former : à peine le clerc venait-il de prononcer des mots offensants qu’il était tué, une minute plus tard.” La foule n’a pas souhaité laisser la justice examiner l’affaire, prenant la décision de juger elle-même le religieux comme dans tant d’autres cas où la moindre accusation de blasphème suffit à provoquer des violences en groupe. Les minorités y sont particulièrement exposées, le cas d’Asia Bibi, cette mère de famille accusée en 2009 d’avoir blasphémé est le cas le plus connu. Elle avait été condamnée à mort avant d’être acquittée en 2018, mais avait dû être secrètement évacuée du Pakistan après sa libération en 2019, car les islamistes avaient promis de la tuer. En 2014, un jeune couple chrétien avait été brûlé vif dans un four après avoir été faussement accusé de blasphème. Le danger est accru, selon Juliet Chowdhry, par le fait que les manuels scolaires ont des contenus hostiles aux chrétiens et autres minorités, ce qui rend encore plus difficile la protection de cette partie de la population : “Il n’y aucun moyen de maîtriser une telle haine instantanée. De nombreux innocents seront tués si l’on ne supprime pas les discours islamiques haineux des mosquées du pays. De plus, le gouvernement pakistanais doit maintenant retirer tous les éléments haineux de son programme scolaire national.” https://www.infochretienne.com/articles/au-pakistan-la-foule-en-delire-lynche-a-mort-un-religieux-musulman-accuse-de-blaspheme

Publié le 25 mai 2023 – Le 16 mai dernier, une fusillade a eu lieu dans une école missionnaire catholique au Pakistan. Un officier de police a ouvert le feu sur les élèves d’une école gérée par des religieuses à Sangota. On déplore la mort de deux écolières. Cinq autres ont été blessées. Le policier Alam Khan a été arrêté dans le cadre de l’enquête en cours. Il avait déjà été suspendu à deux reprises pour comportement violent. « C’est un meurtrier, arrêté avec l’arme du délit. Je promets aux parents que nous répondrons aux exigences de la justice. Nos cœurs sont tristes », a déclaré Shafiullah Gandapur, un officier de police du district de Swat, à son sujet. « Cet homme était responsable de la sécurité des enfants, du personnel, des parents, de tout le monde. C’est pour cela qu’il a été payé », explique l’archevêque Sebastian Shaw de Lahore à l’organisation Aide à l’Eglise en Détresse, « mais dans un moment de folie, il a fait ça parce que l’école enseigne aux filles. Cela montre à quel point ces groupes qui s’opposent à l’éducation des femmes peuvent être agressifs. Tout le monde a droit à une éducation. » https://www.infochretienne.com/articles/un-policier-ouvre-le-feu-dans-une-ecole-chretienne-au-pakistan-deux-eleves-tuees-cinq-autres-blessees/?utm_source=Info+Chr%C3%A9tienne&utm_campaign=27907db314-EMAIL_CAMPAIGN_2023_05_25_05_00&utm_medium=email&utm_term=0_bb2f45a91d-27907db314-%5BLIST_EMAIL_ID%5D&mc_cid=27907db314&mc_eid=cc27b1ded4

Publié le 29 mai 2023 – « Dès qu’ils m’ont vue, les policiers dirigés par Ijaz ont commencé à me lancer des injures et des malédictions. Ils ont menacé de déchirer mes vêtements si je n’admettais pas le vol présumé, mais quand j’ai refusé, ils m’ont tiré les cheveux et ont commencé à me frapper sans pitié. » Asma Gulfam est une femme de ménage chrétienne qui vit au Pakistan. Enceinte de cinq mois et déjà mère de quatre enfants, elle a été battue et séquestrée pendant une semaine. Il s’agit pour lui d’un schéma habituel. « De nombreux chrétiens pauvres sont victimes de fausses allégations, y compris de blasphème, s’ils choisissent de cesser de travailler pour leurs employeurs musulmans. Le schéma est assez similaire lorsque vous examinez de tels cas. Notre peuple continuera à souffrir de la persécution à moins que nous ne nous unissions en tant que communauté et que nous n’élevions une voix collective contre cette oppression et que nous demandions justice »  https://www.infochretienne.com/articles/enceinte-elle-est-battue-par-la-police-au-pakistan-mes-agresseurs-mont-reproche-detre-chretienne/?utm_source=Info+Chr%C3%A9tienne&utm_campaign=aedcb50ed6-EMAIL_CAMPAIGN_2023_05_29_05_00&utm_medium=email&utm_term=0_bb2f45a91d-aedcb50ed6-%5BLIST_EMAIL_ID%5D&mc_cid=aedcb50ed6&mc_eid=cc27b1ded4

Publié le 29 juin 2023 – Au Pakistan, un parti politique extrémiste musulman demande à ce que les accusations de blasphème soient jugées en vertu de la loi antiterroriste (ATA). Un accord a été signé entre le ministre fédéral de l’Intérieur Rana Sanaullah, le ministre des Affaires économiques Sardar Ayaz Sadiq et les dirigeants du Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP). Des craintes partagées par la directrice générale de la Voice Society, Aneeqa Maria, qui craint « des procès inéquitables ». « Si un accusé de blasphème est jugé en vertu des lois antiterroristes au Pakistan, cela aurait un impact et des conséquences importants sur les victimes. En associant le blasphème au terrorisme, l’accusé peut faire face à des protections juridiques limitées et à un risque accru de violence ou d’attaques d’autodéfense à son encontre. » https://www.infochretienne.com/articles/un-accord-sur-les-lois-sur-le-blaspheme-pourrait-aggraver-la-situation-des-droits-de-lhomme-au-pakistan/

Découvrant sa foi chrétienne, un mari prive sa femme de nourriture et l’abandonne dans un parc pour qu’elle soit dévorée par les animaux sauvages. 31 mai 2023 – Sharifa Muhando a 27 ans. Elle vit en Ouganda, où elle est devenue chrétienne. Quand il l’a appris, son mari, musulman, s’est mis à la battre et à la priver de nourriture. Cette mère d’un enfant de deux ans avait réussi à cacher sa foi depuis l’été 2021, mais le 10 mai dernier, elle s’est endormie en lisant sa Bible. Elle raconte son histoire à Morning Star News depuis son lit d’hôpital. Son mari la prive alors de nourriture et la menace de mort si elle en parle. Puis, le 17 mai, il décide de l’abandonner dans le parc national Queen Elizabeth pour qu’elle y soit dévorée par les animaux sauvages. https://www.infochretienne.com/articles/decouvrant-sa-foi-chretienne-un-mari-prive-sa-femme-de-nourriture-et-labandonne-dans-un-parc-pour-quelle-soit-devoree-par-les-animaux-sauvages/?utm_source=Info+Chr%C3%A9tienne&utm_campaign=434ccbec57-EMAIL_CAMPAIGN_2023_05_31_05_00&utm_medium=email&utm_term=0_bb2f45a91d-434ccbec57-%5BLIST_EMAIL_ID%5D&mc_cid=434ccbec57&mc_eid=cc27b1ded4

30 juin 2023 – Dans l’État de Sokoto, au Nigeria – Usman Buda, boucher musulman, a été assassiné dimanche dans l’État de Sokoto au Nigeria. Accusé de blasphème, il a été pris à partie par la foule en colère sous les cris de « Allah Akbar ». Dans une vidéo insoutenable, on le voit titubant sous les jets de projectiles et les coups de bâton. Un vendeur du marché réfute l’accusation de blasphème. « Je sais qu’Usman aimait les conversations sur les questions religieuses, mais je ne l’ai pas entendu, même pour une fois, utiliser des remarques désobligeantes contre les compagnons du Prophète », a-t-il affirmé dans des propos repris par le Daily Nigerian. Une enquête est en cours. Le gouverneur de l’État de Sokoto a appelé la population à ne pas se faire justice soi-même. Puis, rappelant que l’État de Sokoto est à majorité musulmane, il a demandé aux habitants, au sujet du Prophète, de « respecter et de protéger sa dignité et sa personnalité ». Ce drame n’est pas sans rappeler le lynchage de l’étudiante chrétienne Deborah Emmanuel, accusée de blasphème, lapidée et brûlée au Nigeria en mai 2022. https://www.infochretienne.com/articles/accuse-de-blaspheme-usman-buda-est-assassine-par-la-foule-dans-la-rue-au-nigeria

Publié le 29 juin 2023 – Les terroristes ne font qu’attaquer et tuer des chrétiens dans la plupart des communautés autour de Mangu. (…) Plus de 150 chrétiens ont été tués au cours des trois premières semaines de juin dans l’État du Plateau, au Nigeria. Les communautés chrétiennes sont la cible d’attaques de militants peuls radicaux selon International Christian Concern. Les témoins parlent de maisons détruites, de récoltes détruites et de terres agricoles prises par les assaillants. « Au cours des trois dernières semaines, nous avons enterré pas moins de 150 personnes dans la zone de gouvernement local de Mangu », a déclaré le gouverneur du Plateau, Caleb Manasseh Mutfwang, avant de préciser, « et c’est à part pas moins de 30 000 personnes dispersées dans divers camps de personnes déplacées internes auxquelles nous devons faire face maintenant ». Les habitants des comtés de Mangu, Barkin Ladi et Riyom évoquent la destruction de dizaines de maisons appartenant à des chrétiens. « Certaines des victimes chrétiennes ont été brûlées vives dans leurs maisons alors que les éleveurs mettaient le feu à leurs maisons », révèle un habitant de la région dont les pops sont repris par Morning Star News.

https://www.infochretienne.com/articles/la-guerre-est-declaree-aux-chretiens-plus-de-150-morts-en-3-semaines-dans-un-etat-du-nigeria

Au Nigeria, ce pasteur et 134 chrétiens ont été tués en une semaine. Publié le 26 avril 2023 – Yakubu Shuaibu était le pasteur de L’église des Frères au Nigeria (EYN). Il a été tué le 4 avril par des militants de la province de l’État islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP), alors qu’il se trouvait à son domicile. Son épouse, enceinte, a été blessée et prise en charge dans un hôpital local. Il laisse un autre enfant orphelin. Le leader de cette église, Salamatu Billi, dénonce une « chasse aux chrétiens ». « S’il vous plaît, prions tous pour le rétablissement de sa femme, pour que Dieu réconforte toute sa famille, et pour l’église de Dieu et les ministres de l’église travaillant dans les zones dangereuses des États de Borno et d’Adamawa. La chasse aux chrétiens, en particulier aux ministres servant dans l’église, par des terroristes dans le nord-est du Nigeria se poursuit. C’est le troisième pasteur de l’EYN à être tué de sang-froid en peu de temps par ces terroristes. » Du 2 au 10 avril, des éleveurs peuls ont tué 134 chrétiens dans l’État de Benue, selon un communiqué de presse du gouverneur de Benue, Samuel Ortom…Catherine Anene, porte-parole du commandement de l’État de Benue, a d’ailleurs confirmé une attaque menée contre des chrétiens déplacés au camp du village de Ngban, le 7 avril. 38 chrétiens ont été tués, 36 autres ont été blessés. https://www.infochretienne.com/articles/au-nigeria-ce-pasteur-et-134-chretiens-ont-ete-tues-en-une-semaine

02 juin 2023 – « La plupart des victimes tuées lors de l’attaque sont des femmes, des enfants et des personnes âgées, car la plupart d’entre eux n’ont pas pu s’échapper. » Le 11 mai dernier, le ​​village de Takalafiya, dans l’État de Nasarawa, au Nigeria, a été attaqué par des éleveurs peuls, selon les sources de Morning Star News. 43 personnes sont mortes, l’église a été détruite, des maisons ont été incendiées. « La plupart des victimes tuées lors de l’attaque sont des femmes, des enfants et des personnes âgées, car la plupart d’entre eux n’ont pas pu s’échapper », témoigne Livinus Dandaura, un habitant de Takalafiya, « les terroristes musulmans armés et les bergers ont tiré au hasard sur tous ceux qu’ils ont aperçus lors de l’embuscade contre le village ». https://www.infochretienne.com/articles/43-nigerians-chretiens-morts-dans-lattaque-de-leur-village

Publié le 20 juin 2023 – Le lycée de Mpondwe, en Ouganda, a été attaqué dans la nuit du 17 au 18 juin par des militants membres de la milice ADF, qui a fait allégeance à l’État islamique. On déplore la mort d’une quarantaine de personnes, parmi lesquelles 39 à 45 étudiants, selon les sources. Six élèves ont été enlevés. Le porte-parole de l’armée Felix Kulayigye a rapporté à CNN que certains ont été tués à coups de machette tandis que d’autres sont morts dans l’incendie de leurs dortoirs.Après l’attaque, les miliciens sont retournés en République démocratique du Congo. La frontière ne se trouve qu’à deux kilomètres du lycée. https://www.infochretienne.com/articles/massacre-de-lecole-de-lhubiriha-une-quarantaine-detudiants-tues-a-la-machette-ou-brules-vifs-dans-leurs-dortoirs/?goal=0_bb2f45a91d-d650aa43b1-109470697&mc_cid=d650aa43b1&mc_eid=cc27b1ded4

Publié le 15 juin 2023 – « Intersociety avait individuellement et systématiquement révélé dans ses nombreux rapports que les boucheries antichrétiennes du sud de Kaduna et celles de Benue, Plateau, Nassarawa, Kogi, Niger, Taraba, Adamawa et du Sud-Ouest, du Sud-Est et du reste sont soigneusement planifiées, un projet de djihadisme d’État systématiquement exécuté et bien financé. »  La Société internationale pour les libertés civiles et l’état de droit (Intersociety) a publié un rapport selon lequel des éleveurs peuls, majoritairement musulmans, ont tué environ 700 chrétiens en mai, en « cadeaux d’adieu » à l’ancien président nigérian Muhammadu Buhari. « Pas moins de 1 100 chrétiens sans défense ont été massacrés par des djihadistes islamiques soutenus par le gouvernement nigérian au cours des 60 derniers jours ou entre le 12 avril et le 12 juin 2023 ; se traduisant par une moyenne quotidienne de 17 morts chrétiennes », explique-t-elle avant d’affirmer qu’il s’agit de « l’une des plus sanglantes des attaques anti-chrétiennes au Nigeria ». « 1000 communautés chrétiennes saccagées par les djihadistes et les forces de sécurité gouvernementales depuis 2016 », continue-telle, « les statistiques disponibles ont montré que le gouvernement nigérian a protégé les djihadistes et que ses forces de sécurité facilitatrices du Jihad ont limogé 1000 communautés chrétiennes depuis 2016 et aidé et encouragé leur prise de contrôle et leur occupation par les djihadistes ». Dénonçant un clip sur la « transformation réussie du Nigéria en État islamique par la réplication réussie de la pleine loi islamique dans l’État de Kaduna depuis 2015 au niveau fédéral », l’organisation demande l’arrestation de Nasir El-Rufai, ancien gouverneur de l’État de Kaduna. « Intersociety avait individuellement et systématiquement révélé dans ses nombreux rapports que les boucheries antichrétiennes du sud de Kaduna et celles de Benue, Plateau, Nassarawa, Kogi, Niger, Taraba, Adamawa et du Sud-Ouest, du Sud-Est et du reste sont soigneusement planifiées, un projet de djihadisme d’État systématiquement exécuté et bien financé ; sur le modèle des « Janjawids soudanais » de l’ère atroce d’Omar Hassan el-Bashir (1989-2019). Intersociety avait également déclaré catégoriquement que ses conclusions montraient que les meurtres n’avaient absolument rien à voir avec les soi-disant ‘affrontements entre agriculteurs et éleveurs’. » https://www.infochretienne.com/articles/700-chretiens-tues-en-cadeaux-dadieu-a-lancien-president-nigerian-muhammadu-buhari/?goal=0_bb2f45a91d-d650aa43b1-109470697&mc_cid=d650aa43b1&mc_eid=cc27b1ded4

25 mai 2023 – Cinq chrétiens ont été traités d’infidèles et blessés par balle dans l’attaque de l’église copte orthodoxe d’Omdurman au Soudan. L’église copte orthodoxe d’Omdurman a été prise d’assaut par des hommes armés au Soudan le 14 mai dernier. Les assaillants ont traité les personnes présentes d' »infidèles » et leur ont demandé de se convertir à l’islam. « Où est l’or ? Où est l’argent? Où sont les dollars ? Vous êtes des Égyptiens, fils de chiens », ont-ils ajouté. Selon l’évêque d’Atbara et d’Omdurman, on déplore plusieurs blessés par balle : le révérend Arsanius Zaria, son fils Girgis, un chantre de l’église, un garde et le paroissien Safwat Shawqy. Ils ont été pris en charge à l’hôpital et se portent bien. Selon Christian Solidarity Worldwide, un drame similaire s’était produit le 3 mai au sein de l’église copte de Khartoum Nord. Plusieurs mosquées ont également été les cibles d’attaques. https://www.infochretienne.com/articles/infideles-des-chretiens-blesses-dans-lattaque-de-leur-eglise-au-soudan/?utm_source=Info+Chr%C3%A9tienne&utm_campaign=27907db314-EMAIL_CAMPAIGN_2023_05_25_05_00&utm_medium=email&utm_term=0_bb2f45a91d-27907db314-%5BLIST_EMAIL_ID%5D&mc_cid=27907db314&mc_eid=cc27b1ded4

T.G. Publié le 08/02/23 – TRIBUNAL JUDICIAIRE – Un trentenaire a écopé d’un an de prison et 5.000 euros d’amende, le tout avec sursis, pour exercice illégal des professions de médecin et de pharmacien. L’homme l’a avoué lui-même devant le tribunal judiciaire de Mulhouse. Il est « guérisseur ». « Je traite le mauvais œil, la sorcellerie, les djinns… Je ne me suis jamais présenté comme médecin ou pharmacien », a déclaré le trentenaire selon les Dernières Nouvelles d’Alsace. L’individu était justement poursuivi pour exercice illégal de ces deux professions. A cause de plusieurs pratiques : des consultations où il récitait des versets du Coran dans un but curatif, des ventes de produits selon lui bénis, des poses de ventouses, des incisions… « Je n’ai jamais dit à personne d’arrêter de consulter des médecins », s’est-il encore défendu. Il a été condamné à un an de prison et 5.000 euros d’amende, le tout avec sursis. https://www.20minutes.fr/justice/4022513-20230208-mulhouse-guerisseur-recitait-versets-coran-condamne

Orange avec 6Medias, publié le samedi 14 janvier 2023 – Hassan Iquioussen expulsé au Maroc. Alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen, l’imam marocain Hassan Iquioussen a été expulsé ce vendredi vers le Maroc par la Belgique. Il avait été arrêté le 30 novembre après son expulsion de France vers Casablanca annoncée par Gérald Darmanin, pour des propos antisémites et misogynes. https://actu.orange.fr/france/expulsion-d-hassan-iquioussen-les-v-ux-de-gerald-darmanin-dans-le-nord-les-cinq-infos-du-samedi-14-janvier-magic-CNT000001Xa8qg.html

Publié le 28/03/2023 – Par Fabrice Dubault – Lunel (Hérault) – Le préfet de l’Hérault vient de demander au maire de Lunel de fermer, par arrêtés, trois salles de cours au sein de la mosquée El Baraka. Un contrôle réalisé le 20 mars a jugé les locaux non-conformes à la règlementation et a qualifié leur aménagement d’illégal. D’autant que le même constat avait déjà été fait lors d’un précédent contrôle en 2019. Les services de l’Etat mobilisés le jour du contrôle ont pu constater la présence d’une dizaine de jeunes filles voilées, âgées de 7 à 12 ans, et une centaine d’enfants inscrits pour suivre des enseignements coraniques dans ce lieu. Ce constat vient attester que l’association de l’Union des Musulmans de Lunel poursuit sans autorisation une activité d’enseignement, malgré l’arrêté municipal du 15 mai 2019 enjoignant la fermeture de 12 salles au public, le courrier de mise en demeure du préfet de l’Hérault du 11 décembre 2020 et l’avis défavorable de la ville sur la demande de création de salles de cours au sein de la structure. https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/lunel/trois-salles-illegales-d-enseignement-coranique-fermees-a-la-mosquee-de-lunel-dans-l-herault-2742050.html

Quatorze mois après avoir été fermée pour des soupçons d’islam radical, la mosquée d’Allonnes dans la Sarthe a rouvert vendredi 13 janvier en prenant des précautions. Prêches filmés, imam qualifié… Heureux de retrouver leur lieu de culte, les fidèles se résignent à ces conditions particulières, pour aller de l’avant. Marguerite de Lasa, envoyée spéciale à Allonnes (Sarthe), La Croix, 08/02/2023.  https://www.la-croix.com/Religion/Islam-mosquee-dAllonnes-rouvre-montrant-patte-blanche-2023-02-08-1201254297?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_MIDI_EDITO&utm_content=20230209

Tom Kerkour, Puremédias, 04 01 2023 – La sortie du dernier numéro de « Charlie Hebdo » tourne à la crise diplomatique. Dans son édition parue le 4 janvier, l’hebdomadaire satirique a publié une dizaine de caricatures de l’ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité religieuse et politique d’Iran. Des caricatures sélectionnées après un concours lancé par l’hebdo en décembre, alors que des manifestations pour les droits des femmes démarraient dans le pays. Sur Twitter, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a mis en garde la France contre de potentielles représailles…Avec ce numéro spécial, la rédaction entend aussi commémorer dignement les attentats du 7 janvier 2015. Il y a 8 ans, 12 personnes sont décédées lors d’une attaque terroriste islamiste perpétrée contre l’hebdo. Une attaque déclenchée par une caricature du prophète Mahomet. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/charlie-hebdo-l-iran-menace-la-france-apr%C3%A8s-plusieurs-caricatures-jug%C3%A9es-insultantes/ar-AA15XW7C?ocid=msedgdhp&pc=ENTPSP&cvid=573cd79c64b14619b1dbbc5d7b4e13f2

Le HuffPost avec AFP24/01/2023 – SYRIE – La France a rapatrié ce mardi 24 janvier 15 femmes et 32 enfants qui étaient détenus dans les camps de prisonniers djihadistes dans le nord-est de la Syrie, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. « Les mineurs ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médico-social », a précisé le Quai d’Orsay dans un communiqué. « Les adultes ont été remises aux autorités judiciaires compétentes », a-t-il ajouté. Et selon le parquet antiterroriste, huit femmes ont été placées en garde à vue de l’exécution d’un mandat de recherche. Les sept autres femmes font l’objet d’un mandat d’arrêt et seront présentées à un juge d’instruction dans la journée. Toutes ces femmes djihadistes étant visées par des procédures pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste » à la suite des attentats de janvier 2015. Il s’agit de la troisième opération de ce type après un premier rapatriement en juillet 2022suivi d’un second en octobre 2022. Les femmes et enfants rapatriés ce mardi, proches de djihadistes de l’État Islamique, se trouvaient dans le camp de Roj sous administration kurde, situé à une quinzaine de kilomètres des frontières irakienne et turque. Les autorités françaises ont d’ailleurs remercié « l’administration locale du nord-est de la Syrie pour sa coopération, qui a rendu possible cette opération ». 300 mineurs rapatriés – Ces Françaises s’étaient rendues volontairement dans les territoires contrôlés par les groupes djihadistes en zone irako-syrienne. Elles avaient alors été capturées au moment de la chute de l’Organisation de l’État islamique en 2019. Et leurs enfants sont pour nombre d’entre eux nés dans les camps. Sollicité par l’AFP, le Quai d’Orsay n’a pas précisé combien d’enfants et femmes sont susceptibles d’être encore rapatriés. Environ 300 mineurs français ayant séjourné dans des zones d’opération de groupes terroristes sont rentrés en France, dont 77 par rapatriement, avait indiqué début octobre le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti lors d’une audition devant le Sénat. Malgré les exhortations répétées de l’administration kurde, la plupart des pays occidentaux refusaient jusqu’alors de rapatrier leurs citoyens de ces camps, se contentant de rapatriements au compte-goutte par crainte d’éventuels actes terroristes sur leur sol. Mais les recours judiciaires se sont multipliés dans les pays alors que dans les camps la violence est endémique et les privations nombreuses. Mi-décembre, un collectif de familles des ressortissantes françaises détenues avait d’ailleurs indiqué que 150 enfants restaient encore « parqués dans les camps de prisonniers syriens ».

Par Le HuffPost avec AFP11/01/2023. Six personnes ont été blessées dans une attaque au couteau à gare du Nord, dans la capitale, ce mercredi 11 janvier. Le suspect, de nationalité libyenne, est sous le coup d’une OQTF. L’homme qui a blessé six personnes à la gare du Nord à Paris, et qui a lui-même été grièvement blessé par les policiers au moment de leur intervention, était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Sa nationalité exacte n’est pas encore déterminée. D’après les autorités, il serait soit Libyen, ce qui pourrait expliquer qu’il n’ait pas été expulsé de France, soit Algérien. Plus tôt mercredi, l’Intérieur avait affirmé que son OQTF n’avait pu être mise à effet en raison de sa supposée nationalité libyenne. La France n’expulse en effet pas les ressortissants libyens en raison de l’instabilité dans le pays, qui est déchiré par des affrontements depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2012. Selon les informations du Figaro et du Parisien, l’OQTF qui vise l’agresseur présumé a été émise à l’été 2022. Petit délinquant et fiché pour des vols, le suspect était logé en Seine-Saint-Denis. Il aurait fait plusieurs passages en prison, d’après les deux quotidiens. Le parquet antiterroriste n’a pas été saisi pour le moment…Une enquête a été ouverte pour « tentative d’assassinat » et confiée à la police judiciaire, a fait savoir le parquet de Paris. Aucun élément de l’enquête ne permettait mercredi soir d’évoquer une attaque à caractère terroriste, selon une source proche du dossier à l’AFP. Cette hypothèse « n’est pas privilégiée », a-t-on commenté. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) n’a en conséquence pas été saisi pour le moment et a indiqué qu’il restait pour l’heure « en évaluation ». https://www.huffingtonpost.fr/faits-divers/article/attaque-a-gare-du-nord-le-suspect-est-un-libyen-vise-par-une-oqtf_212630.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20230111

20 minutes – Thibaut Chevillard (avec Cécile De Sèze), 16/01/23 – Proche des frères Clain, le djihadiste toulousain de 40 ans, et sa femme Latifa, comparaissent à parti de lundi devant la cour d’assises spécialement constituée à Paris. Interrogé par le juge d’instruction, Jonathan Geffroy s’est présenté comme un repenti. « La preuve est que j’ai dit tout ce que je savais sur l’Etat islamique et en impliquant mes anciens amis », a martelé le djihadiste toulousain devant le magistrat, en janvier 2018. Capturé début 2017 par l’Armée syrienne libre (ASL) tandis qu’il cherchait à fuir la Syrie avec sa femme et ses deux enfants, il a assuré être « prêt à aider la France ». « Je veux reprendre une vie normale. Je regrette d’avoir fait le choix de partir en Syrie et d’avoir intégré ce groupe que je déteste maintenant. Je ne suis pas un terroriste.» Jonathan Geffroy, 40 ans, et son épouse Latifa, comparaissent, à partir de lundi, devant la cour d’assises spécialement composéee pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime d’atteinte aux personnes » et « soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant ». Ils sont accusés d’être partis en Syrie avec leurs deux enfants au début de l’année 2015 afin de rejoindre Daesh. « Je voulais au départ travailler dans le civil mais je n’excluais pas le fait de combattre Bachar al-Assad », a affirmé au juge d’instruction ce proche d’Abdelkader Merah, condamné à 30 ans de réclusion pour complicité dans les attentats commis part son frère. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/other/terrorisme-jonathan-geffroy-le-repenti-fran%C3%A7ais-qui-balance-sur-daesh-face-%C3%A0-la-justice/ar-AA16odDF?ocid=msedgdhp&pc=ENTPSP&cvid=2065f88ccd814eb7829a90b4a0829a9a

Associated Press – 30.01.2023 – ISTANBUL– Les parents et le mari d’une femme qui a été forcée de se marier alors qu’elle n’avait que six ans ont été jugés lundi en Turquie pour des accusations d’abus sexuels et d’enfants, dans une affaire qui a mis en lumière les sectes religieuses du pays. La femme – aujourd’hui âgée de 24 ans et identifiée uniquement comme H.K.G. – avait porté plainte en 2020 contre ses parents et l’homme qu’elle avait été forcée d’épouser enfant dans une union religieuse. Les accusés sont membres d’une fondation liée à l’influent groupe religieux Ismailaga. L’incident, qui a été rapporté par le journal turc Birgun l’année dernière, a suscité l’indignation du public et des appels à une surveillance accrue des sectes islamiques qui sont devenues plus importantes sous le gouvernement du président turc Recep Tayyip Erdogan. Le parti au pouvoir d’Erdogan a des racines dans le mouvement islamique turc. Lundi, le tribunal a décidé de tenir les audiences à huis clos et a interdit les émissions concernant le procès, a rapporté le site d’information T24. Le mari, identifié comme Kadir I., risque au moins 30 ans de prison s’il est reconnu coupable d’abus sexuels et d’abus sur un enfant. Le père de H.K.G., Yusuf Ziya Gumusel, et sa mère Fatma Gumusel risquent un minimum de 18 ans de prison pour maltraitance d’enfants. Tous trois nient les accusations. Yusuf Ziya Gumusel a dirigé la Fondation Hiranur qui est liée à la secte Ismailaga. Kadir I., un membre éminent de la fondation, était âgé de 29 ans lorsque les abus présumés ont commencé…La secte religieuse la plus connue en Turquie est le mouvement dirigé par le religieux Fethullah Gülen, basé aux États-Unis, que la Turquie accuse d’avoir orchestré un coup d’État manqué contre le gouvernement en 2016. Gülen nie toute implication dans la tentative de coup d’État. (Traduction électronique) https://abcnews.go.com/International/wireStory/turkey-begins-child-abuse-trial-put-spotlight-sects-96762661

17 janvier 2023, Par Emily McFarlan Miller (RNS) – Depuis trois décennies que l’organisation de défense de la liberté religieuse Open Doors établit sa liste de surveillance mondiale des 50 pays où les chrétiens sont le plus persécutés pour leur foi, cette persécution n’a jamais été aussi grave… L’année dernière, l’Afghanistan a détrôné la Corée du Nord de la tête de la liste pour la première et unique fois depuis 2002…La liste des 10 pays où, selon Portes Ouvertes, les chrétiens sont actuellement les plus persécutés a peu changé depuis 2022. Sur la liste de cette année, la Corée du Nord est suivie par la Somalie, le Yémen, l’Érythrée, la Libye, le Nigéria, le Pakistan, l’Iran, l’Afghanistan et le Soudan.(Deepl traduc) https://religionnews.com/2023/01/17/christian-persecution-higher-than-ever-as-open-doors-world-watch-list-marks-30-years/

Malo Tresca, La Croix, 18/01/2023 – L’ONG Porte ouvertes a dévoilé, mardi 17 janvier, son « Index mondial 2023 de la persécution des chrétiens ». Avec une préoccupation particulière pour l’Afrique subsaharienne éprouvée par la violence islamiste, ce baromètre annuel établit à plus de 360 millions le nombre de fidèles empêchés de vivre librement leur foi. https://www.la-croix.com/Religion/Selon-lONG-Portes-ouvertes-violences-contre-chretiens-atteint-nouveau-pic-2023-01-18-1201251177?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_MIDI_EDITO&utm_content=20230118

La Rédaction (avec AFP),10 février 2023 – Le Sénat à majorité de droite a voté mercredi une proposition de résolution invitant le gouvernement à reconnaître le « génocide » des Assyro-Chaldéens de 1915-1918 et à faire du 24 avril la date de commémoration des génocides arménien et assyro-chaldéen. Le texte porté par la sénatrice LR Valérie Boyer a été cosigné notamment par les présidents des groupes LR Bruno Retailleau et centriste Hervé Marseille. Il a été adopté par 300 voix contre 2. Il « invite le gouvernement à reconnaître officiellement l’extermination de masse, la déportation et la suppression de l’héritage culturel de plus de 250.000 Assyro-Chaldéens par les autorités ottomanes, entre 1915 et 1918, comme un génocide » et à « condamner publiquement le génocide ». https://www.infochretienne.com/articles/chretiens-dorient-le-senat-pour-la-reconnaissance-du-genocide-des-assyro-chaldeens-de-1915-1918/?goal=0_bb2f45a91d-dd1c51e697-109470697&mc_cid=dd1c51e697&mc_eid=cc27b1ded4

Par Burak Bekdil, 16 février 2023 Traduction du texte original : Erdoğan’s Turkey: NATO’s Trojan Horse MomentLe président turc Recep Tayyip Erdoğan a besoin de munitions pour ses diatribes anti-occidentale, ses discours anti-OTAN et sa rhétorique « nous contre les infidèles » – L’OTAN est une alliance qui a fait de la sécurité son credo. Cependant, son préambule précise que l’organisation est aussi fondée sur les principes de la démocratie, de la liberté individuelle et de l’état de droit. Le one-man show grossièrement autocratique qui a lieu en Turquie, pays membre de l’OTAN, ne correspond pas à la Charte. Selon l’indice de démocratie 2021 préparé par l’Economist Intelligence Unit (EIU), la Turquie se classe au 103eme rang sur 167 pays. L’indice est construit sur cinq critères : les processus électoraux et le pluralisme, les pratiques du gouvernement, la participation politique, la culture politique démocratique et les libertés civiles. Dans son rapport Freedom in the World 2022 (Liberté dans le monde 2022), Freedom House, une association subventionnée par le gouvernement américain à Washington (DC), a classé la Turquie dans la catégorie « pays non libres », aux côtés de l’Afghanistan, de l’Angola, de la Biélorussie, du Cambodge, de la Chine, de Cuba, de l’Éthiopie, d’Haïti, de l’Iran, de l’Irak, de la Libye, du Nicaragua, de la Russie, de l’Arabie saoudite, de la Somalie, du Soudan, de la Syrie et de quelques autres Etats voyous du tiers monde… En mai 2022, le partenaire de la coalition ultranationaliste d’Erdoğan, Devlet Bahçeli, a déclaré que la Turquie devrait envisager de quitter l’OTAN. Il a peut-être raison. Malheureusement, il s’agit d’un coup de bluff. Erdoğan a besoin de l’OTAN – surtout ces jours-ci ou il a besoin de munitions pour alimenter sa rhétorique anti-occidentale, anti-OTAN et ses diatribes « nous contre les infidèles » avant les élections présidentielles et parlementaires du 14 mai prochain. L’élargissement de l’OTAN aux pays scandinaves – la Suède et la Finlande souhaitent devenir membres – est devenu l’otage de sa campagne électorale. Deux incidents en forme de provocation survenus à Stockholm en janvier – Erdoğan a été pendu en effigie à un lampadaire et un politicien danois a brûlé le Coran devant l’ambassade de Turquie – ont été instrumentalisés par Erdoğan pour rallier le soutien de ses électeurs et les distraire d’une économie en difficulté. Les deux incidents ont d’ailleurs été critiqués par les autorités suédoises. Sous les acclamations de ses électeurs conservateurs et nationalistes, Erdoğan a déclaré qu’il était vain pour la Suède d’espérer obtenir le soutien de la Turquie pour intégrer l’OTAN (chaque membre dispose d’un droit de veto). Le 21 janvier, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a annulé une visite de son homologue suédois, Pal Jonson. Et le 24 janvier, Ankara a également annulé une réunion trilatérale avec la Suède et la Finlande sur l’élargissement de l’OTAN à la Scandinavie…Burak Bekdil, un journaliste turc renommé, a récemment été licencié du journal le plus célèbre du pays après 29 ans de collaboration, pour avoir publié dans Gatestone des analyses sur la situation Turque. Il est membre du Middle East Forum. https://fr.gatestoneinstitute.org/19410/turquie-cheval-troie-otan

La Rédaction (avec AFP) – 15 février 2023 – Comme d’autres Coptes ayant grandi en Egypte, Mina se souvient des insultes antichrétiennes qu’il entendait à l’école et dans la rue. 20 ans plus tard, les tensions et les inquiétudes perdurent, surtout après la dernière attaque ayant visé une église copte du Caire. Dimanche, l’église Saint-Pierre et Saint-Paul a été la cible d’un attentat suicide en pleine célébration, faisant au moins 26 morts, une attaque qui a fait ressurgir la question du vivre ensemble dans un pays marqué par les tensions intercommunautaires. Pour Boulos Halim, porte-parole de l’Eglise copte, « les programmes scolaires (…) et l’absence d’un courant éclairé » sont autant de facteurs ayant mené à une telle violence… L’attaque de dimanche, revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), est la deuxième du genre depuis 2011 dans ce pays à majorité musulmane où les chrétiens se plaignent de discrimination. Les Coptes, qui représentent environ 10% des 90 millions d’Egyptiens, s’estiment marginalisés, tant dans le système éducatif qu’au sein des institutions publiques. Mina, aujourd’hui âgé d’une trentaine d’années, « n’oubliera jamais » le jour où un jeune de son équipe de football a arraché son collier et son pendentif en crucifix avant de le piétiner. Selon Boulos Halim, les violences antichrétiennes ont débuté dans les années 1970, lorsque le président Anouar el-Sadate a favorisé les islamistes face à ses opposants socialistes. Les attaques, notamment dans les zones rurales, se sont poursuivies après l’assassinat de Sadate par des jihadistes en 1981, qui avait catapulté son vice-président Hosni Moubarak au pouvoir. Plus récemment, les Coptes ont dû composer avec des extrémistes islamistes, dont les discours les présentent comme des étrangers et des citoyens de seconde classe. Pour certains, la discrimination prend racine à l’école où les cours de religion sont obligatoires mais séparés pour les chrétiens et les musulmans. Dans les cours d’arabe, les chrétiens apprennent par cœur des versets du Coran, tandis que les musulmans se voient enseigner le christianisme à travers un prisme islamique.  « Ils n’apprennent rien sur ma religion », déplore Peter. Ce trentenaire copte, qui souhaite rester anonyme, dit avoir quitté l’Egypte en raison du sectarisme. Après le renversement de Moubarak début 2011, les Coptes ont subi une nouvelle vague d’attaques qui a fait des dizaines de morts dans des affrontements communautaires. Sous le président islamiste Mohamed Morsi, des fondamentalistes ont régulièrement incité à viser les chrétiens. Après son renversement par l’armée en 2013, ses partisans ont attaqué des dizaines d’églises et de propriétés chrétiennes, accusant les Coptes d’être du côté de l’armée. Avec la destitution de Morsi et l’élection de l’ancien chef militaire Abdel Fattah al-Sissi un an plus tard, les Coptes espéraient avoir trouvé un allié contre les dangers de l’extrémisme islamiste. M. Sissi, qui a mené une répression sanglante contre les partisans de Morsi et s’est engagé à mater l’insurrection jihadiste, est ainsi devenu le premier président égyptien à assister à une messe de Noël… En mai, des villageois musulmans ont incendié les domiciles de familles chrétiennes et agressé une femme copte après des rumeurs faisant état d’une relation amoureuse entre son fils et une musulmane. Les attaques se sont multipliées, souvent déclenchées par des rumeurs faisant état de la construction d’églises. Des militants estiment que des prêcheurs salafistes diffusent la haine dans leurs interventions, parfois sur internet. Cette année, quatre adolescents coptes ont été condamnés pour insulte à l’islam après avoir enregistré une vidéo qui se moquait de l’Etat Islamique, notamment avec une fausse prière musulmane. https://www.infochretienne.com/articles/en-egypte-un-attentat-ravive-linquietude-des-coptes/

Camille Westphal Perrier (avec AFP), 20 février 2023 – Les Emirats arabes unis ont inauguré un centre interreligieux qui abrite une mosquée, une église et la première synagogue officielle du pays qui a normalisé ses relations avec Israël et multiplie les initiatives pour s’afficher en pays musulman ouvert. Les Emirats arabes unis comptent peu d’églises ou de temples hindous, malgré un nombre important de fidèles chrétiens, notamment des travailleurs philippins, et hindous, venus d’Inde. La seule autre synagogue présente dans un pays arabe du Golfe se trouve à Bahreïn, qui abrite une petite communauté juive. L’organisation Portes Ouvertes indique qu’il y a peu de « chrétiens issus de la population locale », l’Eglise étant constituée « de travailleurs immigrés venus d’Asie, d’Afrique et d’Occident ». Elle ajoute que la société « est relativement tolérante envers les chrétiens étrangers s’ils ne sont pas d’arrière-plan musulman » dans ce pays où l’islam est religion d’État et la législation est fondée sur la charia. Néanmoins, s’ils sont « libres de se réunir dans des lieux de culte ou les uns chez les autres », ils n’ont en revanche « pas le droit de parler de leur foi aux musulmans et aucune célébration ne peut être faite publiquement ». Quant aux chrétiens d’arrière-plan musulman, ils subissent « une terrible pression de la part de leur famille, de leurs employeurs et de la société » et risquent beaucoup s’ils sont découverts.  « S’ils sont découverts, ils risquent de perdre leur héritage et leurs droits parentaux, d’être forcés de se marier et licenciés. Beaucoup demandent l’asile dans un autre pays. »  https://www.infochretienne.com/articles/les-emirats-inaugurent-un-centre-interreligieux-abritant-une-eglise-une-mosquee-et-leur-premiere-synagogue/

Par Le HuffPost avec AFP, 26/02/2023 – IRAN – Des individus ont empoisonné des centaines d’élèves ces derniers mois à Qom, dans une importante ville sainte d’Iran dans le but de contraindre les écoles de filles à fermer, a annoncé ce dimanche 26 février une autorité sanitaire. Depuis fin novembre, des médias locaux ont fait état de cas d’empoisonnement par voies respiratoires de centaines de filles âgées d’environ 10 ans dans les écoles de Qom (centre). Certaines d’entre elles ont été brièvement hospitalisées. Aucune interpellation annoncée. À la suite de cette enquête, « le vice-ministre de la Santé Youness Panahi a implicitement confirmé dimanche que l’empoisonnement des élèves de Qom était intentionnel », a annoncé Irna. « Il s’est avéré que certains individus voulaient que toutes les écoles, en particulier les écoles de filles, soient fermées », a déclaré Youness Panahi. Aucune interpellation n’a été annoncée. L’empoisonnement a été causé par « des composés chimiques disponibles et non d’usage militaire, et il n’est ni contagieux ni transmissible », a-t-il ajouté, sans plus de précisions. Cette affaire survient alors que l’Iran est secoué par un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini en détention de la police des mœurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant notamment aux femmes le port du voile en public. https://www.huffingtonpost.fr/international/article/en-iran-des-eleves-empoisonnees-pour-faire-fermer-des-ecoles-de-filles_214576.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20230227

Publié le 10 février 2023 – « Il essayait de la forcer à renoncer à sa foi chrétienne, en lui assurant qu’il l’épouserait une fois qu’elle deviendrait musulmane, mais elle a refusé de se rendre à ses demandes illégitimes. » Mercredi dernier, Sunita Masih, une chrétienne pakistanaise âgée de 19 ans, a été victime d’une attaque à l’acide. Selon les sources de Morning Star News, son voisin musulman lui aurait jeté de l’acide alors qu’elle descendait du bus, puis se serait enfui. John Masih, son oncle, explique qu’il avait déjà exercé des pressions sur elles pour qu’elle l’épouse.  https://www.infochretienne.com/articles/au-pakistan-un-homme-attaque-a-lacide-une-chretienne-qui-refusait-sa-demande-en-mariage/?goal=0_bb2f45a91d-dd1c51e697-109470697&mc_cid=dd1c51e697&mc_eid=cc27b1ded4

A 15 ans, Sitara vient d’être mariée de force a un homme de 60 ans au Pakistan

15 février 2023 – Sitara Arif est une adolescente chrétienne pakistanaise. Elle travaillait comme domestique chez la directrice d’une école publique à Faisalabad, au Pakistan. Mais le 15 décembre dernier, elle a été enlevée par un musulman de 60 ans qui l’a épousée de force et l’a convertie à l’islam. Son père, Arif Gill, témoigne auprès de Morning Star News. « Je suis allé au poste de police pour signaler l’enlèvement de ma fille, mais ils ont refusé d’accepter ma plainte et m’ont forcé à sortir du bâtiment. Madame Naila est une employée du gouvernement, et elle et son mari ont une influence considérable sur la police, c’est pourquoi ils ont catégoriquement rejeté ma candidature. Après des humiliations et des intimidations répétées pour arrêter de poursuivre l’affaire, j’ai cédé à mon sort en pensant que je ne pourrai plus revoir ma fille. Cela fait près de deux mois que ma femme et moi n’avons pas vu notre fille ni entendu parler de sa sécurité et de son bien-être. Seul Dieu connaît notre douleur et notre souffrance depuis le jour où elle nous a été enlevée. »… »C’est le modus operandi dans tous les cas impliquant des mariages forcés de filles mineures appartenant à des minorités. L’accusé viole d’abord la victime, puis utilise la couverture d’un Nikah islamique [certificat de mariage] pour échapper à la punition pour ce crime odieux. » L’avocat rapporte des sources selon lesquelles l’accusé avait emmené Sitara à Islamabad. « Nous faisons maintenant pression sur la police pour qu’elle les retrouve là-bas »… »Il est temps que l’État prenne ses responsabilités et protège nos enfants contre l’exploitation sous couvert de conversion religieuse. »

https://www.infochretienne.com/articles/a-15-ans-sitara-vient-detre-mariee-de-force-a-un-homme-de-60-ans-au-pakistan

Publié le 30 mars 2023 – Hoorab, jeune adolescente chrétienne pakistanaise, a réussi à s’opposer à ses ravisseurs et à affirmer sa volonté de retrouver sa famille devant le tribunal. Le 28 décembre, Hoorab, jeune chrétienne pakistanaise de 12 ans, avait été enlevée par des commerçants proches de chez elle, Muhammad Mustafa et Muhammad Usman. Ce dernier l’a contrainte à se marier avec lui et à se convertir à l’islam. Lors de l’arrestation de son agresseur, Hoorab avait été placée dans un refuge pour femmes battues et maltraitées, mais lui avait été libéré. Son père n’avait de cesse de se rendre au commissariat de police pour retrouver sa fille, sans succès. Mais, le 22 mars dernier, le tribunal de première instance a autorisé la jeune chrétienne à retourner dans sa famille si elle le souhaitait. Son père et sa tante étaient présents à l’audience. La jeune fille a déclaré qu’elle voulait retourner avec eux. Le lendemain de l’audience, la police a libéré l’adolescente qui a pu rentrer chez elle. Face aux menaces qui pèsent toujours sur eux, la famille chrétienne est soutenue par l’organisation Human Rights Focus Pakistan.  https://www.infochretienne.com/articles/enlevee-au-pakistan-hoorab-12-ans-vient-detre-rendue-par-le-tribunal-a-sa-famille/

28 mars 2023 –  » Dans l’État de Kaduna, au Nigeria, des éleveurs peuls et d’autres terroristes ont tué 27 chrétiens lors de deux attaques, les 10 et 14 mars derniers… Sam Achie, président de l’association de développement communautaire de la région, dénonce « les attaques récurrentes contre des chrétiens innocents » et interpelle le gouvernement. Il affirme que « le gouvernement les connaît et sait où ils se trouvent ». À Ungwan Wakili, ce sont 17 chrétiens qui sont morts le 10 mars. Joshua Solomon, un local qui a perdu des membres de sa famille dans l’attaque, témoigne auprès de Morning Star News. « Ma maison familiale dans le village a été attaquée par les terroristes et les éleveurs armés. La maison a été incendiée et personne n’est resté en vie. Ils ont tué tous les membres de ma famille. » En décembre 2022, l’USCIRF, la commission américaine pour la liberté religieuse internationale, dénonçait  « des violations particulièrement graves de la liberté religieuse » au Nigeria. https://www.infochretienne.com/articles/au-nigeria-27-chretiens-tues-dans-lattaque-de-leurs-villages/

29 mars 2023 – Dans l’est de l’Ouganda, un pasteur a été tué le 10 mars dernier par les membres de sa famille à cause de sa foi chrétienne. Adinani Bulwa subissait l’opposition musulmane dans le nord de l’Ouganda et a fait le choix de rentrer chez lui dans l’est du pays, au mois de janvier….Adinani Bulwa aurait été étranglé. Il a été retrouvé avec des coupures au front et au pied gauche. Des centaines de chrétiens sont arrivés sur place et ont procédé à son enterrement. Il laisse derrière lui cinq enfants, âgés de 4 à 16 ans. https://www.infochretienne.com/articles/ouganda-un-pasteur-abattu-par-ses-proches-a-cause-de-sa-foi

LePoint.fr, 23 11 22 – Un incident dans un bus a suscité une vive polémique dans les Bouches-du-Rhône. Un chauffeur de la ligne 50, qui relie Aix et Marseille, a passé pendant toute la durée du trajet, soit une quarantaine de minutes, une sourate du Coran dans les haut-parleurs du bus, rapporte France Bleu Provence. Des passagers ont tenté de s’y opposer avant le départ pour Marseille, mais le jeune chauffeur ? dont l’âge n’a pas été précisé ? leur a répondu : « C’est mon bus ! Je fais ce que je veux. Si tu n’es pas content, tu descends. »  Face au ton cinglant du chauffeur de bus, la cinquantaine de passagers n’a pas osé se rebeller plus que cela. Un retraité algérien a tenté une dernière fois de raisonner le conducteur et de faire réagir les autres passagers en demandant à voix haute : « Ce sont des versets, c’est religieux. Ça ne gêne personne pour la laïcité ? » Personne n’a réagi et le bus a démarré. À sa descente du bus, le passager algérien, qui a témoigné auprès de France Bleu Provence, était hors de lui. « Cela me rappelle l’Algérie, avec le FIS (Front islamique du salut). Les islamistes, ils passaient ça dans les bus. C’est interdit aujourd’hui en Algérie !»  Une procédure disciplinaire a été engagée contre le chauffeur en question, qui nie avoir passé des versets du Coran dans les haut-parleurs du bus, et explique seulement les avoir écoutés sur son téléphone. Il risque une procédure disciplinaire. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/les-passagers-d-un-bus-aix-marseille-forc%C3%A9s-d-%C3%A9couter-des-versets-du-coran/ar-AA14q3P7?ocid=windirect&cvid=477cec36edd94a3db10722821222db61

Marie Terrier avec AFP, Huffinton post,10/11/2022 – Le ministre de l’Education Pap Ndiaye veut lutter contre TikTok, où des vidéos incitent à porter atteinte à la laïcité à l’école. Le ministre de l’Éducation s’inquiétait à l’époque de la hausse des atteintes à la laïcité dans les écoles, encouragées selon lui par des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, et assurait qu’il allait « faire ce qu’il faut pour limiter autant que possible l’influence néfaste de ces agitateurs islamistes ». Pourtant ce mercredi 9 novembre, les chiffres sur les « phénomènes d’atteintes à la laïcité », dont la publication est mensuelle depuis la rentrée, ne rassurent toujours pas. Les signalements ont plus que doublé entre septembre et octobre, passant de 313 à 720. L’augmentation est significative, puisque 627 incidents avaient été relevés pendant tout le premier trimestre 2022, et 904 au deuxième trimestre. Plus précisément, 40 % des incidents recensés en octobre le sont pour « port de signes et tenues » religieux, contre 54 % en septembre. Viennent ensuite les provocations verbales (14 %, contre 5 % en septembre), la contestation d’enseignement (12 %, contre 7 %), le refus des valeurs républicaines (9 %, contre 2 %), les revendications communautaires (6 %, contre 7 %), le refus d’activité scolaire (5 %, contre 7 %). La viralité des vidéos TikTok pointée du doigt – Interrogé dans l’émission « Quotidien » après la publication de ces données, Pap Ndiaye a donné « trois explications » à cette forte hausse : la viralité des vidéos TikTok, « l’anniversaire de l’assassinat de Samuel Paty » tué le 16 octobre 2020 par un jeune radicalisé, et le fait que l’on « encourage très fortement les chefs d’établissements à faire remonter tous les signalements »…Si l’action dans les écoles, collèges et lycées, ne pose pas de problème majeur, il est en revanche « très difficile » de lutter contre les vidéos TikTok, a reconnu Pap Ndiaye sur l’émission de TMC. « Nous n’avons pas les armes juridiques », déplore-t-il. https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/atteintes-a-la-laicite-tiktok-dans-le-viseur-de-pap-ndiaye_210087.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20221110

La Croix, 14 10 22 – Le Parisien a indiqué mercredi 12 octobre que le maire de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) avait « fait appel » à un prêtre et un imam pour « exorciser » les parties communes d’un immeuble social de sa ville, où se produiraient des « phénomènes paranormaux ». Alors que l’entourage de l’élu dément, La Croix fait le point. https://www.la-croix.com/Religion/maire-dIle-France-appele-pretre-imam-exorciser-HLM-hante-2022-10-14-1201237775?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_content=20221015&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_JOUR_EDITO&_ope=eyJndWlkIjoiODM0NjlmN2I0YzY2YjhhMDI4OGVjMTk4MzZlODg2YjQifQ==

Ouest France avec AFP. 20 10 22 – La France a procédé jeudi 20 octobre à un nouveau rapatriement d’enfants et de femmes qui avaient rejoint les territoires contrôlés par les groupes jihadistes pendant l’existence du califat de l’État islamique. 12 des quinze femmes ont été placées en garde à vue, et trois d’entre elles mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Trois femmes revenant des camps de prisonniers jihadistes en Syrie et rapatriées en France ce jeudi 22 octobre ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle par un juge d’instruction et placées en détention provisoire, a appris l’AFP de source judiciaire. Au total, 15 femmes qui avaient rejoint les territoires contrôlés par les groupes jihadistes pendant l’existence du califat de l’État islamique, et 40 enfants, ont été rapatriées ce jeudi. Ils étaient retenus dans les camps de prisonniers jihadistes du nord-est de la Syrie, sous contrôle des forces kurdes. Trois de ces femmes, qui étaient visées par un mandat d’arrêt, ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, ainsi que pour deux d’entre elles de « soustraction d’enfant », et écrouées jeudi, selon une source judiciaire. Les 12 autres, visées par un mandat de recherche, ont été placées en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Il s’agit de la plus grosse opération de rapatriement de ce type depuis le retour le 5 juillet de 16 mères et 35 mineurs. Une femme et ses deux enfants avaient déjà été ramenés début octobre. « Les mineurs ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médico-social. Les adultes ont été remises aux autorités judiciaires compétentes », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/rapatri%C3%A9es-de-camps-en-syrie-trois-femmes-mises-en-examen-%C3%A0-paris-et-%C3%A9crou%C3%A9es/ar-AA13cpK7?ocid=windirect&cvid=d22210a99cee4a0dbdae3d06ad7f2527

Le HuffPost avec AFP, 06/12/2022 – Après trois mois d’audience, la parole est à l’accusation ce mardi 6 décembre au procès de l’attentat de Nice avec les réquisitions des trois avocats généraux du Parquet national antiterroriste (Pnat) à l’encontre des huit accusés dont trois poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste. 20 ans de prison maximum – L’auteur de l’attentat qui a fait 86 morts – dont 15 enfants – et plus de 450 blessés sur la promenade des Anglais le soir du 14 juillet 2016, le Tunisien Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, abattu par la police au terme de sa course meurtrière à bord d’un camion-bélier de 19 tonnes, est le grand absent du procès. Aucun des accusés n’est poursuivi pour complicité avec le tueur. Trois accusés seulement sont poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste en raison de leurs liens supposés avec l’assaillant. Ils encourent un maximum de 20 ans de prison sauf l’un d’entre eux qui encourt la réclusion à perpétuité car en état de récidive légale. Les autres accusés, dont quatre Albanais parmi lesquels se trouve une femme, comparaissent pour des délits de droit commun liés au trafic d’armes. Ils encourent un maximum de 10 ans de détention. https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/au-proces-de-l-attentat-de-nice-place-aux-requisitoires_211160.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20221206

17.10.22, CharlieHebdo.fr [Laicite.fr/ufalMidi]  – Le 16 octobre 2020, le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty était décapité par un terroriste islamiste. Deux ans plus tard, la Sorbonne accueillait la remise du 1er prix Samuel-Paty, dont le thème était : « Sommes-nous toujours libres de nous exprimer ? ». À cette occasion, sa sœur, Mickaëlle Paty, a prononcé ce discours (Extraits). « Étude de situation : la liberté de la presse » et « Situation de dilemme : être ou ne pas être Charlie » sont les deux cours que mon frère a présentés à ses classes de quatrième à la suite de l’attentat contre Charlie Hebdo. Son premier cours, intitulé « Étude de situation : la liberté de la presse », est là pour rappeler que toutes les libertés sont des conquêtes humaines et qu’il n’en a pas toujours été ainsi, précisant que les journaux et les livres étaient soumis à la censure.

L’attentat contre Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, est mis en exergue pour expliquer que la liberté de la presse peut être menacée

-Son deuxième cours, intitulé « Situation de dilemme : être ou ne pas être Charlie » : trois caricatures représentant le prophète Mahomet sont montrées quelques secondes, ces caricatures étant issues du réseau Canopé de l’Éducation nationale. Dans ce cadre-là, il interroge sa classe ainsi : faut-il ne pas publier ces caricatures pour éviter la violence ou faut-il publier ces caricatures pour faire vivre la liberté ?

En droit français, il n’existe aucune infraction sanctionnant les atteintes aux divinités, dogmes, croyances ou symboles religieux, autrement dit le blasphème. Il faut donc faire la différence entre les atteintes aux croyances et les atteintes aux croyants.

Personne n’est obligé d’aimer Charlie Hebdo, et encore moins de l’acheter et de le lire. On a le droit de ne pas aimer les caricatures et de le dire. La paix civile, dans une société démocratique, est garantie par cette tolérance que d’autres ne pensent pas comme nous.

-Il me reste un dernier point à soulever, il a été écrit que dans un souci de ne pas froisser, il avait tout de même froissé. C’est ainsi qu’on a pu qualifier son geste de « maladresse ». Je vous expose donc une situation de dilemme : imposer de voir les caricatures reconnues comme blasphématoires et proposer de ne pas voir les caricatures perçues comme une discrimination.

-Enfin, appliquer les règles de la laïcité à certains et non à d’autres, comme certains le voudraient, c’est octroyer des droits spécifiques à des individus pour motif religieux. Cela relève de la discrimination institutionnelle au plus haut niveau de l’État, contraire à la Constitution, à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, ainsi qu’à la Convention européenne des droits de l’homme.

-Se servir des plaintes victimaires, d’un antiracisme dévoyé et, au besoin, de la PEUR comme leviers n’a pour objectif que de rendre nécessaire et acceptable la renonciation à notre école laïque. À cela, je viendrai opposer deux choses : le nombre face au bruit.

-Je poserai une question simple : combien d’enfants se sont sentis offensés? La réponse se trouve dans le rapport de l’Éducation nationale : deux, admettons trois, si on compte également la jeune fille absente. Donc trois élèves sur les 60 qui composent les deux classes de quatrième de mon frère et qui ont bien évidemment eu le même cours. Est-ce c’est juste de dire qu’il a froissé LES élèves ?

-Cette attitude a engendré deux conséquences. Premièrement, de faire passer une réaction minoritaire comme majoritaire, rendant mon frère coupable aux yeux de tous de discrimination. Deuxièmement, reconnaître qu’il ait pu commettre une erreur en lui demandant de s’excuser a donné toute légitimité à ce qui était clairement visible, validant ainsi une campagne islamiste menée par des parents faussement indignés. Cette campagne, sous couvert d’islamophobie, ce voile d’impunité qui rend possible la propagande de la haine, ce djiha­disme d’atmo­sphère seront responsables de la mort de Samuel. Dans le djihadisme d’atmosphère, il n’y a aucune dilution de responsabilité, chacun a la sienne, et de le reconnaître c’est bien cela qui servirait à la manifestation de la vérité.

Qui donne des arguments aux islamistes? J’invite également les adeptes du « Oui, MAIS… » et les inverseurs de culpabilité à prendre lecture de la note du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation du 27 août dernier. Celle-ci « évoque une offensive anti-laïcité menée sur les réseaux sociaux visant à déstabiliser l’institution scolaire et soulève que du personnel des établissements participe implicitement à la propagande salafo-frériste à l’école ». https://charliehebdo.fr/2022/10/societe/education/discours-mickaelle-paty-honneur/

Meurtre de Lola : pourquoi certains médias ont-ils donné les prénoms des « suspects » et d’autres pas ?

Service Checknews  – Libération  19 10 22 – Quelles sont les règles encadrant la révélation des identités, complètes ou partielles, des suspects et personnes entendues dans une affaire criminelle ? C’est la question que pose le meurtre de Lola, sur fond d’exploitation raciste du drame par l’extrême droite. Le corps de la jeune fille de 12 ans a été découvert dans une malle dans le XIXe arrondissement de Paris, le 15 octobre 2022. D’après un communiqué du parquet de Paris, une information judiciaire, confiée à trois magistrats instructeurs, était ouverte ce lundi des chefs de meurtre sur mineur de 15 ans accompagné de viol sur mineur avec torture ou actes de barbarie et recel de cadavre.

Deux jours après ce meurtre violent, sur Twitter, le hashtag «#4Algériens» figurait parmi les plus partagés. Une réaction à la publication par le Parisien de l’origine algérienne, ainsi que des prénoms, de quatre des six personnes gardées à vue. Si le rôle des suspects n’était alors pas du tout défini (deux sont à ce jour mis en examen, les deux autres ayant été libérés sans poursuite à ce stade), l’extrême droite a immédiatement bondi sur l’occasion pour dénoncer les «conséquences de l’immigration»…Libération a bien publié le prénom de la principale mise en cause dans un papier mis en ligne le lendemain matin quand cette dernière a été mise en examen. Article dans lequel a été ajouté depuis le prénom de Rachid N., 43 ans, également mis en examen depuis lundi soir pour recel de cadavre… https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/meurtre-de-lola-pourquoi-certains-m-c3-a9dias-ont-donn-c3-a9-les-pr-c3-a9noms-des-c2-absuspects-c2-bb-et-d-e2-80-99autres-pas/ar-AA1389Nz

Éducation nationale : hausse des signalements pour atteinte au principe de laïcité. Juliette Paquier, La Croix, 13/10/2022 – Le ministère de l’éducation nationale a publié, jeudi 13 octobre, la première synthèse mensuelle concernant les signalements des atteintes à la laïcité. 313 faits ont été recensés pendant le mois de septembre, dont la plupart concernent les ports de signes et tenues, confirmant une hausse par rapport à 2021-2022. Dans ce nouveau bilan, les atteintes au principe de laïcité recensées dans les quelque 59 260 écoles et établissements du secondaire sont très majoritairement le fait des élèves, à 82 %, contre 8 % de la part des personnels, 5 % de la part des parents d’élèves (et 5 % pour d’autres auteurs). Ces atteintes concernent majoritairement le port de signes et de tenues (abayas, foulards…), à 54 %. https://www.la-croix.com/Famille/Education-nationale-hausse-signalements-atteinte-principe-laicite-2022-10-13-1201237560?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_MIDI_EDITO&utm_content=20221013#edition=edition-midi-2022-10-13

L’Éducation nationale doit reconnaître l’offensive islamiste à l’école et y répondre fermement

BY L’UFAL – UNION DES FAMILLES LAÏQUES – 27 OCTOBRE 2022 – Communiqué de presse commun Unité Laïque et Union des FAmilles LaïquesL’école publique fait l’objet d’une nouvelle offensive politique planifiée et concertée, orchestrée par les réseaux islamistes, qui utilisent les adolescents pour attaquer frontalement la loi du 15 mars 2004 « encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics ». Les provocations se multiplient et les revendications religieuses prennent un caractère de plus en plus radical, à Nanterre, à Clermont-Ferrand et ailleurs. Dénoncée par les associations laïques dès 2015, cette offensive s’amplifie à l’heure où en Iran, par leur combat, les femmes et les hommes de ce pays font apparaître le caractère patriarcal, sexiste, intégriste du voilement des femmes. Très récemment, deux notes officielles (CIPDR  et Renseignements territoriaux), ont alerté les services de l’État sur cette « stratégie d’entrisme salafo-frériste » (du nom des principales tendances de l’islamisme) utilisant les réseaux sociaux pour manipuler les jeunes. Près de 20 ans après, le constat fait en 2003 par le rapport Stasi s’impose toujours : « Oui, des groupes extrémistes sont à l’œuvre dans notre pays pour tester la résistance de la République et pour pousser certains jeunes à rejeter la France et ses valeurs »… https://www.ufal.org/laicite/laicite-communiques-de-presse/leducation-nationale-doit-reconnaitre-loffensive-islamiste-a-lecole-et-y-repondre-fermement/?utm_source=mailup&utm_medium=courriel&utm_campaign=flash

« Pour certains élèves, laïcité est synonyme d’ennemi de l’islam ». Natacha Devanda, Charlie Hebdo, le 9 décembre 2022 – À l’occasion de la journée nationale de la laïcité ce 9 décembre, l’institut de sondage Ifop a rendu public les résultats d’une étude évaluant les évolutions des atteintes portées au principe de neutralité religieuse dans l’espace scolaire. Spoiler : ça ne s’arrange pas, comme en témoigne Marie, professeure en lycée professionnel dans le Val-de-Marne…Le mot « laïcité » est devenu synonyme de l’opposition à la religion musulmane. Et l’interdiction du voile à l’école vient encore renforcer les certitudes de ces élèves selon le syllogisme : la laïcité est contre le voile, le voile c’est l’islam, donc la laïcité est contre l’islam… https://charliehebdo.fr/2022/12/societe/pour-certains-eleves-laicite-est-synonyme-ennemi-islam/?utm_source=sendinblue&utm_campaign=NEWSLETTER%20QUOTIDIENNE%20-%20LARTICLE%20WEB%20-%20091222%20-%20NON%20ABONNES&utm_medium=email&fbclid=IwAR3KM0wdDpQy6Cx8rEgsjRTi4i3sCB79jdL5VyEt63NQHLBifP9KvkcA0JU

Un enseignant menacé au lycée Scheurer-Kestner. Par Alain CHEVAL, avec Isabelle BOLLÈNE – L’alsace, 8 oct. 2022.  Mardi vers 17 h 50 à Thann, un professeur du lycée Scheurer-Kestner a subi des menaces de mort de la part de l’oncle d’une de ses élèves. Le nom de Samuel Paty aurait été lancé par l’agresseur. L’oncle a été placé en garde à vue et sera poursuivi, ainsi que l’adolescente. C’est dans le cadre d’un cours donné par ce professeur, mardi en classe, qu’une élève s’est accrochée verbalement avec l’enseignant. Ce dernier y avait abordé les caricatures de Mahomet, Charlie Hebdo et la liberté d’expression. Des propos qui aurait entraîné des commentaires agacés de la part de l’adolescente de 15 ans. Rentrée chez elle, elle se serait plainte auprès d’un oncle et ce dernier s’est rendu au lycée en fin d’après-midi, où il a pris à partie l’enseignant devant témoins, évoquant à demi-mots Samuel Paty. Ce professeur d’histoire-géographie avait été assassiné le 16 octobre 2020 devant son collège d’Éragny, dans le Val-d’Oise. Des propos considérés comme une menace de mort à peine voilée. L’enseignant a décidé de porter plainte dans la foulée. L’affaire a été prise très au sérieux par les gendarmes de la compagnie de Thann, qui se sont rendus aux domiciles de l’adolescente et de son oncle. Tous deux ont été placés en garde à vue mercredi soir – une garde à vue levée dans la nuit pour la mineure, mais qui s’est poursuivie le lendemain pour l’oncle…L’oncle a été remis en liberté, mais a été placé sous contrôle judiciaire, avec une interdiction de contact avec le professeur et de se présenter aux abords de l’établissement. Selon une source proche de l’enquête, la famille de la jeune fille serait connue pour son intégrisme religieux. https://www.lalsace.fr/faits-divers-justice/2022/10/08/un-enseignant-au-lycee-scheurer-kestner-agresse-par-un-proche-d-un-eleve  

L’imam Iquioussen placé en centre fermé en Belgique pour être expulsé. Le Parisien avec AFP, Le 16 novembre 2022 –

Il faisait l’ordre d’un arrêté d’expulsion de la part du ministère de l’Intérieur français depuis la fin du mois d’août et avait trouvé refuge en Belgique, avant d’y être arrêté fin septembre. L’imam marocain Hassan Iquioussen a été placé ce mercredi matin en centre fermé en Belgique pour être expulsé, annoncent les autorités belges. « L’homme a perdu son droit de séjour en France et devait retourner dans son pays d’origine, le Maroc. Il a donc été placé dans un centre de retour fermé », a indiqué la secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration… Un arrêté d’expulsion avait été pris à son encontre par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin en juillet, auquel l’imam Iquioussen s’était soustrait en prenant la fuite vers la Belgique en août. Il lui était reproché de tenir « un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République ». https://www.leparisien.fr/faits-divers/limam-iquioussen-place-en-centre-ferme-en-belgique-pour-etre-expulse-vers-le-maroc-16-11-2022-DVDUACCV7FBQ5JGO3SKVHVTBMM.php

Mohamed Louizi : Les Frères musulmans dissimulent un immense empire immobilier en France et en Europe

Propos recueillis par Ian Hamel, 12 10 22 – L’auteur de ‘‘Pourquoi j’ai quitté les Frères musulmans’’ a été le premier en 2016 à publier une enquête sur le patrimoine immobilier de l’imam Hassan Iquioussen et de sa famille. Pour lui, le cas Iquioussen n’est en fait que l’arbre qui cache la forêt : depuis des décennies, la Confrérie des Frères musulmans accumule, en toute discrétion, des immeubles, des maisons, des locaux commerciaux, des appartements, des terrains. L’objectif est de se constituer un ‘‘trésor de guerre immobilier’’ qui leur permettrait de s’autofinancer, pour ne plus dépendre de l’argent venant des pays du Golfe…                                                                    .
https://global-watch-analysis.com/mohamed-louizi-les-freres-musulmans-dissimulent-un-immense-empire-immobilier-en-france-et-en-europe/

Promotion du hijab par la Commission européenne : « C’est prendre fait et cause pour les oppresseurs »

Jean-Loup Adenor – Marianne, 10 oct. 2022 – La séquence a beaucoup fait réagir. À l’occasion d’une résolution du Parlement européen soutenant la mobilisation des femmes iraniennes, le député européen François-Xavier Bellamy a proposé jeudi 6 octobre dernier le vote d’un amendement demandant que les institutions européennes ne financent plus de campagne qui pourrait promouvoir le voile islamique. Mais il s’est heurté à une vive opposition des députés européens, majoritairement de gauche, qui ont bloqué la proposition. Celle-ci n’aura même pas été débattue ni mise au vote. Une preuve de plus, pour l’eurodéputé de droite, que la gauche européenne a renoncé à la critique de l’oppression religieuse. Marianne s’est entretenue avec lui. Révoltant. J’ai proposé, avec nos collègues du PPE, d’interdire que la Commission européenne finance de nouvelles campagnes pour promouvoir le hijab. La gauche et les verts ont empêché que cet amendement soit mis aux voix… La complicité avec l’islamisme, à visage découvert. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/other/promotion-du-hijab-par-la-commission-europ%C3%A9enne-c-est-prendre-fait-et-cause-pour-les-oppresseurs/ar-AA12MvqL?ocid=windirect&cvid=af34acf069e64b1ab76b90e165d65f7f

Témoignage : « Aujourd’hui on a une église iranienne à Strasbourg ! » Théo Lombardo6 décembre 2022… « Il y a beaucoup d’Iraniens à Strasbourg », explique le pasteur américain qui rappelle qu’en Iran, il est interdit d’être chrétien. https://www.infochretienne.com/temoignage-aujourdhui-on-a-une-eglise-iranienne-a-strasbourg/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=temoignage-aujourdhui-on-a-une-eglise-iranienne-a-strasbourg&mc_cid=c33338ea7e&mc_eid=cc27b1ded4

8600 ans de prison pour un gourou créationniste. TVA Nouvelles – Agence France-Presse – Turquie – le 16 novembre 2022. Un tribunal d’Istanbul a condamné mercredi à plus de 8600 ans de prison un gourou et prédicateur créationniste, Adnan Oktar, reconnu coupable d’une série de crimes, dont des agressions sexuelles. M. Oktar, plus célèbre sous le pseudonyme Harun Yahya, s’est fait connaître en animant une émission sur une chaîne en ligne dans laquelle il apparaissait entouré de femmes légèrement vêtues qu’il surnommait « chatons ».

Arrêté en juillet 2018, le sexagénaire a été condamné à 8658 ans de prison, notamment pour agressions sexuelles, vol de données personnelles et privation de liberté, selon l’agence de presse officielle turque Anadolu. Dix coaccusés, membres de son organisation, ont été condamnés à la même peine. À l’étranger, M. Oktar s’est rendu célèbre après la publication d’un « Atlas de la création » dans lequel il rejette les théories évolutionnistes. https://www.tvanouvelles.ca/2022/11/16/8-600-ans-de-prison-pour-un-gourou-creationniste

Lois contre le blasphème et le prosélytisme, fermeture de 16 églises évangéliques : Graves atteintes à la liberté religieuse en Algérie. 15 novembre 2022. Un récent rapport de l’USCIRF dénonce la « violation grave du droit international sur la liberté religieuse » en Algérie. La Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) a publié récemment un nouveau rapport sur les conditions de la liberté religieuse en Algérie. Elle y met en évidence les aspects de la loi algérienne incompatibles avec les protections juridiques internationales de la liberté de religion ou de conviction, notamment les lois contre le blasphème et le prosélytisme.

https://www.infochretienne.com/lois-contre-le-blaspheme-et-le-proselytisme-fermeture-de-16-eglises-evangeliques-graves-atteintes-a-la-liberte-religieuse-en-algerie/?goal=0_bb2f45a91d-1f5c2ec5fe-109470697&mc_cid=1f5c2ec5fe&mc_eid=cc27b1ded4

Algérie : Ryma Anane, brûlée vive pour avoir refusé de se marier. Tiffany FILLON – France 24, 14 10 22 – En Algérie, Ryma Anane, enseignante de 28 ans, a été brûlée vive par un homme qui l’avait demandée en mariage. Grâce à l’aide de ses proches, la jeune femme a été hospitalisée en Espagne, vendredi, mais est toujours entre la vie et la mort. Cette nouvelle tentative de féminicide a provoqué une onde de choc dans le village natal de la victime et sur les réseaux sociaux.

Caritas Algérie : le scandale d’une fermeture.  Golias ,Alexandre Ballario, 14.10.2022 – « L’Église catholique en Algérie a le regret d’annoncer la fermeture, à partir du 1er octobre 2022, de toutes les activités et œuvres caritatives réalisées par Caritas Algérie », annonçait l’archevêché d’Alger le 27 septembre 2022. Le communiqué de Paul Desfarges, archevêque et président de l’Association diocésaine d’Algérie, indique que la mesure drastique a été prise conformément à la demande des pouvoirs publics algériens. L’ordre de mettre fin aux activités de Caritas Algérie a été pris par les autorités algériennes, sans donner des raisons officielles et détaillées. Beaucoup sont ceux à supposer sur place que Caritas a fait l’objet de mesures restrictives parce qu’elle était considérée comme une organisation non gouvernementale étrangère. Caritas est pourtant une entité bien spécifique, en tant qu’organe caritatif de l’Église catholique, nature qui la distingue substantiellement et « statutairement » des ONG, y compris celles engagées dans les domaines de l’assistance et du secours humanitaires. Caritas fournit un appui reconnu de tous aux personnes les plus vulnérables de la population algérienne, dont 97 % sont de confession musulmane. C’est une attaque en règle contre la présence chrétienne en Algérie, dans la lignée du sort récemment réservé aux pasteurs protestants accusés de prosélytisme dans leurs petites églises domestiques. Pour l’heure, les évêques algériens n’ont pas dénoncé cette décision et ne le feront probablement pas de peur d’être débarqués. – Pour aller plus loin : 739. Golias Hebdo n° 739 (Fichier pdf)  https://www.golias-editions.fr/2022/10/14/caritas-algerie-le-scandale-dune-fermeture/

Qu’est-ce que les enfants zouhris ? 6 juin 2022, Maghreb Observateur (Magazine Canadien indépendant pour le Maghreb)

On appelle enfants zouhris, au Maroc et en Algérie, des enfants présentant un morphotype et des caractéristiques bien particuliers. En effet, ce sont souvent des enfants roux aux yeux bleus ou blonds aux yeux clairs et ils doivent présenter une ligne continue qui traverse la paume de la main. Ces enfants zouhris sont dits « Chanceux » car ils permettraient d’accomplir des miracles et en particulier de découvrir des trésors enfouis… Ces enfants zouhris sont systématiquement recherchés et kidnappés pour être ensuite revendus aux Fkihs pour une somme allant de 1000 dirhams à 450.000 dirhams. Ils seront ensuite sacrifiés aux djinns sur l’autel de Satan dans le cadre d’un rituel censé permettre la découverte de trésors enfouis sous terre depuis des siècles. Les enfants Zouhris sont enlevés et égorgés pour faire une offrande aux djinns qui sont les gardiens des trésors. Ces djinns exigeraient une certaine quantité du sang de ces enfants pour permettre aux chercheurs de déterrer des trésors… On a rapporté que plusieurs enfants de moins de six ans, portés disparus, ont été affreusement mutilés dans les régions rurales marocaines où la sorcellerie, le charlatanisme et les actes sataniques de la magie noire ont jeté l’effroi sur l’ensemble du territoire chérifien. A Adjelmous, région de Khenifra, des dizaines d’enfants ont été enlevés entre 1999 et 2003 par des adeptes de la magie noire. On a retrouvé leurs corps mutilés dans la forêt toute proche…L’un des enfants victimes a été retrouvé, selon les témoignages, sans les yeux. Ceci corrobore la thèse selon laquelle ces enfants roux aux yeux clairs sont aussi enlevés pour leurs organes, notamment la cornée. https://maghreb-observateur.com/?p=9511

Attaque d’une église près de Bethléem : Un « phénomène sans précédent ». 1 novembre 2022 – Des vidéos de l’attaque de l’église de Beit Sahur, près de Bethléem en Israël, circulent sur les réseaux sociaux. Vendredi soir, l’église orthodoxe de Beit Sahur, près de Bethléem en Israël, a été attaquée. Le Jerusalem Post fait état de dizaines de musulmans qui lançaient des pierres sur l’église et déplore plusieurs blessés. Selon les dirigeants de l’église, l’attaque serait survenue après une « querelle entre quelques jeunes hommes ». « Nous condamnons cette attaque et exigeons que l’Autorité palestinienne traduise les assaillants en justice dès que possible », indiquent-ils dans un communiqué.https://www.infochretienne.com/attaque-dune-eglise-pres-de-bethleem-un-phenomene-sans-precedent/?goal=0_bb2f45a91d-bf903cd4f7-109470697&mc_cid=bf903cd4f7&mc_eid=cc27b1ded4

La famille d’une dirigeante d’ISIS affirme qu’elle a torturé sexuellement ses propres enfants. Anugrah Kumar, collaborateur du Christian Post, 27 10 2022 – Les procureurs demandent une peine maximale de 20 ans de prison. Les membres de la famille d’une Américaine de 42 ans qui a plaidé coupable d’avoir dirigé un groupe militaire entièrement féminin pour ISIS en Syrie ont déclaré dans des documents judiciaires qu’elle avait abusé sexuellement, psychologiquement de ses propres enfants. Les procureurs demandent la peine maximale de 20 ans de prison… (deepl traduc.) https://www.christianpost.com/news/family-of-female-isis-leader-she-sexually-tortured-her-children.html

L’ONU reconnaît que les chrétiens ont été victimes de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre en Irak

5 décembre 2022. Dans un rapport, l’équipe d’enquête des Nations Unies chargée de promouvoir la responsabilité pour les crimes commis par le groupe État Islamique dénonce la persécution des chrétiens…Ils font état de la persécution des chrétiens, de la saisie de leurs biens, de violence sexuelle, de l’esclavage et d’autres « actes inhumains », parmi lesquels les conversions forcées et la destruction de sites culturels et religieux. https://www.infochretienne.com/lonu-reconnait-que-les-chretiens-ont-ete-victimes-de-crimes-contre-lhumanite-et-de-crimes-de-guerre-en-irak/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=lonu-reconnait-que-les-chretiens-ont-ete-victimes-de-crimes-contre-lhumanite-et-de-crimes-de-guerre-en-irak&mc_cid=e2b372e762&mc_eid=cc27b1ded4

Chaque mois, 20 familles chrétiennes quittent l’Irak. 28 novembre 2022 – Le cardinal irakien Louis Raphael Sako, patriarche de l’Église chaldéenne, a annoncé récemment que, chaque mois, 20 familles chrétiennes quittent l’Irak. Il a rappelé, dans des propos repris par l’Agence Fides, que si plus de la moitié des chrétiens irakiens ont émigré au cours des cinq dernières années, de nombreux autres « sont sur la liste d’attente ». Le cardinal incrimine une législation s’inspirant de la tradition juridique islamique, et se référant, directement ou indirectement, à la charia.                                              https://www.infochretienne.com/chaque-mois-20-familles-chretiennes-quittent-lirak/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=chaque-mois-20-familles-chretiennes-quittent-lirak&mc_cid=a0883da130&mc_eid=cc27b1ded4

Un nombre croissant de chrétiens au Qatar et dans la péninsule arabique malgré la persécution

Camille Westphal Perrier, 8 décembre 2022. Une « église émergente » en dépit de la persécution. Portes Ouvertes rapporte le témoignage de Latifah (il s’agit d’un nom d’emprunt), une chrétienne de la péninsule arabique. Elle rapporte que « l’Église de la Péninsule Arabique est une église émergente » et qu’au Qatar, au Yémen ou en Arabie saoudite, des groupes de chrétiens se réunissent « dans le plus grand secret ». Pourtant dans ces pays, il est difficile et souvent dangereux de parler ouvertement de sa foi chrétienne. En effet, tous ces pays figurent dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2022 de Portes Ouvertes. Au Qatar qui est classé 18e, aucun citoyen n’a le droit de quitter l’islam ou de participer à une cérémonie chrétienne, tandis que les étrangers peuvent célébrer leur culte uniquement dans des bâtiments autorisés par le gouvernement. En Arabie saoudite, classée 11e, les convertis « s’exposent à des brutalités » et « deviennent des parias », tandis qu’au Yémen, qui est classé 5e, « la guerre civile a laissé les mains libres aux extrémistes islamiques qui n’hésitent pas à kidnapper et tuer les chrétiens ». Ces nouveaux convertis sont soumis à plusieurs formes de persécution et de discrimination. https://www.infochretienne.com/un-nombre-croissant-de-chretiens-au-qatar-et-dans-la-peninsule-arabique-malgre-la-persecution/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=un-nombre-croissant-de-chretiens-au-qatar-et-dans-la-peninsule-arabique-malgre-la-persecution&mc_cid=39655ace5c&mc_eid=cc27b1ded4

Les chrétiens iraniens face à une parodie de justice. Jean Sarpédon,8 novembre 2022 – a situation des chrétiens iraniens a surtout été médiatisée en 2010 quand la justice a condamné à mort par pendaison le pasteur Youcef Nadarkhani pour évangélisation et apostasie. Nadarkhani avait renoncé à l’islam, ce qui est passible de la peine capitale sous le régime des mollahs… Cette situation très médiatisée est celle que rencontrent les chrétiens des communautés non historiques en Iran que sont l’Église de l’Orient ou l’Église orthodoxe. Contrairement aux fidèles des églises traditionnelles, les chrétiens qui fréquentent les organisations religieuses récentes sont d’origine musulmane et ont donc commis le crime officiel d’apostasie. C’est ce qui a conduit à la détention à Evin des deux chrétiens libérés en octobre, Fariba Dalir et Naser Navard-Goltapeh. Ils ont été graciés par le Guide suprême, Ali Khamanei, après respectivement 200 jours et cinq années de réclusion…Ce qui s’apparente à une parodie de justice est courant en matière de persécution pénale des chrétiens. Les autorités peuvent également arrêter des chrétiens sous des prétextes de dissidence théologique afin de diviser les croyants. Les chrétiens ont notamment été décrits comme étant unitariens, c’est-à-dire ne croyant pas en la Trinité, le pouvoir espérait ainsi que les ONG comme Portes ouvertes ne les considère pas comme des chrétiens persécutés. https://www.infochretienne.com/les-chretiens-iraniens-face-a-une-parodie-de-justice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=les-chretiens-iraniens-face-a-une-parodie-de-justice&mc_cid=a01abfebe9&mc_eid=cc27b1ded4

Sarina Esmailzadeh, vlogueuse de 16 ans, battue à mort par la police iranienne. www.nouvelobs.com – 11 10 2022 –

Sarina Esmailzadeh tenait un vlog sur YouTube, où 3 000 abonnés suivaient les moments de sa vie quotidienne d’adolescente. On la voyait écouter de la musique, danser ou raconter face caméra ses rêves de voyage. Dans une de ses vidéos les plus partagées, elle chante « Take me to church » de Hozier, une chanson qui dénonce l’homophobie de l’Eglise catholique. Le chanteur lui a rendu hommage sur Twitter. Dans d’autres extraits, elle se montre plus critique du régime, dénonçant notamment la situation économique du pays et les restrictions pesant uniquement sur les femmes, comme le port obligatoire du voile. « Nous les femmes, on n’a pas le droit d’assister à un match dans un stade, c’est pourtant tellement banal », défendait Sarina. Sa mort, tout comme celle de Nika Shahkarami, 16 ans également, qui avait disparu le 20 septembre après être allée participer à une manifestation à Téhéran, a encore attisé la colère des Iraniennes, et notamment des plus jeunes d’entre elles. Ces derniers jours, la mobilisation est allée jusqu’à gagner des écolières qui se sont rassemblées et ont retiré leur voile ou crié des slogans hostiles au pouvoir. Au moins 92 personnes ont été tuées depuis le 16 septembre, selon l’ONG Iran Human Rights, alors qu’un bilan officiel fait état d’environ 60 morts parmi lesquels 12 membres des forces de sécurité. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/sarina-esmailzadeh-vlogueuse-de-16-ans-battue-%C3%A0-mort-par-la-police-iranienne/ar-AA12Q6yl?ocid=windirect&cvid=fbc08081c1014595b5059906f8275cb7

Une organisation reçoit la vidéo de la « brutale décapitation d’un chrétien par les talibans ». 10.10.2022. International Christian Concern vient de recevoir une vidéo au cours de laquelle un chrétien se fait décapiter par des talibans en Afghanistan. « Les talibans espionnent tout le temps, et quand ils trouvent quelqu’un, ils leur font le pire s’ils ne retournent pas à Mahomet. »

https://www.infochretienne.com/une-organisation-recoit-la-video-de-la-brutale-decapitation-dun-chretien-par-les-talibans/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=une-organisation-recoit-la-video-de-la-brutale-decapitation-dun-chretien-par-les-talibans&mc_cid=02899b357b&mc_eid=cc27b1ded4

Le Pakistan, un pays où les chrétiens sont des citoyens rejetés par la société et le pouvoir. Jean Sarpédon, 2 décembre 2022 – La récente destruction au bulldozer des maisons de deux familles chrétiennes à Islamabad, la capitale du Pakistan, par une agence gouvernementale, sans que les habitants aient le temps de sauver leurs maigres biens, est l’un des derniers avatars de la persécution et de la discrimination que subissent les chrétiens dans le deuxième plus grand pays musulman. L’une des victimes dénonçait ainsi cette injustice : « Bien que nous soyons chrétiens, nous sommes aussi des citoyens pakistanais ». Des mots qui résument bien le statut des non-musulmans confrontés à l’hostilité des autorités et de la société. Les chrétiennes cibles de viols et de mariages forcés – Les violences sexuelles sont le lot des minorités religieuses au Pakistan, et les chrétiens n’y échappent pas. Des femmes, des adolescentes, des fillettes, mais aussi des garçons, comme lorsqu’un adolescent de 14 ans, Zeeshan, fut violé et pendu en 2016 sans que la police ne daigne vraiment enquêter. En 2010, Arshed a été brûlé vif devant un poste de police, suite à des menaces de son employeur parce qu’il refusait de se convertir à l’islam ; quand son épouse Martha est allée porter plainte, les policiers l’ont violé et ont forcé ses trois jeunes enfants à regarder la scène.

La loi sur le blasphème : la menace permanente du lynchage ou de la condamnation pénale – À ces agressions et cette précarité s’ajoute une forte insécurité liée à la loi sur le blasphème de 1986. L’histoire d’Asia Bibi a fait le tour du monde et des pays occidentaux ont exercé des pressions sur le Pakistan après la condamnation à mort en 2010 de cette mère de famille suite à des accusations de blasphème. Son tort a été de boire dans un gobelet qu’elle a tendu à ses collègues de travail qui ont affirmé qu’il était désormais souillé. La jeune femme avait répondu douter que le prophète Mahomet aurait parlé ainsi, ce qui lui avait valu d’être traduit en justice. En effet, quand bien même des représentants de l’État ou d’autres dirigeants tentent de faire respecter les droits des minorités, ils s’exposent au risque d’être tués.

https://www.infochretienne.com/le-pakistan-un-pays-ou-les-chretiens-sont-des-citoyens-rejetes-par-la-societe-et-le-pouvoir/?goal=0_bb2f45a91d-23b226833b-109470697&mc_cid=23b226833b&mc_eid=cc27b1ded4

Discrimination au Pakistan : les villages chrétiens inondés sont « souvent laissés à eux-mêmes, même par les institutions ». 31 octobre 2022- Un prêtre dénonce la « mentalité discriminatoire » qui prive des chrétiens d’aide humanitaire après les inondations au Pakistan. Le Pakistan a été frappé par la « mousson monstre de la décennie ». Elle avait fait plus de 1000 morts entre les mois de juin et août derniers, touchant plus de 33 millions de personnes. https://www.infochretienne.com/discrimination-au-pakistan-les-villages-chretiens-inondes-sont-souvent-laisses-a-eux-memes-meme-par-les-institutions/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=discrimination-au-pakistan-les-villages-chretiens-inondes-sont-souvent-laisses-a-eux-memes-meme-par-les-institutions&mc_cid=9f4a650924&mc_eid=cc27b1ded4

Après la prière pour la guérison de sa mère, un pasteur est placé en détention pour « sorcellerie ». 29 novembre 2022 – Abdalla Haron Sulieman est pasteur au Soudan. Sa mère étant malade, il a organisé une réunion de prière, pour demander à Dieu sa guérison. Mais selon les sources de Morning Star News, il a été arrêté par les autorités soudanaises qui l’ont placé en détention pour « sorcellerie », le 21 novembre dernier en vertu du Code pénal soudanais de 1991. C’est à El Hasahisa, dans l’Église évangélique presbytérienne, que la réunion se déroulait. Après la prière du pasteur pour sa mère qui souffrait d’une infection au niveau des jambes, elle affirma avoir été guérie, ce qui aurait provoqué la colère des extrémistes musulmans.

https://www.infochretienne.com/apres-la-guerison-de-sa-mere-par-la-priere-un-pasteur-est-place-en-detention-pour-sorcellerie/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=apres-la-guerison-de-sa-mere-par-la-priere-un-pasteur-est-place-en-detention-pour-sorcellerie&mc_cid=3b913ed5ef&mc_eid=cc27b1ded4

Soudan : des ONG s’indignent de la condamnation à mort par lapidation d’une jeune. Eliott Brachet -RFI – 20 10 22 – La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) a lancé mercredi 19 octobre une campagne internationale de soutien à une Soudanaise condamnée à la peine de mort par lapidation le 26 juin dernier, à Kosti, dans l’État du Nil Blanc. La jeune de 20 ans est accusée d’adultère. « C’est le symbole que le régime d’Omar el-Béchir n’est jamais vraiment tombé. Rien n’a changé ! » dénonce Hala al-Karib, présidente de l’Initiative stratégique pour les femmes dans la Corne de l’Afrique (Siha), organisation de défense des droits des femmes. Malgré la chute du régime islamiste, le code pénal mis en place en 1991 est toujours en vigueur. Il est particulièrement sévère à l’égard des femmes.https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/soudan-des-ong-s-indignent-de-la-condamnation-%C3%A0-mort-par-lapidation-d-une-jeune/ar-AA13agZG?ocid=windirect&cvid=881749c2dad44e23ae62aa5798b37354

Amal, 20 ans, condamnée à la lapidation au Soudan. La Croix 28 10 2022 – Un juge a requis la mise à mort par jets de pierres contre une jeune femme reconnue coupable d’adultère. Cette peine ne devrait cependant pas être appliquée. Son inscription dans le code pénal demeure problématique… https://www.la-croix.com/Monde/Amal-20-ans-condamnee-lapidation-Soudan-2022-10-28-1201239836?utm_source=newsletter  

Au Nigeria, « une stratégie globale visant à éliminer toute la population chrétienne de notre terre ancestrale »

3 octobre 2022 – Nous vous informions la semaine dernière des attaques terroristes qui ont fait des dizaines de victimes parmi la communauté chrétienne dans l’État de Benue, quelques jours après qu’elle ait été la cible d’attaques qui avaient entraîné la mort de 25 personnes et fait 6000 déplacés. Ce sont désormais des informations qui arrivent des Etats de Kano et du Plateau qui relatent les mêmes drames. Le 24 septembre, dans l’Etat de Kano, deux chrétiens ont été abattus alors qu’ils se trouvaient dans leur commerce, par des membres présumés de l’État islamique de la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP). Dalyop Solomon Mwantiri, directeur du Centre d’émancipation pour les victimes de crise au Nigeria  dénonce également la destruction de plus de 600 terres agricoles dans les communautés chrétiennes. « Il s’agit d’une stratégie globale visant à éliminer toute la population chrétienne de notre terre ancestrale et de la face de la terre », affirme-t-il.

https://www.infochretienne.com/au-nigeria-une-strategie-globale-visant-a-eliminer-toute-la-population-chretienne-de-notre-terre-ancestrale/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=au-nigeria-une-strategie-globale-visant-a-eliminer-toute-la-population-chretienne-de-notre-terre-ancestrale&mc_cid=0f37491bae&mc_eid=cc27b1ded4

Des terroristes rassemblent des villageois dans une église, repèrent les chrétiens et leur tranchent la gorge

7 octobre 2022 – Un survivant témoigne de l’attaque qui a fait onze morts au Mozambique. Mgr Alberto Vera Aréjula de Nacala, a révélé à l’organisation Aide à l’Eglise en Détresse, le drame qui s’est déroulé la nuit du 6 septembre dernier au Mozambique. L’évêque explique l’horreur que lui a raconté le frère d’une victime. Des terroristes vêtus d’uniformes militaires sont arrivés. « Ils ont rassemblé la population et ils ont dit que c’était parce qu’ils étaient là pour les sauver ». Puis, ils ont séparé les musulmans des chrétiens. « Quand ils ont tous été réunis, ils ont commencé à demander qui était musulman et qui était chrétien. Ils ont commencé à lier les mains derrière le dos et à trancher la gorge de ceux qui se sont identifiés comme chrétiens. » Selon l’évêque, 11 personnes sont mortes. Les autres vivent désormais dans la peur.

https://www.infochretienne.com/des-terroristes-rassemblent-des-villageois-dans-une-eglise-reperent-les-chretiens-et-leur-tranchent-la-gorge/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=des-terroristes-rassemblent-des-villageois-dans-une-eglise-reperent-les-chretiens-et-leur-tranchent-la-gorge&mc_cid=1bf84c65c1&mc_eid=cc27b1ded4

Le Nigeria, l’Inde et l’Afghanistan : les grands absents des listes américaines sur la liberté religieuse internationale – 7 décembre 2022 – Chaque année, conformément à la loi internationale sur la liberté religieuse (IRFA) de 1998, le président américain examine le statut de la liberté religieuse dans le monde et dresse la liste des pays dont le gouvernement a commis ou toléré des « violations particulièrement graves de la liberté religieuse ». A l’issue de cet examen, des listes sont dressées, à savoir la liste de surveillance spéciale, la liste des pays particulièrement préoccupants et la liste des entités particulièrement préoccupantes. Parmi les grands absents de ces listes, le Nigeria et l’Inde. « L’USCIRF est extrêmement déçue que le secrétaire d’État n’ait pas mis en œuvre nos recommandations et n’ait pas reconnu la gravité des violations de la liberté religieuse que l’USCIRF et le Département d’État ont documentées dans ces pays. Les propres rapports du Département d’État incluent de nombreux exemples de violations particulièrement graves de la liberté religieuse au Nigeria et en Inde. » – Autre déception révélée, l’absence de l’Afghanistan dans cette même liste, bien que les talibans soient placés dans la liste des entités particulièrement préoccupantes. https://www.infochretienne.com/le-nigeria-linde-et-lafghanistan-les-grands-absents-des-listes-americaines-sur-la-liberte-religieuse-internationale/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=le-nigeria-linde-et-lafghanistan-les-grands-absents-des-listes-americaines-sur-la-liberte-religieuse-internationale&mc_cid=d26fd03191&mc_eid=cc27b1ded4

Femmes dévoilées en Iran, femmes voilées en France : l’indécent parallèle du député Louis Boyard

Jean-Loup Adenor – Marianne 21 09 2022 – Il n’a honte de rien, ce Louis Boyard. Depuis dimanche, l’Iran est traversé par une vague de mobilisations après la mort de Mahsa Amini, 22 ans, tuée lors d’une interpellation par la police des mœurs à Téhéran. Cette jeune Iranienne a été arrêtée mardi 13 septembre par cette unité spéciale chargée d’appliquer les règles vestimentaires strictes pour les femmes, dont le port obligatoire du foulard en public. Selon cette police, la jeune femme, qui portait pourtant son voile, l’aurait « mal mis ». Deux heures après son arrestation, elle perd connaissance dans le commissariat. Hospitalisée, elle meurt trois jours plus tard. Dans le pays, l’émotion est intense ; à Téhéran et au Kurdistan iranien, des mobilisations spontanées s’organisent. Un seul mot d’ordre : liberté. Dans le même temps en Occident, Iraniens exilés, militants pour les libertés individuelles, laïques et féministes ont apporté leur soutien au peuple iranien. Mais en France, un jeune élu de la Nupes s’est distingué. Louis Boyard, député La France insoumise du Val-de-Marne, a presque réussi à faire illusion en déclarant : « Après la mort de #MashaAmini, la jeunesse Iranienne se soulève. Il faut les soutenir. » Un début de message qui a toutes les apparences de la sincérité. Iran, Occident, même combat. Mais la suite de sa prose se gâte : « Partout où des hommes cherchent à imposer aux femmes ce qu’elles doivent porter ou non, ce qu’elles doivent faire ou non, ils trouveront des révoltes pour la liberté. » Comprenez ce qu’il n’a pas le courage de formuler plus clairement : voile obligatoire en Iran, ou critique du port du voile en Occident… même combat. Après la mort de #MashaAmini la jeunesse Iranienne se soulève. Il faut les soutenir. Partout où des hommes cherchent à imposer aux femmes ce qu’elles doivent porter ou non, ce qu’elles doivent faire ou non, ils trouveront des révoltes pour la liberté.https://t.co/e5x3nbgter— Louis Boyard (@LouisBoyard) September 21, 2022 Mais pourquoi Louis Boyard ne peut-il pas se contenter de soutenir les femmes iraniennes ? Pourquoi place-t-il sur le même plan la violence d’un régime théocratique qui emprisonne et tue celles qui ne se soumettent pas et une menace fantasmée qui planerait sur les femmes voilées en France ? Existe-t-il ici une police de la laïcité qui enlèverait, battrait et tuerait des femmes parce qu’elles portent le voile ? Non, juste un principe forgé depuis 1905 : protéger l’État, ses services et ses écoles de toute manifestation religieuse ostentatoire. En France, les femmes musulmanes sont libres de porter le voile dans l’espace public.: #LetUsTalk : des femmes réclament le droit de critiquer le port du voile en Amérique du Nord. Mais alors de quoi parle-t-il ? Trois heures plus tard, Louis Boyard précise sa pensée. Alors qu’Éric Zemmour, candidat du parti d’extrême droite Reconquête, évoque lui aussi la situation iranienne le jeune député l’apostrophe, déclarant qu’il n’y a « aucune différence entre un Zemmour qui se bat pour arracher le voile des femmes, et les dirigeants Iraniens qui se battent pour le leur imposer ». On apprend donc qu’entre la théocratie iranienne, qui pèse drastiquement, concrètement, actuellement sur les libertés individuelles des Iraniens depuis 43 ans, et le candidat Éric Zemmour à la présidentielle, fort de zéro député et de 7 % des voix, il n’y a « aucune différence ». Qui des loups dans Paris ou des camionnettes blanches de la police française antivoile arriveront en premier ? Il n’y a aucune différence entre un Zemmour qui se bat pour arracher le voile des femmes, et les dirigeants Iraniens qui se battent pour le leur imposer. Les deux sont des ennemis de la liberté des femmes à choisir pour elles-mêmes. https://t.co/RTtFYlIfjY — Louis Boyard (@LouisBoyard) September 21, 2022. Plutôt que de tweeter à tout-va, Louis Boyard devrait écouter celles qui savent de quoi elles parlent. Des femmes, iraniennes ou de culture arabo-musulmane, des militantes qui connaissent et combattent l’oppression religieuse qui pèse sur leur corps. Au premier rang : Masih Alinejad, une Iranienne exilée aux États-Unis qui combat farouchement la théocratie de Téhéran. Interrogée par Marianne en janvier dernier, elle confiait avoir été surprise lorsque, arrivée aux États-Unis, la gauche libérale lui a recommandé de ne pas trop en faire sur la question du voile islamique, de peur qu’elle ne « nourrisse l’islamophobie ». Idéologie… ou clientélisme ?« Ici, les élues ne veulent pas prendre position. Un exemple frappant : en Occident, vous avez le « World Hijab day », qui consiste à promouvoir la liberté des femmes de porter le hijab. Mais une initiative inverse pourrait-elle être envisagée ? » Masih Alinejad a contacté les militants à l’origine de cette journée, leur proposant de se joindre à sa campagne contre le voilement forcé : « Ils m’ont tout simplement bloquée. » Peut-être Louis Boyard aura-t-il, lui, le courage de s’engager sur cette cause, ce « Jour sans hijab » que ne renieraient pas toutes ces jeunes Iraniennes qui manifestent aujourd’hui au péril de leur vie ?… En un tweet, Louis Boyard contribue à renforcer l’amalgame selon lequel l’islam, c’est le voile, et selon lequel sa critique ne peut être motivée que par la détestation de l’islam et donc des musulmans. Un sophisme partagé par une partie de la gauche particulièrement active au sein de la Nupes, tantôt pour des raisons idéologiques, tantôt pour des calculs clientélistes…https://www.msn.com/fr-fr/actualite/other/femmes-d%C3%A9voil%C3%A9es-en-iran-femmes-voil%C3%A9es-en-france-l-ind%C3%A9cent-parall%C3%A8le-du-d%C3%A9put%C3%A9-louis-boyard/ar-AA127YS2?ocid=windirect&cvid=4e4aade12d964763a66c69f9389b7f48

Accusé d’antisémitisme, le prédicateur musulman Hassan Iquioussen va être expulsé

Benoît Fauchet, La Croix, 30/08/2022. Saisi en référé par le ministre de l’intérieur, le Conseil d’État a donné son feu vert, mardi 30 août, à l’expulsion vers le Maroc du prédicateur musulman Hassan Iquioussen, accusé de propos antisémites. « Il sera expulsé du territoire national », a réagi Gérald Darmanin, saluant « une grande victoire pour la République ». Absent de son domicile mardi soir, Hassan Iquioussen est considéré en fuite. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, en avait fait un objectif clé de sa guerre contre l’islam politique – l’islamisme –, et le juge des référés du Conseil d’État lui a donné satisfaction, mardi 30 août. Conférencier du Nord évoluant dans l’orbite européenne de la mouvance islamiste des Frères musulmans, Hassan Iquioussen, 58 ans, a eu par le passé des comportements constituant « des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine », a estimé la haute juridiction administrative dans son ordonnance. De quoi fonder son expulsion vers le Maroc… Ce prédicateur de nationalité marocaine, dont les conférences filmées ont un grand écho sur YouTube et les réseaux sociaux, s’est vu reprocher de nombreux propos hostiles aux lois de la République, aux femmes, aux homosexuels et aux Juifs… La représentante de la place Beauvau à l’audience avait accusé le conférencier d’un « double discours, emblématique de la rhétorique “frériste ». Après avoir fait expulser « 786 étrangers radicalisés » depuis 2017 selon Gérald Darmanin, c’est aux prédicateurs tenant des propos moins explicitement haineux, plus insidieux mais pouvant aussi nourrir le « séparatisme », que l’exécutif s’intéresse désormais… https://www.la-croix.com/Religion/Accuse-dantisemitisme-predicateur-musulman-Hassan-Iquioussen-etre-expulse-2022-08-30-1201230868?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_SOIR_EDITO&utm_content=20220830#edition=edition-soir-2022-08-30

De la « taqiya » aux « frères musulmans », la chercheuse Amélie Chelly dissèque les mots des islamistes

Entretien vidéo – Par Jean-Loup Adenor – Marianne, le 19/02/2022 – La sociologue Amélie Chelly est l’invitée de Marianne TV. Elle nous parle de son dernier ouvrage, « Le Dictionnaire des islamismes », dans lequel elle expose les détournements de sens et les nouveaux concepts produits par l’islam radical. « Taqiya », « koufar », « frères musulmans », « salafisme », et même « fréro-salafisme » … Les mots du terrorisme islamique se sont immiscés ces vingt dernières années dans le débat public français… La sociologue, iranologue et politologue du monde musulman contemporain, Amélie Chelly est venue présenter à Marianne son dernier ouvrage : Le Dictionnaire des islamismes, paru en novembre 2021 aux éditions du Cerf. La chercheuse y consigne plus de 200 mots, leurs sens originaux ainsi que leurs définitions dévoyées par les prêcheurs radicaux. Un travail précieux tant le vocabulaire de l’islam radical est mal connu et surtout peu compris en France. Un projet né notamment d’une expérience vécue par Amélie Chelly. La chercheuse a confié à Marianne comment un homme détenu pour des faits de terrorisme islamique, que tout le monde disait « déradicalisé » s’est un jour trahi en chantant une chanson : Ghouraba. Ce poème, composé par Sayid Qutb (idéologue fondateur des frères musulmans) est dédié à ceux qui comprennent la « voix authentique de l’islam », aux djihadistes, aux « étrangers parmi les mécréants ». Si l’aumônier de la prison, qui a prévenu les services antiterroristes, n’avait pas bénéficié d’une fine connaissance du vocabulaire islamiste, il n’aurait rien repéré. Amélie Chelly a décrit à Marianne ces concepts forgés par les islamistes, ceux-là qui ont été récupérés et dévoyés. Elle analyse surtout comment le langage est devenu un combat capital pour les partisans d’un islam politique, dont les termes connaissent parfois un succès fulgurant, en atteste la diffusion à très grande échelle de celui d’« islamophobie ». Amélie Chelly, Dictionnaire des islamismes, éditions du Cerf, 596 p., 30 euros

https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/de-la-taqiya-aux-freres-musulmans-la-chercheuse-amelie-chelly-disseque-les-mots-des-islamistes

Chems-Eddine Hafiz, le recteur de la Grande mosquée de Paris, dans la tourmente

Par Hadrien Mathoux – Marianne, 20/08/2022. Le recteur de la Grande mosquée de Paris a surpris en publiant un tweet violent adressé aux « mécréants », rapidement supprimé. Jusqu’ici, Chems Eddine-Hafiz avait donné l’image d’un homme ouvert et partisan d’un islam compatible avec la République française. Mais quelle mouche a piqué Chems-Eddine Hafiz ? Samedi 13 août, Salman Rushdie vient d’être poignardé lors d’une conférence donnée aux États-Unis. Les regards se tournent vers l’écrivain en danger de mort, bien sûr, mais également vers les principales figures de l’islam en France pour observer leur réaction. Stupeur : le recteur de la Grande mosquée de Paris (GMP), réputé modéré, publie sur les réseaux sociaux ce qui semble être un hadith islamique au contenu violent. « Les croyants se prosterneront alors que les mécréants ne le pourront guère, leur dos restera raide et lorsque l’un d’eux souhaitera se prosterner, sa nuque partira dans le sens inverse comme faisaient les mécréants dans ce monde, contrairement aux croyants. » Devant le tollé, le message est rapidement retiré. Hafiz observe les jours suivants un long silence, avant de dévoiler, le 15 août au soir, le contenu d’une lettre ouverte adressée à Salman Rushdie. Ce courrier se veut sans ambiguïté. Critiquant la fatwa ciblant l’écrivain, qualifiée « d’infâme message », le recteur de la GMP y appelle les musulmans à davantage d’ouverture d’esprit : « Le jour où nous comprendrons que la critique de l’islam n’affaiblit en rien notre foi, commencera alors une nouvelle étape vers un possible progrès. »

https://www.marianne.net/societe/laicite-et-religions/chems-eddine-hafiz-le-recteur-de-la-grande-mosquee-de-paris-dans-la-tourmente

Agression de Salman Rushdie : l’écrivain est «sur la voie du rétablissement», selon son agent

Par Maurin Picard – Le Figaro – 12/08/2022 – L’auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a été attaqué au couteau vendredi. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre»…L’agresseur, jeune Américain d’origine libanaise nommé Hadi Matar et âgé de 24 ans, a été présenté à un juge de l’État de New York devant lequel il a plaidé «non coupable». Les procureurs ont cependant estimé que l’attaque était préméditée. Il comparaîtra une nouvelle fois le 19 août. Les enquêteurs auraient récupéré sur les lieux des attentats un sac à dos et plusieurs appareils électroniques, qu’un mandat permettra d’examiner.

L’auteur des «Versets sataniques» avait romancé une partie de la vie du prophète Mahomet, lui valant une fatwa (décret religieux) de l’ayatollah iranien Ruhollah Khomeini le 14 février 1989. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une «attaque lâche», et un «affront à la liberté d’expression». Le chef du gouvernement israélien Yair Lapid a quant à lui assuré que cet attentat est «le résultat de décennies d’incitation au meurtre par le régime extrémiste iranien».

Enthousiasme en Iran… Son agression a provoqué des réactions enthousiastes parmi les ultra-conservateurs religieux en Iran. Une citation de l’ayatollah Ali Khamenei, remontant à plusieurs années, était abondamment citée en ligne : la fatwa contre Salman Rushdie, assurait le leader religieux iranien, est « une balle qui a été tirée et ne s’arrêtera que le jour où elle atteindra sa cible » …

« Les Versets sataniques » demeurent interdits à ce jour au Bangladesh, au Soudan, au Sri Lanka, et en Inde. Avant Rushdie, le traducteur japonais des « Versets », Hitoshi Igarashi, avait été poignardé à mort le 12 juillet 1991 à l’université de Tsukuba, l’enquête pointant du doigt le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), les fameux pasdarans. Son homologue italien, Ettore Capriolo, avait réchappé de justesse au même sort deux semaines auparavant, le 3 juillet 1991 à Milan. L’éditeur norvégien, William Nygaard, a quant à lui été blessé de trois balles à son domicile d’Oslo le 11 octobre 1993, par deux individus ultérieurement identifiés comme un ressortissant libanais et un diplomate iranien. La fatwa contre Salman Rushdie reste d’actualité, bien qu’un président iranien, Mohammed Khatami, ait déclaré en 1998 que Téhéran ne soutenait plus sa mise en œuvre. Al-Qaïda a placé l’écrivain sur sa liste noire en 2010. Deux ans plus tard, une fondation religieuse iranienne aurait même porté la récompense pour son assassinat à 3,3 millions de dollars.

https://www.lefigaro.fr/international/l-ecrivain-salman-rushdie-attaque-sur-scene-dans-l-etat-de-new-york-20220812?utm_source=CRM&utm_medium=email&utm_campaign=20220814_NL_ALERTESINFOS&een=83469f7b4c66b8a0288ec19836e886b4&seen=2&m_i=04q0kqZgNnqVIIqdIHq5Dy1PGn9SJZ2JKT6TlikAasuIpQR0SBMV0ihQbkVpM1sh8t7X8iVgjgDrXGArOmuYO%2BgVz24UueE00S

Le discret retour en France de « revenantes » du djihad et de leurs enfants [OPINION]

Philippe Oswald – 25 juillet 2022 – Cinquante et une personnes, seize femmes de djihadistes âgées de 22 à 39 ans et trente-cinq mineurs (7 sont orphelins de leurs deux parents), ont été ramenées de Syrie le 5 juillet. Elles étaient détenues dans des camps gardés par des Kurdes, dans des conditions de vie jugées « épouvantables » par l’ONU…Alors que la doctrine française officielle était de laisser les personnes accusées de terrorisme être jugées et punies dans les pays où leurs exactions auraient été commises, les autorités invoquent aujourd’hui « une logique purement humanitaire » en faveur de ces femmes et de leurs enfants. C’est l’explication avancée par Laurent Nuñez, alors Coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (il est, depuis le 20 juillet, le nouveau préfet de police de Paris)…En l’état actuel de la justice et des prisons, elles posent un problème sécuritaire redoutable. Parmi les « revenantes » incarcérées dès leur retour figure par exemple Emilie König, 37 ans, originaire de Bretagne, partie en Syrie en 2012 où sont nés trois de ses cinq enfants (rapatriés en France début 2021). Placée par l’ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux, elle a agi en recruteuse pour Daech et a appelé à commettre des attaques en Occident dans des vidéos. De tels « profils » font courir des risques à l’ensemble des Français, y compris à la population carcérale. Il y a quelques mois, Yvan Colonna, condamné à perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac, était assassiné par un codétenu islamiste. Mais le risque principal au sein des prisons est celui de la contagion islamique. Et il serait naïf de croire les femmes moins dangereuses que les hommes. Si 15 des 16 « revenantes » du début de ce mois, y compris Émilie König ont tenu le même discours de repentance devant les enquêteurs (l’une, ancienne épouse d’un des bourreaux de Daech a campé sur ses positions), le Parquet national antiterroriste a appris à faire la différence entre celles qui sont rentrées en France avant la chute de l’État islamique en 2019, et celles qui sont restées en Syrie ou en Irak après cette date. Si beaucoup des premières ne font plus parler d’elles, d’autres continuent de pratiquer un islam rigoriste en détention. Depuis des années, les syndicats de gardiens de prison réclament à cor et à cri des quartiers « étanches » d’incarcération et d’évaluation. Les premiers ne sont apparus qu’à l’automne dernier. Là encore, le « retard à l’allumage » des pouvoirs publics est flagrant. Déjà débordés, le Parquet national antiterroriste, l’administration pénitentiaire et, s’agissant des mineurs, l’Aide sociale à l’enfance, ont du pain sur la planche… Source : La Croix – Rapporté par   https://www.infochretienne.com/le-discret-retour-en-france-de-revenantes-du-djihad-et-de-leurs-enfants-opinion/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=le-discret-retour-en-france-de-revenantes-du-djihad-et-de-leurs-enfants-opinion&mc_cid=3a0aece6d5&mc_eid=cc27b1ded4

Burkini : l’application Muzz propose de prendre en charge les amendes, Gérald Darmanin « signale ces agissements à la justice ». « Nous ne laisserons pas des organisations communautaristes structurer des dérives séparatistes au sein de notre République », a tweeté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ce mercredi 20 juillet. Gérald Darmanin ne transigera pas : le burkini, c’est toujours non. Sur Twitter, il a réagi ce mercredi 20 juillet à une information publiée par Le Figaro évoquant une application de rencontres, Muzz. « Pour que nos sœurs puissent profiter de l’été, Muzz prend en charge vos amendes pour port du burkini », promet cette application dans une publication. « Nous ne laisserons pas des organisations communautaristes structurer des dérives séparatistes au sein de notre République. Je signale ces agissements à la justice », a fait savoir le ministre de l’Intérieur… « Muzz soutient à 100% les droits de toutes les femmes françaises dans leurs choix vestimentaires pour se baigner. Pour certaines femmes, c’est un bikini, pour beaucoup de musulmanes, c’est un burkini. C’est pourquoi cet été nous vous rembourserons toutes les amendes pour port de burkini en France (jusqu’à 25 000 euros) », continue Muzz, précisant que « si vous recevez une amende pour port de burkini sans être musulmane, nous la rembourserons »…    https://actu.orange.fr/politique/burkini-l-application-muzz-propose-de-prendre-en-charge-les-amendes-gerald-darmanin-signale-ces-agissements-a-la-justice-magic-CNT000001Qr0Ao.html

Marseille : un individu fiché S, qui menaçait des passants avec un couteau, interpellé

Sarah Boumghar et Cindy Chevaux – le 25 07 2022 – Le suspect a été transporté à l’hôpital pour y subir des examens psychiatriques.

Ce samedi, un individu qui était en train d’accomplir sa prière dans le quartier de la Marine Bleue, dans le 14ème arrondissement de Marseille, a exhibé un couteau de cuisine avec une lame de 30 centimètres… En apercevant les policiers de la division nord, l’homme est devenu agressif et a menacé de les tuer s’ils s’approchaient trop près de lui. Les forces de l’ordre ont réussi à le neutraliser et à l’interpeller.

L’individu, déjà connu des services de police, notamment pour des faits de tentative d’homicide, a été placé en garde à vue. Il s’agit par ailleurs d’un individu fiché S. A la suite de sa garde à vue, l’homme a été transporté à l’hôpital dans le but de passer plusieurs examens psychiatriques. Selon nos informations, il a été directement hospitalisé. Aucun blessé n’est à déplorer. Le groupe d’appui judiciaire est en charge de l’enquête.  https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/marseille-un-individu-fich%C3%A9-s-qui-mena%C3%A7ait-des-passants-avec-un-couteau-interpell%C3%A9/ar-AAZWOHj?ocid=msnews

Le nombre d’arrestations liées à l’extrémisme islamiste en Irlande a augmenté ces dernières années

Conor Gallagher , Irishtimes 23.07.2022 – Au cours des cinq dernières années, les gardes ont procédé à 30 arrestations de personnes soupçonnées d’être des djihadistes, contre une seule au cours des cinq années précédentes. La majorité des arrestations sont liées à des enquêtes sur le financement de groupes terroristes en Irak et en Syrie, mais nombre de ces enquêtes n’aboutissent pas à des inculpations… (deepl traduc)   https://www.irishtimes.com/ireland/2022/07/23/number-of-arrests-related-to-islamic-extremism-in-ireland-has-grown-in-recent-years/

Renvoi requis de Tariq Ramadan aux assises : un « immense soulagement », témoignent les plaignantes auprès de « l’Obs ». Par Cécile Deffontaines – L’Obs13 juillet 2022  – Près de cinq ans d’instruction avec moult rebondissements, des plaignantes harcelées et traînées dans la boue sur les réseaux sociaux, accusées d’être des mythomanes, mais qui, malgré tout, auront tenu bon. « L’affaire Ramadan » est en train de franchir une étape cruciale : le parquet de Paris a proposé mardi 12 juillet de renvoyer Tariq Ramadan devant les assises ; reste aux juges d’instruction de décider s’ils suivent, ou non, cette proposition – ce qu’ils font le plus souvent. L’ancien prédicateur suisse pourrait donc faire face à un jury populaire dans les mois à venir. Contactées, certaines plaignantes expriment auprès de « l’Obs » leur immense soulagement. L’affaire a débuté en octobre 2017, avec la plainte d’Henda Ayari, une ancienne salafiste devenue militante féministe. Dans la foulée du mouvement #MeToo né aux Etats-Unis, la jeune quadragénaire balance le nom de « son violeur » sur les réseaux sociaux, qu’elle avait surnommé « Zoubeyr » dans un livre récemment publié (« J’ai choisi d’être libre », Flammarion) et, dans la foulée, porte plainte pour ce viol qu’elle aurait subi en 2012. Contactée par « l’Obs », Henda Ayari se réjouit :

« J’ai eu un choc en l’apprenant ; j’étais au supermarché, je n’ai pas pu retenir mes larmes. Je suis soulagée, un peu sonnée par cette nouvelle importante. Je vous avoue que je n’y croyais plus. J’ai pensé à tout ce que j’avais traversé ces dernières années, le cyberharcèlement, les agressions dans la rue, les menaces de mort…

https://www.nouvelobs.com/justice/20220713.OBS60894/renvoi-requis-de-tariq-ramadan-devant-les-assises-un-immense-soulagement-temoignent-les-plaignantes-a-l-obs.html?fbclid=IwAR3ZfP8Zde8yIy91XVY0kQerhgQEfmN5aZzmz_xQciVwmbhta3OyyQovd8E

Les autorités algériennes ordonnent la fermeture de l’organisation chrétienne Caritas

28 septembre 2022 – « L’Église catholique tient à remercier toutes les personnes qui ont contribué au fil des années, et de différentes façons, à faire vivre cette œuvre au service des plus vulnérables et du peuple algérien. »  C’est par un communiqué que Paul Desfarges, archevêque émérite d’Alger et président de l’Association diocésaine d’Algérie, a annoncé la fermeture « complète et définitive » de Caritas Algérie. L’Agence Fides précise que l’ordre de mettre fin aux activités de Caritas Algérie a été pris par les autorités algériennes, qui n’en auraient pas donné les raisons officielles. https://www.infochretienne.com/les-autorites-algeriennes-ordonnent-la-fermeture-de-lorganisation-chretienne-caritas/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=les-autorites-algeriennes-ordonnent-la-fermeture-de-lorganisation-chretienne-caritas&mc_cid=ad5dfea892&mc_eid=cc27b1ded4

Maroc : peine de prison confirmée contre la blogueuse Fatima Karim pour « atteinte à l’islam »

Franceinfo – 14 09 22 – Elle était poursuivie pour avoir commenté sur un ton satirique des versets du Coran et des hadiths du prophète Mahomet, considérés comme sacrés dans la tradition musulmane. La justice marocaine a confirmé, mardi 13 septembre 2022, en appel une lourde peine de prison ferme pour une internaute accusée d’« atteinte à la religion islamique » après avoir publié sur Facebook des écrits jugés offensants. « La cour d’appel de Khouribga a condamné à deux ans de prison ferme Fatima Karim, confirmant le jugement en première instance », a indiqué son avocat, Me Habib Aadi qui déplore « un verdict très dur ». En détention depuis la mi-juillet, Fatima Karim, âgée de 39 ans, était poursuivie pour avoir commenté sur un ton satirique en langue arabe sur sa page Facebook des versets du Coran et des hadiths du prophète Mahomet, considérés comme sacrés dans la tradition musulmane… L’article 267-5 du Code pénal marocain, aux termes duquel Fatima Karim a été condamnée, punit de six mois à deux ans de prison ferme « quiconque porte atteinte à la religion musulmane ». La peine est susceptible d’être portée à cinq ans d’emprisonnement si l’infraction est commise en public, « y compris par voie électronique ». Les défenseurs des droits humains dénoncent ce texte de loi qui entrave la liberté d’expression et dont la formulation « ne spécifie pas concrètement les faits qui pourraient constituer une atteinte »…En juin 2021, une Italo-marocaine avait été condamnée à trois ans et demi de prison ferme par la justice marocaine, également pour « atteinte à la religion musulmane » après avoir publié sur Facebook des phrases satiriques imitant des versets du Coran. La jeune femme avait été libérée peu après, sa peine ayant été réduite en appel à deux mois de prison avec sursis, à la suite d’une campagne de protestation de défenseurs des droits humains. Selon l’avocat de Fatima Karim, le pourvoi en cassation est « encore à l’étude ».

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/maroc-peine-de-prison-confirm%C3%A9e-contre-la-blogueuse-fatima-karim-pour-atteinte-%C3%A0-l-islam/ar-AA11Pc3s?ocid=msedgntp&cvid=b9ae16abb26743dcaad3d9935e3860e1

Un chrétien libyen est condamné à mort pour apostasie. 16 septembre 2022 – Un Libyen, devenu chrétien il y a quatre ans, vient d’être condamné à mort pour apostasie. Depuis sa conversion, il a été arrêté par des milices et détenu à plusieurs reprises… Middle East Concern (MEC) rappelle que ce pays n’a pourtant pas de loi contre l’apostasie. Au cours de son procès, l’homme n’a pas été représenté par un avocat. En Libye, la Déclaration constitutionnelle de 2011, constitution provisoire, stipule que l’islam est la religion d’État et érige la charia en principale source de législation. Le rapport 2021 du département d’Etat américain sur la liberté religieuse internationale relaie une déclaration des militants des droits de l’homme selon lesquels la liberté de conscience des convertis au christianisme, des athées et des musulmans qui s’écartaient des interprétations salafistes de l’islam n’était pas respectée. Le document rapporte également les propos des ONG chrétiennes telles que MEC, Open Doors USA et The Voice of the Martyrs, dénonçant les « intenses pressions sociales et économiques pour renoncer à leur foi et retourner à l’islam » subis par les musulmans qui se sont convertis à une autre religion.

https://www.infochretienne.com/un-chretien-libyen-est-condamne-a-mort-pour-apostasie/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=un-chretien-libyen-est-condamne-a-mort-pour-apostasie&mc_cid=afea2a3565&mc_eid=cc27b1ded4

Egypte : Des chrétiens attaqués après la reconnaissance officielle de leur église

Camille Westphal Perrier – 18 juillet 2022 – L’organisation de défense des chrétiens International Christian Concern (ICC) rapporte que le 23 juin dernier, des musulmans intégristes ont vandalisé des propriétés appartenant à des chrétiens coptes à proximité de l’église de l’Archange Michel en Egypte. ICC précise qu’ils ont lancé des projectiles à l’intérieur des maisons avant de les incendier et de vandaliser des véhicules et ce, malgré la présence des forces de sécurité. Cette manifestation de violence fait suite à la reconnaissance officielle du lieu de culte par l’état le mois dernier via un décret signé par le Premier ministre égyptien. Une reconnaissance légale que les chrétiens coptes attendaient depuis de longues années, l’église ayant été construite en 2003. « Tout au long du processus, les musulmans de la région ont rejeté la légitimité de la nouvelle église, affirmant que la construction ou la restauration d’une église contredit la loi islamique. Les Conditions d’Omar, que l’on pense avoir été écrit par le calife Omar Ier, est un texte islamique auquel ils se réfèrent. Le texte stipule qu’aucune église ne doit jamais être construite ou réparée, et que les chrétiens doivent se contenter d’églises préexistantes uniquement », indique ICC… Selon International Christian Concern, il s’agit d’une situation courante dans le pays qui suit un « schéma souvent répété : une église est développée et les musulmans se révoltent ». L’organisation précise que ces attaques aboutissent parfois à la suppression des églises visées, et qu’il s’agit d’une « des nombreuses manières dont la majorité musulmane persécute les chrétiens en Égypte ». L’Egypte est classée 20e dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2022 de l’ONG Portes Ouvertes qui indique que les chrétiens « bien que descendant des premiers habitants du pays, sont considérés comme des habitants de seconde catégorie ». Selon Portes Ouvertes, « le pouvoir a un discours positif vis-à-vis de la communauté chrétienne mais n’a pas la volonté politique de garantir ses droits ».

https://www.infochretienne.com/egypte-des-chretiens-attaques-apres-la-reconnaissance-officielle-de-leur-eglise/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=egypte-des-chretiens-attaques-apres-la-reconnaissance-officielle-de-leur-eglise&mc_cid=6c5f3286ef&mc_eid=cc27b1ded4

Egypte : Une organisation met en garde contre l’expulsion d’un demandeur d’asile yéménite chrétien

4 juillet 2022 – L’Initiative égyptienne pour les droits de la personne met en garde contre l’expulsion de Abdul-Baqi Saeed Abdo vers le Yémen en raison de sa déclaration de conversion au christianisme, et exprime ses craintes qu’il soit en grave danger. Abdul-Baqi Saeed Abdo est un demandeur d’asile yéménite. Victime d’une tentative de meurtre dans son pays, et après le meurtre de sa femme, suite à sa conversion au christianisme et à celle de sa famille, il s’est réfugié en Egypte. Mais accusé de « rejoindre un groupe terroriste connaissant ses objectifs et méprisant la religion islamique », il est placé en détention provisoire. L’Initiative égyptienne pour les droits de la personne (EIPR) met en garde contre son expulsion vers son pays en raison de sa déclaration de conversion au christianisme, et exprime ses craintes qu’il soit en grave danger… https://www.infochretienne.com/egypte-une-organisation-met-en-garde-contre-lexpulsion-dun-demandeur-dasile-yemenite-chretien/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=egypte-une-organisation-met-en-garde-contre-lexpulsion-dun-demandeur-dasile-yemenite-chretien&mc_cid=9212b66847&mc_eid=cc27b1ded4

Le Tadjikistan n’enregistrera plus de nouvelles églises. 8 juillet 2022 – Selon un chrétien sur place, « …une tentative de limiter l’augmentation des croyants chrétiens ». « Nous n’enregistrerons plus de nouvelles églises. Nous garderons le nombre d’églises enregistrées inchangé à partir de maintenant ». Tels sont les propos de Sulaymon Davlatzoda, haut responsable des affaires religieuses du Tadjikistan, annonces aux dirigeants protestants à la fin du mois de mai et récemment repris par le Forum 18. Les dirigeants précisent, Davlatzoda « nous a également ouvertement avertis que les moins de 18 ans ne peuvent pas avoir la liberté de religion ou de conviction et participer aux activités de l’église, et aucun camp religieux n’est autorisé pour eux ». https://www.infochretienne.com/le-tadjikistan-nenregistrera-plus-de-nouvelles-eglises/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=le-tadjikistan-nenregistrera-plus-de-nouvelles-eglises&mc_cid=dcf401a41b&mc_eid=cc27b1ded4

Iran : après la mort de Mahsa Amini, les visages des manifestantes tuées s’affichent sur les réseaux sociaux

Le HuffPost,25/09/2022 – L’ONG Iran Human Rights, basée à Oslo, fait état d’au moins 54 manifestants contre la « police des mœurs » tués depuis le début de la contestation… Morts pour la liberté. Le chef du pouvoir judiciaire iranien a menacé, ce dimanche 25 septembre, de ne faire preuve d’« aucune indulgence » vis-à-vis des manifestants après neuf jours de contestation dans tout le pays pour protester contre la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs

Hommage aux femmes militantes tuées par la police. À travers le monde, les hommages se multiplient pour rendre hommage à ces victimes. Ici, la députée belge Darya Safai rend hommage à Ghazaleh Chalabi qui, selon HRANA a été tuée par balle à Amol à l’âge de 33 ans.

« Elle s’appelle Hananeh Kian. Elle avait 23 ans lorsqu’elle a été abattue hier [jeudi 22 septembre] à Noshahr, en Iran. L’une des dizaines de personnes a perdu la vie lors des récentes manifestations », relate pour sa part le journaliste Omid Memarian.

Parmi les nombreuses victimes de la répression du régime, la disparition d’Hadis Najafi a suscité beaucoup d’émotion. Elle avait été filmée en train de s’attacher les cheveux face aux forces de l’ordre lors d’une manifestation, sa vidéo devenant virale. Elle a malheureusement été tuée à Karaj, indique HRANA, touchée par six balles tirées par les forces de l’ordre, précise la journaliste iranienne Masih Alinejad.

Selon les informations d’une autre ONG, Iran Human Right, les restitutions de certains corps de manifestants sont « subordonnées » à des « enterrements secrets ». https://www.huffingtonpost.fr/international/article/iran-apres-la-mort-de-mahsa-amini-les-visages-des-manifestantes-tuees-s-affichent-sur-les-reseaux-sociaux_208211.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20220926

Une ONG soumet un rapport accablant sur le Pakistan à l’ONU.

08/09/2022 – (International Christian Concern) – Récemment, le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), une organisation non gouvernementale de défense des droits de l’homme, a soumis un rapport sur les conditions de liberté religieuse au Pakistan pour examen par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Cet examen fait partie du programme Universal Periotic Review de l’ONU, à travers lequel l’ONU examine la situation des droits de l’homme dans chaque pays du monde tous les trois à quatre ans. L’ECLJ conserve un statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social de l’ONU, ce qui lui permet de s’engager dans ce processus tout au long de l’année.

Le rapport de l’ECLJ soumis à l’ONU met spécifiquement en évidence les menaces de persécution les plus pressantes auxquelles sont confrontés les chrétiens au Pakistan. Tout d’abord, le rapport attire l’attention sur le phénomène croissant des enlèvements, des conversions forcées et des mariages forcés contre les filles des minorités religieuses, qui sont souvent mineures. L’ECLJ souligne directement que les gouvernements fédéral et régionaux n’ont pas pris les mesures nécessaires pour freiner cette tendance croissante. L’ECLJ met également en évidence d’autres préoccupations majeures pour les chrétiens et les autres membres de minorités religieuses au Pakistan. Ces autres préoccupations comprennent le traitement discriminatoire de ces minorités par les forces de l’ordre et le système judiciaire, les lois sur le blasphème utilisées comme des armes contre les minorités et le travail servile, qui piège de nombreux chrétiens.

Sans une forte pression internationale et nationale, il est peu probable que les dirigeants et les responsables du gouvernement pakistanais apportent des changements pour améliorer les conditions des groupes minoritaires opprimés.

Pour les entrevues, veuillez communiquer avec :press@persecution.org.

(Google traduc)  https://www.persecution.org/2022/08/09/ngo-submits-damning-pakistan-report-u-n/

Pakistan : Un chrétien condamné à mort pour blasphème 

Mélanie Boukorras,15 juillet 2022. Ashfaq Masih, chrétien pakistanais, a été condamné à mort pour blasphème le 4 juillet dernier. Lors de son procès, il n’a cessé de rappeler qu’il était victime de fausses accusations. Il avait été arrêté en 2017, suite à une dispute avec un client musulman, car celui-ci refusait de payer la réparation de son vélo sous prétexte qu’il était un dévot musulman soufi. Son avocat, Riaz Anjum, précise qu’Ashfaq Masih « a rejeté sa demande, disant qu’il suivait seulement Jésus et qu’il n’était pas intéressé par les statuts religieux des musulmans » …Il rappelle en outre que dans la plupart des cas, ces accusations sont « fausses ou liées à des vengeances et à des disputes personnelles plutôt qu’à de véritables actes de diffamation » contre le prophète ou la religion islamique. Au Pakistan, classé 8e dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2022 de l’ONG Portes Ouvertes, les accusations de blasphèmes sont monnaie courante.

Selon l’organisation, les chrétiens pakistanais « vivent sous la menace des lois sur le blasphème qui sont souvent utilisées contre eux. Ils peuvent être injustement accusés, arrêtés, emprisonnés, voire condamnés à mort, par simple jalousie ou pour régler des conflits personnels ».

https://www.infochretienne.com/pakistan-un-chretien-condamne-a-mort-pour-blaspheme/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=pakistan-un-chretien-condamne-a-mort-pour-blaspheme&mc_cid=54971b5609&mc_eid=cc27b1ded4

2000 conversions et mariages forcés ont lieu chaque année au Pakistan selon un expert

6 juillet 2022 – Au Pakistan, les minorités religieuses sont victimes d’enlèvement, de viols, de conversions forcées à l’islam, ou encore de mariages forcés. Cette persécution cible particulièrement les chrétiens, les hindous et les sikhs selon la Commission américaine pour la liberté religieuse. En octobre dernier, une commission parlementaire est allée jusqu’à rejeter un projet de loi anti-conversion forcée après que le ministère des Affaires religieuses s’y soit opposé. Un membre de la commission, Maulvi Faiz Ahmed, avait alors déclaré que le projet de loi était contre l’islam et la charia. « Et nous n’autoriserons aucune législation dans ce pays qui soit contre l’islam », avait-il précisé.

Si les organisations de défense des libertés estiment habituellement que 1000 personnes sont victimes de cette réalité chaque année, Shahid Mobeen, professeur de philosophie à l’Université pontificale de Rome, affirme quant à lui dans des propos repris par International Christian Concern, qu’environ 2000 conversions et mariages forcés ont lieu chaque année au Pakistan. Cet expert expliquait lors du Sommet international sur la liberté religieuse de la semaine dernière à Washington que les auteurs de ces crimes sont souvent des proches de la famille, et que les victimes sont pour la plupart âgées de 10 à 14 ans.  https://www.infochretienne.com/2000-conversions-et-mariages-forces-ont-lieu-chaque-annee-au-pakistan-selon-un-expert/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=2000-conversions-et-mariages-forces-ont-lieu-chaque-annee-au-pakistan-selon-un-expert&mc_cid=6828b7d2ca&mc_eid=cc27b1ded4

Meurtre brutal d’un esclave chrétien au Pakistan. 15 septembre 2022 – Un esclave chrétien a subi des semaines d’abus et de harcèlement au Pakistan, avant que son corps soit retrouvé dans les champs, dans un état « misérable ». Asia News dénonce « un nouveau cas de violence brutale contre les minorités et de déni de justice », en révélant la mort d’un chrétien pakistanais, Boota Masih, 62 ans, dans le district de Faisalabad, au Pendjab. La mort de ce chrétien remonte au 26 août dernier. Son fils, Sohail avait contracté une dette auprès d’un policier, également agriculteur. Il travaillait sur les terres de ce policier pour rembourser son dû. Mais un jour, il s’est enfui, laissant une partie de la dette à rembourser. Le policier a donc forcé le père de Sohail, Boota Masih, à travailler sur ses terres afin de rembourser les dettes de son fils. Là, il a été soumis à des abus et du harcèlement pendant plusieurs semaines. Le 23 août, deux autres de ses fils se sont rendus sur place et ont essayé de récupérer leur père. Ils ont tous deux été choqués de « l’extrême souffrance physique et psychologique » et ont tenté de le libérer de sa servitude pour dettes, ce que le propriétaire terrien a refusé. Trois jours plus tard, ces fils ont reçu un appel du commissariat de Saddar. Le cadavre de leur père avait été retrouvé près de la ferme, dans un état qualifié de « misérable » et abandonné pendant plus de 24 heures dans un champ cultivé. Un récent rapport de l’ONU révèle que 50 millions de personnes sont en situation d’esclavage dans le monde. https://www.infochretienne.com/meurtre-brutal-dun-esclave-chretien-au-pakistan/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=meurtre-brutal-dun-esclave-chretien-au-pakistan&mc_cid=660debb105&mc_eid=cc27b1ded4

3 semaines d’attaques au Nigeria : 25 chrétiens abattus, 6000 autres déplacés. 21 septembre 2022 – Au cours des trois dernières semaines, 25 chrétiens ont été tués par des terroristes dans l’État de Benue, au Nigeria, selon des sources de Morning Star News. Les églises, écoles, marchés et établissements de soins de santé de ces communautés ont également été détruits. Dimanche 18 septembre, 3 chrétiens de la communauté Ngban ont été tués par des éleveurs peuls. « Les éleveurs peuls qui ont attaqué la communauté Ngban étaient plus de deux douzaines, et ils étaient tous armés de fusils », a déclaré Michael Juhul avant de préciser, « ils ont tué trois membres de notre communauté ».  Treize autres chrétiens ont été tués dans les attaques des villages. Le président de la zone de gouvernement local de Guma, Mike Ubah, rapporte que « les éleveurs ont également détruit des maisons appartenant à ces chrétiens en y mettant le feu lors des attaques, qui ont duré deux jours, vendredi et samedi 9 et 10 septembre ». Ce dernier ajoute que « une semaine plus tôt, neuf chrétiens avaient été tués dans des attaques distinctes dans la zone de gouvernement local de Guma (LGA) par ces éleveurs ». Emmanuel Shior, secrétaire exécutif de l’Agence de gestion des urgences de l’État de Benue, révèle le déplacement de 6000 chrétiens suite à ces récentes attaques…

https://www.infochretienne.com/3-semaines-dattaques-au-nigeria-25-chretiens-abattus-6000-autres-deplaces/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=3-semaines-dattaques-au-nigeria-25-chretiens-abattus-6000-autres-deplaces&mc_cid=6f8e74f1bc&mc_eid=cc27b1ded4

Une jeune chrétienne de 16 ans enlevée et convertie de force à l’islam

17/08/2022, Nigéria (International Christian Concern) – Bien que l’âge légal du consentement ait traditionnellement pris la deuxième place par rapport à ce qui est perçu comme le droit des parents de marier leurs filles quand bon leur semble, le Nigeria commence à ressentir le recul mondial contre le mariage des enfants.  Pourtant, la population musulmane du Nigeria résiste au changement à venir. Aujourd’hui, 16% des filles musulmanes sont mariées avant l’âge de quinze ans. Ce nombre atteint 48% dans le nord du pays à prédominance musulmane. En 2013, le Sénat nigérian a rejeté une recommandation qui normaliserait l’âge légal national du consentement à dix-huit ans dans tous les cas en abolissant les exemptions pour les communautés musulmanes et traditionnelles. Les sénateurs ont fait valoir que la loi discriminerait les filles musulmanes, qui sont considérées comme « majeures » lorsqu’elles sont mariées. Pour les enfants mariées, cette décision appartient à leurs parents. La question du mariage des enfants au Nigeria est également une question de liberté religieuse car dans les cas où une fille chrétienne est enlevée, endoctrinée et mariée de force par ses ravisseurs musulmans, d’autres musulmans justifient souvent l’incident pour des raisons religieuses. Le mariage des mineurs est un problème à travers le Nigeria, mais il est particulièrement problématique pour les chrétiens du nord, où les gouvernements des États refusent souvent de protéger les familles chrétiennes contre les abus. En conséquence, les chrétiens du nord du Nigeria ont perdu le droit à la sécurité de leurs enfants. Ce qui suit est un extrait d’une lettre écrite par Anna Nimmyel, une femme chrétienne vivant dans l’État de Kaduna, au Nigeria. Anna est mère célibataire d’une jeune fille de 16 ans nommée Grace. Il y a plus de deux mois, Grace a été enlevée par un musulman nommé Mallam Abdulra’ub. Pendant 17 jours, Anna n’a pas eu de nouvelles de sa fille jusqu’à ce que le ravisseur l’appelle finalement pour l’informer que Grace avait été convertie de force à l’islam. Elle a contacté la police, qui a arrêté Mallam mais ne lui a demandé de passer qu’une nuit dans une cellule de police et a été libérée sans caution. Grace a été détenue en prison pendant 7 jours mais a finalement été rendue à son ravisseur. Elle n’est toujours pas retournée chez sa mère, avec le Bureau interreligieux de l’État de Kaduna, qui s’occupe de l’affaire, disant qu’ils ne peuvent pas rendre la fille à sa mère car elle est maintenant d’une religion différente.  

 En ce qui concerne son appel aux autorités pour récupérer sa fille, Anna écrit: « Au moment de la rédaction de cette pétition, la jeune fille est sous la garde d’un religieux islamique pour vivre avec lui comme indiqué par Kaduna Interfaith sous prétexte qu’ils ne peuvent pas forcer la fille à retourner chez sa mère puisqu’elle a refusé. J’ai pleuré et plaidé à genoux auprès de la police et d’Interfaith pour qu’ils remettent ma fille car je n’ai pas de problème avec la fille ayant une religion différente. Je leur ai dit que la fille était mon seul enfant et qu’elle était tout ce que j’ai dans ce monde, mais mon appel n’a pas été reconnu. » 

Anna a poursuivi en citant des articles de la Constitution nigériane qui sont censés protéger les mineurs, y compris l’article 29 (4) de la Constitution de la République fédérale du Nigéria de 1999 (telle que modifiée), qui définit un mineur comme toute personne âgée de moins de 18 ans.  La constitution nigériane définit ensuite la séparation d’un mineur de ses parents comme un crime. Dans sa lettre, Anna interpelle la police nigériane et le bureau interreligieux de l’État de Kaduna pour leur traitement de l’affaire et leur refus de réunir Anna avec sa fille.  

(Google traduc)  https://www.infochretienne.com/grace-16-ans-kidnappee-et-convertie-de-force-a-lislam-au-nigeria/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=grace-16-ans-kidnappee-et-convertie-de-force-a-lislam-au-nigeria&mc_cid=0b167680eb&mc_eid=cc27b1ded4

La Cour d’appel nigériane confirme la charia dans une affaire de blasphème très médiatisée

17/08/2022 Nigéria(International Christian Concern) – Un tribunal laïc décide que le tribunal de la charia a le pouvoir de condamner et d’exécuter. La Haute Cour de l’État de Kano au Nigeria a doublé sa décision selon laquelle le système judiciaire de la charia a le pouvoir de prononcer des condamnations à mort dans les affaires de blasphème… Le panel de trois juges a estimé que le tribunal de la charia de l’État de Kano était compétent pour juger les affaires de blasphème. Cette décision intervient après le cas de Yahaya Aminu Sharif, une chanteuse de 22 ans condamnée à mort pour blasphème.  Sharif a été arrêté après qu’une série d’enregistrements audio soient devenus publics où il semblait élever un imam au-dessus du prophète musulman Mahomet. En août 2020, le tribunal de la charia de l’État de Kano a déclaré Sharif coupable de blasphème et l’a condamné à mort. Cependant, le tribunal n’a pas autorisé Sharif à être représenté par un avocat pendant son procès, de sorte que le tribunal laïc a décidé que le tribunal de la charia devait rejuger l’affaire Sharif. L’ordonnance peut avoir semblé positive pour Sharif parce qu’elle lui a permis un procès équitable. Mais l’ordonnance était un feu vert d’un tribunal laïc de l’autorité du tribunal de la charia pour juger les affaires de blasphème et imposer des peines religieuses. Les actions de la cour brouillent les frontières entre qui et quoi peut être jugé par un tribunal de la charia, ayant le potentiel d’utiliser la charia comme un moyen de persécuter les minorités religieuses, y compris les chrétiens du nord du Nigeria, dans le pays… Actuellement, les 12 États du nord du Nigéria fonctionnent sous deux systèmes juridiques concurrents. … Commentant l’affaire plus tôt cette année, Frederick Davie de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) a appelé la Haute Cour à libérer Sharif immédiatement. « Condamner cet homme pour blasphème pour avoir exprimé ses croyances est répréhensible – et le condamner à mort pour de tels actes est absurde. Il ne mérite pas d’être détenu pendant deux ans, et encore moins condamné à mort. »   (Google traduc)  https://www.persecution.org/2022/08/17/nigerian-court-upholds-sharia-law/

Ouganda : Un chrétien meurt après avoir été attaqué suite à un débat sur le christianisme et l’islam

Mélanie Boukorras, 26 juillet 2022 – Robert Bwenje, chrétien ougandais de 28 ans, est décédé quelques jours après avoir été grièvement blessé par des extrémistes musulmans. Une attaque survenue suite à un débat sur le christianisme et l’islam. Le 6 juillet dernier, Robert Bwenje, chrétien de 28 ans, s’est rendu dans le village de Sirimula en Ouganda avec Ambrose Mugisha, pasteur adjoint de l’église pentecôtiste Elim afin de participer à un débat avec la population musulmane sur le christianisme et l’islam. À la suite du débat, les deux hommes ont été violemment agressés par un groupe d’islamistes radicaux. Dans une déclaration recueillie par Morning Star News, Ambrose Mugisha est revenu sur cette attaque. Il révèle qu’alors qu’ils quittaient les lieux du débat, des musulmans du village de Sirimula leur ont tendu une embuscade.

« Nous avons vu des hommes vêtus de vêtements islamiques sortant de la brousse et criant ‘Allah akbar, Allah akbar [Dieu est grand]. »

Il a pu identifier deux assaillants, Ashirafu Kasamba et Kabagambe Kadiri. Il raconte qu’ils ont brûlé les Bibles qu’ils transportaient, et les ont battus à coup de bâtons…Selon l’ONG Portes Ouvertes, l’Ouganda est une région « très instable », surtout dans « l’Est du pays » où les chrétiens « subissent de violentes attaques ». « La persécution de la part des extrémistes islamiques est très violente : des églises sont attaquées, voire détruites ; des chrétiens sont agressés, parfois à mort, par leurs proches et des dirigeants de leurs communautés. »

https://www.infochretienne.com/ouganda-un-chretien-meurt-apres-avoir-ete-attaque-suite-a-un-debat-sur-le-christianisme-et-lislam/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=ouganda-un-chretien-meurt-apres-avoir-ete-attaque-suite-a-un-debat-sur-le-christianisme-et-lislam&mc_cid=2fcadf360e&mc_eid=cc27b1ded4 Haut du formulaireBas du formulaire

En Ouganda, un chrétien a été décapité pour avoir partagé sa foi

7 juillet 2022 – Dimanche 3 juillet, un chrétien a été décapité dans l’est de l’Ouganda. Simolya Latifu venait de quitter le Christ Discipleship Worship Center quand il a été pris à partie par des hommes à moto. Selon des témoins, dont les propos ont été repris par Morning Star News, « les tueurs le condamnaient pour avoir converti des musulmans au christianisme ». Cachés dans des buissons, ils ont assisté au drame.

« Nous avons vu Buyinza lui couper la tête avec une épée, puis ils sont partis. Nous sommes restés là pendant environ 30 minutes, puis nous avons pris courage et sommes allés lentement voir l’homme tué et nous avons découvert qu’il adorait avec nous au Christ Discipleship Worship Center. »  Les assaillants présumés sont Ali Buyinza, Muhammad Kamunyani et Jamada Walyomba. Le premier aurait affirmé sa fierté de l’avoir tué. « Nous l’avons averti de revenir à notre religion et lui avons donné plusieurs opportunités, mais il a fait la sourde oreille, nous sommes fiers de l’avoir tué. »                                    https://www.infochretienne.com/en-ouganda-un-chretien-a-ete-decapite-pour-avoir-partage-sa-foi/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=en-ouganda-un-chretien-a-ete-decapite-pour-avoir-partage-sa-foi&mc_cid=117d4a4d0e&mc_eid=cc27b1ded4

Trois enfants meurent dans l’incendie de « la maison de l’infidèle » au Soudan

24 août 2022 – Azrag Barnab était diacre au Soudan, dans le Darfour central. En novembre 2021, il est mort à la suite d’un empoisonnement. Neuf mois plus tard, trois extrémistes décident de mettre le feu à « la maison de l’infidèle ». C’est ainsi que le 13 juillet dernier, à minuit, ils sont venus l’incendier. Le bilan est tragique. Les trois enfants du diacre sont morts. Deux garçons de 6 et 9 ans et une fille de 11 ans. Si l’ainé avait dans un premier temps réussi à s’échapper, il a finalement succombé à ses blessures.

Mervyn Thomas, le président fondateur de Christian Solidarity Worlwide, qui révèle ce drame, déplore « la mort d’un diacre d’église dans des circonstances suspectes, suivie du meurtre épouvantable de trois de ses enfants lors d’un incendie criminel contre leur domicile familial ». Il réclame « une enquête complète et indépendante ».  https://www.infochretienne.com/trois-enfants-meurent-dans-lincendie-de-la-maison-de-linfidele-au-soudan/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=trois-enfants-meurent-dans-lincendie-de-la-maison-de-linfidele-au-soudan&mc_cid=58648f3466&mc_eid=cc27b1ded4

L’Etat Islamique revendique la décapitation de 3 chrétiens au Mozambique

8 août 2022 – L’Agence Fides révèle que l’Etat Islamique a revendiqué la décapitation de trois chrétiens au Mozambique, lors de l’assaut du 26 juillet contre le village de Nangade. Entre le 1er juin au 21 juillet, 90 attaques ont été enregistrées. A ce jour, 946 508 personnes ont fui leur foyer en raison de la guerre. L’organisation Barnabas Fund évoque elle aussi la décapitation de deux chrétiens le 30 juillet, près du village de Nova Zambézia dans le district de Macomia, Cabo Delgado, lors de l’attaque d’un minibus, également revendiquée par l’Etat Islamique. Selon Barnabas Fund, l’organisation terroriste aurait affirmé, « par la grâce de Dieu Tout-Puissant, les soldats du califat… ont tué deux chrétiens, les ont décapités et leur ont tiré dessus avec des armes » …                                                                                                                   https://www.infochretienne.com/letat-islamique-revendique-la-decapitation-de-3-chretiens-au-mozambique/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=letat-islamique-revendique-la-decapitation-de-3-chretiens-au-mozambique&mc_cid=e25160d32c&mc_eid=cc27b1ded4

Dans l’Aisne, un pèlerinage pour les convertis venus de l’islam 

Mélinée Le Priol, La Croix, 28/05/2022 – Un pèlerinage vers le sanctuaire marial de Notre-Dame de Liesse (Aisne) est organisé ces samedi 28 et dimanche 29 mai pour des convertis venus de l’islam. Deux évêques seront présents, signe du soutien de l’Église de France à ces personnes qui souffrent parfois d’isolement au moment de leur conversion. … 10 % des catéchumènes viendraient de l’islam.

Exorcisme ou bien-être ? Vague d’interpellations dans la métropole autour de la «Hijama humide»

La Voix du Nord, 27.05.2022 – Sept personnes ont été placées en garde à vue début mai dans la métropole lilloise, soupçonnées d’avoir pratiqué la « hijama humide ». Il s’agit d’une thérapie d’inspiration islamique par l’application de ventouses sur la peau, avec scarifications, qui ne peut être exercée que par du personnel médical…

La communauté des « salafistes des champs » de l’Ariège a fait des émules

France séparée – Par Bruno Rieth– Marianne – 14/05/2022 – À la fin des années 1980, un groupe d’obédience salafiste se fixe à Artigat, petit village de l’Ariège, autour d’Olivier Corel, surnommé « l’Émir blanc ». Longtemps une exception au sein du mouvement salafiste, le modèle d’Artigat semble faire des petits… Artigat a cette particularité d’avoir été le village le plus surveillé de France. Voire de l’être encore… Une attention des autorités provoquée par la présence, au sein de la localité, d’Olivier Corel, de son vrai nom Abdel Ilah al-Dandachi, né en Syrie et naturalisé français en 1983. Surnommé « l’Émir blanc », il est apparu à plusieurs reprises depuis les années 2000 dans des dossiers judiciaires liés au terrorisme. Il lui a notamment été reproché d’avoir joué le rôle de mentor spirituel de toute une palanquée de djihadistes redoutables, aux frères Clain, en passant par Sabri Essid ou Thomas Barnouin. Ce qui a valu aux locaux de voir régulièrement débarquer au cours de ces quinze dernières années des escouades de gendarmes ou de policiers en civil…

Samuel Paty : la famille engage un bras de fer avec les autorités

Hippolyte Radisson, La Croix, 06/04/2022 – Un an et demi après la mort du professeur, la famille de Samuel Paty accuse l’État d’avoir failli dans l’anticipation de la menace. Alors que l’enquête sur l’assassinat est toujours en cours, une plainte pour « non-assistance à personne en péril et non-empêchement de crime » a été déposée mercredi 6 avril contre des agents des ministères de l’intérieur et de l’éducation, d’après les informations de Libération…Au collège du Bois d’Aulne, la présentation en classe de caricatures de Mohammed a déclenché une polémique chez certains parents d’élèves. Le renseignement territorial (RT) des Yvelines, en charge de l’évaluation des menaces à l’échelle locale, est vite alerté sur le sujet. Le 12 octobre, soit quatre jours avant le meurtre, le RT78 mentionne, dans une note consultée par La Croix, la « vive polémique » et les « menaces » de manifestations, ainsi que l’implication d’un militant islamiste connu, Abdelhakim Sefrioui. Il conclut pourtant à un apaisement des tensions, grâce à « la communication entre la direction et les familles ». « Au sein du collège, aucune tension majeure n’est palpable. »  Pas de protection. Par ailleurs, les services ne sont pas parvenus à identifier la menace que présentait Abdoullakh A., le jeune de 18 ans d’origine tchétchène, dont le compte Twitter avait pourtant été signalé sur la plateforme Pharos. Au-delà, c’est toute la chaîne qui est pointée du doigt. À commencer par la prise en charge de l’éducation nationale, qui n’aurait pas mis en place les mesures nécessaires. Selon la famille « dès le 8 octobre et jusqu’au 16, Samuel Paty, la principale et les enseignants ont identifié une menace grave pour leur intégrité physique et la sécurité du collège ». Le professeur aurait dû bénéficier d’une protection et un dispositif de sécurisation aurait dû être mis en œuvre au collège du Bois d’Aulne, estime-t-elle. D’après Libération, la plainte déposée ce mercredi fait suite à deux lettres envoyées le 25 mars par la famille aux ministres concernés, restées sans réponse.

Jusqu’à quatre mois de prison ferme pour six harceleurs de Mila

Par Magazine Marianne – 24/05/2022 – Le tribunal judiciaire de Paris a condamné mardi 24 mai à des peines allant de trois mois de prison avec sursis à quatre mois ferme, sous bracelet électronique, six personnes, dont quatre femmes, jugées pour harcèlement et menace de mort à l’encontre de Mila. La jeune femme, qui vit sous protection policière, a été la cible d’un « raz-de-marée de haine » après avoir répondu en janvier 2020, alors qu’elle était âgée de 16 ans et demi, à des injures sur les réseaux sociaux sur son orientation sexuelle par une critique moqueuse des préceptes du Coran – « Je déteste la religion. […] Le Coran il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam c’est de la merde. […] Votre religion, c’est de la merde… », avait-elle spontanément lancé à ses abonnés. La jeune femme, qui revendique son droit au blasphème, s’était attiré une nouvelle salve de menaces après la publication d’une seconde vidéo polémique, le 14 novembre 2020, dans laquelle elle lançait, non sans humour, à ses détracteurs : « et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s’il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j’les ai toujours pas sortis ». Selon son avocat, Mila a reçu plus de 100000 messages haineux et de menaces de mort depuis sa vidéo de janvier 2020.

Mila n’était pas présente à l’audience mardi ni aucun des prévenus, âgés de 19 à 39 ans. Dans son délibéré, le tribunal n’a retenu le chef de menace de mort qu’à l’encontre d’une seule prévenue, Melinda D., mère de deux enfants, déjà condamnée à plusieurs reprises pour vol, escroquerie ou conduite sans permis. Les cinq autres prévenus ont été condamnés sur le seul chef de harcèlement aggravé…Tous les prévenus devront en outre verser une somme de 3 000 euros à Mila en réparation du préjudice moral… « La condamnation des six personnes poursuivies était nécessaire », a estimé l’avocat de Mila, Me Richard Malka, en soulignant que « seulement quelques mots sur un réseau social peuvent avoir de graves conséquences pour les auteurs de ces mots de haine et de violence ».

Abayas, qamis… quand les tenues islamiques défient l’école de la République

Par Caroline BeyerAude Bariéty et Stéphane Kovacs, Le Figaro 13/06/2022 – Depuis février et le début du ramadan, ces vêtements se multiplient aux abords des lycées, et s’y invitent parfois. «Le proviseur m’a dit qu’il en avait marre, qu’on était trop de filles comme ça au lycée. Y en a une, y en a deux, y en a trois, et chaque jour ça augmente… » Élève en terminale dans un lycée public, c’est par ces mots que Maïssa* décrit le nombre grandissant d’abayas – ces robes islamiques répandues au Moyen-Orient – dans son établissement. Alors que le port de signes et tenues manifestant «ostensiblement une appartenance religieuse» est interdit depuis la loi de 2004 dans les lycées publics, ces robes longues – mais aussi leurs pendants masculins, les qamis – y déferleraient-elles aujourd’hui ? Le conseil des sages de la laïcité, installé en 2018 par le précédent ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, et le Comité national d’action laïque (Cnal) – qui rassemble la FCPE, fédération de parents marquée à gauche, la Ligue de l’enseignement et l’Unsa-éducation – convergent en ce sens. Ils rapportent que depuis février ces tenues religieuses se sont multipliées aux abords et dans certains établissements…

Céline Pina : «Le burkini est un outil au service d’une idéologie qui refuse l’égalité aux femmes»

Par Céline Pina – Le Figaro, 04/05/2022 – «Le voile comme le burqini ne sont pas des accessoires de mode mais des outils au service d’une idéologie qui refuse l’égalité aux femmes», Céline Pina. Le conseil municipal de Grenoble va délibérer le 16 mai, en vue d’autoriser le burkini dans les piscines municipales. L’essayiste dénonce une stratégie électoraliste qui favorise la propagation d’une idéologie sexiste.

La burqa de bain est le nouvel outil de conquête de l’espace public des islamistes. Rebaptisée «burkini», en référence au bikini, elle vise à imposer les standards de la pudeur islamiste au cœur des lieux de baignade et de loisirs occidentaux. Il faut dire que les militants d’Alliance citoyenne, qui ont mené ce combat, ont bien choisi leur cible. Éric Piolle, le maire de Grenoble est comme beaucoup d’élus EELV un adepte de l’islamogauchisme. Pas par adhésion idéologique mais par intérêt clientéliste. En effet, sacrifier l’égalité des femmes pour des bénéfices purement électoralistes, n’est pas forcément un mauvais calcul. Les bons résultats électoraux de Jean-Luc Mélenchon, chantre du communautarisme, le prouvent. Celui-ci est arrivé en tête à Grenoble avec 38,94% des suffrages grâce à un discours reprenant la propagande des islamistes autour d’une soi-disant persécution des musulmans et une vulgate anticapitaliste révolutionnaire…Le maire de Grenoble reprend donc à son compte l’argumentaire et les ficelles rhétoriques des frères musulmans: parler de liberté pour imposer le sexisme. C’est ainsi que les militantes associatives à l’origine de cette revendication s’étaient baptisées elles-mêmes les «Rosa Parks musulmanes» pour faire croire qu’elles menaient un combat pour l’égalité, quand leur vision de cette égalité se borne à essayer d’imposer le voile et ses avatars dans les piscines ou sur les terrains de football. Pour noyer le poisson, Éric Piolle se présente en militant libertaire, voire en chantre de la laïcité. Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République, l’homme se vante d’être «le maire d’une des cinq communes reconnues comme Compagnon de la Libération». Du haut d’un combat qu’il n’a pas mené et dont il se réclame pour mieux le trahir, il développe dans cette missive tous les arguments des islamistes.

Grenoble : la justice suspend la disposition municipale autorisant le burkini dans les piscines, la ville fait appel

franceinfo avec AFP – 25/05/2022.  Le texte, qui ouvrait la porte au burkini mais aussi à la baignade seins nus pour les femmes et aux maillots anti-UV pour tous, avait été adopté le 16 mai à une courte majorité par le conseil municipal.  Revers pour Eric Piolle. Le tribunal administratif de Grenoble a décidé, mercredi 25 mai, de suspendre la disposition autorisant le port du burkini dans les piscines municipales de la ville

Ouverture d’une enquête sur des fichiers d’Alliance citoyenne, association pro-burkini

Une enquête a été ouverte mardi 17 mai sur d’éventuels fichiers illégaux tenus par l’association Alliance citoyenne, favorable au burkini.

La Croix (avec AFP), 18/05/2022 – Le procureur de Grenoble a annoncé mardi 17 mai avoir ouvert une enquête sur signalement de la préfecture de l’Isère sur l’existence possible de fichiers tenus par l’association Alliance citoyenne, à l’origine du débat sur le burkini dans les

Au procès du 13-Novembre, l’ensemble des condamnations

Le HuffPost avec AFP, 29 06 2022. TERRORISME – Les vingt accusés ont été condamnés, ce mercredi 29 juin, par la cour d’assises spéciale de Paris à des peines allant de 2 ans d’emprisonnement à la perpétuité. À l’issue des dix mois d’audience du procès des attentats du 13 novembre 2015, les vingt accusés ont été condamnés par la cour d’assises spéciale de Paris à des peines allant de 2 ans d’emprisonnement à la perpétuité, ce mercredi 29 juin. Salah Abdeslam, le seul membre du commando des attentats de Paris et Saint-Denis encore en vie, a été condamné à une peine de prison à perpétuité assortie d’une période de sûreté incompressible.

Six ans après une nuit de terreur qui a traumatisé la France et après un procès-fleuve marqué par les récits glaçants des rescapés ou proches à la barre – sur plus de 2600 parties civiles – la cour a globalement suivi les demandes du ministère public contre 14 hommes présents à l’audience. Six autres, dont cinq hauts cadres de l’État islamique présumés morts en Syrie, étaient jugés par défaut.

Les 3 accusés qui comparaissaient libres et ressortiront libres affichaient sourires et soulagement. Ils étaient très entourés par des parties civiles, comme pendant une bonne partie du procès. L’un des rescapés a témoigné après ce verdict

 Salah Abdeslam – Les cinq magistrats professionnels ont suivi les réquisitions du ministère public, qui avait demandé cette sanction rarissime à l’encontre du seul accusé du box jugé comme coauteur des attaques de Paris et Saint-Denis qui ont ”épouvanté et fait 130 morts. Il écope de la prison à perpétuité avec une période de sûreté incompressible.

Mohamed Abrini – L’“homme au chapeau” des attaques de Bruxelles, qui était également “prévu” dans les commandos du 13-Novembre, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans. Il était jugé pour être allé chercher le “survivant” des commandos dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015.

Mohammed Amri – Condamné à 8 ans de prison, ce “copain” de Salah Abdeslam était notamment jugé pour être allé chercher Salah Abdeslam dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015. Il avait “connaissance” de ce qu’il avait fait, a dit la cour

Muhammad Usman et Adel Haddadi – Surnommés “les deux Autrichiens”, Muhammad Usman et Adel Haddadi étaient soupçonnés d’avoir été missionnés par le groupe État islamique pour participer aux attentats du 13 novembre 2015. Ils sont condamnés à 18 ans de réclusion avec peine de sûreté des deux tiers.

Osama Krayem et Sofien Ayari – Les deux hommes, dont l’accusation avait affiché la “certitude” qu’ils devaient commettre un attentat à l’aéroport d’Amsterdam le 13 novembre 2015, ont été condamnés à trente ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des deux tiers pour complicité des attentats dont ils avaient une “connaissance précise”. Selon l’accusation, ils devaient commettre un attentat à l’aéroport d’Amsterdam le 13 novembre 2015. Ils ont “a minima effectué un repérage” ce jour-là, a estimé la cour dans sa décision.

Mohamed Bakkali – Considéré par le parquet national antiterroriste comme l’“homme de confiance” des logisticiens de la cellule, Mohamed Bakkali a lui aussi écopé de trente ans de réclusion, dont deux tiers de sûreté.

Ahmed Dahmani – Incarcéré en Turquie, Ahmed Dahmani est condamné à 30 ans de réclusion criminelle avec période de sûreté des deux tiers, interdiction définitive du territoire français. Il était soupçonné de s’être procuré le produit chimique nécessaire à la fabrication des explosifs.

Les 5 accusés présumés morts

Oussama Atar, accusé d’être le commanditaire des attentats, est condamné à la perpétuité incompressible. Cet ”émir” belge de l’Etat islamique ”a sélectionné les hommes de confiance, donné les instructions”, selon le président Périès. Il est présumé mort en Syrie et jugé par défaut.

Fabien et Jean-Michel Clain sont condamnés à la perpétuité incompressible. Présumés morts en Syrie et jugés en leur absence, les frères Clain ont été les “voix” des attentats. Fabien Clain avait lu le communiqué de revendication sur fond des chants religieux de son frère Jean-Michel. Un rôle “essentiel pour diffuser et amplifier la terreur, et attirer de nouveaux combattants”, a jugé la cour.

Ahmad Alkhald, alias du Syrien Omar Darif, était l’artificier en chef de la cellule jihadiste et a été envoyé en Belgique pour “conseiller les membres de la cellule dans la confection” des ceintures explosives. Obeida Aref Dibo, autre “cadre militaire” syrien de l’Etat islamique, a été condamné à la même peine. Tous deux sont présumés morts lors de frappes occidentales en Syrie.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/au-proces-du-13-novembre-lensemble-des-condamnations_fr_62bca19ae4b0ffe00a0cf9b8

« Zone interdite » sur les dérives salafistes : l’Arcom estime que M6 n’a pas commis de manquements 

Matthieu Lasserre, La Croix, 16/06/2022 – Cinq mois après la diffusion d’une émission de « Zone interdite » sur l’islam radical ayant fait polémique, le gendarme de l’audiovisuel a rendu sa décision mardi 14 juin. L’Arcom estime que la chaîne M6 n’a pas commis de manquement.

L’émission avait suscité des réactions violentes. Le 23 janvier, un numéro de « Zone interdite » consacré à l’islam radical intitulé Face au danger de l’islam radical, les réponses de l’État racontaient en images des dérives jugées salafistes dans des quartiers de Tourcoing, de Marseille et de Lille. Une séquence avait particulièrement fait polémique. Elle montrait, dans un quartier de la métropole lilloise, un nombre important de jeunes filles portant le voile et un magasin vendant des poupées sans visage. Le reportage pointait également du doigt une association de soutien scolaire soupçonnée de prosélytisme. Saisie par de nombreux téléspectateurs, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a rendu son verdict mardi 14 juin. Dans sa décision, prise le 14 mai, affirme « que les propos tenus (dans l’émission, NDLR) n’avaient pas constitué un encouragement à des comportements discriminatoires ou une incitation à la haine en raison de la religion ». L’Arcom relève également « qu’il avait été rappelé, à plusieurs reprises, que l’ensemble des personnes de confession musulmane n’était pas visé par les propos dénonçant la radicalisation » … Les réactions avaient été virulentes, au point que la présentatrice de « Zone interdite », Ophélie Meunier, avait été menacée de mort et placée sous protection policière.

Belgique : le fondateur du parti Islam condamné pour sexisme. Par Djemila Benhabib*, Le Point, 18/06/2022 – « clarification d’un principe élémentaire de la vie en société », explique la politologue Djemila Benhabib. La Cour de cassation vient de condamner le fondateur du parti Islam (acronyme d’« Intégrité Solidarité Liberté Authenticité Moralité », fondé en 2012) Redouane Ahrouch à quatre mois de prison avec sursis en vertu de la loi sur le sexisme adoptée le 2 mai 2014 dans une affaire qui l’opposait à la chroniqueuse politique Emmanuelle Praet, consacrant, ainsi, le respect absolu du principe de l’égalité entre les femmes et les hommes. « Le comportement du demandeur a clairement porté une atteinte grave à la dignité de la défenderesse en faisant preuve de mépris à son égard car elle était une femme », a reconnu le plus haut tribunal du pays, qui confirme la décision en première instance puis celle de la cour d’appel, rendue en février. Redouane Ahrouch a bien essayé de se défendre en éructant l…

Deux morts dans une « attaque terroriste » à Oslo. La Croix (avec AFP), 25/06/2022 – Une fusillade a fait au moins deux morts et 21 blessés dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 juin à Oslo (Norvège). L’auteur présumé de la fusillade est un Norvégien d’origine iranienne de 42 ans connu des services de renseignement intérieur, également chargés de l’antiterrorisme… L’Hôpital universitaire d’Oslo a quant à lui évoqué 19 blessés, huit hospitalisés et 11 traités par la permanence médicale. Leur condition n’est pas connue dans l’immédiat.

Fermeture d’une église à Béjaïa​​ en Algérie. 12 avril 2022 – Il s’agit de la dix-septième église fermée en Algérie depuis 2019. Une dix-septième église est désormais fermée dans la ville de Bejaia. L’église d’Aouchiche a appris la semaine dernière sa fermeture. Une décision prise le 21 mars dernier par le gouverneur. L’église d’Aouchiche, membre de l’Eglise Protestante d’Algérie, compte plus de 300 fidèles…Cette fermeture s’inscrit dans ce que l’organisation International Christian Concern dénonçait récemment comme « un schéma de persécution accrue contre les protestants algériens ces dernières années ».                                                                                         https://www.infochretienne.com/

Ramadan : au Maroc, des « non-jeûneurs » arrêtés. Reportage – Rémy Pigaglio, correspondant, Casablanca (Maroc), La Croix, 28/04/2022. À quelques jours de la fin du Ramadan, les médias marocains ont relayé l’arrestation de jeunes « non-jeûneurs » dans un café de Casablanca, le 27 avril. Le code pénal punit d’un maximum de six mois de prison ceux qui rompent le jeûne « sans motif » admis par l’islam.

https://www.la-croix.com/Monde/Ramadan-Maroc-non-jeuneurs-arretes-2022-04-28-1201212597

Au Maroc, l’espoir d’en finir avec le chantage sexuel dans les universités 

Rémy Pigaglio, correspondant, Casablanca (Maroc), La Croix, 29/04/2022 – Un mouvement inédit de libération de la parole de victimes d’enseignants harceleurs au Maroc a permis, il y a un mois, la condamnation de trois universitaires à de la prison ferme.

 « Les professeurs harceleurs se pensaient intouchables. Mais, grâce aux réseaux sociaux, les filles ont estimé qu’elles pouvaient témoigner sans crainte. Les harceleurs y réfléchiront désormais à deux fois avant d’agir », veut croire Sofia (1). Comme de nombreuses étudiantes marocaines, la jeune femme a été victime de harcèlement sexuel quand elle fréquentait les bancs de son université. Devenue militante féministe et maintenant dans la vie active, elle a vu la parole se libérer ces derniers mois dans un mouvement inédit de dénonciation de professeurs harceleurs pratiquant le chantage surnommé « sexe contre bonnes notes ». Il y a un mois, des condamnations inédites, allant d’un à deux ans de prison ferme, ont été prononcées à l’encontre de trois professeurs de l’université de Settat.

« Le harcèlement sexuel à l’université est un secret de polichinelle », relève Sanaa El Aji, sociologue et directrice du site d’informations Marayana. « C’est un phénomène malheureusement banalisé », abonde Sofia. L’ancienne étudiante garde un souvenir amer de son expérience. « Cet enseignant faisait du chantage sexuel en menaçant de modifier les notes des étudiantes. J’ai pu fuir sans conséquences pour moi quand il m’a invitée dans son bureau et a multiplié les sous-entendus. Mais beaucoup d’autres étudiantes soupçonnaient de ne pas avoir validé leur semestre car elles avaient refusé ses avances », raconte-t-elle.

Dénoncer les agresseurs restait inconcevable, par crainte des représailles et des réactions de leur famille, et par peur de ne pas être crues… Mais la donne a commencé à changer lorsqu’en septembre a éclaté une affaire de chantage sexuel à l’université de Settat. Puis, ce fut au tour d’étudiantes d’une école de commerce publique d’Oujda de briser l’omerta en décembre. En racontant leur calvaire sur les réseaux sociaux, elles ont aidé les langues à se délier.

Berrechid : Des séances d’exorcisme tournent au viol. Abderrafii ALOUMLIKI – mai 26, 2022 – Maroc – Son corps souffrait de temps en temps de douleurs atroces. Elle ne se contrôlait plus. Elle pouvait tomber par terre n’importe où et à n’importe quel moment… Un proche explique que leur fille semble être possédée par un diable et qu’elle doit aller rendre visite à un fkih qui dispose d’un local situé au quartier connu communément sous le nom de 96. Les parents de la jeune fille s’empressent de la conduire chez cet exorciste, un père de famille, âgé de cinquante-quatre ans… Après une brève séance d’exorcisme devant les parents de la jeune fille, il les sollicite de le laisser seul avec elle arguant qu’il doit l’exorciser en mariant le djinn qui la possède à celui qui vit en lui. Effectivement, les parents, crédules, se retirent dans une autre chambre en attendant que le fkih finisse la séance. Entre-temps, le charlatan fait avaler à la jeune fille un liquide. Ayant perdu connaissance il abuse d’elle sexuellement. Et avant de partir, il explique aux parents qu’il doit l’exorciser chez elle. Les parents qui n’avaient qu’un seul rêve, à savoir le rétablissement de leur fille, acceptent. C’est ainsi qu’il commence à leur rendre visite, de temps en temps, au douar Ouled Elâsri relevant de la commune rurale Lfokra, province de Berrechid, pour s’isoler avec la fille et abuser d’elle. Quelques mois plus tard, la jeune fille remarque qu’elle n’a pas eu ses règles depuis cinq mois. Bref elle découvre qu’elle est enceinte. Mais comment cela se fait-il puisqu’elle n’a jamais partagé le lit avec quelqu’un ? Elle se souvient soudain qu’à plusieurs reprises elle a remarqué un liquide coulant de sa partie intime. Mais, elle n’a jamais douté du guérisseur car elle croyait que c’était un homme pieux. Une plainte a finalement été déposée et les gendarmes de Berrechid l’ont arrêté, mercredi 18 mai. Avouant ses crimes, il a été traduit, vendredi dernier, 20 mai, devant le parquet général près la Cour d’appel de Settat qui l’a placé en détention préventive. https://aujourdhui.ma/faits-divers/berrechid-des-seances-dexorcisme-tournent-au-viol?fbclid=IwAR1DoQM-FbolshavXQdBYaGKRGbMrocZ0tfLwNuL5rMEgGDWmHakBGY4G-4

Maroc : Le Conseil des oulémas condamne le contenu du film « The lady of heaven »

APA – 12 06 22 – © Fournis par Journal de Malabo Maroc. Le Conseil supérieur des oulémas au Maroc a condamné fermement le contenu du film “The lady of heaven » (La Dame du paradis), exprimant son rejet catégorique de la falsification de faits établis de l’histoire de l’Islam. Dans un communiqué, publié ce samedi, le Conseil a souligné avoir pris connaissance du contenu global du film et constaté que son auteur appartient à un courant chiite et qu’il été déchu de sa nationalité koweïtienne pour ses idées extrémistes. Selon le Conseil, ce film, qui constitue une falsification flagrante des faits, contient un acte odieux qui ne peut nullement être accepté par les musulmans et les musulmanes à savoir l’incarnation du Prophète, paix et salut sur Lui. Aussi, le film a osé avec une partialité répugnante utiliser la personne de Fatima Zahra, fille du prophète, paix et salut sur Lui, à « des fins aux antipodes de l’esprit de la religion et de la réalité de l’histoire ». Pour le Conseil, « les calomnies à l’encontre du khalif de l’Islam Abou bakr, font partie des scandales de ce film », ajoutant que ceux qui sont derrière ce film « cherchent la célébrité et le sensationnel, la promotion de leur production, et la réalisation du plus grand nombre spectateurs, en portant atteinte aux sentiments des musulmans et en attisant les sensibilités religieuses ». Pour toutes ces considérations, le Conseil supérieur des oulémas, « condamne fermement le contenu de ce film et exprime son rejet catégorique de la falsification flagrante de faits établis de l’histoire de l’Islam. Cette falsification des faits, qui porte atteinte à l’Islam et aux musulmans, est rejetée par tous les peuples, parce qu’elle ne sert pas leurs intérêts supérieurs entre les nations, particulièrement en ces temps ». Peu après ce communiqué, le Centre Cinématographique marocain (CCM) a décidé de ne pas accorder une autorisation au film « The Lady Of Heaven » de son réalisateur Eli King et son auteur Yasser Al Habib et d’interdire sa projection commerciale ou culturelle dans le territoire national.

Une prophétie annonçant la fin d’Israël d’ici à juin 2022 fait florès auprès des Palestiniens

Courrier International, 2 mai 2022.Près des trois quarts des Palestiniens croiraient à une prophétie développée par un prédicateur très suivi sur les réseaux sociaux. Mêlant versets coraniques et numérologie, elle prédit que l’État d’Israël doit disparaître d’ici à juin 2022. Le quotidien israélien de gauche “Ha’Aretz” s’interroge sur la popularité de cette prophétie. Un récent sondage d’opinion palestinien révèle une situation fort intéressante : 73 % des Palestiniens interrogés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza sont persuadés que le Coran contient une prophétie annonçant la fin de l’État d’Israël. Cette théorie populaire sur les réseaux sociaux palestiniens a été formulée par un éminent intellectuel islamiste cisjordanien, Bassam Jarrar, qui est aussi l’un des chefs spirituels de longue date du Hamas et une icône YouTube, avec près de 700 000 abonnés. Bassam Jarrar fonde sa prédiction sur plusieurs versets ainsi que sur de complexes raisonnements de numérologie. Sa théorie n’est pas nouvelle : il la diffuse depuis 1992 et, en 1996, il a publié un livre qui en expose les fondements. Ce qu’il y a de neuf, cependant, c’est que l’heure de la disparition de l’État hébreu a sonné. En effet, selon Jarrar, Israël doit disparaître entre mars et juin 2022.

D’ailleurs, le prédicateur se laisse une petite marge d’erreur. La probabilité que sa prédiction se réalise, dit-il, est d’environ 95 %. Si Israël ne s’effondre pas dans les deux mois qui viennent, explique-t-il dans les conférences polémiques qu’il donne sur YouTube, c’est que ses calculs n’étaient pas parfaitement précis, voilà tout. Une eschatologie qui donne de l’espoir.

Mort d’un prêtre copte, poignardé dans la rue en Egypte. 11 avril 2022 – Vendredi, à Alexandrie, en Egypte, le prêtre copte de l’église d’Adra a été assassiné en pleine rue par un »vieil homme » armé d’un couteau. Il est décédé alors qu’il était pris en charge pour être conduit à l’hôpital…Pour Jeff King, président d’International Christian Concern, « bien que de nombreux détails sur l’incident restent flous, cela met en évidence la vulnérabilité à laquelle de nombreux chrétiens égyptiens sont confrontés, en particulier pendant les fêtes religieuses du Ramadan et de Pâques ». « Il est normal que les chrétiens soient confrontés à une persécution accrue pendant ces saisons, et un tel incident pourrait inspirer de nouveaux actes d’extrémisme. Malheureusement, dans le contexte égyptien, il est courant que l’agresseur soit accusé d’avoir une maladie mentale plutôt que de s’attaquer à des motivations extrémistes sous-jacentes… » – Réagissant à ce meurtre, Ishak Ibrahim, journaliste et chercheur à l’Initiative égyptienne pour les droits de la personne, a deplore sur Facebook le fait que « les racines de la discrimination et de l’extrémisme existent toujours et sont cachées ».  https://www.infochretienne.com/

Mort d’un chrétien copte, brutalement agressé au couperet de boucher en Egypte

Source : International Christian Concern, 15 juin 2022 – En Egypte, Abdullah Hosni, un chrétien copte, rendait visite à sa famille, en moto, lorsqu’un homme connu pour avoir harcelé des chrétiens à plusieurs reprises, s’est jeté sur lui. L’agresseur l’a fait tomber de sa moto, puis lui a asséné des coups portés avec un couperet de boucher. Emmené dans un hôpital pour que des soins lui soient prodigués, il est resté trois jours en réanimation avant de décéder des suites de ses blessures. La communauté chrétienne est sous le choc. « Un état de colère régnait parmi les Coptes du village, parce que l’agresseur, Abdullah Hosni, avait déjà agressé et toujours harcelé des Coptes, mais aucune mesure n’a jamais été prise contre lui », précise un rapport. Ce drame intervient quelques jours après que le grand Mufti de la République ait confirmé la condamnation à mort de l’assassin de l’archevêque Arsanious Wadid. Le prêtre copte avait été assassiné en pleine rue, sur la corniche à Alexandrie. https://www.infochretienne.com/

Egypte : Une chrétienne copte agressée pour être entrée dans une pharmacie sans voile pendant le ramadan

4 mai 2022 – Agressée dans une pharmacie en Egypte, une chrétienne copte a ensuite subi des pressions au commissariat de police.

L’organisation Coptic Solidarity révèle que Nevin Sobhi, une chrétienne copte a été agressée en Egypte, le 21 avril dernier, par un pharmacien. Coptic Solidarity explique que la jeune mère est entrée dans la pharmacie pour récupérer des médicaments pour son enfant. Bien qu’il sache qu’elle était chrétienne et donc non soumise aux règles du ramadan, le pharmacien a commencé à l’agresser verbalement, puis l’a giflée à deux reprises. Lorsqu’elle est allée porter plainte au commissariat, elle a subi des pressions : « C’était comme une troisième gifle pour moi », affirme-t-elle avant d’ajouter, « qu’un personnage aussi radical puisse sortir victorieux, alors même que je perds mes droits en tant que femme égyptienne ». Jeff King, président d’International Christian Concern, dénonçait récemment « la vulnérabilité à laquelle de nombreux chrétiens égyptiens sont confrontés, en particulier pendant les fêtes religieuses du Ramadan et de Pâques ». Au mois d’avril, un prêtre copte a été poignardé à mort dans la rue à Alexandrie. Récemment un jeune copte a été tué par balles alors qu’il se trouvait sur son lieu de travail.  https://www.infochretienne.com/

Renvoi d’un Pakistanais converti au christianisme : la Suisse épinglée

Gabrielle Desarzens, La FREE, 27 avril 2022. La Cour européenne des droits de l’homme a épinglé mardi 26 avril la Suisse concernant le renvoi vers son pays d’origine d’un Pakistanais converti de l’islam au christianisme. Elle lui a demandé de surseoir à son expulsion.

Les juges européens ont estimé à l’unanimité que la décision de renvoi de cet homme musulman qui a renié sa foi d’origine violerait les dispositions de la Convention européenne des droits de l’homme sur le « droit à la vie » et sur « l’interdiction de la torture, des traitements inhumains ou dégradants ». Ils estiment que les autorités suisses n’ont pas suffisamment évalué le risque que le requérant courrait en cas de retour au Pakistan… Selon l’avocat neuchâtelois Olivier Bigler… c’est un peu comme mettre une souris dans la cage d’un lion qui dort et espérer que celui-ci ne se réveille pas. Et c’est sans compter la persécution familiale qui peut être considérable. Il est vrai que la justice suisse craint des conversions opportunistes… A noter que l’apostasie ne concerne pas que les musulmans convertis au christianisme. Les ressortissants hindous en Inde qui se convertissent à l’islam peuvent également être considérés comme des apostats… Olivier Bigler dit s’occuper actuellement d’une dizaine d’Iraniens considérés comme apostats puisque devenus chrétiens. En reprenant son image, il précise que ni en Iran, ni en Inde, ni au Pakistan, le lion ne dort. https://lafree.ch/index.php?option=com_k2&view=item&id=6272:renvoi-d-un-pakistanais-converti-au-christianisme-la-suisse-epinglee&Itemid=606

Au Pakistan, la Haute Cour confirme la condamnation à mort de deux chrétiens pour blasphème. 13 juin 2022. Le 8 juin, la Haute Cour de Lahore, au Pakistan, a confirmé la condamnation à mort pour blasphème de deux frères chrétiens, ​​Qaiser Ayub et Amoon Ayub. Le plaignant, Muhammad Saeed, les a accusés en juin 2011 d’avoir publié du contenu blasphématoire sur un blog. Les accusés affirment quant à eux leur innocence et font état d’une dispute avec les amis musulmans de Qaiser…  https://www.infochretienne.com/

88 personnes condamnées après le lynchage du directeur d’une usine accusé de blasphème au Pakistan

21 avril 2022 – « Cette décision est un message clair que de fausses accusations de blasphème portent atteinte à l’image du Pakistan et que les gens souffrent d’une violence extrême pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. »  En décembre dernier, le lynchage de Priyantha Diyawadanage, directeur d’une usine à Sialkot, au Pakistan, avait bouleversé non seulement le pays, mais aussi la communauté internationale. Imran Khan, alors Premier ministre du Pakistan, avait dénoncé sur Twitter « un jour de honte pour le Pakistan ». La Haute Cour de Lahore vient de condamner 88 personnes, sur les 89 personnes jugées en lien avec cette mort. Parmi les 88 condamnés, 6 sont condamnés à mort, 9 à la prison à perpétuité, les autres ont été condamnés à des peines allant de 2 à 5 ans. Accusé d’avoir profané des affiches portant le nom du Prophète Mahomet, le directeur d’usine avait été lynché par la foule et torturé à mort, puis son corps avait été brûlé dans la rue. Certaines personnes avaient ensuite pris des selfies avec son cadavre. Pour Naveed Walter, président de Human Rights Focus Pakistan (HRFP), ce verdict est une « décision courageuse de traduire les coupables en justice », mais aussi un « message clair », dans le contexte des lois sur le blasphème au Pakistan.  https://www.infochretienne.com/  

Adolescente chrétienne enlevée au Pakistan : « Pourquoi la police n’a-t-elle pas encore agi ? »

6 juin 2022 – Source : International Christian Concern. « L’enlèvement, la conversion forcée à l’islam, le viol et le mariage forcé demeurent des menaces imminentes pour les femmes et enfants, en particulier de confession chrétienne », affirme le rapport de l’USCIRF sur la liberté religieuse internationale. Le 5 avril, une jeune adolescente chrétienne de 16 ans a été victime de cette réalité, alors qu’elle rentrait de son travail à l’usine. Deux individus avaient tenté de s’interposer, sans succès. Soutenue par l’organisation Human Rights Focus Pakistan (HRFP), la famille avait pu porter plainte. Mais deux mois plus tard, et après deux audiences devant le tribunal de district, la victime est toujours aux mains de son ravisseur. Le président du HRFP dénonce l’inaction de la police. « Le ravisseur a été clairement identifié, deux témoins oculaires ont fait des déclarations devant le tribunal et le propriétaire de l’usine a reconnu l’enlèvement par le collègue : pourquoi la police n’a-t-elle pas encore agi ? (…) Lorsque des filles appartenant à des minorités sont kidnappées, la police est le plus souvent prévenue et offre plus de protection au coupable qu’à la victime. » https://www.infochretienne.com/

Les chrétiens font pression sur la police au Pakistan qui reprennent Saba Masih à celui qui l’a épousée de force

8 juin 2022 – Des manifestations avaient été organisées au Pakistan après l’enlèvement d’une adolescente chrétienne à Faisalabad.

Le 20 mai dernier, Saba Masih, jeune chrétienne âgée de 15 ans, a été enlevée dans la rue au Pakistan, violée, convertie de force à l’islam et épousée. Sa mère avait immédiatement porté plainte et Lala Robin Daniel, militante des droits de l’homme à Faisalabad, avait organisé ​​un sit-in à Faisalabad… « La déclaration de Saba prouve que les certificats islamiques de Nikah [mariage] et de conversion présentés par l’accusé à la police sont faux. Il devrait maintenant être accusé de viol statutaire et d’infractions connexes et servir d’exemple à tous ceux qui ciblent les filles des minorités pour leurs desseins pervers. »   https://www.infochretienne.com

Attaque d’une école chrétienne au Pakistan : Élèves et enseignants « torturés ». 3 mai 2022 – L’école Global Passion School, dans la province du Pendjab au Pakistan, a été la cible d’une violente attaque vendredi dernier. International Christian Concern rapporte que « quatorze assaillants armés ont attaqué l’école chrétienne, endommagé les véhicules et torturé les élèves et les enseignants ». Le directeur de l’école, Simon Peter Kaleem, a expliqué la situation à la police locale. « Ils ont attaqué le garde de sécurité et ont exigé 100 000 roupies [1240 euros, NDLR] chaque mois, menaçant que si leur demande n’était pas satisfaite, ils arrêteraient de force le culte chrétien et les opérations de l’école. Ils se sont mal comportés avec le personnel féminin et ont proféré des menaces de mort si nous ne payons pas dans les deux jours. Ils ont également endommagé les voitures du personnel et les motos garées dans le bâtiment, causant une perte totale estimée à 350 000 roupies [4342 euros, NDLR] . » – Il explique qu’on exige de leur part l’arrêt des prières. « …Notre communauté est menacée de garder le silence. Quelques-uns parmi la communauté musulmane voisine ont toujours essayé de nous empêcher de prier. Ils ont littéralement exigé l’arrêt du bruit […]. Nous voulons être traités équitablement… »- Joseph Jansen, président de Voice for Justice (VFJ), une organisation pakistanaise engagée dans la défense des droits de l’homme et de la liberté religieuse, dénonçait récemment auprès de l’Agence Fides un état de la liberté religieuse « préoccupant » et une « violence au nom de la religion » en hausse. « L’état de la liberté religieuse au Pakistan est préoccupant : on assiste à des dizaines d’épisodes de violence collective, d’abus des lois sur le blasphème, de conversions forcées et de profanations de lieux de culte. » https://www.infochretienne.com/

Iran : Sept chrétiens condamnés à des peines de prison allant jusqu’à 10 ans

10 juin 2022 – Un pasteur iranien a été condamné mardi à 10 ans de prison, tandis que deux autres personnes converties au christianisme ont écopé de six ans pour leur rôle de leadership au sein d’églises de maison. Quatre autres chrétiens ont également été condamnés, contrairement aux autres ils ont la possibilité de payer une amende et d’éviter ainsi de passer du temps derrière les barreaux. 

Le pasteur irano-arménien, Joseph Shahbazian a été condamné mardi 7 juin à dix ans de prison. Il risque également d’être envoyé deux ans en exil dans une province reculée du sud-est de l’Iran suite à son incarcération. Aussi, le pasteur de 58 ans aura l’interdiction de voyager à l’étranger ou de rejoindre un groupe social ou politique pendant deux ans. Enfin, pendant cette période, il devra se présenter régulièrement aux bureaux des services de renseignement iraniens. La juge Iman Afshari, chef de la 26e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran qui, selon Article 18, est connu pour traiter durement les chrétiens, a accusé le pasteur de se livrer à « des activités illégales et des revendications infondées » et « d’avoir abusé de la faiblesse des gens ». Six autres chrétiens ont été jugé dans cette affaire. Deux femmes converties au christianisme, Mina Khajavi, 59 ans, et Malihe Nazari, 48 ans, ont écopé de six ans de prison chacune pour leurs rôles à la tête d’églises de maison. Les quatre autres chrétiens, Salar Eshraghi Moghadam, Farhad Khazaee, Somayeh (Sonya) Sadegh et sa mère Masoumeh Ghasemi, ont été condamnés à des peines de prison allant d’un à quatre ans. Ils sont accusés d’avoir participé à des églises de maison…. Asia News rapporte que cette affaire n’est que le dernier exemple d’une longue série, de la manière dont les chrétiens sont traités en Iran. Le média indique aussi que les experts et les militants des droits de l’homme s’inquiètent de plus en plus de l’escalade des violations de la liberté religieuse dans le pays « qui touchent également les baha’is, les soufis, les sunnites et les athées ». L’Iran, classée 9ème dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2022 de Portes Ouvertes. L’ONG précise que « les droits des minorités chrétiennes sont limités » dans ce pays où « les chrétiens d’arrière-plan musulman sont poursuivis par la police et souvent arrêtés ». https://www.infochretienne.com/

Iran : plus de 1 500 filles âgées de 10 à 14 ans ont accouché en un an

Publié le 21/04/2022, par Lisa Coll. C’est le bilan du Comité de soutien aux droits de l’Homme en Iran (CSDHI). L’Organisation nationale iranienne d’enregistrement à l’état civil a annoncé que parmi les 70 000 bébés nés de filles âgées de 10 à 19 ans, 1 474 d’entre eux sont les enfants de mères de moins de 15 ans. Un âge considéré comme particulièrement à risque pour la grossesse. Ces naissances sont liées aux mariages de très jeunes filles en Iran. En 2021 selon Le Centre national iranien des statistiques via le CSDHI, le nombre de mariages de filles âgées de 10 à 14 ans a augmenté de 32%, atteignant 10 000 au printemps dernier…Selon eux, ce constat vient de Mohammad Ghalibaf, le président du Parlement iranien. En novembre 2021, il avait annoncé « l’approbation finale du plan de croissance démographique« , proposé en 2013, avec pour but une forte croissance démographique en augmentant le nombre de mariages et de naissances d’enfants sur le territoire…

Les experts ont ainsi appelé le régime iranien à abroger la loi qui « restreint sévèrement l’accès à l’avortement, à la contraception, aux services de stérilisation volontaire et aux informations connexes, en violation directe des droits fondamentaux des femmes en vertu du droit international« . Sans succès pour le moment.  Ce nombre inquiétant de naissances met sur le tapis une autre problématique, celle de l’avenir de ces bébés. Certaines familles seraient dans l’obligation de vendre leurs enfants pour des raisons financières, et si elles n’y arrivent pas, de les abandonner. https://news.konbini.com/democratie/iran-plus-de-1-500-filles-agees-de-10-a-14-ans-ont-accouche-en-un-an/

Une jeune Yazidie raconte le calvaire de l’otage chrétienne américaine Kayla Mueller aux mains du chef de l’EI

La rédaction (avec AFP),12 avril 2022 – Une jeune Yazidie a raconté lundi, devant un tribunal aux Etats-Unis, le calvaire enduré par l’humanitaire américaine Kayla Mueller enlevée en 2013 et assassinée par les djihadistes en 2015. La jeune femme américaine avait refusé de renoncer à sa foi chrétienne. Lia Mulla, membre de la minorité ethnique et religieuse des Yazidies persécutée par l’Etat Islamique (EI), a livré un témoignage glaçant au procès d’El Shafee el-Sheikh, un jihadiste accusé d’avoir fait partie d’un trio spécialisé dans la capture et l’exécution d’otages occidentaux. La situation a encore empiré quand elles ont été déplacées, avec une autre jeune femme yazidie, dans « la maison sale », a-t-elle poursuivi. « Pourquoi l’aviez-vous appelé ainsi ? » lui a demandé la procureure Alicia Cook. « Parce que c’est l’endroit où ils amenaient les jeunes femmes pour les violer. »  Une nuit, le chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, qu’elle a croisée dans une de ses premières prisons et appelle « Abou Khalid » « est entré » dans la cellule où les trois femmes dorment. « Il a pris Kayla pour la nuit », « Elle nous a dit qu’il l’avait violée et que, si elle essayait de fuir, il la tuerait. » « C’est arrivé une autre fois », a ajouté Lia Mulla, en ajoutant avec pudeur que « des femmes yazidies » avaient subi le même sort… https://www.infochretienne.com/ 

Attaque de deux églises au Nigeria : 3 morts et plus de 30 enlèvements. 21 juin 2022 – Arrivés en moto dans l’Etat de Kaduna au Nigeria, les assaillants ont attaqué les villages, incendié des maisons, fusillé des fidèles, enlevé d’autres… Selon International Christian Concern, les assaillants seraient des extrémistes islamiques peuls radicalisés.                                                      https://www.infochretienne.com/

Après la lapidation de Deborah Samuel, une femme accusée de blasphème sauvée de la foule par la police au Nigeria. M.C. (Avec AFP), 17 mai 2022. Jeudi, Deborah Samuel Yakubu, une étudiante chrétienne, a été lapidée à mort, puis brûlée, par des dizaines d’étudiants au Nigeria. Lundi, c’est une autre femme qui a été accusée de blasphème dans le nord du pays. Trois habitants ont déclaré à l’Agence France Presse qu’environ 300 personnes se sont regroupées dans un quartier de la banlieue de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, devant la maison d’une femme qu’ils accusent d’avoir tenu des propos offensant à l’égard du prophète Mahomet sur les réseaux sociaux. La police a pu disperser la foule sans que la manifestation soit associée à des faits de violence. « La police n’a arrêté personne, et a dispersé les manifestants en tirant en l’air et en lançant des grenades lacrymogènes », selon un habitant. https://www.infochretienne.com/

Nigeria : Des sites chrétiens attaqués suite à des arrestations pour le meurtre de Deborah, étudiante chrétienne lapidée. 18 mai 2022 – Une foule d’extrémistes musulmans a vandalisé trois églises et endommagé des magasins appartenant à des chrétiens dans l’État de Sokoto au Nigéria. Des émeutes qui font suite à l’arrestation de deux suspects accusés d’avoir battu à mort Deborah Emmanuel Yakubu, une étudiante chrétienne de 25 ans.                                                                                                          https://www.infochretienne.com/

L’Etat Islamique diffuse la vidéo de l’exécution de 20 chrétiens au Nigeria. 20 mai 2022. Selon International Christian Concern, l’Etat Islamique a diffusé la vidéo de l’exécution de 20 chrétiens, dans l’Etat de Borno, au Nigeria, par des militants d’un groupe affilié à l’Etat islamique de la Province de l’Afrique de l’Ouest de l’Etat islamique (ISWAP). L’un des militants, s’exprimant en langue haoussa et brandissant un couteau, a affirmé dans la vidéo agir en représailles des meurtres d’éminents dirigeants de l’Etat Islamique, notamment Abu Ibrahim al-Hashimi al-Qurashi, tué en février par les forces spéciales américaines en Syrie… https://www.infochretienne.com  

L’État islamique frappe « un rassemblement de chrétiens infidèles » au Nigeria. 3 mai 2022 – Un « terroriste » a lancé un « engin explosif » dans le commerce d’une chrétienne dans l’État de Taraba, à l’est du Nigeria. L’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) a revendiqué une attaque menée le 20 avril dans un marché de l’État de Taraba, à l’est du Nigeria. Cette explosion marque la première attaque de l’ISWAP dans cet État du Nigeria. Elle a fait entre 3 et 6 morts selon les sources, et une douzaine de blessés. L’ISWAP affirme dans un communiqué avoir envoyé des « soldats du califat du centre du Nigeria » frapper « un rassemblement de chrétiens infidèles » et se réjouit d’avoir touché le débit de boisson du marché. Martins Lauje, un responsable chrétien de la région a pu entrer en contact avec Morning Star News. Il explique que ce commerce, où de l’alcool était vendu, appartenait à une chrétienne, Elizabeth Danjuma. « Une forte explosion s’est produite dans un magasin appartenant à une chrétienne dont le nom est Elizabeth Danjuma. L’engin explosif a été lancé par un terroriste dans sa boutique, et il a explosé, tuant six chrétiens et blessant 20 autres chrétiens »  https://www.infochretienne.com/

Mali : Plus de 130 civils tués par des jihadistes présumés dans le centre du pays

La Rédaction (avec AFP), 21 juin 2022 – Plus de 130 civils ont été tués dans le centre du Mali lors d’attaques attribuées à des jihadistes affiliés à Al-Qaïda, un des pires massacres connus par le pays et le dernier en date d’une série de tueries en cours à travers le Sahel. Le gouvernement a fait état de 132 morts qu’il a imputés à la Katiba Macina du prédicateur peul Amadou Kouffa, affiliée à Al-Qaïda…Nouhoum Togo a indiqué à l’AFP que la zone avait été le théâtre il y a deux semaines d’opérations de l’armée qui avaient donné lieu à des accrochages avec les jihadistes. Ces derniers seraient revenus à plusieurs dizaines à motos, vendredi selon lui, pour se venger contre les populations, a-t-il dit. « Ils sont arrivés et ont dit aux gens: +vous n’êtes pas des musulmans+ en langue peul. Alors ils ont emmené les hommes, une centaine de personnes sont parties avec eux. A deux kilomètres de là, ils ont abattu les gens systématiquement », a-t-il affirmé…Un document de l’ONU publié en mars indiquait que près de 600 civils avaient été tués au Mali en 2021 dans des violences imputées principalement aux groupes jihadistes, mais aussi aux milices d’autodéfense et aux forces armées.                                                                                                                        https://www.infochretienne.com/

Au coeur du Sahel, l’Etat islamique s’étend, les massacres se succèdent. AFP – 17 06 22- Les jihadistes affiliés à l’Etat islamique au Sahel, naguère donnés pour diminués, ont étendu ces derniers mois leur champ d’action au Sahel, signant leur présence par une série sans précédent de massacres de civils. Le groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS) paraissait affaibli il y a encore six mois après la perte de plusieurs de ses chefs, à commencer par son fondateur marocain Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, tué en août 2021 au Mali par une frappe de Barkhane, la force antijihadiste française au Sahel. Face à une multiplication des attaques jihadistes et une contestation grandissante contre la présence française, la France, engagée militairement depuis 2013, avait désigné en janvier 2020 l’EIGS comme la cible prioritaire pour elle et ses alliés dans l’immense zone reculée et aride dite des trois frontières, entre Mali, Burkina Faso et Niger.

Mozambique : L’État islamique revendique une série d’attaques contre des villages chrétiens

21 juin 2022. Le groupe terroriste État islamique a revendiqué une série d’attaques perpétrées dans six villages chrétiens dans la province de Cabo Delgado au Mozambique. International Christian Concern révèle, qu’entre le 23 et le 31 mai, plusieurs attaques ont eu lieu dans six villages chrétiens de la province de Cabo Delgado au Mozambique, faisant huit morts. Des attaques revendiquées par l’Etat islamique, qui selon l’organisation, aurait publié des photographies, sur lesquelles apparaissent six corps décapités ainsi que des villages en cendres.

ICC indique également sur les huit personnes assassinées, quatre étaient chrétiennes. Le pays n’est pas étranger aux attaques de l’EI qui se sont multipliées ces dernières années. ICC précise que l’organisation terroriste a entrainé le déplacement de milliers de chrétiens.

Le Mozambique est classé 41e dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2022 de l’ONG Portes Ouvertes qui indique que bien que les chrétiens y soient majoritaires, « suite au retrait de l’armée régulière, les groupes armés ont le champ libre pour persécuter les chrétiens ». L’organisation dénonce en outre « une persécution croissante dans certaines régions ». Un communiqué publié par l’organisation Save The Children le 14 juin, révèle qu’une nouvelle vague de violences a frappé le district d’Ancuabe, entre le 2 et le 9 juin, provoquant le déplacement de près de 10 000 personnes. Quatre personnes auraient été décapitées lors de ces attaques.                                https://www.infochretienne.com/

Au Cameroun, Boko Haram tue « les pères et les adolescents », puis « pillent les biens » de leurs familles

1 avril 2022 – Un prêtre, qui reste anonyme pour des raisons de sécurité, s’est exprimé auprès de l’organisation Aide à l’Eglise en Détresse au sujet des attaques de Boko Haram, dans les zones rurales du Cameroun, frontalières avec le Nigeria. Il estime que leur mode opératoire a changé et affirme que les hommes sont ciblés en premier, afin de laisser les militants islamistes effectuer leurs pillages et leurs destructions.

« Autrefois, ils pénétraient dans les villages en criant ostensiblement des cris de guerre… Mais récemment, ils sont venus discrètement, profitant de la pleine lune, pour surprendre les gens dans leur sommeil. Ils tuent les pères de famille et les adolescents, surtout les garçons. Ensuite, ils pillent les biens de la famille et détruisent tout ce qu’ils ne peuvent emporter. »  https://www.infochretienne.com/

Un père musulman tue sa fille le jour où elle se convertit. Elle meurt après avoir été poignardée dans les yeux.

Morning Star News – 14 juin 2022 – NAIROBI, Kenya – Une femme du centre de l’Ouganda qui a accepté le Christ lors d’un service religieux le 29 mai a été tuée plus tard dans la journée lorsque son père l’a poignardée dans les yeux pour avoir quitté l’Islam, selon des sources… Son père, Haji Shariifu Agaba, et ses frères avaient déjà appris qu’elle avait été vue en train de vénérer le Christ à l’église lorsqu’elle est arrivée devant leur maison, a déclaré l’un de ses frères et sœurs. Agaba a ordonné à ses fils de la saisir et de la battre, puis a pris un couteau aiguisé et lui a percé les yeux, a déclaré un frère d’Amoti qui a tenté de la défendre. « Je veux t’enlever ces yeux pour que tu ne voies plus jamais les églises – même si tu meurs, nous n’allons pas t’enterrer », lui a dit Agaba, selon le frère, dont le nom n’est pas divulgué pour des raisons de sécurité. Condamnation d’un extrémiste musulman – Dans le district de Mukono, également dans le centre de l’Ouganda, un juge de la Haute Cour de Mukono a condamné le 26 mai un extrémiste musulman à la prison à vie pour avoir tué au moins deux chrétiens, selon des sources… »En 2017, l’accusé a avoué avoir tué Zulaikha Mirembe et plusieurs autres chrétiens pour accomplir ce qui était écrit dans le Coran, à savoir soutenir la cause d’Allah en tuant des infidèles », a déclaré un pasteur de la région à Morning Star News… Au cours du procès, Wamala et d’autres musulmans ont été accusés de meurtres rituels dans le cadre d’une pratique occulte impliquant un sanctuaire où les corps étaient enterrés, selon les chrétiens de la région…Les attaques dans le centre de l’Ouganda font partie des nombreux cas de persécution des chrétiens dans le pays que Morning Star News a documentés… Les musulmans ne représentent pas plus de 12 % de la population ougandaise… (Deepl traduc) https://morningstarnews.org/2022/06/muslim-father-kills-daughter-on-day-she-converts/

Ouganda : Destruction d’une église par une foule en colère après la conversion au christianisme d’un leader musulman. Camille Westphal Perrier , 19 mai 2022. Selon des informations rapportées par Morning Star News mardi, le 6 mai dernier une foule de musulmans « brandissant des machettes et des gourdins » a incendié et démoli le bâtiment de l’Église dans le village de Malakachomo, situé dans le district de Kibuku en Ouganda. Ils auraient également détruit la maison du pasteur Wilberforce Naaya.

Une manifestation de violence qui fait suite à la conversion au christianisme du Cheikh (un terme utilisé pour désigner dignitaire religieux dans la société musulmane NDLR) Musyoya Anasi et de son épouse…L’organisation Portes Ouvertes rapporte qu’en Ouganda, surtout dans l’Est du pays, « où les musulmans sont majoritaires, la persécution sévit fortement, en particulier à l’égard des chrétiens issus de l’islam ».

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Accusé d’adultère, un couple chrétien risque 100 coups de fouets au Soudan. 4 mai 2022 – Hamouda Tia Kafi et Nada Hamad Shukralah sont âgés de 34 et 25 ans et vivent au Soudan. À l’époque de leur mariage, en 2016, tous deux étaient musulmans mais se sont ensuite convertis au christianisme. Considérés adultères suite à la dissolution de leur mariage, ils risquent d’être puni de 100 coups de fouet. En 2018, Kafi devient chrétien. La famille de son épouse demande la dissolution du mariage. Alors sous le régime islamiste du président Omar el-Béchir, le tribunal de la charia valide cette demande, jugeant Kafi coupable d’apostasie pour avoir renoncé à sa foi musulmane. Si l’apostasie est aujourdhui dépénalisée au Soudan, elle était à cette époque considérée comme un crime passible de la peine de mort. Le couple se sépare alors. Mais, en 2021 Shukralah devient chrétienne et retourne auprès de Kafi, avec ses deux enfants. Cependant, considérant que leur mariage avait été annulé par le tribunal de la charia, le frère de Shukralah estime que le couple est adultère. Leur procès se tiendra le 12 mai prochain. En vertu de l’article 146, un couple non marié risque la flagellation, un couple marié risque la lapidation.   https://www.infochretienne.com/

En Indonésie, un islam de plus en plus radical

Opinion – Sylvain Dorient, 23 juin 2022, Source : AEDLa multiplication d’emprisonnements pour « blasphème » porte une ombre à la réputation d’islam modéré de l’archipel. Sous l’influence d’un wahhabisme importé de la Péninsule arabique, les musulmans (85% des Indonésiens) se radicalisent. « Il faut que le monde le sache ! » implore, depuis sa cellule, Appolinaris Darmawan. Ce septuagénaire historien, purge une peine de 5 ans pour « incitation à la haine ». En cause, des vidéos partagées sur YouTube, dans lesquelles il met en cause l’islam, la religion dans laquelle il est né et qu’il a abjurée. Le cas le plus éloquent est celui de Muhammad Kacé, ancien imam, converti au christianisme (photo pendant son procès). Son visage tuméfié a fait la une des journaux indonésiens au mois de septembre 2021. Arrêté pour l’une de ses vidéos, dans laquelle il dénonçait l’enseignement religieux dispensé dans les écoles coraniques, il a été torturé de façon innommable par des codétenus qui ont eu mystérieusement accès à sa cellule. Au mois de mars 2022, Muhammad Kacé bien qu’apparu très affaibli à la barre, a présenté une défense cohérente. Il a notamment souligné que ses propos ne contenaient pas d’incitation à la haine et que son arrestation représentait une violation de la liberté d’expression. Diabétique, privé de traitement pendant des mois, il s’est évanoui deux fois pendant les séances au tribunal. Sa plaidoirie était perturbée par des extrémistes musulmans qui chantaient au dehors, sur la mélodie d’une comptine enfantine : « Pendons, pendons, pendons Kacé ! ». Il a été condamné à 10 ans de prison pour « incitation à la haine ». Il n’y a pourtant pas d’appel à la violence dans les quelque 400 vidéos qu’il a mises en ligne… https://www.infochretienne.com/

Indonésie : Six personnes arrêtées pour « blasphème » après une promotion dans un bar

La Rédaction (avec AFP) 27 juin 2022 – La police indonésienne a arrêté six personnes pour blasphème après qu’une chaîne de bars a proposé des boissons alcoolisées gratuites pour tout client s’appelant Mohammed et toute cliente s’appelant Maria, ont annoncé les autorités vendredi.

Dans un message sur les réseaux sociaux, effacé depuis, le bar Holywings offrait chaque jeudi une bouteille de gin à tous les Mohammed, le prophète de l’islam, et à toutes les Maria, figure de premier plan du christianisme, sur présentation de la carte d’identité.

Or, l’alcool est interdit par la loi islamique et, même si en consommer n’est pas interdit dans les bars de ce pays, les musulmans conservateurs se sont indignés de cette promotion. L’indignation a enflé sur les réseaux sociaux et plusieurs organisations de jeunesse ont dénoncé à la police les responsables de l’établissement, les accusant de blasphème, alors que d’autres groupes ont menacé de faire des descentes dans les bars de cette enseigne. Vendredi soir, la police a présenté six suspects, dont le directeur artistique et le chef de l’équipe promotionnelle de Holywings, lors d’une conférence de presse retransmise à la télévision… Les personnes arrêtées sont notamment poursuivies pour blasphème et pour avoir répandu la haine religieuse, a précisé la police, et encourent jusqu’à 10 ans de prison. Holywings a présenté des excuses publiques et a assuré que ses responsables n’étaient pas au courant de cette promotion. https://www.infochretienne.com/

Une secte islamique russe a gardé des enfants sous terre pendant une décennie. Inquisitr 06.06.2022 – Les membres de la secte avaient rarement l’occasion de sortir ou même de voir la lumière du soleil. Les membres de la secte, qui s’appelaient eux-mêmes les faizrakhmanistes du nom de leur fondateur, ne reconnaissaient pas les lois de l’État russe ni l’autorité des principaux dirigeants musulmans du Tatarstan, ce qui les distinguait immédiatement des autres dans une région où les gens étaient très attachés à leur foi. Pendant une dizaine d’années, la secte a existé sans aucune intervention extérieure, même si les voisins se demandaient souvent ce qui se passait et combien de personnes vivaient réellement sur les lieux… Selon la police, plus de 30 adultes vivaient dans le bunker, et se superposaient les uns aux autres en raison de l’espace limité disponible. (Deepl traduc) https://www.inquisitr.com/10008426/russian-islamic-cult-kept-children-underground-for-a-decade

Pays où la polygamie est légale 2022 : Top 10. 20 mai 2022, par Edeh Samuel Chukwuemeka ACMC – Pays où la polygamie est légale : La polygamie est la pratique consistant pour une personne à épouser plusieurs personnes simultanément, le plus souvent un homme avec plusieurs femmes. La polygamie est souvent fondée sur des croyances religieuses ou des coutumes culturelles traditionnelles. Elle est généralement légale dans divers pays musulmans et réservée aux hommes qui suivent la foi islamique. Dans quel pays la polygamie est-elle autorisée par la loi ? La légalité de la pratique de la polygamie diffère d’un pays à l’autre, chaque pays interdisant, autorisant ou encourageant cette pratique. La polygamie est autorisée dans de nombreux pays du monde. Voici dix de ces pays : 1. Afghanistan, 2. Algérie, 3. Pakistan, 4. Émirats arabes unis (EAU), 5. Le Cameroun, 6. Le Nigeria, 7. L’Iran, 8. Qatar, …10. Tchad. (Deepl traduc) https://bscholarly.com/countries-where-polygamy-is-legal/

Le FORIF, un terrain de jeu offert aux islamistes par le pouvoir

BY CHARLES ARAMBOUROU – UFAL – 8 FÉVRIER 2022 – Le « Forum de l’islam de France » (FORIF) réuni ce samedi 5 février au Conseil Economique Social et Environnemental confirme les craintes exprimées par les laïques depuis des années : une tentative néo-concordataire qui ouvre un boulevard aux islamistes infiltrés dans ses instances, comme l’UFAL n’a cessé de le dénoncer.

Le FORIF, constitué, réuni, et conclu par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, succède au Conseil français du culte musulman (CFCM), mis en place par son prédécesseur Nicolas Sarkozy en 2003. Les Pouvoirs publics n’en finissent décidément pas de rompre avec le principe de séparation, colonne vertébrale de la laïcité en France, qui interdit non seulement l’ingérence des cultes dans la sphère publique, mais l’immixtion de l’Etat dans l’organisation et le contenu théologique des religions. Or ce FORIF, sous prétexte de décentralisation, a été constitué de personnes, non pas élues par les fidèles, mais désignées par le ministère et les préfets…

Le FORIF, porte ouverte aux islamistes – L’islamisme est un projet politique, qui vise à instaurer la loi religieuse – la charia – et à rétablir le califat (supprimé en 1924 par Mustapha Kemal Atatürk). Dans les pays où l’islam n’est pas majoritaire, la « charia de minorité » repose sur la « réislamisation des musulmans », pris en main par les islamistes, et sur la mise en place de la loi religieuse partout où c’est possible. « Séparatisme » et « communautarisme » ont fait de certains quartiers de véritables « spots » islamistes.

Outre le mouvement Tabligh « Foi et Pratique », deux grandes tendances constituent « l’islamisme de France » : les salafo-wahhabites, soutenus par l’Arabie Saoudite, et les Frères musulmans, financés par le Qatar. Les Frères sont de loin les mieux organisés, grâce à un réseau d’associations occupant tous les terrains. Se présentant comme « l’islam du juste milieu », souvent diplômés et « propres sur soi », ils infiltrent toutes les instances possibles. On les retrouvait ainsi dans chacun des camps qui se sont déchirés au sein du défunt CFCM, comme auprès de tous les prétendants à sa succession. On aurait tort de croire à une opposition entre salafistes et fréristes : les deux tendances se réclament exactement du même projet politique, et se côtoient au sein du « Conseil européen pour la fatwa et la recherche », fondé à Dublin, qui fut présidé par Al Qaradawi, penseur des Fréres résidant au Qatar et interdit de séjour en France.

On aurait encore plus tort de considérer que les Frères musulmans ne seraient plus dangereux, comme le soutiennent le recteur de la Grande Mosquée de Paris, ou le ministère de l’intérieur : son prédécesseur place Beauvau niait ainsi en février 2019 l’appartenance à la confrérie d’Abdelhaq Nabaoui, qui fut pourtant le relai du financement par le Qatar des institutions fréristes en Alsace(3). Cet ancien cadre de l’UOIF (fédération frériste), ancien aumônier national des hôpitaux, directeur de l’Ecole nationale des cadres religieux et aumôniers musulmans, déploie une intense activité pour la formation des imams en Alsace.

Tenir la formation des imams est en effet, un enjeu capital, les Frères l’ont bien compris. Outre l’Alsace, on les trouve dans l’autre institution existante : l’IESH (institut européen des sciences humaines), installé à Château-Chinon et à Saint-Denis. Le Président de la République entend que les imams soient formés en France ? Mais ils le sont déjà, et par les Frères musulmans ! Si leur théologie remonte au Moyen-Age, leur but politique est bien actuel. Les Frères sont incontournables : Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, s’est rendu à l’IESH, et préside un Conseil national des imams, aux côtés de Musulmans de France (nouveau nom de la frériste UOIF).

Mise en place d’une cellule de lutte contre l’islamisme radical et le repli communautaire à compétence nationale

(CLIR) Publié le 10/03/2022 – Depuis l’automne 2019, les cellules de lutte contre l’islamisme radical et le repli communautaire (CLIR) se réunissent dans chaque département, sous l’égide des préfets, en vue d’appréhender et de traiter les phénomènes de séparatisme. Mobilisant l’ensemble des services de l’État en articulation avec le procureur de la République, les CLIR ont obtenu en peu de temps des résultats significatifs. Grâce aux nouveaux moyens juridiques issus notamment de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel BLANQUER et le ministre de l’Intérieur, Gérald DARMANIN ont par ailleurs engagé sur l’ensemble du territoire national une action volontariste de prévention et répression des pratiques séparatistes au sein des établissements d’enseignement hors contrat…

https://www.interieur.gouv.fr/actualites/communiques/mise-en-place-dune-cellule-de-lutte-contre-lislamisme-radical-et-repli

« Roqya » : les dérives de l’exorcisme islamique

Par Timothée De Rauglaudre et Jade Serrano, Marianne , 31/01/2021 – À Montpellier, un imam est accusé d’avoir agressé sexuellement une femme durant des séances de “roqya”. Si cette version musulmane de l’exorcisme est généralement inoffensive, des imams ou praticiens issus de milieux radicaux en profitent pour imposer une pratique rigoriste, s’enrichir ou exercer des violences, pouvant aller jusqu’à la mort.

Avant l’audience, Mohamed Khattabi paraît fatigué…Ce lundi 25 janvier, l’ancien imam de 59 ans s’apprête à être jugé en correctionnelle devant le tribunal de Montpellier. Par le passé, il a déjà été épinglé dans les médias pour des propos rétrogrades sur les femmes et son soutien à Tariq Ramadan, accusé de viol. Sur les marches de la place Pierre-Flotte, deux femmes attendent elles aussi le procès. L’ancienne épouse de Khattabi, veste en jean et cheveux couverts d’un voile bleu ciel. Et, surtout, Kamilia*, son ex-belle-fille de 29 ans au hijab marron glacé, qui l’accuse d’agression sexuelle et de viol. Khattabi, qui nie les faits, l’aurait agressée à plusieurs reprises au domicile familial à partir de 2005. Elle a alors 14 ans. Les viols, eux, auraient débuté en 2009, lors de séances de roqya l’exorcisme musulman. Sous prétexte de vouloir la désenvoûter, Mohamed Khattabi lui aurait introduit des doigts dans l’anus. En 2017, la mère de Kamilia divorce et la jeune femme est enfin libérée. Après deux ans de thérapie, elle est même prête à le traduire devant la justice…L’affaire Khattabi est loin d’être un cas isolé. À Montpellier également, Ouarda Sadoudi, fondatrice de l’association Home, qui promeut l’insertion des femmes par le logement et l’emploi, explique s’être « occupée d’une fille qui dit avoir aussi subi des attouchements » d’un autre homme dans les mêmes circonstances : « Ce sont des gens qui se disent imams, souvent reconnus localement, et qui profitent de femmes fragiles psychologiquement. » « Roqya » : les dérives de l’exorcisme islamique (marianne.net)

Procès de l’assassinat du père Hamel : des peines de huit à treize ans de prison pour les accusés

Orange avec Media Services, publié le mercredi 09 mars 2022 – Les trois hommes, poursuivis pour « association de malfaiteurs terroriste », encouraient jusqu’à trente ans de réclusion. Des peines de prison allant de huit à treize ans. Au procès de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, la cour d’assises spéciale de Paris a prononcé ce mercredi 9 mars une peine de huit ans de prison contre Yassine Sebaihia, dix ans pour Farid Khelil et treize ans pour Jean-Philippe Jean Louis. Rachid Kassim, propagandiste de l’organisation Etat islamique (EI) présumé mort en Irak, a été condamné en son absence à la perpétuité pour « complicité » de l’assassinat du père Hamel. En l’absence des auteurs du meurtre le 26 juillet 2016, deux jihadistes de 19 ans abattus par la police, ces trois membres de leur entourage familial ou téléphonique étaient jugés depuis le 14 février pour « association de malfaiteurs terroriste ». Ils encouraient jusqu’à trente ans de réclusion criminelle…

https://actu.orange.fr/france/proces-de-l-assassinat-du-pere-hamel-des-peines-de-huit-a-treize-ans-de-prison-pour-les-accuses-magic-CNT000001KuQaX.html

Douze ans de réclusion pour un Français d’origine yézidie ayant combattu en Syrie

Félix d’Orso – Le Parisien avec AFP, 08.02.2022 – Arthium Aloyan, un Français d’origine arménienne et appartenant à la communauté yézidie, a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour participation à une association de malfaiteurs terroriste par la Cour d’assises spéciale de Paris. L’accusé avait rejoint, à l’été 2015, les rangs de l’organisation Jabhat al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, combattant pendant la guerre civile syrienne. « La cour d’assises de Paris a été convaincue de la culpabilité d’Arthium Aloyan s’agissant du crime qui lui est reproché », a indiqué le président David Hill en prononçant le verdict. Arthium Aloyan a reconnu au cours de l’audience avoir combattu dans les rangs du Front al-Nosra, dont il a persisté à contester le caractère terroriste…Né en Arménie alors soviétique il y a trente-trois ans, venu en France avec ses parents, réfugiés politiques, en 2002, Arthium Aloyan s’est converti à l’islam en 2012, au grand dam de sa famille de la communauté yézidie, honnie par les islamistes. Il est ensuite parti en Turquie puis en Syrie en 2015 sans en parler à ses proches, notamment à sa compagne, chrétienne, mère de leurs deux enfants nés en 2008 et 2010. Arrêté dans la ville frontalière turque de Hatay en août 2016, Arthium Aloyan a déjà été jugé puis condamné par la justice turque à quatre ans et deux mois de prison puis expulsé vers la France en février 2019 avant d’avoir accompli la totalité de sa peine. Il a alors été placé en détention provisoire et mis en examen pour « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes ». En le condamnant à 12 ans de réclusion, la cour a suivi les réquisitions de l’avocate générale qui avait réclamé cette peine assortie d’une période de sûreté des deux tiers à son encontre. Il encourait 30 ans de réclusion.

Islam radical : le maire de Roubaix dépose plainte pour menaces

AFP – 09 02 2022 – Après l’émission de Zone interdite à Roubaix, en partie consacré à l’islamisme dans sa ville, le maire de la ville a déposé plainte pour menaces, a indiqué mercredi 9 février le parquet de Lille à l’AFP. Ce même reportage avait déjà entraîné la protection policière de la présentatrice Ophélie Meunier et d’un jeune Roubaisien. Dans un communiqué le 28 janvier, l’élu divers droite Guillaume Delbar avait assuré recevoir « plus d’une dizaine » de messages chaque jour, regrettant d’être devenu « une cible vivante ». Ces menaces font suite à la diffusion le 23 janvier d’un reportage de l’émission Zone interdite, sur M6, consacré aux « dangers de l’islam radical ». Y étaient évoqués les liens entre le maire et une association de la ville, « Ambitions et initiatives pour la réussite » (AAIR), soupçonnée de dispenser des « cours coraniques » sous couvert de cours d’arabe avec des dizaines de milliers d’euros de fonds publics, notamment municipaux. Guillaume Delbar et trois membres de l’association sont convoqués le 13 octobre devant le tribunal correctionnel de Lille pour ces faits, le premier pour détournement de fonds publics « par négligence », les autres pour « abus de confiance » entre 2016 et 2020. « Je peux avoir été trompé, j’ai pu me tromper » en soutenant « une association qui venait de faire scission avec une mosquée devenue salafiste », avait avancé Guillaume Delbar. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a affiché mardi sur BFMTV son soutien à son « ami ». « Rien aujourd’hui ne permet de dire que le maire de Roubaix a été le responsable de ce qu’on pourrait appeler le communautarisme », a-t-il déclaré. Eux aussi menacés après le reportage, la présentatrice Ophélie Meunier ainsi qu’un jeune juriste de formation originaire de Roubaix, Amine Elbahi, qui apparaît comme témoin, ont été placés sous protection policière. Le Roubaisien a porté plainte. Amine Elbahi avait alerté fin 2020 la préfecture du Nord sur cette association. En arrière-plan, des soupçons de clientélisme à l’encontre de Guillaume Delbar. Après enquête, la préfecture dit avoir constaté que « des cours d’arabe à caractère culturel » y étaient bien dispensés. Mais le président de l’association, Nordine Khabzaoui, réfute toute « activité prosélyte ».

Internet : Gérald Darmanin annonce la fermeture imminente d’un site aux « contenus salafistes »

20 Minutes avec AFP,  24/01/22 – HAINE EN LIGNE – Le site « La voie droite » propose des cours audio, des conférences et des prêches délivrés notamment par l’ancien imam de la mosquée de Pantin, Ibrahim Abou Talha. En vertu de la loi « séparatisme » promulguée l’été dernier, Gérald Darmanin​ a annoncé dimanche soir la fermeture imminente du site « La voie droite » qui appelle, selon lui, « à la haine et au djihad »…Le site « La voie droite » propose des cours audio, des conférences et des prêches délivrés notamment par l’ancien imam de Pantin, Ibrahim Abou Talha, écarté après l’assassinat du professeur Samuel Paty en octobre 2020. La mosquée de Pantin avait été fermée pendant six mois par les autorités après avoir relayé sur sa page Facebook une vidéo du père de famille qui avait accusé l’enseignant de « discriminations » envers ses élèves musulmans pour leur avoir montré des caricatures de Mahomet lors d’un cours.

Seine-Saint-Denis : un établissement d’enseignement islamique en passe d’être fermé

Par Le Figaro avec AFP – 17/02/2022  – Après avoir fait contrôler un institut d’accueil de mineurs, le préfet a constaté de nombreuses irrégularités et a demandé au maire de la ville de fermer l’établissement, suspecté de «communautarisme»…Selon une source policière, lors du contrôle mercredi, près de 80 élèves, encadrés par 4 adultes étaient présents au sein de l’institut Tarbiya, sans autorisation préfectorale. Plus d’une quinzaine d’anomalies relatives à la sécurité incendie ont été relevées. À propos de la «connotation communautariste», la même source a évoqué les «tenues vestimentaires des enfants et des petites filles» ainsi que des «dessins où il n’y avait pas de visage», sans plus de précisions. Contactée par l’AFP, l’association Tarbiya n’était pas joignable. Créée en 2014, l’association implantée à Bobigny depuis 2016 propose des cours de langue, notamment de langue arabe, d’apprentissage du Coran, de l’aide aux devoirs et des activités sportives, d’après son site internet. Plus de 700 élèves y sont accueillis. Elle offre également la possibilité de faire le petit pèlerinage à La Mecque.

Naturalisation : Gims brisé par Gérald Darmanin, son ennemi juré Booba en rajoute une couche

Ophélie Moisant, 26 01 2022 – Gims a plusieurs regrets : celui d’avoir offensé sa communauté avec ses propos sur le Nouvel An mais également le fait de ne toujours pas avoir la nationalité française. Après l’opposition de Gérald Darmanin, son rival Booba s’est mêlé de cette histoire à sa façon et cela ne risque pas de lui plaire…Interrogé à ce sujet-là, le ministre de l’Intérieur n’a pas hésité à s’opposer aux désirs de Gims.  » Je ne vais pas rentrer dans les cas particuliers mais on a déjà refusé la nationalité française à ce monsieur. Je veux dire qu’il y a un article très simple du code civil, l’article 21-24. Nul ne peut être naturalisé s’il ne justifie de son assimilation à la communauté française. De manière générale, les tenants de l’islam rigoriste ne sont pas une bonne preuve de l’assimilation à la communauté française » a-t-il balancé dans un premier temps. Avant de poursuivre : « Moi j’assume le fait que des instructions sont très clairement données pour refuser la nationalité française, qu’on soit connu ou pas connu, lorsqu’on est tenant d’un islam rigoriste (…) ne pas souhaiter bonne année parce que ce ne serait pas conforme à ce qu’auraient fait les amis, les frères de tel ou tel personnage, aussi sacré soit-il, ce n’est pas une bonne preuve d’assimilation à la société française ».   https://www.msn.com/fr-fr/divertissement/celebrites/naturalisation-gims-bris%C3%A9-par-g%C3%A9rald-darmanin-son-ennemi-jur%C3%A9-booba-en-rajoute-une-couche/ar-AATaFwb?ocid=msedgntp

Sur TikTok, la nouvelle vague des influenceurs musulmans

Pierre Sautreuil.  La Croix, 26/01/2022 – Une nouvelle génération d’influenceurs musulmans touche une audience considérable sur le réseau social TikTok avec des vidéos ultracourtes mêlant rappel de ce qui est permis ou interdit et développement personnel. L’hégémonie de ce discours rigoriste sur l’application préférée des jeunes inquiète les autorités…Ainsi, Redazere considère que se raser la barbe est haram (illicite), de même que « regarder les femmes » ou s’embrasser avant le mariage« Faire la bise ou des câlins à sa cousine du sexe opposé » n’est « pas halal ». Les relations hors mariage sont illicites et « éloignent de Dieu ». Le port du voile est une obligation. Célébrer Noël, même sans y croire, de même que mettre un sapin chez soi, est proscrit. Au Nouvel An, l’influenceur recommande de ne pas faire le compte à rebours de minuit « pour ne pas ressembler aux non-croyants », qu’il qualifie de « koufar » (mécréants) dans un commentaire. « Salafisme mainstream » Difficile, en entendant pareils propos, de ne pas penser à la polémique soulevée le 1er janvier par le très populaire rappeur Gims, qui avait demandé à ses fans de ne plus lui souhaiter la bonne année, au motif que les compagnons de Mohammed, le prophète de l’islam, ne fêtaient pas le Nouvel An.

La Cour de cassation confirme l’interdiction du port de signes religieux pour les avocats

Menace voilée – Marianne – 02/03/2022 – La plus haute juridiction française a donné raison, ce mercredi 2 mars, à la cour d’appel de Douai, en rejetant les recours déposés par une élève avocate de confession musulmane et un avocat. Ils réclamaient l’annulation de l’interdiction du port de signes religieux votée en 2019 par le conseil de l’ordre du barreau de Lille. Oui, un barreau peut interdire le port de signes religieux sur la robe d’avocat. La Cour de cassation a rejeté, ce mercredi 2 mars, le pourvoi d’une élève avocate, qui contestait l’ajout d’un article au règlement du conseil de l’ordre du barreau de Lille, voté le 24 juin 2019, selon lequel « l’avocat ne peut porter avec la robe ni décoration, ni signe manifestant ostensiblement une appartenance ou une opinion religieuse, philosophique, communautaire ou politique ».

Cette modification du règlement avait été adoptée à la suite d’un incident survenu en décembre 2018. Selon Le Monde, une élève avocate, de confession musulmane, avait refusé de venir tête nue à sa cérémonie de prestation de son premier serment, malgré les recommandations de son directeur d’école et du premier président de la cour d’appel de Douai. Dans une tribune publiée lundi 28 février dans nos colonnes, une trentaine d’avocats s’opposaient à la possibilité du port du voile dans leur profession. « De plus en plus d’incidents se font ainsi jour, brèches inacceptables qui abîment notre profession et notre justice républicaine. Aujourd’hui, ils se manifestent sur les bancs de formation des futurs avocats. Demain, ce sont les greffiers et les magistrats du siège et du parquet qui seront visés », prévenaient-ils notamment.

https://www.marianne.net/la-cour-de-cassation-confirme-linterdiction-du-port-de-signes-religieux-pour-les-avocats

« Le voile dans le sport vise le respect d’une injonction morale sexiste et patriarcale »

Par  Marianne 11/02/2022 – Naëm Bestandji, essayiste et auteur de « Le linceul du féminisme. Caresser l’islamisme dans le sens du voile » (Seramis), adresse une lettre ouverte au collectif de sportifs professionnels qui ont soutenu « les Hijabeuses » dans le quotidien « Libération ». Mesdames et messieurs les sportifs, dans une tribune publiée dans Libération, vous souhaitez défendre les « hijabeuses » qui, comme leur dénomination l’indique, sont des militantes pro-voile avant d’être des footballeuses.

Agression d’Yvan Colonna : Radicalisé, impulsif, virulent… L’inquiétant profil du suspect

Thibaut Chevillard. 20 Minutes 03 03 2022. Selon nos informations, le suspect, qui a été condamné pour des faits de terrorisme, a expliqué son geste aux enquêteurs par un « blasphème envers Dieu » de la part du militant indépendantiste corse âgé de 61 ans, purgeant sa peine de réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac en février 1998…En 2011, ce islamiste Camerounais de 36 ans avait  rejoint l’Afghanistan pour combattre aux côtés de groupes terroristes (Ivan Colonna est décédé de ses blessures dans les jours qui ont suivi).

Au procès des attentats du 13 novembre, le silence puis l’aveu de Salah Abdeslam – Pierre Bienvault, La Croix, 30/03/2022 – Dès le début de l’audience, mercredi 30 mars, le principal accusé a souhaité faire usage de son « droit au silence ». Puis, après deux heures de mutisme, Salah Abdeslam a fini par parler à une avocate des parties civiles. Pour avouer que le soir du 13 novembre, il avait renoncé à actionner sa ceinture explosive. Avec Salah Abdeslam, on passe souvent du chaud au froid. Parfois très vite et sans qu’on sache toujours pourquoi. Et aujourd’hui, c’est du froid qui souffle sur la cour d’assises de Paris.

Au procès des attentats du 13 novembre 2015, le prof de français du djihadiste suédois – Pierre Bienvault, La Croix, 14/01/2022 – Soupçonné d’être un cadre aguerri de Daech, Osama Krayem a choisi de garder le silence jeudi 13 janvier devant la cour d’assises de Paris. Les mots sont venus d’un professeur qui, pendant quatre ans en prison, lui a donné des cours de maths et de français. Tout en décelant chez lui une « parcelle d’humanité ».

Attentat de la basilique de Nice : L’accusé veut « voler le procès aux parties civiles », selon un avocat

La rédaction (avec AFP),24.03.2022 – L’amnésie dont se prévaut l’auteur présumé de l’attaque au couteau de Nice, qui avait fait trois morts en octobre 2020, est « une façon de voler par avance le procès aux parties civiles », a dénoncé mercredi un des avocats des victimes…Le 29 octobre 2020, Brahim Aouissaoui, un Tunisien alors âgé de 22 ans, avait fait irruption dans la basilique de Nice et tué à coups de couteau Nadine Devillers, une Niçoise de 60 ans, Simone Barreto Silva, 44 ans mère de trois enfants, et le sacristain Vincent Loquès, 55 ans, père de deux filleshttps://www.infochretienne.com/attentat-de-la-basilique-de-nice-laccuse-veut-voler-le-proces-aux-parties-civiles-selon-un-avocat/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=attentat-de-la-basilique-de-nice-laccuse-veut-voler-le-proces-aux-parties-civiles-selon-un-avocat&mc_cid=55cff32076&mc_eid=cc27b1ded4

Aulnay-sous-Bois : Théo Luhaka et ses frères jugés pour une escroquerie de 678.000 euros

Par Tanguy Hamon – cnews 16/02/2022 – Théodore Luhaka, le «Théo» qui accuse des policiers de l’avoir agressé lors d’une interpellation en 2017 à Aulnay-sous-Bois, ainsi que ses frères, sont renvoyés devant le tribunal de Bobigny pour trois jours, à partir de ce mercredi 16 février.

Ils sont soupçonnés d’avoir détourné 678.000 euros, qui devaient servir à des associations. Mickaël, l’aîné de la fratrie (37 ans), avait la gestion des associations, rappelle Le Parisien. L’une, baptisée Aulnay Events, devait agir pour la prévention et la médiation dans les quartiers. Grâce aux démarches effectuées, elle avait obtenu cette importante somme des services de l’Etat, afin de financer 42 CDI, entre janvier 2014 et juin 2016. Théo (27 ans), Grégory (31 ans) et une de leurs sœurs devaient en bénéficier. Cependant, l’inspection du travail s’est aperçue que l’association n’assurait pas du tout ses missions, organisant seulement des matchs de foot. Après enquête (débutée en avril 2016), il est apparu que 8 membres de la famille ont été payés par la structure. Des virements de 170.000 euros ont ainsi été réalisés, dont 52.000 euros pour Théo. Au total, ce sont cinq associations ou sociétés commerciales que les inspecteurs du travail ont retrouvé, créées par des personnes de la famille Luhaka. Toutes en liquidation judiciaire. L’une avait pour but «un retour à l’islam véritable», détaillent nos confrères.https://www.cnews.fr/faits-divers/2022-02-16/affaire-theo-le-jeune-homme-et-ses-freres-juges-pour-une-escroquerie-de

Algérie : 18 mois de prison pour avoir donné une Bible et prêché dans la rue

1 mars 2022 – Mohammed Derrab est un chrétien, un ancien dont l’église a été fermée en Algérie. Il avait été arrêté le mois dernier à Tizi-Ouzou par les autorités algériennes après avoir prêché et offert une Bible à une personne dans la rue. Il vient d’être condamné à 18 mois de prison. Sa maison a été fouillée par les autorités, qui ont confisqué ses Bibles. Actuellement en prison, Mohammed Derrab a fait appel de ce verdict. La décision devrait être rendue le mois prochain. International Christian Concern dénonce « un schéma de persécution accrue contre les protestants algériens ces dernières années ». Selon la commission américaine pour la liberté religieuse internationale, « l’Algérie continue d’intensifier sa répression continue des minorités religieuses ». « Le gouvernement a systématiquement réprimé la communauté protestante évangélique, notamment par une série de fermetures d’églises et de raids, dont deux contre les plus grandes églises protestantes du pays. »

https://www.infochretienne.com/algerie-18-mois-de-prison-pour-avoir-donne-une-bible-et-preche-dans-la-rue/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=algerie-18-mois-de-prison-pour-avoir-donne-une-bible-et-preche-dans-la-rue&mc_cid=5f4576506c&mc_eid=cc27b1ded4

L’imam Toujgani est interdit d’accès au territoire belge

La Libre Belgique, 13-01-2022 – Le Secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Sammy Mahdi (CD&V) a retiré en octobre dernier le permis de séjour de Mohamed Toujgani, imam principal de la mosquée Al Khalil à Molenbeek, la plus grande mosquée de Belgique, indique VRT NWS ce jeudi…L’imam était connu pour son islam très conservateur, dans la tradition du rite sunnite malékite. Mohamed Toujgani avait créé la polémique il y a quelques années à la suite de la révélation d’une vidéo d’un de ses prêches datée de 2009. Il y appelait ses fidèles à « brûler les sionistes oppresseurs », à la suite des bombardements israéliens sur la bande de Gaza. On le dit proche de Salah Echallaoui, l’ancien président de l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), mais aussi des autorités marocaines…

Assassinat d’une Française au Maroc : le parquet antiterroriste ouvre une enquête

La Croix (avec AFP), 20/01/2022 – Une ressortissante française de 79 ans a été tuée samedi sur un marché de Tiznit, près d’Agadir, dans le sud du Maroc, à l’aide d’une arme blanche. Le parquet national antiterroriste a annoncé mercredi 19 janvier l’ouverture d’une enquête pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Un suspect âgé de 31 ans a été arrêté le jour même à Agadir, à quelques dizaines kilomètres seulement du lieu du crime…Le suspect est également soupçonné d’avoir tenté d’assassiner une Belge à Agadir, selon la police marocaine. Blessée à l’arme blanche, cette dernière a été hospitalisée dans cette ville touristique…« Le juge d’instruction chargé du dossier a décidé ce (mercredi) soir de placer le suspect à l’hôpital psychiatrique Ar-Razi à Salé après consultation avec le parquet. Il y sera soumis à une expertise médicale et l’enquête se poursuit », a précisé la source marocaine…Depuis 2002, la police marocaine a démantelé plus de 2 000 cellules terroristes et interpellé plus de 3 500 personnes dans le cadre d’affaires liées au « terrorisme », selon les données communiquées en 2021 par le Bureau central d’investigations judiciaires.

Turquie : 1 000 ans de prison pour Adnan Oktar, gourou d’une secte, accusé de plusieurs crimes.

SOURCE : La Vanguardia – La fête s’est terminée de la pire des manières pour Adnan Oktar, le téléprédicateur turc qui mêlait dans ses émissions citations du Coran et théories du complot à une ambiance de bar américain surchauffé. Cependant, ce n’est pas ce qui s’est passé sur le plateau, mais en dehors, qui lui a valu hier une peine exorbitante de 1 074 ans de prison. Jordi Joan Baños, correspondant du quotidien espagnol La Vanguardia à Istanbul, rapporte. Un juge d’Istanbul a déclaré Oktar coupable en tant que chef d’une « organisation criminelle » dédiée au « chantage, à l’extorsion et au blanchiment d’argent« . Il l’a également condamné, ainsi que deux autres chefs de secte – eux-mêmes condamnés à plus de 186 ans de prison – pour « espionnage politique et militaire », « collaboration avec FETÖ » (la confrérie de Fethullah Gülen à l’origine du soulèvement de 2016) et diverses accusations de « maltraitance d’enfants, enlèvement, viol et torture« . Des dizaines d’autres accusés ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 12 ans. Adnan Oktar était en détention depuis juillet 2018, date à laquelle il avait été arrêté dans l’une de ses innombrables demeures avec piscine en possession de 69 000 pilules… contraceptives. Le gourou, qui recrutait ses adeptes parmi les jeunes issus de familles aisées, avait déjà purgé une peine de prison dans un service psychiatrique il y a plusieurs décennies pour avoir nié l’holocauste juif. Après le 11 septembre, cependant, il s’est réinventé en apôtre du créationnisme, suivant l’exemple des églises fondamentalistes américaines qui revendiquent Adam et Eve contre la théorie de l’évolution. Sous le nom de plume de Harun Yahya, Oktar aurait contribué à la diffusion de cette idéologie fondamentaliste dans le monde islamique, signant – sinon écrivant – des centaines de livres sur le sujet, publiés en plusieurs langues…Dans le même temps, Adnan Oktar se rapproche d’Israël et ses émissions « islamiques » ont souvent pour invités des rabbins israéliens, avec lesquels il proclame que la Palestine appartient aux Juifs jusqu’à l’apparition du Messie. En tout cas, le moment le plus attendu de ses émissions sur sa propre chaîne, A9, n’était pas ses divagations géopolitiques, mais le remuement des « chatons » à la fin. C’est ainsi qu’il appelait son harem, composé d’étonnantes blondes teintes aux seins hypertrophiés et au regard vide. Non moins spectaculaires, les mannequins masculins ont assuré le flux continu des premiers. Ils vivaient tous ensemble, dans une sorte de Big Brother privé, avec Oktar au centre et des vêtements de haute couture dans chaque armoire. Tout au long du procès, d’anciens adeptes et des familles d’adeptes ont dénoncé ce qu’ils décrivent comme des « enlèvements » et des « menaces », dans une prison dorée. (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 923 –23.03.2022 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Cinq suspects arrêtés après une attaque revendiquée par l’EI en Israël

La Rédaction , avec AFP 28/03/2022 – Cinq personnes ont été arrêtées, après une attaque revendiquée par l’organisation jihadiste Etat islamique qui a fait deux morts dans le nord d’Israël. Cinq suspects ont été arrêtés en Israël après une attaque revendiquée par l’organisation jihadiste Etat islamique (EI) dans le nord du pays ayant fait deux morts et des blessés, a rapporté lundi la police israélienne… https://www.parismatch.com/Actu/International/Cinq-suspects-arretes-apres-une-attaque-revendiquee-par-l-EI-en-Israel-1797124

Une chrétienne de 20 ans assassinée en Irak après une vidéo TikTok – 9 mars 2022 – Lundi, le corps d’Iman Sami, chrétienne âgée de 20 ans, a été découvert dans le nord de l’Irak. Il pourrait s’agir de représailles portées à la suite d’une vidéo publiée sur le réseau social TikTok. Sur son compte, la victime, devenue chrétienne récemment, publiait des vidéos dans lesquelles elle chantait des chansons chrétiennes. Sur Facebook, le média Ankawa Today précise que la jeune fille, qui avait été mariée de force a 12 ans, est une militante dans le domaine des droits des femmes. Il ajoute qu’elle aurait été tuée par son père et son oncle. Jeff King, président d’International Christian Concern, honore « l’acte de bravoure formidable de la jeune fille », mais également part de son inquiétude quant à la pression imposée aux chrétiens d’origine musulmane dans la région…Iman Sami s’était convertie le mois dernier après avoir reçu une Bible. Une conversion que sa famille a apprise au travers de sa vidéo TikTok. https://www.infochretienne.com/une-chretienne-de-20-ans-assassinee-en-irak-apres-une-video-tiktok/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=une-chretienne-de-20-ans-assassinee-en-irak-apres-une-video-tiktok&mc_cid=4dd080668b&mc_eid=cc27b1ded4

Pour le président égyptien, « là où il y a une mosquée, il doit aussi y avoir une église »

8 mars 2022 – Lors d’une réunion avec les membres du gouvernement chargés des questions liées aux plans d’urbanisation, le président égyptien Abdel Fattah al Sisi, les villes nouvellement construites devront inclure la construction d’une église. Il en sera de même pour chaque nouveau quartier urbain. « Là où il y a une mosquée, il doit aussi y avoir une église », a-t-il affirmé selon des propos repris par l’Agence Fides

https://www.infochretienne.com/pour-le-president-egyptien-la-ou-il-y-a-une-mosquee-il-doit-aussi-y-avoir-une-eglise/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=pour-le-president-egyptien-la-ou-il-y-a-une-mosquee-il-doit-aussi-y-avoir-une-eglise&mc_cid=bb4c54abe6&mc_eid=cc27b1ded4

Arrestation de neuf coptes qui demandaient à rebâtir leur église en Egypte

3 mars 2022 – Les 9 chrétiens qui réclamaient le droit de rebâtir leur église sont aujourd’hui interrogés au parquet suprême de la sûreté de l’État. Des chrétiens coptes de l’église Saint-Joseph et Abu Sefein, en Egypte, ont été arrêtés le mois dernier peu après avoir participé à une manifestation pacifique. Depuis hier, ils sont au parquet suprême de la sûreté de l’État pour y être interrogés…En juillet 2016, l’église Saint-Joseph et Abu Sefein est victime d’un incendie. Cinq ans plus tard, les chrétiens de cette communauté reçoivent l’autorisation de la démolir. Mais après sa démolition, leur demande de reconstruction reste sans réponse. Or la loi égyptienne sur la construction d’églises n° 60 de 2016 stipule que le délai de réponse dans cette situation est de 4 mois. En janvier dernier, des chrétiens, environ 70, participent à une manifestation pacifique pour protester contre ce retard. Mais quelques jours après cette manifestation, neuf d’entre eux sont arrêtés.

https://www.infochretienne.com/arrestation-de-neuf-coptes-qui-demandaient-a-rebatir-leur-eglise-en-egypte/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=arrestation-de-neuf-coptes-qui-demandaient-a-rebatir-leur-eglise-en-egypte&mc_cid=81c74e176c&mc_eid=cc27b1ded4

Amnesty International appelle à la libération de neuf chrétiens coptes

Camille Westphal Perrier – 31 mars 2022 – Amnesty International a publié hier un communiqué appelant à la libération de neuf chrétiens coptes « détenus arbitrairement après avoir manifesté pacifiquement contre le refus des autorités de reconstruire une église incendiée il y a plus de cinq ans ». L’organisation Amnesty International rapporte que le 30 janvier dernier, neuf chrétiens coptes du village d’Ezbet Farag Allah en Egypte ont été arrêtés par les forces de sécurité. L’église Saint-Joseph et Abu Sefein avait pris feu en 2016 dans des circonstances décrites comme « suspectes » par l’organisation internationale qui indique que « selon un avocat », « la cause de l’incendie n’a jamais fait l’objet d’une enquête approfondie »…https://www.infochretienne.com/amnesty-international-appelle-a-la-liberation-de-neuf-chretiens-coptes/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=amnesty-international-appelle-a-la-liberation-de-neuf-chretiens-coptes&mc_cid=6dae8013f1&mc_eid=cc27b1ded4

Un chrétien égyptien poignardé en sauvant son fils car ils sont infidèles – 30 mars 2022 – En Egypte, un chrétien et son fils sont agressés par leur voisin car ils sont « infidèles »…Magdy Fathy Shehata Awad Allah est un chrétien, diacre de l’église copte orthodoxe d’Alexandrie, en Egypte. En tentant de sauver son fils, il a été poignardé à 7 reprises par un voisin musulman, connu dans toute la communauté pour ses sentiments anti-chrétiens. https://www.infochretienne.com/un-chretien-egyptien-poignarde-en-sauvant-son-fils-car-ils-sont-infideles/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=un-chretien-egyptien-poignarde-en-sauvant-son-fils-car-ils-sont-infideles&mc_cid=3371a839ee&mc_eid=cc27b1ded4

« Leur seul crime était d’être chrétiens » : La police tire sur 3 adolescents au Pakistan

3 février 2022. Source : CLAAS – « Je ne comprends pas pourquoi mon fils et ses amis ont été abattus alors qu’ils n’avaient pas de casier judiciaire, et à ce moment-là, ils ne faisaient rien pour être abattus, mais leur seul crime était d’être chrétiens. » Trois adolescents chrétiens, Philip Stephen, 16 ans, Sonoo Aslam, 18 ans et Kamran Javed, 13 ans, auraient été victimes de la police pakistanaise le 25 janvier dernier. Ils ont été admis à l’hôpital civil de Karachi dans un état critique. L’un d’eux a dû être amputé.  La sœur de Sonoo : « Hier soir, mon frère est allé manger avec son ami quand la police les a arrêtés en chemin et a commencé à poser des questions. Dès qu’ils ont appris qu’ils étaient chrétiens, ils sont devenus durs et l’un des policiers a arraché la croix du cou de Sonnoo et l’a jetée dans les égouts et lui a demandé de la sortir. Lorsqu’il l’a ramassée dans les égouttes, ils lui ont tiré une balle dans les jambes, puis les ont tous emmenés au poste de police de Taimuria. Ils leur ont demandé de courir. Puis la police leur a immédiatement tiré dessus à l’extérieur du poste de police, et les a envoyés à l’hôpital dans une ambulance. »  La mère de Philip« Je ne comprends pas pourquoi mon fils et ses amis ont été abattus alors qu’ils n’avaient pas de casier judiciaire, et à ce moment-là, ils ne faisaient rien pour être abattus, mais leur seul crime était d’être chrétiens. »

https://www.infochretienne.com/leur-seul-crime-etait-detre-chretiens-la-police-tire-sur-3-adolescents-au-pakistan/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=leur-seul-crime-etait-detre-chretiens-la-police-tire-sur-3-adolescents-au-pakistan&mc_cid=eac998db6d&mc_eid=cc27b1ded4

Lois abusives sur le blasphème, conversions forcées et système éducatif : Un nouveau rapport révèle les droits des minorités au Pakistan – 23 février 2022 – Le Center for Social Justice (CSJ) vient de publier son rapport annuel sur les droits des minorités religieuses au Pakistan. L’organisation soulève plusieurs problématiques importantes, notamment l’abus des lois sur le blasphème, la prévalence des conversions forcées et les enjeux des réformes du système éducatif. Au sujet des lois sur le blasphème le CSJ précise qu’au moins 84 personnes ont été condamnées en vertu de ces lois, parmi lesquelles 3 ont été tuées par la foule lors d’un lynchage. En 2021, la majorité des accusés, 45, étaient de confession musulmane chiite, 25 étaient des Ahmadis, les autres étant des chrétiens et des hindous. Les minorités, qui ne représentent que 3,5% de la population, représentent cependant plus de 46% des abus. L’organisation dénonce également un accroissement des cas de conversions forcées, qui seraient en hausse de 80% par rapport à 2020. Sur les 78 cas rapportés, 76% des victimes seraient des mineurs. La moitié des victimes seraient des chrétienshttps://www.infochretienne.com/lois-abusives-sur-le-blaspheme-conversions-forcees-et-systeme-educatif-un-nouveau-rapport-revele-les-droits-des-minorites-au-pakistan/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=lois-abusives-sur-le-blaspheme-conversions-forcees-et-systeme-educatif-un-nouveau-rapport-revele-les-droits-des-minorites-au-pakistan&mc_cid=c759ceb632&mc_eid=cc27b1ded4

La Finlande s’adresse au Pakistan après la condamnation à mort de Zafar Bhatti pour blasphème

19 janvier 2022 – « Ici en Europe, il n’y a pas de contraste entre les religions des gens dans notre système judiciaire. Nous traitons les gens de manière égale… » L’Agence de presse ANI a révélé lundi que « la Finlande a condamné le Pakistan pour avoir condamné à mort un homme accusé de blasphème ». Cet homme est Zafar Bhatti, un chrétien accusé d’avoir envoyé des SMS blasphématoires et détenu depuis 2012. D’abord condamné à la prison à perpétuité, il a finalement été condamné à mort le 6 janvier dernier par un tribunal d’instance pakistanais. À l’annonce de ce verdict, Mika Niikko, président de la commission des affaires étrangères du Parlement finlandais, a écrit une lettre à Riaz Fatyana, président de la commission permanente du droit et de la justice de l’Assemblée nationale du Pakistan…La lettre précise que le Pakistan bénéficie d’un financement de l’Union Européenne pour soutenir les projets de développement du pays et réclame la collaboration du Pakistan pour promouvoir la justice et la progression des Droits de l’homme dans le monde. https://www.infochretienne.com/la-finlande-sadresse-au-pakistan-apres-la-condamnation-a-mort-de-zafar-bhatti-pour-blaspheme/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-finlande-sadresse-au-pakistan-apres-la-condamnation-a-mort-de-zafar-bhatti-pour-blaspheme&mc_cid=418b007941&mc_eid=cc27b1ded4

« Culture de l’impunité » : Deux adolescentes chrétiennes persécutées au Pakistan – 17 janvier 2022…Selon les rapports sur les droits des femmes repris par l’Agence Fides, dans la seule province pakistanaise du Pendjab, 6 754 femmes ont été enlevées au cours du premier semestre 2021. Ce phénomène inquiétant cible les adolescentes non musulmanes qui sont ensuite converties à l’islam et mariées de force. https://www.infochretienne.com/culture-de-limpunite-deux-adolescentes-chretiennes-persecutees-au-pakistan/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=culture-de-limpunite-deux-adolescentes-chretiennes-persecutees-au-pakistan&mc_cid=f69ac0fe96&mc_eid=cc27b1ded4

Une jeune pentecôtiste de 14 ans enlevée et forcée d’épouser son ravisseur au Pakistan

Par Anugrah Kumar, collaborateur du Christian Post| Lundi 17 janvier 2022 – Au Pakistan, une autre jeune fille mineure a été enlevée et forcée de se convertir à l’islam et d’épouser son ravisseur musulman, et la police aurait été lente à agir sur cette affaire, selon un rapport…Un rapport de 2014 du Mouvement pour la solidarité et la paix au Pakistan a estimé que des centaines de femmes et de filles des communautés hindoues et chrétiennes du Pakistan sont enlevées, mariées de force et converties à l’islam chaque année…Le groupe international de surveillance Open Doors USA, qui surveille la persécution dans plus de 60 pays, classe le Pakistan au cinquième rang de sa liste de surveillance mondiale de 2021 des pays où les chrétiens sont le plus gravement persécutés.(Deepl traduc) – https://www.christianpost.com/news/christian-girl-kidnapped-forced-to-marry-captor-in-pakistan.html?uid=bd702b3dd8&utm_source=The+Christian+Post+List&utm_campaign=CP-Newsletter&utm_medium=email

Arzoo Raja, enlevée, violée, convertie et mariée de force au Pakistan, va enfin retrouver sa famille

3 janvier 2022 – Au Pakistan, la jeune chrétienne a retrouvé sa famille mais l’avocat d’Asia Bibi, Saif ul-Malook, craint que les juges aient « signé son arrêt de mort ». Arzoo Raja n’avait que 13 ans quand elle a été enlevée au Pakistan, convertie et mariée de force à un musulman, Ali Azhar, âgé de 44 ans. Après une longue bataille judiciaire, cette jeune chrétienne va finalement pouvoir retourner auprès de ses parents. Les autorités judiciaires pakistanaises avaient d’abord validé ce mariage forcé, à la fin du mois d’octobre 2020. L’ordonnance du tribunal avait alors affirmé que la jeune fille avait “compris et réalisé que l’islam était la religion universelle”. Devant l’élan de protestations soulevées par ce mariage forcé, le juge avait affirmé qu’il fallait désormais cesser de harceler le couple. Puis, le 9 novembre 2020, la justice avait finalement jugé le mariage d’Arzoo « précoce », et de fait interdit par la loi.La police avait alors « sauvé la jeune catholique ». À la demande de la Haute Cour du Sindh, les policiers avaient récupéré Arzoo auprès de son ravisseur. Ali Azhar avait alors été placé en détention provisoire, puis libéré sous caution, et mandat d’arrêt avait été émis à l’encontre du mufti qui avait célébré le mariage. Mais le tribunal n’avait pas autorisé Arzoo à rejoindre sa famille, qui restait alors dans un centre d’accueil. Probablement sous pression, l’adolescente avait refusé de retrouver ses parents…Selon l’avocat, la libération sous caution d’Ali Azhar est « un signe qu’il échappera à la punition ». https://www.infochretienne.com/arzoo-raja-enlevee-violee-convertie-et-mariee-de-force-au-pakistan-va-enfin-retrouver-sa-famille/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=arzoo-raja-enlevee-violee-convertie-et-mariee-de-force-au-pakistan-va-enfin-retrouver-sa-famille&mc_cid=169ab83079&mc_eid=cc27b1ded4

Pour un visa, j’ai été forcée de me marier en Arizona – à l’âge de 15 ans.

(Samia Ahmed pour le Washington Post), Par Sasha K. Taylor – Le 19 janvier 2022 – Lorsque j’avais 15 ans et que je vivais en Arizona, j’ai été forcée par ma famille à devenir une épouse de visa. Je suis une citoyenne américaine, d’ethnie pachtoune, né à Karachi, au Pakistan, et élevée en Arizona. Au début des années 1990, j’étais une fille comme les autres…Puis un jour, je suis descendue du bus scolaire et tout a changé. Ma grand-mère m’a dit de m’habiller pour un dîner chez mon oncle. Après le dîner, une chaise a été placée au centre de la salle familiale, et on m’a demandé de m’asseoir. Une femme s’est approchée de moi, a mis une chaîne en or autour de mon cou et m’a demandé si la demande en mariage était acceptée. Je n’ai pas compris. Ma grand-mère et ma mère m’ont lancé des regards sévères. J’ai baissé les yeux et je n’ai pas parlé. Bientôt, tout le monde a commencé à s’embrasser et à dire « mubarak » – félicitations. Mon cœur s’est effondré. Je me rends compte que je viens d’être forcée à faire une demande en mariage, ou « rishta » – prélude à un « nikah », ou mariage musulman – à un homme qui doit rester aux États-Unis à l’expiration de son visa. Il avait sept ans de plus que moi. Je ne l’avais jamais rencontré. Article audio : J’ai dû renoncer à mes droits parentaux, puis adopter mon enfant, pour rester à l’Académie de l’armée de l’air. Le nikah, un contrat religieux, n’est pas légalement reconnu par la loi américaine sur le mariage. Mais la loi sur le mariage de l’Arizona et les lacunes de la loi américaine sur l’immigration signifiaient que ma famille avait encore des moyens de m’exploiter et de me forcer à me marier, moi qui suis citoyen américain et mineur…Dans les États où il n’y a pas d’âge minimum, des enfants d’à peine 10 ans ont été forcés à se marier. Au moment de mes fiançailles, l’âge légal de consentement au mariage en Arizona était de 15 ans. Mais soyons clairs : le « consentement » ne peut tout simplement pas s’appliquer dans ce contexte. Lorsque les mineurs sont soumis à la pression de leur famille et n’ont aucune autorité légale, il leur est impossible de consentir. Récemment, j’ai créé une société de médias pour raconter les histoires de persévérance des femmes sud-asiatiques aux États-Unis qui ont survécu au pire du pire. La première étape est un projet sur les femmes de ma famille – toutes des survivantes. (Deepl traduc.)

https://www.washingtonpost.com/opinions/2022/01/19/forced-marriage-children-immigration-visa

Un jour après les 6 chrétiens, une nouvelle victime tuée et brûlée au Kenya

6 janvier 2022 – « Notre village se trouve à côté de la route principale qui relie Lamu à la Somalie et les terroristes se déplacent donc facilement dans la zone. » Lundi matin, six chrétiens ont été tués lors d’une attaque de militants présumés d’al-Shabaab au Kenya. Le lendemain, un autre chrétien, John Gichoya, a été tué puis brûlé dans un village voisin.

https://www.infochretienne.com/un-jour-apres-les-6-chretiens-une-nouvelle-victime-tuee-et-brulee-au-kenya/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=un-jour-apres-les-6-chretiens-une-nouvelle-victime-tuee-et-brulee-au-kenya&mc_cid=51aeab36b5&mc_eid=cc27b1ded4

Au cours d’une seule attaque, Boko Haram enlève 17 filles, tue de nombreux chrétiens et incendie une église

Associated Press (AP), 26 janvier 2022…Le village de Pemi (Chibok), au Nigeria, a été ciblé jeudi par les militants de Boko Haram. Selon un chef local dont les propos ont été repris par Associated Press (AP), les extrémistes « tiraient sporadiquement après avoir contourné la communauté ». Ce témoin précise que certains « alors ils ont enlevé 17 filles ». Il  précise qu’une église a été rasée et que les filles enlevées avaient pour certaines entre 10 et 12 ans.

Au Nigeria, ils enlèvent 100 chrétiens, en tuent 50 autres et tirent sur les proches qui les enterrent

30 mars 2022 – Le jeudi 24 mars, des attaques ont été menées contre dix communautés à majorité chrétienne du comté de Giwa, dans l’État de Kaduna au Nigeria. Elles se sont poursuivies jusqu’au vendredi matin et ont fait 50 morts. Les assaillants ont également enlevé une centaine de personnes, parmi lesquelles le prêtre Felix Fidson Zakari, et incendié une église…Le 20 mars, des insurgés ont attaqué la ville de Kagoro, dans le sud de Kaduna, tuant 34 personnes, dont 2 militaires, incendiant plus de 200 maisons, de 32 ​​magasins et plusieurs lieux de culte, et détruisant plusieurs véhicules. Le 17 mars, c’est le village à majorité chrétienne d’Agunu Dutse qui a été la cible d’une attaque au cours de laquelle 46 chrétiens et leurs enfants avaient été enlevéshttps://www.infochretienne.com/au-nigeria-ils-enlevent-100-chretiens-en-tuent-50-autres-et-tirent-sur-les-proches-qui-les-enterrent/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=au-nigeria-ils-enlevent-100-chretiens-en-tuent-50-autres-et-tirent-sur-les-proches-qui-les-enterrent&mc_cid=3371a839ee&mc_eid=cc27b1ded4

Le Nigeria pourrait-il être un nouveau Rwanda ? Un rapport sur les violences contre les chrétiens – 29 mars 2022 – « Un génocide est-il en train de se dérouler au Nigeria ? » Telle est la question que relaye la baronne Cox, présidente de Humanitarian Aid Relief Trust (HART), dans son préambule au dernier rapport de son organisation… « Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées ou blessées dans d’horribles attentats terroristes. Des millions de personnes sont déplacées. Les enfants ne peuvent pas aller à l’école. Certains observateurs locaux sont allés jusqu’à décrire la montée des attaques comme une campagne de nettoyage ethno-religieux. Beaucoup se posent la question : un génocide est-il en train de se dérouler au Nigeria ? »  Selon elle, si le « règne de terreur infligé par Boko Haram et l’État islamique dans la province de l’Afrique de l’Ouest (ISWAP) est bien documenté », il n’en est pas de même pour « l’escalade des attaques des milices islamistes peuls contre les communautés à majorité chrétienne dans la Middle Belt »… https://www.infochretienne.com/le-nigeria-pourrait-il-etre-un-nouveau-rwanda-la-reponse-dun-rapport-sur-les-violences-contre-les-chretiens/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=le-nigeria-pourrait-il-etre-un-nouveau-rwanda-la-reponse-dun-rapport-sur-les-violences-contre-les-chretiens&mc_cid=e126138996&mc_eid=cc27b1ded4

En Ouganda, une mère et ses enfants sont pendus pour s’être convertis au Christianisme.

5 janvier 2022, East Africa Correspondent – NAIROBI, Kenya (Morning Star News) – Un musulman du centre de l’Ouganda est soupçonné d’avoir pendu sa femme et ses deux enfants parce que la jeune mère et l’aîné des se sont convertis au christianisme après avoir assisté aux services religieux du jour de Noël et du dimanche…  Dans l’est de l’Ouganda, des extrémistes musulmans ont attaqué vendredi 31 décembre un chef d’église dans la ville de Buwenge alors qu’il revenait du quatrième jour d’une campagne d’évangélisation de cinq jours au cours de laquelle quatre musulmans se sont convertis au christianisme, selon des sources…Parmi les quatre convertis au christianisme se trouvait le titulaire d’un décret en charia (loi islamique) de l’Université islamique d’Ouganda, campus de Mbale, a indiqué l’évêque… La constitution et les autres lois de l’Ouganda prévoient la liberté de religion, y compris le droit de propager sa foi et de se convertir d’une foi à une autre. Les musulmans ne représentent pas plus de 12 % de la population ougandaise, avec de fortes concentrations dans les régions orientales du pays. (Deepl traduc)

https://morningstarnews.org/2022/01/mother-children-in-uganda-hanged-for-faith-in-christ

« Vous méritez la mort » : Un père jette de l’acide sur sa famille devenue chrétienne en Ouganda

29 mars 2022 – En Ouganda, le 8 mars dernier, un couple et leur fille de 13 ans, ont été victimes de la colère de leur père qui venait d’apprendre leur conversion chrétienne. Sous les cris de « Allah Akbar », il les a aspergés d’acide… https://www.infochretienne.com/vous-meritez-la-mort-un-pere-jette-de-lacide-sur-sa-famille-devenue-chretienne-en-ouganda/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=vous-meritez-la-mort-un-pere-jette-de-lacide-sur-sa-famille-devenue-chretienne-en-ouganda&mc_cid=e126138996&mc_eid=cc27b1ded4

Mozambique : Des extrémistes décapitent un chrétien et envoient sa tête à son épouse – 3 janvier 2022 – Les insurgés ont demandé à l’épouse du pasteur décapité d’apporter la tête de son mari aux autorités mozambicaines…Au début du mois de décembre, l’ONG Human Right Watch révélait que plus de 600 femmes et filles dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique, avaient été enlevées et réduites en esclavage au cours de ces trois dernières années. https://www.infochretienne.com/mozambique-des-extremistes-decapitent-un-chretien-et-envoient-sa-tete-a-son-epouse/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=mozambique-des-extremistes-decapitent-un-chretien-et-envoient-sa-tete-a-son-epouse&mc_cid=169ab83079&mc_eid=cc27b1ded4

Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2022 – Camille Westphal Perrier,19 janvier 2022 – Chaque année, l’ONG Portes Ouvertes publie son Index Mondial de Persécution des Chrétiens. L’organisation a publié l’édition 2022 de l’Index ce mercredi 19 janvier en début d’après-midi, il fait état de chiffres qui doivent nous interpeller ! L’Index révèle qu’entre le 1er octobre 2020 et le 30 septembre 2021, plus de 360 millions de chrétiens ont été fortement persécutés ou discriminés dans le monde, soit une augmentation de 24% par rapport à l’année précédente. Cela représente 1 chrétien sur 7. L’Afghanistan est en tête du classement, avec l’arrivée des talibans au pouvoir en août dernier le niveau de violence à l’égard des chrétiens a explosé…Le Nigéria est à nouveau le pays où le plus de chrétiens sont tués en raison de leur foi. Aussi, 5 898 chrétiens ont été tués dans le monde sur la période observée par Portes Ouvertes, soit une augmentation de 24% par rapport à l’Index 2021…Focus sur deux pays où les chrétiens sont persécutés. Il s’agit d’abord du Pakistan, (classé 8e dans l’Index 2022 de Portes Ouvertes), où Zafar Bhatti, un chrétien accusé d’avoir envoyé des SMS blasphématoires et détenu depuis 2012. D’abord condamné à la prison à perpétuité, il a finalement été condamné à mort le 6 janvier dernier par le tribunal d’instance pakistanais de Rawalpindi… https://www.infochretienne.com/ledito-de-camille-du-19-janvier-2022-index-mondial-de-persecution-des-chretiens-2022/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=ledito-de-camille-du-19-janvier-2022-index-mondial-de-persecution-des-chretiens-2022&mc_cid=418b007941&mc_eid=cc27b1ded4

Selon l’Ifop, 65 % des lycéens musulmans placent l’islam au-dessus des lois de la République. Marianne – 09/12/2021 – Pas très Charlie – Selon une étude de l’Ifop pour la Licra, 47 % des lycéens déclarent avoir assisté à des revendications religieuses au sein de leur établissement. Ceux qui sont scolarisés dans les zones d’éducation prioritaires y sont particulièrement confrontés. Parmi les apprentissages les plus contestés : l’éducation sexuelle et les questions d’égalité hommes-femmes, et les cours de natation. Dix-sept ans se sont écoulés depuis l’adoption de la loi interdisant le port de signes religieux à l’école et aujourd’hui encore, les croyances continuent de se confronter au cadre laïc de l’enseignement public. Quelques mois après l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty par un terroriste islamiste, un rapport d’étude réalisé par l’Ifop pour la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et son magazine, le Droit de Vivre, s’est penché sur les revendications religieuses observées par les lycéens français dans leurs établissements. Combien ont été confrontés à des protestations ou des demandes spécifiques d’ordre religieux entre la classe de seconde et de terminale ? Selon l’Ifop, ils sont 48 % à déclarer avoir assisté à des contestations motivées par la religion de leurs camarades lors d’un cours. Un chiffre qui grimpe à 74 % dans les lycées classés en zone d’éducation prioritaire (ZEP)…Selon l’Ifop, la place que la religion tient dans la vie de ces adolescents peut entrer en conflit avec leur perception de la République et de ses lois, puisque 40 % des lycéens déclarent partager l’affirmation selon laquelle « les normes et règles édictées par votre religion sont plus importantes que les lois de la République ». Dans la population française en général, cette statistique n’est que de 23 %. Pour comparaison : là où seuls 33 % des étudiants catholiques se reconnaissent dans cette affirmation, les jeunes musulmans la partagent à 65 %. Un conflit qui pourrait d’ailleurs concerner le rapport des cultes entre eux, puisque 65 % des lycéens musulmans déclarent que leur religion « est la seule vraie religion », là où seuls 27 % des jeunes catholiques l’affirment. L’étude a été menée sur un échantillon de 1 006 lycéens représentatifs, selon la méthode des quotas, du 15 au 20 janvier dernier. Interrogés sur l’assassinat de Samuel Paty, 87 % des lycéens condamnent totalement le meurtrier et son acte. Une statistique qui tombe à 73 % des lycéens musulmans, laissant 13 % de jeunes de cette confession osciller entre condamner tout en partageant « certaines de ses motivations » (5 %), l’indifférence (6 %), et l’absence de condamnation (2 %).

Les musulmans de France de plus en plus assignés à résidence identitaire par les islamistes. Florence Bergeaud-Blackler, Atlantico 27.10.21 – PRESSION RELIGIEUSE – Les menaces de mort visant la femme ayant accepté de retirer son voile à Drancy face à Éric Zemmour sont très représentatives du destin de nombre de musulmanes : libres de mettre un voile, prisonnières pour l’avoir mis…

Atlantico : Peut-on parler d’assignation à résidence par les islamistes ?

Florence Bergeaud-Blackler : J’ai vu cette séquence devenue virale. Une femme prise dans un dialogue avec le putatif candidat Eric Zemmour devant les caméras dans une ville de banlieue ose enlever son voile pour prouver qu’une femme choisit librement de le mettre…Cette séquence est pénible mais elle montre une certaine vérité : la communauté veille, elle continue d’avoir une emprise, plus ou moins insidieusement, même chez ceux qui s’en croient libérés. Ce terreau communautaire est pain bénit pour les islamistes…

Comment le port du voile, à l’image des boucheries « Hallal », sont devenus des marqueurs identitaires ?

Le voile et la boucherie halal symbolisent la présence musulmane, en ce sens on peut les appeler marqueurs identitaires. Mais c’est très insuffisant et même problématique de réduire ces deux choses à des « signes »… Cette norme halal, fille du fondamentalisme islamiste et du capitalisme néolibéral, s’est étendue bien au-delà de la boucherie, pour réguler la consommation, l’économie quotidienne des relations, les biens culturels. Grâce aux aliments, aux hotels et aux sites de rencontres halal, on peut manger, voyager, aimer dans l’espace normatif du halal, rester dans l’entre soi et éviter l’assimilation… l’objectif étant d’étendre l’islam jusqu’à ce qu’il domine le monde.
Il y a dans le Coran cette vague utopie d’un monde qui parviendra à être terre d’islam. Mais les islamistes et notamment les Frères Musulmans et leurs cousins pakistanais de la Jamat Islami, en ont fait un véritable programme. Ces groupes sont nés au XX° et continuent de se développer sur tous les continents pour instaurer le califat sur terre, par tous les moyens y compris les plus sournois et leur influence sur les musulmans est plus que préoccupante notamment en raison de l’activisme culturellement suicidaire de leurs alliés de la gauche décoloniale, dite « islamogauchiste » ou woke… https://atlantico.fr/article/decryptage/les-musulmans-de-france-de-plus-en-plus-assignes-a-residence-identitaire-par-les-islamistes-liberte-port-du-voile-religion-societe-france-florence-bergeaud-blackler

«Sur le Coran je vais t’égorger» : à Nanterre, des catholiques en procession victimes de menaces. Par Paul Sugy et Guillaume Poingt – le Figaro, 11 12 2021 – Mercredi 8 décembre, une trentaine de fidèles de la paroisse des Fontenelles a fait l’objet de menaces de mort et d’insultes. «Kouffars» («mécréants»), «bandes de p…», «vous êtes pas chez vous» leur ont notamment lancé leurs agresseurs. Dans la soirée du mercredi 8 décembre, une trentaine de fidèles de la paroisse des Fontenelles, à Nanterre, a été prise à partie par une dizaine de personnes au cours d’une procession aux flambeaux organisée en l’honneur de la Vierge Marie, célébrée par tous les catholiques en la fête de l’Immaculée Conception – et singulièrement aux Fontenelles, dont l’église paroissiale lui est dédiée. Au cours de cette vive altercation, des insultes et des menaces ont été proférées à l’encontre du clergé et des paroissiens présents, de sorte que les organisateurs ont dû renoncer aux stations prévues le long du parcours pour regagner plus vite le point d’arrivée de la procession. Bas du formulaire

Les fidèles traités de «kouffars» – «Mais peu après 19h, et alors que nous n’avions avancé que de quelques centaines de mètres, une bande d’inconnus sur le chemin s’en sont pris à nous verbalement au moment de la première station de prière». Le diacre mentionne trois meneurs principaux, et une dizaine de personnes, menaçantes, assistant en retrait à la scène. Selon lui, les fidèles auraient été copieusement insultés, traités de «kouffars» («mécréants»), et menacés. «Wallah sur le Coran je vais t’égorger» lance l’un des agresseurs en direction du prêtre qui ouvrait la procession. «Ils nous ont ensuite jeté de l’eau, puis ont arraché l’un des flambeaux qui a été envoyé dans notre direction»…

Militaires renversés à Levallois : le conducteur condamné à trente ans de réclusion. Europe 1 avec AFP, 13 12 2021 – DAMIEN MEYER / AFP Le 9 août 2017, au volant de son VTC, il avait fauché 6 militaires de l’opération Sentinelle qui s’apprêtaient à partir en patrouille, avant de prendre la fuite et d’être interpellé, cinq heures plus tard, près de Calais. Hamou Benlatreche a été condamné lundi à Paris à trente ans de réclusion, assortis d’une peine de sûreté de 20 ans, pour « tentative d’assassinats terroriste »… L’Algérien, arrivé en France en 2009 pour raisons médicales… « les dépositions des trois militaires qui décrivaient le regard déterminé de l’accusé » juste avant le choc ainsi que « la description de la trajectoire du véhicule » s’avançant lentement dans l’allée avant de bifurquer et d’accélérer brusquement « n’étaient pas compatibles » avec cette explication d’une perte de connaissance…La cour a également retenu la « relation avec une entreprise terroriste », évoquant l’intérêt de l’accusé pour les actions du groupe Etat islamique et jugeant que son acte traduisait bien une « volonté d’intimidation des autorités et de transmettre la terreur dans la population ».

Cannes : ce que l’on sait sur l’attaque d’un policier à l’arme blanche. La Croix (avec AFP), 08/11/2021 – Un équipage de police a été visé par une attaque au couteau lundi 8 novembre devant le commissariat de Cannes par un ressortissant algérien. Neutralisé, l’agresseur n’était « inscrit dans aucun fichier de radicalisation » selon le ministre de l’intérieur… L’assaillant, a appris l’AFP de sources policières, aurait indiqué agir « au nom du prophète ». La police judiciaire de Nice est saisie, mais pas pour l’heure le parquet national antiterroriste (Pnat), d’après le ministre de l’intérieur. Selon une des sources judiciaires, l’homme qui serait âgé de 37 ans, est inconnu des services de police et de renseignement. Le ministre de l’intérieur a précisé que l’agresseur, « qui a un passeport algérien » et « un titre de séjour italien », avait « demandé une carte de résident en France »

Yacine Mihoub a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat en 2018 de Mireille Knoll, une octogénaire de confession juive. La cour d’assises a retenu le « caractère antisémite » de ce crime.

La Croix (avec AFP), le 10/11/2021 – Ses protestations d’innocence n’auront pas convaincu la cour. Yacine Mihoub a été condamné, mercredi 10 novembre, à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre en 2018 de Mireille Knoll, un crime « au caractère antisémite ». Sa peine a été assortie d’une période de sûreté de 22 ans, soit plus que les 18 ans requis par l’avocat général. Son coaccusé, Alex Carrimbacus a été acquitté pour le meurtre de l’octogénaire, mais condamné à une peine de 15 ans de réclusion assortie d’une peine de sûreté de deux tiers pour vol aggravé chez la victime. Comme pour Yacine Mihoub, le caractère antisémite a été retenu contre lui, de même que la circonstance aggravante de la vulnérabilité de Mireille Knoll, 85 ans et très affaiblie par la maladie de Parkinson. La cour d’assises de Paris a estimé que les faits s’étaient inscrits dans un « contexte global antisémite »… Selon la cour, l’agression sexuelle perpétrée par Yacine Mihoub en 2017 sur une collégienne que logeait Mireille Knoll a pu être à l’origine d’un « contentieux latent ». Celui-ci, couplé à une « tolérance limitée à la frustration » de Yacine Mihoub, a pu être alimenté par une « une détestation larvée » des Juifs. Son intérêt pour des livres sur Mohammed Merah, la charia ou Mein Kampf sont venus appuyer cette thèse selon la cour.

Au procès des attentats du 13 novembre, le témoignage du frère d’Abdelhamid Abaaoud. Pierre Bienvault, La Croix, 10/12/2021 – La cour d’assises de Paris a entendu, jeudi 9 décembre, Yassine Abaaoud, le frère du chef du commando du 13 novembre. « Il a fait ses choix, pris ses décisions », a-t-il estimé, affirmant n’avoir rien su des projets terroristes de son aîné qui, en 2014, a « brisé » sa famille en emmenant en Syrie leur plus jeune frère, âgé de 13 ans. Le témoin du jour n’est ni à l’aise ni bavard. Pratiquement à chaque phrase, il dit « non monsieur » ou « je ne sais pas »… Pour le reste, il ne lâche pas grand-chose. Il ne veut pas parler de cette condamnation au Maroc à deux ans de prison pour « apologie du terrorisme » et « non-dénonciation de crimes terroristes »« Je n’ai pas eu un procès équitable », assure le témoin, évasif sur ce qu’il savait des activités de son frère radicalisé dans une prison belge en 2012 avant de rejoindre la Syrie en 2013 où il deviendra un cadre de l’État islamique…

Soupçons de « séparatisme »: selon Darmanin, 21 mosquées ont été fermées ces derniers mois. 12.12.2021 – Le ministre de l’Intérieur a assuré que six autres lieux de culte musulmans sont « en cours d’instruction » pour une possible fermeture et qu’une « vingtaine » font encore l’objet de contrôles. Sur les 99 mosquées soupçonnées de « séparatisme », toutes ont été contrôlées ces derniers mois et 21 ont été fermées, a annoncé ce dimanche le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Invité du Grand Jury RTL LCI Le Figaro, le ministre a précisé que six autres lieux de culte musulmans sont « en cours d’instruction ». Par ailleurs, 36 mosquées ne sont plus soupçonnées de « séparatisme » depuis qu’elles ont « accepté des demandes de la République ».  https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/soup%C3%A7ons-de-s%C3%A9paratisme-selon-darmanin-21-mosqu%C3%A9es-ont-%C3%A9t%C3%A9-ferm%C3%A9es-ces-derniers-mois/ar-AARJIyc?ocid=msedgntp

Dans le Rhône, la fermeture des comptes bancaires de plusieurs mosquées inquiète. Eve Guyot (à Lyon), La Croix 18/11/2021 – En deux ans, une dizaine de lieux de culte musulmans ont vu leur compte soudainement fermé par leur banque. Une pratique jugée « abusive et injuste » par le Conseil des mosquées du Rhône, qui cherche à alerter sur la gravité de la situation. De grosses sommes d’argent en espèces… Ce qui n’étonne pas Kamel Kabtane : « Il est probable que ce qui pose problème soit la grosse quantité d’argent liquide (dont la traçabilité est plus difficile à établir, NDLR) déposée chaque mois…établissements en récoltent encore plus que d’habitude. »

Nouvelle dissolution d’une association de lutte contre l’islamophobie. Mélinée Le Priol, La Croix, 22/10/2021 – La Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI) a été dissoute en Conseil des ministres, mercredi 20 octobre. Cette petite association basée dans le Rhône dénonce un « coup de communication à visée électoraliste ». Depuis le début du quinquennat, les dissolutions d’associations se multiplient. Moins d’un an après le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), le 2 décembre 2020, la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI) a été à son tour dissoute en Conseil des ministres, mercredi 20 octobre. Si les deux associations n’avaient pas le même rayonnement, la CRI étant plus confidentielle que le CCIF, elles partageaient le même double objectif : dénoncer les discriminations et actes anti-musulmans, et aider juridiquement les victimes. La CRI n’entendait toutefois pas défendre que les musulmans, mais les victimes de racisme en général. Or selon le décret de dissolution publié par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin le 20 octobre, ces dénonciations de discriminations, volontiers relayées sur les réseaux sociaux, ont contribué à « cultiver le soupçon d’islamophobie au sein de la société française ». Le ministère affirme même qu’elles visaient à « provoquer des réactions violentes et un sentiment de révolte » auprès du public, leur fréquence démontrant une « véritable stratégie d’influence »…De fait, la petite structure est domiciliée chez son fondateur, un incontournable des sphères militantes de Lyon depuis quatre bonnes décennies : Abdelaziz Chaambi. Il faut le voir, keffieh autour du cou et micro à la main, haranguant les foules lors de manifestations de soutien aux Palestiniens. Ce fils d’ouvrier tunisien issu de l’extrême gauche a vu sa jeunesse marquée par la « Marche des beurs » de 1983. Comme d’autres, il a, peu à peu, orienté sa trajectoire vers une réaffirmation de l’islam, cofondant en 1987 l’Union des jeunes musulmans (UJM) et accompagnant, depuis Lyon, le prédicateur Tariq Ramadan dans son ascension. Les deux hommes ont finalement coupé toute relation… Antisioniste et anticolonialiste, cet électron libre a appelé les musulmans à rejoindre la Manif pour tous en 2013, tout en restant toujours à l’écart des structures officielles de l’islam de France…

La menace turco-islamiste en France. Enjeux & perspectives – Revue « Conflits » – Cécile du Gardin, 15 décembre 2021 – Dans Religion et Géopolitique – Une récente note de la DGSI a alerté sur la pénétration de l’islam fondamentaliste en France. S’appuyant sur des associations françaises et étrangères, des mouvements liés aux Frères musulmans ou à Al-Qaïda tentent de prendre le contrôle des populations immigrées pour les détacher de la France et se servir d’elle. État des lieux, à travers l’exemple des réseaux turcs. « L’islam fondamentaliste atteint en France un seuil critique d’influence qui fait désormais peser un véritable danger sur la vie démocratique de la nation. » Ainsi débute le rapport 2018 de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) intitulé État des lieux de la pénétration de l’islam fondamentaliste en France, posant dès la première page le constat de la menace que représentent les réseaux islamistes. Dès la première page, le rapport de la DGSI pose également une identification sans appel des quatre mouvements islamistes considérés comme « les plus actifs » sur le territoire national : Frères musulmans, salafistes, tablighs, turcs. Si les trois premiers sont régulièrement exposés sur le devant de la scène, c’est le mouvement turc qui a dernièrement fait beaucoup parler de lui. La question du financement de la grande mosquée Eyyub Sultan à Strasbourg est à l’origine d’une polémique révélant – en tout cas au grand public – l’ampleur de l’influence de l’islamisme turc sur le territoire national, et mettant en lumière le poids de l’un des réseaux islamistes turcs concourant le plus à ce phénomène, la Confédération islamique Millî Görüs (CIMG). Depuis le scandale suscité par l’éventualité  d’un financement de la part de la municipalité de la capitale européenne, dont les rênes sont entre les mains du parti Europe Ecologie Les Verts, le nom du Millî Görüs s’étale à grands coups de titres dans la presse…La diaspora, instrument de l’ingérence du pouvoir turc en France – Le turco-islamisme est un mouvement extrêmement structuré dont l’objectif est d’offrir un encadrement fort à la diaspora turque en France. Les réseaux islamistes au service du pouvoir turc en France – L’islamisme turc se diffuse sur le territoire national au moyen de deux grands réseaux. L’un, officiel, émane directement de l’État turc par le biais de la structure consulaire du département des affaires étrangères de la Diyanet, possédant une branche européenne : la DITIB (Union turco-islamique des Affaires religieuses). L’autre est un réseau lui aussi légal, mais aujourd’hui officiellement séparé du pouvoir politique turc, le Millî Görüs (Vision Nationale), également répandu dans plusieurs pays d’Europe…En France, on comptait en 2017 151 imams directement dépêchés par la Turquie. Exemples suprêmes de l’instrumentalisation de la religion par la Turquie, ces imams seraient en réalité affectés à des fonctions bien plus poussées puisqu’ils seraient également chargés de « ficher les opposants. » … Le Millî Görüs et la DITIB tissent leur toile au moyen de toute une nébuleuse d’associations en lien avec le pouvoir turc. Il s’agit entre autres de l’Union des démocrates turcs européens (UETD), ou encore du parti politique Justice Égalité, dont le programme politique « s’inscrit dans la tradition des partis islamiques, en proposant un projet radical, de contre-société, enrobé dans un discours de « lutte contre l’islamophobie ». Enfin, l’éducation représente une grande part de l’encadrement de la diaspora turque, avec des professeurs également envoyés par la Turquie et fidèles à l’AKP, et la construction d’écoles grâce à la fondation Maarif gérant des établissements privés. Récemment, le projet de l’ouverture d’une école coranique hors contrat par le Millî Görüs à Albertville a également soulevé la controverse, à tel point que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a réalisé un communiqué de presse dévoilant le dépôt d’un amendement par le gouvernement au Projet de loi confortant le respect des principes de la République. Il permettrait au préfet de « s’opposer à l’ouverture d’un établissement scolaire  pour des motifs tirés des relations internationales de la France ou de la défense de sa souveraineté”  »…

Richard Malka : La suspension du prof de l’IEP Grenoble est une injonction à courber l’échine. Tribune – Par Richard MalkaL’Express, 22/12/2021 – Pour le célèbre avocat de Charlie Hebdo et de Mila, la suspension de ce professeur d’allemand à Sciences Po Grenoble est une affaire cruciale pour l’avenir. Me Richard Malka : « Le message véhiculé par cette affaire est simple : taisez-vous devant la terreur intellectuelle ». Haut du formulaire

Je suis en vacances. Après quelques mois éreintants à défendre, autant que je le pouvais, le droit d’emmerder Dieu (1), j’ai décidé d’offrir à mes neurones une cure de désintoxication. Oubliée la liberté d’expression, plus rien à faire du blasphème, du Wokisme ; laissez-moi tranquille avec l’islamo-gauchisme…Il y a donc, sur notre territoire, un petit Pakistan situé dans cette bonne ville de Grenoble. Un laboratoire de la pensée stalinienne dirigé par une certaine Sabine Saurugger qui, en moins d’un an et demi, depuis sa nomination à la tête de Sciences Po Grenoble, aura réussi l’exploit d’anéantir la réputation de cette école et de porter préjudice à des centaines d’étudiants qui auront bien du mal à réaliser leurs rêves quand ils inscriront sur leur CV le nom de cette école de la honte…. Je résume : le 4 mars dernier, un professeur d’allemand, Klaus Kinzler, est victime d’une campagne de lynchage sur les réseaux d’un syndicat étudiant, son nom étant par ailleurs placardé sur les murs de Sciences Po Grenoble, affublé des qualificatifs de fasciste et d’islamophobe. Son seul crime consiste à avoir contesté le concept d’islamophobie, ce qui fait débat, depuis des décennies et ce dont on devrait pouvoir discuter, même à l’université… Le professeur s’en émeut, de même que du manque de soutien évident de sa direction, dont on sent bien qu’elle a plutôt tendance à se ranger du côté de la terreur intellectuelle, parce que c’est pour la bonne cause. L’affaire aurait pu en rester là mais non, il faut réduire au silence pour que plus aucun professeur, jamais, partout en France, n’ose contester le dogme naissant. C’est alors que Madame Saurugger a une idée géniale qui a fait ses preuves pour éliminer toute velléité de contestation : innocenter les coupables et condamner leur victime au seul motif qu’elle a osé parler à des journalistes, ce qui ne se fait pas. Manquerait plus que la liberté d’expression soit un droit constitutionnel qui permette de se défendre et de dénoncer l’instauration d’une petite dictature de la pensée. L’université va s’atteler méticuleusement à cette tâche sacrée. D’abord, relaxer 16 des 17 étudiants poursuivis disciplinairement en dépit des conclusions d’un rapport de l’Inspection Générale de l’Education Nationale. Puis, et c’est le chef d’oeuvre de la direction de Sciences Po Grenoble, prendre un arrêté le 14 décembre dernier, en espérant sûrement que les journalistes ne tarderont pas à être en vacances autour d’une dinde, pour suspendre le Professeur insulté qui avait eu l’audace de s’en plaindre. Le suspendre avant même que ne soit engagée à son encontre une procédure disciplinaire pour avoir osé parler.  Passons sur le soutien apporté par le groupe écologiste de la région Rhône-Alpes qui, au prétexte de s’insurger de la décision de Laurent Wauquiez de supprimer la subvention de la Région à l’IEP, apporte son soutien à la direction de l’école. (1) NDLR : Lire « Le droit d’emmerder Dieu », de Richard Malka, paru chez Grasset le 22 septembre 2021.

« La liberté dans le hijab » : le Conseil de l’Europe retire sa campagne controversée. Jean-Baptiste François, La Croix, 03/11/2021 – Une campagne célébrant la diversité par le slogan « la liberté dans le hijab », lancée la semaine dernière par le Conseil de l’Europe, a déclenché une vive polémique en France, conduisant mardi 2 novembre l’organisation à faire machine arrière. À l’origine de ce faux pas, la reprise d’un discours militant, et la marque d’une institution qui n’intègre pas toujours la diversité des valeurs. Un des Tweets en question montrait la photo d’une femme voilée sur seulement la moitié du visage, accompagnée de plusieurs slogans écrits en anglais : « La beauté est dans la diversité comme la liberté est dans le hijab », « À quel point le monde serait-il ennuyeux si tout le monde se ressemblait ? Célébrez la diversité et respectez le hijab »…La seconde édition en France a eu lieu à Sciences-Po Paris, en avril 2016, en réaction aux propos de la ministre des droits des femmes de l’époque, Laurence Rossignol, qui avait fait l’analogie entre les femmes qui font le choix du voile avec les « nègres qui étaient pour l’esclavage ». Ce n’est pas la première fois que le Conseil de l’Europe (47 pays), s’aventure sur ce terrain …

Polémique entre la France et le Qatar sur le financement des entités « séparatistes ». Philippe Ricard et Christophe Ayad, le Monde 09 décembre 2021 – Laurent Nuñez, le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, affirme avoir demandé aux autorités qataries de cesser de financer une quinzaine de mosquées, d’écoles et d’associations en France. Doha parle de « pure invention » et dénonce une « récupération politique ».

Elle avait laissé mourir de soif une yazidie de 5 ans, Jennifer Wenisch est condamnée à 10 ans de prison. 26 octobre 2021 – Jennifer Wenisch a été reconnue coupable par le tribunal de Munich, qui l’a condamnée à 10 ans de prison pour avoir laissé son esclave yazidie de 5 ans mourir de soif, enchaînée au soleil… Avec son mari, elle avait acheté une mère yazidie et sa fille, pour en faire ses esclaves. Mais la fillette tombe malade. Le mari de Jennifer Wenisch décide de l’enchainer au soleil. Elle finira par mourir de soif. À l’ouverture du procès, le parquet expliquait alors que « l’accusée a laissé son mari faire et n’a rien entrepris pour sauver la fillette »

https://www.infochretienne.com/elle-avait-laissee-mourir-de-soif-une-yazidie-de-5-ans-jennifer-wenisch-est-condamnee-a-10-ans-de-prison/?goal=0_bb2f45a91d-d393a9e665-109470697&mc_cid=d393a9e665&mc_eid=cc27b1ded4

Un homme accusé d’avoir tué sa mère, qui se serait convertie au christianisme. EMANUEL FABIAN, Times of Israël, 27 septembre 2021 – Selon l’acte de mise en examen, Muad Hib, 27 ans, de Zarzir, a caché le corps de Rasha Muklasha sous un tas de sable et de feuilles vers le fleuve Jourdain, le mois dernier. Un homme de 27 ans, originaire du nord d’Israël, a été mis en examen dans la journée de lundi pour avoir tué sa mère, le mois dernier. Il aurait ensuite dissimulé son corps. La victime s’était convertie au christianisme orthodoxe, quittant l’islam.                                                                                       https://fr.timesofisrael.com/un-fils-accuse-davoir-tue-sa-mere-et-davoir-dissimule-son-corps/

Une ministre tunisienne refuse de se couvrir la tête pour prêter serment. COURRIER INTERNATIONAL – PARIS , Malik Ben Salem 13/10/2021 – Le nouveau gouvernement tunisien présidé par Najla Bouden a prêté serment ce 11 octobre, devant le président de la République… Lors de la traditionnelle cérémonie de prestation de serment devant le président de la République, qui se déroule au palais de Carthage, la coutume veut que les femmes jurent la main droite posée sur le Coran et un foulard couvrant leur tête. Mais, face au président tunisien Kaïs Saïed, ce 11 octobre, Sihem Boughdiri Nemsia, nommée ministre des Finances dans le nouveau gouvernement de Najla Bouden, a dérogé à la règle. La nouvelle ministre a prêté serment sans voile…

Le Génocide des Chrétiens du Nigeria par les Djihadiste va en s’Intensifiant. Raymond Ibrahim, Gatestone Institute, 28 octobre 2021 – Traduction du texte original:The Jihadist Genocide of Christians in Nigeria Intensifies. Depuis juillet 2009, date du début de l’insurrection islamique au Nigeria – Boko Haram d’abord, puis les bergers musulmans Peuls, qui se sont radicalisés et pratiquent le djihad – plus de 60 000 chrétiens ont été assassinés ou kidnappés. Les chrétiens enlevés ne sont jamais revenus et leurs proches pensent qu’ils ont été tués. Parallèlement, sur la même période, environ 20 000 églises et écoles chrétiennes ont été incendiées et détruites. Nombre de ces statistiques ont été rendues publiques le 4 août 2021, par la Société internationale pour les libertés civiles et la primauté du droit (Society for Civil Liberties and Rule of Law)…L’ensemble du rapport vaut le détour, mais les informations les plus importantes sont citées ci-dessous :

« De juillet 2009 à juillet 2021…, une analyse indépendante a évalué le nombre total de chrétiens assassinés … à environ 43 000… Les meurtres sont imputables à la propagation de l’islamisme radical au Nigeria… « [L]es djihadistes islamiques mais aussi l »esprit du jihad’ qui règne au sein des forces de sécurité nigérianes sont à l’origine d’au moins 18 500 disparitions de personnes ayant très peu de chances d’être retrouvées vivantes… Au Nigeria, la plupart des musulmans enlevés par les djihadistes finissent par être relâchés sans condition, alors que leurs homologues chrétiens sont tués en captivité ou convertis de force à l’islam… « Les atrocités commises par les djihadistes contre les chrétiens (…) vont des extorsions aux conversions forcées en passant par la destruction ou l’incendie de leurs maisons, temples, églises et écoles ainsi que l’occupation de terres agricoles, la destruction de récoltes et autres actes internationalement interdits… « Ces douze dernières années, des enquêtes indépendantes indiquent que pas moins de 30 millions de chrétiens qui forment une ethno-religion dans le nord du Nigeria [à majorité musulmane] sont menacés ; dix millions d’entre eux ont été déracinés, six millions ont quitté leurs terres et leurs maisons pour éviter d’être massacrés et plus de quatre millions sont devenus des PDI [personnes dépacées] … » Le rapport d’Intersociety va jusqu’en juillet 2021, mais les massacres et les atrocités se sont poursuivis sans relâche après sa publication. Ainsi, un média a rapporté le 25 août que, dans une zone de l’État du Plateau, les terroristes peuls « ont, au cours des trois premières semaines d’août, tué 70 chrétiens, obligé 30 000 autres à fuir. Ils ont aussi incendié 500 maisons [et 1 000 fermes] ».      https://fr.gatestoneinstitute.org/17897/genocide-chretiens-nigeria

Au Nigeria, « 17 chrétiens assassinés chaque jour » : « Les tueries de masse sont désormais une urgence nationale » – 15 décembre 2021 – « La violence continue, les meurtres et les déplacements contre les chrétiens et autres n’ont fait qu’augmenter. En fait, en 2021, les massacres se produisent presque tous les soirs, tandis que le jour, de jeunes garçons sont tués dans les champs. »… Ils dénoncent les villages incendiés par les Peuls et les militants de Boko Haram, des « massacres [qui] se produisent presque tous les soirs ». Et selon eux, « les victimes sont souvent ciblées en raison de leur identité religieuse ». https://www.infochretienne.com/au-nigeria-17-chretiens-assassines-chaque-jour-les-tueries-de-masse-sont-desormais-une-urgence-nationale/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=au-nigeria-17-chretiens-assassines-chaque-jour-les-tueries-de-masse-sont-desormais-une-urgence-nationale&goal=0_bb2f45a91d-e234057997-109470697&mc_cid=e234057997&mc_eid=cc27b1ded4

Menacés de mort au Burkina Faso, 147 chrétiens sont en fuite, d’autres restent en danger dans leurs villages

8 novembre 2021 – L’organisation Aide à l’Église en Détresse rapportait vendredi que 147 chrétiens, parmi lesquels, des enfants, des femmes enceintes et des personnes âgées, sont en fuite au Burkina-Faso. Menacés de mort par des terroristes, ils auraient fui dès le mois d’octobre de deux villages du Sahel près de la frontière nigérienne. Et les personnes qui viennent à leur secours dans leur fuite, deviendraient, elles aussi, en danger ». Ce qui est terrible, c’est que lorsque quelqu’un nous a donné refuge, nous avons été dénoncés comme chrétiens, et cela a mis en danger la personne qui nous avait hébergés », explique une source de l’Aide à l’Église en Détresse. https://www.infochretienne.com/menaces-de-mort-au-burkina-faso-147-chretiens-sont-en-fuite-dautres-restent-en-danger-dans-leurs-villages/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=menaces-de-mort-au-burkina-faso-147-chretiens-sont-en-fuite-dautres-restent-en-danger-dans-leurs-villages&goal=0_bb2f45a91d-aa7805c51b-109470697&mc_cid=aa7805c51b&mc_eid=cc27b1ded4

Un homme lynché, « torturé à mort » puis brûlé pour blasphème, Imran Khan dénonce « un jour de honte pour le Pakistan ». 6 décembre 2021 – Le 3 décembre, un directeur d’usine sri-lankais, Priyantha Kumara, a été accusé de blasphème, lynché par la foule et brûlé, à Sialkot au Pakistan. Imran Khan, Premier Ministre pakistanais a immédiatement dénoncé sur Twitter « un jour de honte pour le Pakistan », avant de préciser que les responsables seraient « punis avec toute la rigueur de la loi »… Pour Samson Salamat, président de Rwadari Tehreek, organisation qui milite pour la tolérance religieuse au Pakistan, ce « meurtre brutal », est « le résultat amer de décennies d’endoctrinement et d’incitation à la violence par des organisations extrémistes qui opèrent en toute impunité dans le pays parce que l’appareil d’État est incapable de les arrêter ». « Ils utilisent les lois sur le blasphème comme une arme », déplore-t-il.

https://www.infochretienne.com/un-homme-lynche-torture-a-mort-puis-brule-pour-blaspheme-imran-khan-denonce-un-jour-de-honte-pour-le-pakistan/?goal=0_bb2f45a91d-3bbf1ec666-109470697&mc_cid=3bbf1ec666&mc_eid=cc27b1ded4

Pakistan : Imran Khan s’exprime contre le projet de loi anti-conversion, les chrétiens sont indignés.  5 octobre 2021  « Personne ne réclame une loi contre l’islam ; notre lutte est contre les pédophiles utilisant la religion comme refuge pour des activités criminelles. L’exploitation des minorités vulnérables ne devrait pas être assimilée à l’opposition à l’islam. » Le Pakistan travaille actuellement sur un projet de loi anti-conversion. Pour les minorités, il s’agirait de lutter contre le phénomène croissant de conversions forcées à l’islam. Mais ce projet de loi divise. À la fin du mois de septembre, le ministère pakistanais des Affaires religieuses et de l’Harmonie interconfessionnelle avait déjà rejeté ce projet de loi, affirmant que « la loi proposée dans sa forme actuelle se heurte à la charia islamique »…« Donc, il est acceptable que les femmes soient battues et torturées, et il est également acceptable que des filles mineures non musulmanes soient converties de force à l’islam ? Le Premier ministre doit comprendre que tous ne sont pas musulmans au Pakistan. L’État doit protéger les droits des minorités religieuses ; une législation efficace contre les conversions forcées est essentielle. » Le père camillien Mushtaq Anjum s’est exprimé auprès d’UCA News. Il affirme que “personne ne réclame une loi contre l’islam”, mais “contre les pédophiles utilisant la religion comme refuge pour des actvités criminelles”. https://www.infochretienne.com/pakistan-imran-khan-sexprime-contre-le-projet-de-loi-anti-conversion-les-chretiens-sont-indignes/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=pakistan-imran-khan-sexprime-contre-le-projet-de-loi-anti-conversion-les-chretiens-sont-indignes&goal=0_bb2f45a91d-e2bebfadbb-109470697&mc_cid=e2bebfadbb&mc_eid=cc27b1ded4

Afghanistan : les talibans confirment le meurtre de quatre femmes.  Elle avec AFP 07.11.2021 – Un porte-parole taliban a confirmé samedi le meurtre de quatre Afghanes dont les cadavres ont été retrouvés à Mazar-i-Sharif, dans le nord du pays, alors que plusieurs assassinats d’activistes ont été rapportés récemment. Une activiste pour les droits des femmes à Mazar-i-Sharif, contactée par l’AFP, a dit connaître l’une des victimes, Frozan Sanfi, « une activiste pour les droits des femmes très connue dans la ville »…

Une radio chrétienne contrainte de diffuser du « contenu musulman ». 16 décembre 2021… La constitution indonésienne garantit la liberté religieuse et le droit de pratiquer son culte selon ses propres croyances. Mais la persécution et la discrimination des chrétiens restent vives. International Christian Concern révèle des pressions imposées à une radio chrétienne qui diffuse sur une des îles indonésiennes…Pour International Christian Concern, cet événement est « un exemple de l’hostilité de certains musulmans envers le christianisme ». https://www.infochretienne.com/une-radio-chretienne-contrainte-de-diffuser-du-contenu-musulman/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=une-radio-chretienne-contrainte-de-diffuser-du-contenu-musulman&goal=0_bb2f45a91d-1f110c7599-109470697&mc_cid=1f110c7599&mc_eid=cc27b1ded4

Les leaders des Nations Unies de l’Islam font l’objet d’une enquête aux États-Unis pour exploitation d’enfants.

SOURCE : Univision – Les dirigeants d’un groupe basé au Kansas, décrit par les autorités comme une secte, font l’objet d’une enquête pour avoir envoyé des mineurs dans différentes régions des États-Unis pour travailler jusqu’à 16 heures par jour dans des restaurants, des stations-service et des usines qu’ils gèrent, sans rémunération ni éducation formelle. Selon Univisión, les procureurs généraux allèguent que cette pratique illégale a été menée pendant au moins 10 ans par huit dirigeants de l’organisation identifiée comme Nations unies de l’Islam et Créateurs de valeur, ou UNOI. Dans un acte d’accusation rendu public le 26 octobre, les procureurs ont affirmé que le groupe battait les enfants, leur imposait des restrictions alimentaires sévères et les forçait à travailler sans rémunération, certains n’ayant que huit ans. Royall Jenkins travaillait comme chauffeur routier et avait été membre de la Nation of Islam jusqu’en 1978, date à laquelle il a fondé les Nations unies de l’Islam. Il persuadait ses adeptes qu' »il avait été enlevé par des anges qui l’avaient emmené à travers la galaxie et lui avaient enseigné la bonne façon de gouverner la Terre », selon l’acte d’accusation. À un moment donné, le groupe comptait des centaines d’adeptes. L’organisation était initialement basée dans le Maryland, où ses premières réunions ont eu lieu, mais le siège a ensuite été transféré à Kansas City, dans le Kansas, en 1990, ce qui a permis d’attirer un grand nombre de membres. M. Jenkins, qui a créé et affirmé le principe du « devoir obligatoire » ou du travail non rémunéré, a dirigé le groupe avec l’aide de ses épouses et de membres du personnel jusqu’en 2012…L’acte d’accusation cite 10 garçons qui ont été forcés de travailler pour l’organisation entre octobre 2000 et novembre 2012. Certains ont travaillé pendant 12 ans sans être payés, selon l’acte d’accusation. En mai 2018, le juge américain Daniel Crabtree a qualifié le groupe de secte et l’a condamné à verser 8 millions de dollars à Kendra Ross, qui dit avoir passé 10 ans à effectuer des travaux non rémunérés. (Deepl traduc.) – Boletín electrónico de información sobre el fenómeno de las sectas y la nueva religiosidad. Nº 883 – 20.11.2021 – Red Iberoamericana de Estudio de las Sectas (RIES)

Au procès des attentats du 13 novembre, des mots plutôt que des images pour raconter l’horreur Pierre Bienvault, La Croix – 28/09/2021. La cour d’assises spéciale de Paris a fait le choix de montrer très peu d’images des attentats du 13 novembre. Mais le récit sobre et parfois plein d’émotion des policiers, intervenus ce soir-là, a permis de restituer toute la violence de ces actes terroristes… Mohamed Merah avait filmé les sept meurtres, dont ceux de trois enfants juifs dans une école de Toulouse, qu’il a commis en 2012. Cinq ans plus tard, lors du procès du frère de ce terroriste, certaines familles ont souhaité que la cour d’assises diffuse les images pour montrer toute l’atrocité de ces actes. Le président s’y était refusé…

Cyberharcèlement de Mila: 4 à 6 mois de prison avec sursis pour 12 prévenus, un dernier relaxé

Alexandra Gonzalez avec Ambre Lepoivre, 07 07 2021 – L’adolescente avait reçu des milliers de messages de haine après une vidéo polémique sur l’islam. Le tribunal de Paris a reconnu coupables de cyberharcèlement douze jeunes, un dernier a été relaxé.

Ils écopent de peines allant de 4 à 6 mois de prison avec sursis pour un « lynchage 2.0 ». Ce mercredi, le tribunal judiciaire de Paris a reconnu coupables de cyberharcèlement douze jeunes qui avaient envoyé des menaces et des messages de haine à Mila à la suite d’une vidéo polémique dans laquelle elle critiquait vigoureusement l’islam, en novembre 2020. Un treizième prévenu a été relaxé, suivant ainsi les réquisitions du procureur de la République. Les condamnés devront également verser 1500 euros chacun à Mila, pour les dommages et intérêts, ainsi que 1000 euros pour ses frais d’avocats… Durant l’audience, très médiatisée, la cour a tenté de définir les contours de la liberté d’expression et du droit au blasphème, et mis en lumière la banalité du harcèlement en meute sur internet… Ils ont été identifiés parmi les milliers d’auteurs qui ont adressé des messages de haine à Mila… à l’origine des messages. « Qu’elle crève », « tu mérites de te faire égorger sale pute », « que quelqu’un lui broie le crâne par pitié », ont-ils notamment écrit en novembre 2020,

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/cyberharc%C3%A8lement-de-mila-4-%C3%A0-6-mois-de-prison-avec-sursis-pour-12-pr%C3%A9venus-un-dernier-relax%C3%A9/ar-AALRVCZ?ocid=msedgdhp&pc=U531

Gérald Darmanin renvoie deux imams pour des propos misogynes 

Matthieu Lasserre, La Croix. 23/07/2021. Deux ministres du culte musulmans ont été limogés depuis le début du mois de juillet pour des propos « attentatoires à l’égalité femmes-hommes »Une troisième mosquée à Roubaix est également dans le viseur du ministre de l’intérieur. Trois mois après la réouverture de la mosquée de Pantin, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin s’attaque à nouveau aux imams soupçonnés de dérives rigoristes. Selon des informations du Figaro, le ministre de la place Beauvau a envoyé, le 13 juin, un courrier au préfet des Hauts-de-Seine demandant une convocation puis le renvoi pur et simple de Mohamed el Mehdi Bouzid, imam de la mosquée Ennour de Gennevilliers qui attire jusqu’à 5 000 fidèles réguliers. Durant l’un de ses prêches tenus au mois de juin, le religieux s’était fendu de déclarations particulièrement hostiles à l’égard des femmes. Attaquant le « manque de pudeur » de ces dernières, il fustigeait « celles qui partagent sur les réseaux sociaux des leçons de maquillage ou des tenues qui mettent en valeur les formes de leur corps, qui sont habités par le diable ». Convoqué par le préfet, ’imam a été limogé le 8 juillet. Le ministre de l’Intérieur a, de surcroît, averti de la possibilité de fermeture de la mosquée en cas de récidive…

Le Figaro fait également état d’un second courrier envoyé le 22 juillet par le ministre à la préfète de la Loire, concernant un imam de la mosquée de Saint-Chamond. Dans une vidéo relayée par une conseillère municipale du Rassemblement National, ce dernier appelait les femmes à ne pas « s’exhiber » et à « rester dans leur foyer ». Dans sa lettre, Gérald Darmanin demande à la préfète de ne pas renouveler le titre de séjour du religieux qui, de son côté, déplorait dans la presse locale une phrase sortie de son contexte. Une troisième salle de prière est dans le viseur du ministère de l’intérieur. La mosquée Sunna à Roubaix est accusée de ne pas laisser entrer les femmes depuis le début de la pandémie« Un problème de place » et de jauge, justifie son vice-président.

Fermeture de l’école Al-Badr à Toulouse: « un manque de rigueur et de professionnalisme »

Propos recueillis par Jean-Loup Adenor, Marianne le 01/09/2021. L’école musulmane hors contrat Al-Badr de Toulouse, qui avait déjà eu des démêlés avec la justice, a été signalée au procureur de la République pour divers « manquements manifestes », a indiqué lundi le recteur de l’académie de Toulouse. Les parents d’élèves ont été mis en demeure d’inscrire leurs enfants dans un autre établissement. « Marianne » s’est entretenu avec Mostofa Fourar, recteur de l’académie de Toulouse, qui défend cette décision… Dès 2016, cette école, qui accueillait avant les vacances d’été quelque 130 élèves de primaire et collège, avait été condamnée par le tribunal correctionnel de Toulouse à fermer ses portes pour « enseignement non conforme ». Une décision annulée en appel. Marianne s’est entretenue avec le recteur de l’académie de Toulouse, Mostafa Fourar, qui défend cette nouvelle décision tout en restant prudent sur l’éventualité d’une fermeture judiciaire de l’établissement…

Qu’en est-il des manquements pédagogiques ?

Nos inspecteurs nous ont fait remonter des dysfonctionnements dans l’apprentissage de la réflexion, dans l’éducation au sens critique, dans la possibilité de manipuler, lire ou découvrir des ouvrages et des outils numériques. Malgré nos recommandations, les élèves ne sont pas en mesure de réaliser un travail individuel ou collectif ni de structurer leur pensée de façon satisfaisante. Enfin, dans l’apprentissage des sciences, l’école ne dispose pas du matériel nécessaire à l’observation, la manipulation ou à l’expérimentation indispensables au niveau collège…

Antisémitisme : Le parquet de Toulouse fait appel de la relaxe d’un imam

Par AFP 21 septembre 2021, Le 14 septembre, le tribunal correctionnel de Toulouse avait relaxé Mohamed Tataïat, l’imam de la mosquée En Nourr L’Imam Mohamed Tataï fait un sermon à la Grande Mosquée de Toulouse, en France, le 15 décembre 2017. Le parquet de Toulouse a fait appel de la relaxe de l’imam d’une mosquée de l’agglomération toulousaine jugé pour « incitation à la haine raciale » après un prêche en arabe diffusé sur les réseaux sociaux, a-t-on appris mardi. Le 14 septembre, le tribunal correctionnel de Toulouse avait relaxé Mohamed Tataïat, l’imam de la mosquée En Nourr, dans le quartier d’Empalot, considérant dans son délibéré que « l’infraction n'(était) pas caractérisée ».

Selon le texte traduit lors de l’enquête, l’imam, 58 ans, avait cité dans un prêche en arabe du 15 décembre 2017 un hadith proclamant : « Le jour du jugement ne parviendra que quand les musulmans combattront les Juifs, le Juif se cachera derrière l’arbre et la pierre, et l’arbre et la pierre diront : ‘Oh musulman, oh serviteur de Dieu, il y a un Juif derrière moi, viens et tue-le, sauf Algharqada, qui est l’un des arbres des Juifs.’ » – « Nous sommes à Toulouse qui a connu un attentat où des enfants ont été tués », avait indiqué en juin dans son réquisitoire la représentante du parquet, en référence aux élèves de l’école juive Ozar Hatorah tués par Mohamed Merah en 2012, avant de réclamer six mois d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de l’imam. La vice-procureure avait estimé que « l’intention de la provocation à la haine apparai(ssait) caractérisée », soulignant que M. Tataïat, « une autorité morale » pour sa communauté, aurait dû accompagner ses propos d’éléments de contexte et d’explication. L’imam a été détaché en France par le ministère algérien des Affaires religieuses qui le rémunère, d’abord à la Grande Mosquée de Paris de 1985 à 1986, puis à Toulouse en 1987. Près d’une dizaine d’associations se sont portées partie civile dans ce dossier dont la Licra, le Crif ou SOS racisme.   https://fr.timesofisrael.com/antisemitisme-le-parquet-de-toulouse-fait-appel-de-la-relaxe-dun-imam/?fbclid=IwAR0nzQGTG_kLApvNd35-NY2RIb4ZdWUWr85py3CeB_z4ogsVyhZBNnvOyQg

Le courrier de Darmanin envoyé à la maison d’édition Nawa

Louis de Raguenel, édité par Gauthier Delomez, Europe1, 19 09 21. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé vendredi son intention de dissoudre la maison d’édition Nawa, le « centre d’études orientales et de traduction », qui publie et diffuse plusieurs ouvrages faisant la promotion du jihad. Tout d’abord, Gérald Darmanin évoque l’incitation à la haine et à la discrimination. Dans ce document qu’Europe 1 a pu consulter, Gérald Darmanin écrit au sujet d’un livre signé par le vice-président de Nawa : « Cet ouvrage légitime le recours à la lapidation en cas de rapports homosexuels ». Une lapidation aussi recommandée « pour les femmes adultères ». D’autres publications traduites par Sami Mlaiki, le président de l’association en personne, défendent également « la mise à mort ainsi que les violences envers des personnes refusant de prier et de se repentir ». Dans le même registre, le ministre de l’Intérieur évoque la publication de livres antisémites, incitant au meurtre et à l’extermination des juifs. Pour Gérald Darmanin, il s’agit de la promotion d’actes de terrorisme. Il note que Sami Mlaiki, le président de l’association, affiche clairement son engagement à promouvoir le jihad et les organisations terroristes. Le vice-président de l’association d’ailleurs, toujours au sujet du jihad, parle d’un « devoir des musulmans » et loue « la mort en martyr » ainsi que « la création d’un État islamique ». 

Selon le ministère de l’Intérieur, les membres de l’association Nawa sont aussi très proches de plusieurs terroristes ainsi que du CCIF et de Baraka City, deux associations dissoutes il y a plusieurs mois. Selon ce document confidentiel, « Sami Mlaiki évolue dans un environnement pro-jihadiste ». On apprend par exemple que son beau-père est un des fondateurs de la communauté islamiste de l’Artigat, d’où sont issus des noms bien connus des services antiterroristes. Les frères Merah, Fabien Clain, Sabri Essid et Thomas Barnoin… Des personnes que Sami Mlaiki vénère… Pour terminer, Sami Mlaiki n’hésite pas à faire référence dans ses ouvrages et dans des vidéos au drapeau d’Al Qaeda, qu’il a reproduit au dos de plusieurs couvertures. Il s’agit donc d’un profil très radicalisé. Et il n’est d’ailleurs pas exclu qu’après cette dissolution, d’autres associations faisant la promotion de l’islamisme ne tombent à leur tour dans le viseur du ministre de l’Intérieur. 

« Troubles dans la laïcité au sein de la Protection Judiciaire de la Jeunesse »

Dérives – Par Paul Conge – Marianne, 18/07/2021. Repas confessionnels, rites, emprise religieuse : un rapport que “Marianne” s’est procuré s’inquiète de manquements “récurrents” au principe de laïcité et de neutralité dans certains établissements de la protection judiciaire de la jeunesse. Des éducateurs reconnaissent une pression religieuse que d’autres relativisent. Des éducateurs se muant en « conseillers spirituels », des éducatrices à qui l’on refuse de serrer la main ou encore des repas halal pour tous : la laïcité serait-elle régulièrement bafouée dans les établissements de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ? Selon les termes d’un récent rapport de l’inspection générale de la justice (IGJ), que Marianne s’est procuré, la situation y est « préoccupante ».

DÉRIVES SECTAIRES – « Malgré l’interdiction de la hiérarchie, certains professionnels, au risque d’apparaître comme des référents religieux, se sont particulièrement investis afin que les mineurs puissent respecter les obligations de jeûne en période de ramadan, soit en les réveillant pour leur permettre de s’alimenter avant la levée du jour, soit en leur prêtant des tapis de prière ou des ouvrages pieux, soit enfin en rompant le jeûne avec eux », dénoncent les inspecteurs. Des dysfonctionnements localisés, mais « leur récurrence est préoccupante ».

Cet état des lieux ne surprend pas outre mesure Sonia Ollivier, éducatrice de la PJJ, cosecrétaire du syndicat SNPES-PJJ-FSU. « On le dénonce depuis une quinzaine d’années. Certains foyers sont régis par la religion, voire par des comportements sectaires », explique cette professionnelle, citant en exemple des éducateurs qui refusent de serrer la main à leurs collègues féminines, ou qui s’opposent à ce qu’elles viennent en jupe. Cette fâcheuse tendance serait due à « des équipes masculinisées, faites de jeunes contractuels non formés à la laïcité », issus des mêmes quartiers que les jeunes. Si ce phénomène s’est surtout retrouvé dans les établissements près de Marseille et de Perpignan, mais aussi dans la Seine-Saint-Denis et dans les Yvelines… « Quand on récupère certains de ces jeunes, ils sont complètement déconnectés de la réalité. Ils se lèvent à 3 heures de l’après-midi, explique ce secrétaire général adjoint du syndicat SN-FO-PJJ. Quand ils nous disent “écoutez, je fais le ramadan, je dois manger à 4 heures du matin”…

Autre difficulté sur laquelle insistent les auteurs du rapport : la question des repas confessionnels. « Des éducateurs déclarent que tout le monde mange halal, car pour les non-musulmans ça ne change rien », écrivent-ils. Bien plus, il arrive que ces repas, autorisés tant qu’ils ne représentent pas une charge exorbitante, soient « proposés aux mineurs sans autorisation, ni demande explicite et écrite des parents » (pourtant obligatoires dans ces cas-là). « Si quatre jeunes sur cinq mangent halal, comment faire ? », s’interroge Jordaïne Benfiala, sachant que les cuisiniers n’ont pas toujours la possibilité de concevoir suffisamment de repas variés. Mais pour les inspecteurs, ce serait occulter qu’un certain nombre de professionnels se livrèrent eux-mêmes à des « pressions clandestines » sur les cuisiniers. Car ils « vivent leur religion en miroir de celles de mineurs et cherchent à bénéficier des droits dont ces mineurs disposent ». Selon un autre syndicaliste, le niveau de vigilance aurait augmenté d’un cran. Au début de 2021, dans le centre, un éducateur s’est, par exemple, fait réprimander alors qu’il organisait une « Hamburger Party » pour l’anniversaire d’un jeune musulman. Se rendant compte que les steaks achetés n’étaient pas halal, il est parti en acheter avec ses propres deniers, pour ne pas pénaliser le jeune, et son directeur lui a envoyé un courriel de réprimande très sec.

Mais dans ces foyers et centres, moins guindés que les prisons, les éducateurs cherchent à créer de la proximité avec les jeunes délinquants, ce qui conduirait à certaines entorses. « Vous vivez avec eux », sous-titre Benfiala. « En se faisant passer pour celui qui pratique le même culte, certains éducateurs peuvent faire copain-copain, peut-être pour acheter la paix sociale, comme d’autres le font en laissant un jeune fumer un joint dans une structure », explicite Josselin Valdenaire, éducateur à la PJJ de Nîmes et secrétaire général de la CGT-PJJ. « Certains cadres se disent que le sport, la religion, ça permet de réguler les jeunes », témoigne pour sa part Sonia Ollivier. La même chose s’est produite lorsqu’un nombre important de mineurs isolés, arabophones, comme ceux de la Goutte d’Or à Paris, ont été placés. Des éducateurs ont fini par ne plus s’adresser à eux qu’en arabe, troquant leur devoir de neutralité contre une « proximité communautaire »…

À Lyon, le rectorat lâche les profs laïques

LAURE DAUSSY · Charly Hebdo, 17 JANVIER 2021 (ÉDITION 1486 ). Un professeur a dû quitter son établissement, à Lyon, après avoir été agressé par un parent d’élève qui l’accusait d’avoir tenu des propos « islamophobes » …Les professeurs du petit groupe que l’on a rencontré croient profondément dans leur mission d’éducation. Une prof de sciences : « Moi-même, je suis issue d’un milieu populaire, je crois encore à la possibilité de l’école de permettre une ascension sociale. » Elle nous raconte comment elle parvient souvent à déconstruire des incompréhensions, en expliquant la démarche scientifique à un enfant qui remettrait en cause son enseignement : « Tu as cette hypothèse, est-ce que tu as des preuves? » « Jai limpression que je peux leur apporter quelque chose, ils m’écoutent », ajoute-t-elle. Mais le corps enseignant se dit aussi « épuisé d’être au front »« J’ai fait bac plus 5 pour faire garderie », nous dit une autre. Intéressant aussi de comprendre combien peuvent être énormes certaines incompréhensions, à cause d’un déficit de vocabulaire. Ainsi, cet enseignant qui dit à une élève : « Toi, tu es une esthète. » Et elle lui répond : « Ça va de m’insulter! » Les enseignants se demandent d’ailleurs ce qu’a pu rapporter l’enfant à son père, ce qu’il avait compris des paroles de son prof. Ils ne le croient pas mal intentionné au départ : « Il n’a peut-être pas compris du tous les propos de notre collègue », estiment-ils. Tous sont encore éprouvés par le drame de Samuel Paty. Ils ne savaient pas, d’ailleurs, jusque-là, qu’ils enseignaient dans le collège dans lequel le professeur assassiné avait fait son stage de première année. Lorsqu’ils l’évoquent, certains ont les larmes aux yeux : « Après ce drame, on nous avait dit qu’on nous soutiendrait. On y a cru… » Et d’autres ajoutent : « On va faire comment, maintenant, est-ce que l’on va devoir s’autocensurer? » 

Attaquée au couteau à Londres, la chrétienne Hatun Tash dénonce « l’inaction de la police »

2 août 2021. “L’inaction de la police a conduit à ce qui m’est arrivé. Mon agresseur n’avait même pas peur de la police car il l’a fait juste devant eux. C’est navrant de vivre dans une société où la police ne veut pas arrêter un musulman de peur d’être traité d’’islamophobe’.”

Hatun Tash est une ancienne musulmane devenue chrétienne, qui a l’habitude de partager sa foi au Speaker’s Corner, à Londres, un espace réservé à la libre expression au nord-est de Hyde Park. C’est dans ce lieu que, le 25 juillet dernier, alors que son tee-shirt arborait une caricature de Charlie Hebdo, Hatun Tash a été attaquée à l’arme blanche. Elle souffre de blessures au visage et à la main… Elle a commenté cette attaque dans des propos repris par Christian Concern. Hatun Tash dénonce ensuite « l’inaction de la police » … « En regardant la vidéo, l’intention est clairement de me tuer. Je ne peux pas croire que cela se soit produit en plein jour à Speakers’ Corner. Vous ne vous attendez pas à ce que de telles choses se produisent en Grande-Bretagne. »  Le Daily Mail rapporte les critiques émises à l’égard de Scotland Yard, qui n’a pas encore retrouvé l’assaillant, malgré la présence de témoins et de nombreuses caméras de vidéo-surveillance. Des témoins auraient affirmé que la police a dispersé la foule sans entendre les déclarations des témoins.                                                    https://www.infochretienne.com/

L’Autriche, premier pays européen à interdire les Frères musulmans

Par Atmane Tazaghart. Marianne 12/07/2021. Avec sa nouvelle loi antiterroriste adoptée le 8 juillet au Parlement, l’Autriche devient le premier pays européen à interdire la confrérie islamiste fondée il y a près d’un siècle par l’Égyptien Hassan al-Banna. Rien ne va plus pour les réseaux islamistes en Autriche. La confrérie des Frères Musulmans était déjà dans le collimateur du gouvernement écolo-conservateur depuis l’attentat de Vienne qui a fait quatre morts et 23 blessés, le 2 novembre 2020. Elle vient désormais d’être inscrite en fin de semaine dernière, le 8 juillet dernier, sur la liste noire des organisations liées à la « criminalité à motivation religieuse ». Ses slogans et sa littérature sont frappés d’interdiction. Leur détention ou propagation est désormais passible de 4 000 euros d’amende et un mois de prison. Vienne a aussitôt été accusée sur les sites dédiés aux Frères musulmans et à l’organisation turque des Millî Görüs d’« alimenter l’islamophobie » et de « multiplier les attaques contre les musulmans ». Pourtant, l’Autriche reste le seul pays d’Europe à accorder un statut officiel à l’islam

Frères musulmans – L’Algérie sombre encore.

Trazibule n°196, 08 08 2021 – C’est très triste de voir que l’Algérie vient de confier officiellement la commission de l’éducation aux Frères Musulmans rassemblés sous le nom de MSP, qui pourront en toute légalité enseigner à tous les gosses leurs principes islamiques archaïques allant jusqu’à la justification du terrorisme. L’Algérie se prépare une génération qui va devoir vivre le pire avenir de son histoire.

http://www.trazibule.fr/journal/journal-196.pdf

Algérie : Un pasteur condamné à 1 an de prison avec sursis pour avoir distribué des ouvrages chrétiens    7 juillet 2021, Sarah Bordin. En Algérie, un pasteur et son assistant ont été condamnés à un 1 an de prison avec sursis pour avoir « ébranlé la foi » de musulmans en distribuant des ouvrages chrétiens dans leur librairie. Le dimanche 6 juin, une semaine après la fermeture de son église Oratoire à Oran, le pasteur et libraire Rachid Seighir et son assistant Nouh Hamimi ont été condamnés à 1 an de prison avec sursis pour avoir distribué des ouvrages chrétiens dans leur librairie. Ils devront également payer une amende de 200 000 dinars, soit 1 200 euros d’après Morning Star News. Les deux chrétiens avaient déjà été condamnés par la justice algérienne le 27 février dernier pour les mêmes chefs d’accusation dans le cadre de la loi sur « les cultes autres que musulman » entrée en vigueur en 2006. Une loi qui stipule que quiconque « fabrique, entrepose, ou distribue des documents imprimés ou métrages audiovisuels ou par tout autre support ou moyen qui visent à ébranler la foi d’un musulman » sera condamné à effectuer une peine de prison de 2 à 5 ans et à payer une amende de 500 000 à 1 000 000 de dinars algériens, soit entre 3100 et 6200 euros. Suite à deux reports consécutifs de l’audience, le 16 et le 30 mai et faute de justifications valides, les poursuites ont finalement été abandonnées. Le pasteur rapporte que bien que le juge ait annulé l’ordre du gouvernement d’Oran de fermer sa librairie, les autorités ont maintenu son commerce fermé. C’est en 2008 que le gouvernement algérien a tenté pour la première fois de faire fermer sa librairie, jugée « non conforme à la loi » pour les mêmes motifs. Rachid Seighir avait été reconnu coupable de prosélytisme avant d’être acquitté en appel. Leur avocat, Farid Khemisti, qui les représentera lors de l’audience, souhaite recourir au même procédé et faire appel mercredi 9 juin devant la Cour d’Oran et « si nécessaire, devant la Cour suprême » a-t-il déclaré auprès de Morning Star News. Classé 24e dans l’Indexe mondial 2021 des chrétiens persécutés de l’ONG Portes Ouvertes, l’Algérie à majorité musulmane où les chrétiens algériens sont « limités dans l’exercice de leur foi ». En 2019, le gouvernement algérien a lancé une campagne contre l’Eglise protestante, qui a causé la fermeture de 13 églises. « Les chrétiens sont discriminés et harcelés dans leur vie quotidienne. Des lois promulguées en 2006 régulent le culte non musulman, limitent la liberté d’expression des chrétiens et interdisent aux musulmans de quitter l’islam. »                             https://www.infochretienne.com/

L’impact de la charia sur les chrétiens au Nigeria examiné dans un rapport

20 septembre 2021. Le dernier rapport d’International Christian Concern affirme que l’adoption de la charia dans 12 États « pose des problèmes aux chrétiens de la région et a un impact sur leur capacité à participer en tant que membres égaux de la société ». L’organisation International Christian Concern vient de publier un rapport intitulé Charia laïque, qui étudie « l’impact de la charia pénale sur les communautés chrétiennes du Nigeria ». « Alors que le Nigeria prétend être un pays laïc », précise l’organisation, « les actions des 12 États du nord qui ont adopté la charia et leur soutien du gouvernement fédéral ont prouvé le contraire ». Selon ce rapport, l’adoption de la charia dans cette région a entraîné « des problèmes pour les chrétiens de la région et influe sur leur capacité à participer en tant que membres égaux de la société ». Plusieurs peines contraires aux Droits de l’Homme sont prévues par la charia, comme la flagellation pour consommation d’alcool, l’amputation de membres pour vol et la mort pour apostasie. « La communauté internationale veut la paix, la sécurité et l’égalité au Nigeria. Dans le cadre de ses efforts pour apporter la stabilité au Nigeria, la communauté internationale ferait bien de pousser le Nigeria à réformer son système juridique, à abolir l’utilisation de la charia pénale et à revenir aux principes d’égalité promis par sa constitution. » https://www.infochretienne.com/

Au Nigeria, un leader chrétien tué à coups de machette, son église et son école incendiées

28 septembre 2021. Yohanna Shuaibu était un pasteur, évangéliste, président de l’Association Chrétienne du Nigeria dans la zone de Sumaila. Est mort suite à l’attaque d’une foule qui a pris pour cible sa maison, avant d’incendier son église et son école. La semaine dernière, un homme qui ne se rendait ni à la mosquée, ni à l’église, a tué une femme. Les musulmans pensaient que cet homme s’était converti au christianisme. Les tensions se sont alors augmentées entre ces deux communautés. On a alors conseillé au pasteur Yohanna Shuaibu de quitter la région. Il s’est donc rendu dans le village voisin pour passer la nuit, avant de revenir le lendemain pour demander aux élèves de quitter l’école afin d’éviter de leur faire courir le moindre risque. Selon la Hausa Christian Foundation, des musulmans l’ont alors agressé, ont brûlé sa maison, son école et son église. Son épouse a pu s’échapper lors de l’attaque. L’organisation Christian Solidarity Worldwide (CSW) précise que le pasteur a été tué à coups de machette. Il a pu être transporté à l’hôpital mais a succombé à ses blessures le lendemain. Pour la CSW, Yohanna Shuaibu était “une figure populaire et inspirante”, qui avait “joué un rôle déterminant dans l’obtention de fonds pour l’école pour les enfants”, mais aussi “pour les forages destinés aux communautés chrétiennes qui se sont vu refuser l’accès aux sources d’eau fournies par le gouvernement”. Yohanna Shuaibu œuvrait également pour la paix et l’unité entre les deux communautés.                                                                 https://www.infochretienne.com/

Indonésie : Un youtubeur chrétien torturé en détention

23 septembre 2021 – Muhammad Kace a été recouvert d’excréments humains, une « mesure » prise par ses codétenus pour réprimer son blasphème. Muhammad Kace est un youtubeur chrétien qui vit en Indonésie. Ancien musulman, devenu chrétien en 2014, il a été incarcéré pour blasphème suite à la publication d’une vidéo au mois d’août dernier. L’Union of Catholic Asian News révèle que le chrétien subirait de la torture en détention par ses codétenus, parmi lesquels un officier de police condamné pour corruption, du nom de Napoléon Bonaparte. Andi Rian Djadji, le directeur des crimes généraux de la police nationale, explique que ce dernier a été interrogé et aurait avoué.

« Lui et plusieurs autres agresseurs ont battu Kace. Ils ont également couvert son visage et son corps d’excréments humains. »

Napoléon Bonaparte a écrit une lettre ouverte dans laquelle il stipule, « n’importe qui peut m’insulter, mais pas contre mon Allah, le Coran, le Prophète et ma foi islamique », avant de poursuivre, « par conséquent, je jure que je prendrai toute mesure contre quiconque osera le faire »

Azas Tigor Nainggolan, avocat et coordinateur du Forum des évêques indonésiens pour le plaidoyer et les droits de l’homme, demande à ce que cete torture soit « examinée séparément du cas de blasphème ». « La torture est un nouveau cas qui doit être examiné séparément du cas de blasphème auquel Kace a été confronté. L’affaire de blasphème dont il était accusé ne peut justifier sa torture. »  Sept personnes sont désormais interrogées dans le cadre de cette persécution, quatre gardiens et trois détenus.                                                  https://www.infochretienne.com/

En Iran, les mariages infantiles de plus en plus fréquents

Thomas Guichard, La Croix .26/08/2021. Les unions forcées de filles âgées de 10 à 13 ans ont augmenté de 10 % l’année dernière. Un fléau provoqué par la politique du régime en matière de mœurs, mais aussi une conséquence de l’accroissement de la pauvreté. Les témoignages existent, mais le phénomène ne disparaît pas. Au contraire, l’année dernière, au moins 31 379 filles âgées de 10 à 14 ans se sont mariées en Iran, selon les chiffres publiés par l’institut national iranien des statistiques. Soit une augmentation de 10 % par rapport aux chiffres de l’année précédente. Sur le papier, la loi iranienne interdit toute union en-dessous de 13 ans pour les filles (15 ans pour les garçons), et criminalise les mariages en dessous de l’âge de 9 ans. Établir un acte de mariage requiert des papiers d’identité valides, et pourtant, il apparaît que cette législation n’est pas toujours respectée. Une dérogation est également possible en cas de consentement du père avec l’accord d’un juge religieux local. D’après des exemples tirés de la presse iranienne, certaines familles paieraient pour acheter des jeunes filles, les marier et remplir les papiers officiels plus tard, quand elles dépassent l’âge autorisé…

Pakistan : La Cour suprême rejette une requête visant à protéger les jeunes chrétiennes contre les mariages forcés

Camille Westphal Perrier, 22 juillet 2021. La Cour suprême du Pakistan a rejeté le 14 juillet, une requête constitutionnelle visant à protéger les filles chrétiennes contre la conversion et le mariage forcés. Mercredi 14 juillet, Mushir Alam, juge de la Cour suprême du Pakistan a rejeté l’appel de l’évêque Azad Marshall qui avait déposé une requête pour demander la mise en place d’une pétition constitutionnelle pour protéger les jeunes filles chrétiennes contre la conversion et le mariage forcé rapporte Morning Star News.

Le juge a affirmé que la demande de l’évêque n’avait pas été déposée correctement car elle ne traitait pas d’un cas individuel. Pour Mgr Marshall, cela concerne justement « l’ensemble de la population chrétienne au Pakistan et la violation de ses droits fondamentaux » et « ne se limite pas à un cas individuel ». Selon la requête déposée, les filles chrétiennes sont victimes d’enlèvements, de conversions forcées et de mariages forcés. InfoChrétienne s’est intéressé à plusieurs cas de jeunes filles chrétiennes qui ont fait face à ce phénomène tels qu’Arzoo RajaNayab GillFarah ShaeenHuma Younus ou encore Shakaina Masih. Une étude datant de 2014 menée par le Mouvement pour la solidarité et la paix au Pakistan, révélait que cela concerne entre 100 et 700 filles chrétiennes chaque année dans le pays.

Bien que selon la loi pakistanaise, les mariages des enfants sont illégaux et les rapports sexuels avec des mineurs de moins de 16 ans sont considérés comme un viol, les tribunaux s’appuient régulièrement sur la charia pour justifier les mariages de mineurs, en particulier lorsque cela concerne les cas d’enlèvement et de conversion forcée rapporte International Christian Concern. Un principe « invoqué à plusieurs reprises par les juges des tribunaux de première instance et des hautes cours tout en remettant la garde des filles chrétiennes à leurs ravisseurs musulmans » affirme l’évêque Azad Marshall qui ajoute que ce principe est en revanche « souvent ignoré lorsqu’il s’agit de juger des cas de mineures musulmanes, et elles sont renvoyées dans leurs familles au lieu de leurs ravisseurs/maris ». Dans son appel, l’évêque avait par ailleurs également demandé à la Cour de reconnaitre la différence entre la loi pakistanaise et la charia.

« Les représentants du gouvernement ne sont pas disposés à accepter le fait que la conversion et le mariage forcé de filles chrétiennes mineures sont en réalité une tentative de couvrir l’enlèvement et le viol » continue le religieux qui ajoute que « la police et la magistrature inférieure facilitent les mariages et les conversions d’enfants ». L’évêque prévoit de soumettre une nouvelle requête devant la Cour suprême du Pakistan dans le cadre, cette fois, de l’affaire Nayab Gill, jeune chrétienne âgée de 13 ans enlevée, convertie et mariée de force à un homme musulman de 17 ans son aîné à qui la Haute Cour de Lahore a accordé la garde de sa victime au début du mois de juillet.

Le Pakistan est classé cinquième dans l’Index de la persécution des chrétiens 2021 de l’ONG Portes Ouvertes. https://www.infochretienne.com/

Pakistan : La Haute-Cour de Lahore confirme le mariage de Nayab Gill, jeune chrétienne de 13 ans   9 juillet 2021, Sarah Bordin. La Haute Cour de Lahore a confirmé, jeudi 1er juillet, le mariage de Nayab Gill, chrétienne pakistanaise âgée de 13 ans avec Saddam Hayat, un trentenaire accusé d’avoir enlevé la jeune fille, de l’avoir forcée à se convertir à l’islam et à l’épouser… 

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Chashman, enlevée et mariée de force, vient d’être confiée à son agresseur par un tribunal pakistanais   27 septembre 2021. Le père de Chashman Masih, 14 ans, n’a pas pu récupérer sa fille à l’issue de l’audience à la Haute Cour de Lahore. L’organisation caritative chrétienne International Christian Concern dénonce « l’augmentation inquiétante des agressions sexuelles contre les femmes et les filles chrétiennes au Pakistan ». Douze femmes et filles chrétiennes ont été enlevées ou agressées sexuellement, mariées de force à leurs ravisseurs et contraintes de se convertir à l’islam. Un nombre susceptible d’être sous-évalué selon l’organisation. Parmi elles, Chashman Masih, adolescente pakistanaise de 14 ans, dont la garde vient d’être confiée par la Haute Cour de Lahore à son agresseur. Le tribunal a ainsi rejeté la demande de son père, chauffeur de pousse-pousse de Faisalabad, qui cherchait à récupérer sa fille. Le 27 juillet dernier, Chashman n’est pas revenue de l’école. Son père a contacté la police qui lui a expliqué qu’un certificat de mariage et une lettre de sa conversion avaient été enregistrés le 29 juillet. Selon le tribunal pakistanais qui vient de rendre ce verdict, ni le Coran, ni les haddits n’évoquent d’âge minimal quant à la possibilité de se convertir à l’islam. Or, la jeune fille, comme de nombreuses autres dans la même situation face aux menaces qui pèsent sur elle ou sur leurs familles, affirme s’être convertie à l’islam et mariée sans contrainte. Selon une étude du Mouvement pour la solidarité et la paix au Pakistan, environ 1000 femmes et filles issues des minorités chrétiennes et hindoues seraient enlevées, mariées de force et converties à l’islam sous la contrainte chaque année au Pakistan.                        https://www.infochretienne.com/

Au Pakistan, un enfant de 8 ans devient la plus jeune personne accusée de blasphème

Repéré sur le Guardian par Emma Barrier — Slate 10 août 2021. À la suite de la libération du jeune garçon, un temple hindou a été attaqué par une foule musulmane et sa famille a dû fuir. Le garçon est accusé d’avoir uriné sur le tapis d’une école coranique.

La semaine dernière, un garçon hindou de 8 ans a été placé en détention préventive par la police pakistanaise, devenant la plus jeune personne du pays inculpée pour blasphèmerelate The Guardian. Bien qu’il ait été relâché, l’histoire ne s’arrête pas là. Dans ce pays où la population est majoritairement musulmane, peu d’exécutions pour ce motif ont eu lieu depuis que la peine de mort a été instaurée en 1986. Mais cela n’a pas empêché tous les suspects d’être attaqués voire tués par d’autres communautés… S’exprimant depuis un lieu tenu secret, un membre de la famille du garçon a déclaré au Guardian : « Il [le garçon] n’est même pas au courant de ces histoires de blasphème. Il ne comprend toujours pas quel a été son crime, ni pourquoi il a été gardé en prison pendant une semaine. Toute notre communauté a peur et nous craignons d’autres réactions de vengeance. Nous ne voulons pas revenir dans cette région. »  Par le passé, les lois sur le blasphème ont toujours été utilisées de manière disproportionnée contre les minorités religieuses du Pakistan. Mais ces accusations déposées contre un enfant ont vraiment choqué les experts juridiques, qui disent que cette décision est sans précédent. Personne d’aussi jeune n’avait jamais été accusé de blasphème au Pakistan auparavant.

Il est chrétien, elle est musulmane, ils sont menacés de mort et en appellent au Pape François

6 août 2021. Le couple a demandé la protection du gouvernement, sans succès. Ils interpellent désormais le Pape, en espérant, comme l’affirme Deng, « qu’il pourra nous aider à sauver nos vies ». Eshan Ahmed Abdallah est musulmane, Deng Anei Awen est chrétien. Tous deux vivent au Soudan du Sud, où ils se sont mariés, selon le rite islamique, par « peur ». Désormais heureux parents d’un bébé, ils sont menacés de mort. Selon la sharia, une musulmane ne peut pas se marier avec un homme d’une autre religion.

Deng explique la situation à Avvenire : « Nous avons dû nous marier avec un rite islamique parce que nous avions trop peur. Mais, étant chrétien, l’archidiocèse de Juba nous a délivré un certificat de mariage régulier. Maintenant, à cause des accusations que les groupes islamiques ont portées contre nous, nous risquons nos vies. »

Ahmed Adam Abdullah, le père de la jeune fille, les menacerait sur les réseaux sociaux. « Ne pense pas qu’en me fuyant, tu es en sécurité. Je vais te rejoindre. Je jure devant Allah que partout où tu iras, je viendrai là-bas et je te couperai en morceaux. Si vous ne voulez pas changer d’avis et revenir, je viendrai là-bas et vous tuerai. »  Les jeunes parents se sont enfuis à Joba, mais restent en danger, comme le rapporte Eshan. Le couple a également demandé la protection du gouvernement, sans succès. Ils interpellent désormais le Pape, en espérant, comme l’affirme Deng, « qu’il pourra nous aider à sauver nos vies ».                                                                                                           https://www.infochretienne.com

Arrêtée par la police en sortant de l’église, une adolescente chrétienne disparaît en Égypte

6 septembre 2021 – « Nous sommes extrêmement inquiets pour le bien-être de cette jeune femme, dont tout l’avenir est devant elle. Une prison égyptienne est déjà une expérience traumatisante, en particulier pour les femmes et les convertis au christianisme. »

L’organisme de défense des chrétiens persécutés International Christian Concern a révélé qu’une adolescente chrétienne âgée de 17 ans a disparu, le 26 août dernier, après avoir été arrêtée par la police égyptienne, au Caire, en sortant de l’église. La jeune fille était musulmane avant de devenir chrétienne. Pour sa sécurité, elle avait fait le choix de quitter l’Égypte et de poursuivre des études aux États-Unis. Elle avait d’ailleurs obtenu une bourse annuelle et travaillait avec l’ambassade américaine pour organiser son voyage. Mais la jeune chrétienne a été enlevée en sortant de l’église. Elle avait ensuite pu confirmer son arrestation à un partenaire d’International Christian Concern grâce au téléphone d’un codétenu. Ce partenaire explique : « Ils lui avaient tout pris, y compris l’argent qu’elle avait. Nous avions été en communication avec elle jusqu’à quelques minutes auparavant. Nous avons attendu et attendu d’avoir de ses nouvelles, mais il n’y avait pas de réponse. Nous ne savions pas quoi penser ni comment la trouver. Quelques heures plus tard, nous avons reçu des messages d’elle sur un téléphone emprunté à un codétenu. Nous savions que c’était elle parce qu’elle disait des choses qu’elle seule pouvait savoir. C’est ainsi que nous avons appris son arrestation. »

Mais l’adolescente est ensuite devenue injoignable. « Son téléphone est toujours éteint », explique une personne liée à l’affaire, avant de poursuivre : « Nous n’avons donc aucune idée d’où elle ne se trouve ni si elle est en sécurité. J’ai essayé de lui faire un appel en FaceTime pour vérifier que c’était bien avec elle que nous avons communiqué, et voir si elle allait bien physiquement, mais son téléphone est éteint. »

Claire Evans, directrice régionale d’ICC pour le Moyen-Orient, partage son inquiétude et exhorte les autorités à libérer la jeune chrétienne.

« Nous sommes extrêmement inquiets pour le bien-être de cette jeune femme, dont tout l’avenir est devant elle. Une prison égyptienne est déjà une expérience traumatisante, en particulier pour les femmes et les convertis au christianisme. »                        https://www.infochretienne.com/

En Ouganda, une femme a été battue et empoisonnée par son père pour s’être convertie au christianisme  5 juillet 2021, par Camille Westphal Perrier – Dans l’est de l’Ouganda, une femme âgée de 38 ans, récemment convertie au christianisme, est hospitalisée après avoir été agressée et empoisonnée par des membres de sa famille. Hajat Habiiba Namuwaya. C’est suite à sa conversion au christianisme que sa famille lui a fait payer le prix fort. « Ma mère m’a prévenu que notre famille prévoyait de me tuer » raconte Hajat Habiiba Namuwaya à Morning Star News depuis son lit d’hôpital.                                              https://www.infochretienne.com/

Dans les familles musulmanes, le grand tabou de l’apostasie

Par Paul Sugy – Le Figaro, le 30/03/2021 – En France, contrairement aux pays où s’applique la charia, les représentants du culte musulman affirment ne pas criminaliser l’abandon de l’islam. Pourtant, d’après un rapport, de très nombreux musulmans convertis au christianisme subissent l’ostracisme de leurs proches, voire des agressions physiques. La liberté de conscience et de religion est peu respectée dans les faits par les familles musulmanes, accuse un rapport du Centre européen pour le droit et la justice. akf – stock.adobe.com

«Les signataires s’engagent à ne pas criminaliser un renoncement à l’islam, ni à le qualifier d’apostasie, encore moins de stigmatiser ou d’appeler, de manière directe ou indirecte, d’attenter à l’intégrité physique ou morale de celles ou de ceux qui renoncent à une religion.» Parmi les grands principes du projet de charte rédigé par le Conseil français du culte musulman, c’est en particulier l’acceptation de l’apostasie qui a soulevé l’hostilité de plusieurs associations représentatives des musulmans en France. Ainsi quatre d’entre elles, sur les neuf qui composent le CFCM, ont refusé de signer la charte en estimant notamment que «certains passages et formulations du texte soumis sont de nature à fragiliser les liens de confiance entre les musulmans de France et la Nation»… Haut du formulaire

Bas du formulaire

Pourtant, dans les faits, l’apostasie reste très peu acceptée dans les communautés musulmanes en France, souligne un rapport du Centre européen pour le droit et la justice dirigé par Grégor Puppinck. L’organisation a collecté de nombreux témoignages d’anciens musulmans, pour la plupart convertis au christianisme, et pour qui l’abandon de la foi musulmane a été un véritable calvaire. «Une écrasante majorité de personnes quittant l’islam pour rejoindre le christianisme subit une persécution familiale et communautaire dont l’intensité varie grandement, du mépris à la violence» décrit le rapport, évoquant d’abord et surtout une persécution intra-familiale, des phénomènes de bannissement social, d’exclusion pure et simple de la communauté entraînant parfois la mise à la rue et la perte d’un emploi dans les quartiers où le communautarisme est exacerbé.

Une charia officieuse – Parmi les témoignages collectés, certains ex-musulmans racontent avoir subi en outre des humiliations publiques, des crachats, parfois des coups, souvent des menaces ou des intimidations. Certains ont été surpris dans des guets-apens en pleine rue. La persécution est souvent renforcée par les réseaux sociaux, qui permettent de continuer d’exercer des pressions ou des menaces à distance, même lorsque l’apostat a coupé les ponts avec sa famille : «certains musulmans radicaux mettent à prix les coordonnées des convertis. Ce genre d’appel à dénonciation maintient lourdement la peur chez les convertis. Non seulement cela signifie qu’ils doivent rester discrets, quand bien même ils vivraient déjà loin de leur famille car n’importe qui pourrait les repérer et les dénoncer ; mais en plus, ils doivent prendre leur distance avec les réseaux sociaux, ou du moins être très prudents.»

Entre le droit et les faits, il y aurait donc un décalage immense – et extrêmement tabou. C’est du moins l’avis de Yassine Mansour, doctorant en droit à l’Université d’Aix-Marseille qui effectue une thèse sur le droit musulman, entre la théorie et la pratique. Lui-même converti au christianisme, il explique au Figaro : «Aucun responsable religieux ne reconnaîtra l’existence de ces persécutions car elles correspondent surtout à une pression sociale, communautaire, qui dépasse en réalité la religion et qui touche à l’honneur ou à la vie intra-familiale. Si la charia n’existe pas en droit français, en revanche les quartiers où les musulmans vivent entre eux de façon concentrée recréent parfois une forme de charia officieuse, souterraine. Je le vois par exemple avec le ramadan : discrètement, certaines associations musulmanes enquêtent pour savoir qui le respecte ou non. La liberté religieuse n’est pas garantie de manière effective partout sur le sol français.» Une fille que je connais a été enfermée par ses frères chez elle lorsque sa famille a appris qu’elle voulait se faire baptiser : ils lui ont interdit de sortir

Une réalité que ne connaît que trop bien l’acteur Mehdi Djaadi, membre de l’association «Mission Ismérie» qui recueille des musulmans convertis au christianisme et abandonnés par leur communauté d’origine. S’il préfère rester discret sur son histoire personnelle, Mehdi relate en revanche celle de personnes accueillies par son association dans un spectacle intitulé «Coming out», et qui sera joué de nouveau à la rentrée de septembre. «Une fille que je connais a été enfermée par ses frères chez elle lorsque sa famille a appris qu’elle voulait se faire baptiser : ils lui ont interdit de sortir, et ont expliqué à son employeur qu’elle était en arrêt de travail», raconte-t-il. «Selon moi, la majorité des musulmans qui quittent l’islam sont persécutés par leurs familles. Davantage par leurs frères ou leurs cousins d’ailleurs que par leurs parents, qui essaient plutôt de garder un lien. Et lorsqu’il s’agit de filles, c’est pire, parce que l’honneur de la famille est davantage en jeu. Il est moins grave de cesser de pratiquer, de boire du vin ou de ne plus faire ramadan, en revanche se faire baptiser ou se déclarer non-musulman est un crime à l’encontre de la communauté, de l’Oumma. Et ce sujet est un immense tabou chez les autorités musulmanes.»

Le Centre européen pour le droit et la justice ajoute en conclusion que le droit à l’apostasie doit être davantage garanti en France. Du reste, si la charia ne s’applique pas en France, elle peut néanmoins priver de leurs biens ou de leur héritage des personnes ayant la double nationalité avec un pays musulman. Rappelant la place de la liberté religieuse dans les grandes déclarations des droits de l’homme dont la France est signataire, l’organisation appelle également le gouvernement à rappeler aux autorités musulmanes le droit français et à ne pas faire de concessions aux associations qui refusent les principes du projet de charte de l’islam.

Dans l’enfer de l’exorcisme islamique, qui se propage en France

Par Steve Tenré – Le Figaro – Publié le 4 Avril 2021 Sous couvert de rigorisme, la médecine prophétique musulmane se développe depuis plusieurs années dans la plus grande clandestinité. De violentes dérives, parfois meurtrières, sont régulièrement constatées.

Lors des séances de hijama, le praticien place sur des zones de la peau, préalablement égratignée, des coupes en verre qui, par un effet de succion, sont censées aspirer le sang «mauvais». Dans les exorcismes, cette technique est associée avec la roqya, destinée à chasser les djinns… Migraines, dépression, mauvais œil, sorcellerie… Nombreux sont les maux que prétend soigner ce centre d’exorcisme islamique francilien, qui prône «l’autoguérison» grâce à la «confiance en Allah». Relayant des vidéos de prêches radicaux, promouvant un livre en ligne intitulé Le Sabre tranchant contre les sorciers malfaisants, cet «institut», comme tant d’autres, suscite l’inquiétude des autorités.

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En 2019, déjà, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) avait mandaté Bilel Ainine, du CNRS, pour enquêter sur ces installations développant des «dérives sectaires sous couvert de pratiques rigoristes en Islam». «Mais l’État ayant dissous la mission en tant que structure indépendante, mon texte n’a toujours pas été publié», accuse le chercheur. Contactée, la Miviludes, qui a reçu entre 2018 et 2020 une «quinzaine de saisines à propos de la médecine coranique», assure qu’un «article paraîtra prochainement à ce sujet». Une simple recherche sur internet suffit à constater l’explosion du phénomène: Nanterre, Aubervilliers, La Courneuve, Toulouse, Marseille… Les adresses d’exorcistes pullulent dans la rue et sur les réseaux, où des milliers d’abonnés se réunissent, notamment pour déplorer leurs méthodes… Une autre cliente relate les «cicatrices horribles sur la nuque et la poitrine» de son mari, persistantes depuis sept mois… «La hijama ne vient pas du Coran, mais le prophète Mohamed l’aurait conseillé à ses fidèles», précise Bilel Ainine. Concrètement, les praticiens placent sur des zones de la peau qu’ils scarifient des coupes en verre, qui produisent un effet de succion. Le «sang impur», cause supposée de douleurs, serait ainsi évacué.

La hijama, soin physique, est fréquemment couplée à la roqya, pratique mystique. Millénaire, elle est usée pour «chasser les djinns», ces esprits dont le nom figure dans le Coran. «Le râqi, celui qui exorcise, récite certains versets qui évoquent la toute-puissance d’Allah», reprend Bilel Ainine. Des objets «coranisés», bénis, peuvent compléter cette technique censée être inoffensive. Mais la roqya, n’étant pas codifiée par le culte musulman, se réaliserait de bien d’autres façons. Plus violentes, plus «barbares», d’après le récit d’Élias Zahid, auteur de Possédé par un djinn(Éditions La Boîte à Pandore, 2015).

Le jeune homme, musulman, assure au Figaro avoir été «habité» trois ans par un esprit malveillant que la récitation du Coran apaisait… Selon Omero Marongiu-Perria (islamologue), un tel récit relèverait de l’ethnopsychiatrie, qui s’intéresse aux désordres psychologiques en rapport à leur contexte culturel. Mais pour Élias Zahid et sa famille, la réalité est tout autre : il consulte alors des râqis. «…les numéros d’exorcistes se transmettaient de famille en famille. Il y en a dans toute la France. On les invitait chez nous, avec des gâteaux, un café», raconte-t-il. «Certains étaient inoffensifs, mais inefficaces. Ils écrivaient des versets sur un bout de papier, que je devais garder sur moi. Ils inscrivaient des sourates sur une feuille “bénie” avec du henné, que je devais diluer dans l’eau pour ensuite boire le tout, comme une potion magique. Mais d’autres râqis étaient de véritables dangers. L’un d’entre eux s’était isolé avec moi et m’avait frappé et fouetté jusqu’au sang pour s’en prendre au djinn. Il m’a massacré. La situation nous semblait tellement désespérée que ça nous paraissait en valoir la peine…» – «Ces dérives, je les confirme totalement», soutient Omero Marongiu-Perria. Anciennement dans le milieu associatif, l’auteur de Rouvrir les portes de l’islam (Éditions Atlande, 2017) se remémore ces semaines où il a dû «faire en sorte qu’un imam quitte sa mosquée», à cause de «sa spécialisation dans l’exorcisme de jeunes filles». «Il glissait des versets dans une bouteille d’eau, raconte-t-il, demandait à la personne de verser son contenu dans une bassine, puis exigeait qu’elle prenne un bain rituel dedans, tout en supervisant la scène.» «Du voyeurisme complet». L’islamologue cite aussi un fait divers, en 1994, où Louisa, 19 ans, est morte durant un exorcisme. Aujourd’hui, des râqis, venus de nulle part, dressent des ordonnances, comme des médecins. J’ai rencontré quelqu’un qui a dépensé 3000 euros pour un exorcisme

Bilel Ainine, chercheur au CNRSLou Syrah, journaliste sous pseudonyme, a analysé l’affaire dans son livre Louisa (Éditions Goutte d’Or, 2020). «Selon ses proches, Louisa était devenue violente, suicidaire. Sa famille a fait appel à un imam de Roubaix. Cinq heures durant, il a fait boire à la jeune femme des litres et des litres d’eau salée, pour lui faire vomir l’objet qui aurait causé sa possession, relate l’auteur au Figaro. Il l’a secouée, a flagellé ses pieds, l’a tenue par la gorge. Elle est tombée dans le coma, et est décédée le lendemain. La cause: noyade pulmonaire.»L’imam, Mohamed Kerzazi, a été condamné à sept ans de prison. «C’est le premier fait divers d’une longue série»

En 2005, Brahim R., 29 ans, est retrouvé mort dans le sous-sol de la mosquée Omar, à Paris, le larynx brisé et le ventre lardé d’hématomes. Les suspects avaient avoué vouloir «chasser le malin». En 2007, en Meurthe-et-Moselle, un imam est mis en examen pour agressions sexuelles sur deux jeunes hommes lors de roqyas. Il est relaxé cinq ans plus tard, après avoir partiellement avoué les faits. En 2010, en Normandie, un imam est condamné à deux mois de prison pour des coups de bâton sur sa femme pendant une session. En 2015, à Rennes, une adolescente est brûlée lors d’une roqya. En 2017, trois personnes sont mises en cause en Seine-Saint-Denis pour «exercice illégal de la médecine et violences aggravées», selon le parquet de Bobigny, après qu’ils auraient fait ingurgiter à une quadragénaire, tombée dans le coma, plus de vingt litres d’eau. En 2019, la belle-fille de l’imam Khattabi, à Montpellier, a porté plainte contre lui pour agression sexuelle et viol lors d’une séance de roqya«Il existe des dérives violentes, mais minoritaires face aux procédés d’extorsion mis en place», pointe Bilel Ainine. La pratique religieuse ne devrait pas être tarifée, mais «la roqya s’est professionnalisée: certains vendent des produits coranisés à 50, 100 euros… Aujourd’hui, des râqis, venus de nulle part, dressent des ordonnances, comme des médecins. J’ai rencontré quelqu’un qui a dépensé 3000 euros pour un exorcisme.» Élias Zahid a fait pire: «10.000 euros pour une seule séance Omero Marongiu-Perria, imam par le passé, s’étonne du nombre de personnes l’ayant sollicité. «On me proposait 300 ou 500 euros, c’est du délire!»

Formations en Arabie saoudite – Pour l’islamologue Razika Adnani, «c’est le signe d’un retour de la superstition, et du recul de la science et de la modernité. Nombreux sont les musulmans à répéter les idées reçues, sans porter de regard critique. En Islam, beaucoup de concepts ont été instaurés pour empêcher la pensée rationnelle de s’exprimer.» Selon Bilel Ainine, «les gens expriment le besoin d’aller vers le spirituel. L’industrie du bien-être est en vogue hors Islam.»

Un constat que partage Lou Syrah, pour qui le succès français de l’exorcisme islamique «surfe sur celui des médecines alternatives. Des athées ou des fans de yoga subissent la hijama. Les déserts médicaux expliquent aussi ce phénomène, et la roqya offre des débouchés professionnels faciles.» Elle renvoie à la responsabilité des «formations» étrangères: «Dans les années 1990, l’Arabie saoudite a proposé des bourses aux jeunes Européens pour qu’ils viennent étudier à Médine. Les étudiants sont revenus avec une roqya radicale en poche, qui s’est diffusée en Europe. Quel meilleur prosélytisme que la guérison miraculeuse?»

Gérald Darmanin veut couper les vivres à l’association Alliance citoyenne

Le Parisien 25/03/21 – Par Jean-Michel Décugis – Le ministre de l’Intérieur vient de saisir la Commission européenne pour lui demander l’annulation d’une subvention à cette association, soupçonnée de « promouvoir des règles compatibles avec la charia ». En 2019, Alliance Citoyenne avait soutenu des opérations de port de burkinis dans les piscines municipales de Grenoble…En début de semaine, le locataire de la place Beauvau a accusé Jeanne Barseghian, la mairie EELV de Strasbourg, de subventionner la construction d’« une mosquée soutenue par une fédération qui défend l’islam politique » et demandé la saisine de la justice. Selon nos informations, le même jour, Gérald Darmanin a demandé à la Commission européenne l’annulation du versement d’une allocation de 60 000 euros, accordée à une association qu’il soupçonne de « promouvoir des règles compatibles avec la charia »…Le ministre alerte les deux commissaires européens sur les moyens d’action « parfois illégaux » de la structure. Outre la dénonciation des opérations de port du « burkini » menées dans les piscines « en infraction avec les règlements sanitaires et de sécurité », le ministre de l’Intérieur affirme que les membres de l’association sont « adeptes de théorie du complot et n’expriment aucune compassion pour les victimes du terrorisme ». Et Gérald Darmanin de citer les propos que l’une des porte-parole d’Alliance Citoyenne aurait tenus publiquement au sujet de l’attentat de janvier 2015 commis à la rédaction de Charlie Hebdo : « N’oubliez jamais que c’est Charlie qui a dégainé le premier. »  « Plus largement, je ne verrais que des avantages à ce que la Commission redouble de vigilance sur les projets ou les organismes qu’elle peut être amenée à subventionner. Nos concitoyens européens ne comprendraient pas que des fonds publics alimentent des entreprises de propagande identitaire, qui contribuent à la polarisation des sociétés démocratiques et portent atteinte à la concorde publique », conclut Gérald Darmanin.

CYBERHARCÈLEMENT : « MÊME DEHORS », MILA SE DIT « PRISONNIÈRE DANS SON PROPRE PAYS »

Jeanne Bulant – BFMTV, 13/06/2021 – Le 21 juin, 13 personnes vont être jugées à Paris pour avoir participé au cyberharcèlement de l’adolescente Mila, parfois accompagné de menaces de mort, après sa publication d’une vidéo polémique sur l’islam. Mila, l’adolescente de 17 ans victime de cyberharcèlement depuis qu’elle a publié une vidéo controversée sur l’islam sur Instagram en octobre dernier, a pris la parole dans l’émission Sept à Huit sur TF1, dix jours après le procès de ces 13 agresseurs présumés à Paris. Un procès renvoyé au 21 juin. 18 mois après le début de cette affaire qui a éclaté en janvier 2020, Mila présente son livre Je suis le prix de votre liberté (qui sortira le 23 juin prochain aux éditions Grasset) et affirme être toujours cible de cyberharcèlement…Dans cet entretien, Mila estime que l’un de ses agresseurs « a raison » en affirmant avoir réussi à faire d’elle « une prisonnière dans son propre pays ». « Qui dirait le contraire? Même quand je suis dehors, je suis en prison. Je suis en prison dans des couches de vêtements, des maquillages différents ».

Floriane, 18 ans, harcelée pour sa défense de la laïcité

Par La rédaction de France Bleu Cotentin, 21.05.2021. Floriane Gouget est étudiante en soins infirmiers. Elle est aussi militante engagée pour le respect de la laïcité. A ce titre la jeune Avranchinaise subit des attaques répétées et du harcèlement sur les réseaux sociaux. Mais ça ne la fait pas taire…C’était en octobre dernier. Sur les réseaux sociaux, Floriane Gouget postait un message de soutien à la jeune Mila, victime d’un déferlement de menaces depuis un message critique sur l’Islam en janvier 2020. C’est le début des ennuis pour Floriane qui se retrouve à son tour victime de harcèlement, et destinataire de messages de haine et de menaces de mort… On est obligé de prendre cela au sérieux, d’alerter les forces de l’ordre. La dernière personne dont des données permettant de la retrouver ont été publiées sur les réseaux sociaux, c’est l’enseignant Samuel Paty. On sait ce qui est arrivé. Je ne me considère pas comme une cible principale, je suis une cible facile.

« Pour une libre critique des religions, soutenons les lycéens et étudiants de Dernier Espoir »

Tribune – Par Vigilance Universités et Vigilance collèges et lycées – Marianne 07/04/2021 – Vigilance Universités et Vigilance Collèges Lycées, réseaux de veille contre le racisme, l’antisémitisme, le racialisme et le communautarisme, et pour la défense de la laïcité, soutiennent l’association Dernier Espoir, menacée pour avoir défendu la jeune Mila. La censure religieuse a-t-elle définitivement triomphé en France ? On aimerait que ce ne fût pas le cas, mais on se prend à douter. Six ans après l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, ils sont rares, ceux qui osent encore se risquer à la moindre moquerie envers le Tout-Puissant, au plus inoffensif dessin mettant en scène un personnage barbu, surtout s’il est coiffé d’un turban. Et à peine plus nombreux, ceux qui défendent publiquement leur liberté de s’exprimer. Une surveillance haineuse s’exerce sur les réseaux sociaux. Nouvelle proie pour la meute des excités du clavier : le collectif laïque Dernier Espoir. Âgés d’une vingtaine d’années, les membres de ce réseau s’inquiètent de la désaffection d’une partie de leur génération pour la laïcité – et donc pour la liberté… HORDE DE CENSEURS – Poursuivant sur leur lancée, et faisant fi de l’air du temps, qui est plutôt à la soumission craintive, ils proposent un concours de caricatures sur le thème de la religion. Malheureusement, ils recevront plus de messages écumant de hargne que de croquis. Tant il est vrai que la création d’un bon dessin satirique est un art difficile, alors que proférer des insultes sous couvert d’anonymat est à la portée de n’importe quel imbécile. « Nous refusons que ces jeunes gens soient persécutés pour avoir pris au sérieux ce que leur ont dit leurs professeurs au sujet des vertus d’une parole libre et éclairée »

Caricatures de Mahomet : un professeur anglais en fuite, deux de ses collègues suspendus

Par Tristan de Bourbon , à Londres – Marianne, 06/04/2021 – En Angleterre, une semaine après la suspension d’un professeur de religion pour avoir montré des caricatures de Charlie Hebdo en cours, deux de ses collègues ont été sanctionnés à leur tour. Leur crime ? Avoir eu vent de l’utilisation des fameux dessins en classe. Et de trois ! B. Denville n’est plus le seul professeur de la Batley Grammar School, dans le nord de l’Angleterre, à avoir été suspendu par sa direction. Le Daily Mail a révélé que deux de ses collègues avaient subi le même sort. La direction de l’établissement ne leur reproche pas l’utilisation en classe de l’une des caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo, mais d’avoir été au courant de son utilisation par le jeune professeur de religion…Comble de l’ironie, quelques semaines plus tôt, cette même association recevait une donation de 3 500 euros du Syndicat national de l’éducation, qui a tout de même fait part de son soutien au professeur honni. « Aucun enseignant ni aucun membre du personnel de l’école ne doit faire l’objet de menaces de violence, d’intimidation et d’abus dans le cadre de son travail quotidien » a ainsi communiqué le responsable local du syndicat. De quoi rassurer B. Denville sous le coup d’une fatwa qui ne dit pas son nom ? A priori non. Pendant que des islamistes fanfaronnent et font la leçon aux directeurs d’école, le professeur, lui, est en fuite avec femme et enfants. « Il s’inquiète que sa famille et lui soient tués a fait savoir son père au Daily MailIl sait qu’il ne pourra pas retourner travailler ou vivre à Batley, car cela serait trop dangereux pour lui et sa famille. Regardez ce qui est arrivé au professeur en France, qui a été tué pour avoir fait la même chose. Ils finiront par attraper mon fils et il le sait. Son monde a été chamboulé par cette histoire…».

Séparatisme : le Sénat vote l’interdiction des prières dans l’enceinte des universités

publicsenat.fr – 07/04/2021 – Les sénateurs ont introduit une série de nouvelles dispositions au projet de loi sur le respect des principes de la République, afin de renforcer la neutralité dans l’enseignement supérieur…Introduit au moment des débats en commission, l’article a été dû être précisé en séance, après plusieurs « remarques » sur sa portée large. Stéphane Piednoir a fait adopter un amendement excluant les locaux mis à disposition des aumôneries du champ de l’article, mais aussi les établissements de l’enseignement supérieur d’Alsace-Moselle, où les dispositions sont différentes. Même avec ces modifications, la rédaction proposée reste « source d’ambiguïté » et ne règle pas toutes les difficultés, selon le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, opposé à l’article…Les sénateurs communistes et écologistes, de même que le gouvernement, ont tenté de le supprimer. « Nous ne pensons pas que la laïcité doive conduire nécessairement à écarter de l’espace public toute forme d’expression religieuse. Cette vision de la laïcité n’est pas conforme à l’esprit de la loi de 1905. C’est un sénateur athée qui vous le dit », est intervenu Pierre Ouzoulias (PCF). « Restrictif », mais aussi « inutile » : c’est l’autre critique adressée à cet article qu’a formulée Daniel Salmon. Le sénateur écologiste a rappelé que les présidents d’université avaient tout pouvoir d’interdire les manifestations religieuses dans les règlements intérieurs…Le Sénat refuse l’amendement interdisant le port du voile à l’université

https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/separatisme-le-senat-vote-l-interdiction-des-prieres-dans-l-enceinte-des?fbclid=IwAR2Tv2W0TB1H7fn7OT3OPFuOb52RYgqVuwXi4aVKqmslATYhw17dAuvG7qY

Lutte contre l’islamisme radical en France : l’organisation Millî Görüş dans le viseur du gouvernement

MSN.COM. David RICH, France 24, 05 04 2021 – Alors que le gouvernement français a érigé la lutte contre l’islamisme radical en priorité, l’organisation turque Millî Görüş, qui projette de construire la plus grande mosquée de France à Strasbourg, est au cœur d’une vive polémique. 

Une organisation « qui se bat contre les valeurs de la République ». Alors qu’une décision doit prochainement être rendue par la municipalité de Strasbourg concernant le financement de la plus grande mosquée de France, le gouvernement, par la voix de son porte-parole Gabriel Attal, a vivement critiqué l’organisation d’influence turque Millî Görüş, initiatrice du projet, jugeant qu’elle n’avait pas vocation « à avoir des activités » en France. Le budget officiel de ce projet, baptisé Eyyub Sultan d’après un sanctuaire islamique de la ville d’Istanbul, est de 25 millions d’euros. Le 22 mars 2021, la municipalité a voté un accord de principe pour le financement de 10 % de cette somme. Cette décision a valu à la maire Europe écologie les Verts (EELV) de Strasbourg, Jeanne Barseghian, les foudres du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui l’accuse de financer une « ingérence étrangère », de la Turquie, sur le sol français… « Le parti au pouvoir en Turquie, l’AKP, est issu du Millî Görüş, mais ce lien est rompu depuis plusieurs années », analyse l’historien Samim Akgönül. « Aujourd’hui, la confédération d’associations n’est pas affiliée à l’État turc. Pour autant, ils peuvent se retrouver sur certaines valeurs communes comme le nationalisme et des idées religieuses conservatrices, telles que le port du voile et l’opposition au mariage pour tous. »  Ennemi de la République ? Cette suspicion du gouvernement français vis-à-vis du pouvoir turc s’inscrit dans un contexte de fortes tensions entre Emmanuel Macron et son homologue à Ankara, Recep Tayyip Erdogan. Le président de la Turquie s’est notamment montré très critique vis-à-vis des mesures françaises engagées pour combattre l’islam radical.   

En novembre 2020, le ministre de l’Intérieur a dissous le groupe d’extrémistes turcs, les Loups gris, à la suite d’une série d’actions violentes visant la communauté arménienne… Deux mois plus tard, le Conseil français du culte musulman (CFCM) publie, à la demande du gouvernement, la « Charte des principes de l’islam de France ». Ce texte, qui a pour but de lutter contre l’Islamisme radical, rejette explicitement l’islam politique ainsi que les discours défendant des régimes étrangers dans les lieux de cultes. Trois fédérations du Conseil français du culte musulman (CFCM), dont Millî Görüş, refusent alors de le signer en l’état, jugeant que certains passages « sont de nature à fragiliser les liens de confiance entre les musulmans de France et la Nation ». Une déclaration de guerre selon le ministre de l’Intérieur, qui affirme qu’il n’y a « rien à « négocier » et prévient que l’État multiplierait les contrôles visant ces associations. 

Le sort des protestants en Turquie signalé au Comité des Droits de l’Homme

24 mai 2021 – Quatre ONG chrétiennes viennent de publier un rapport sur la liberté de religion ou de croyance en Turquie et sur les problèmes rencontrés par la minorité protestante en Turquie. L’Alliance Évangélique Mondiale, l’Alliance Évangélique Européenne, Middle East Concern et l’Association des Églises Protestantes de Turquie viennent de publier un rapport à destination du Comité des Droits de l’Homme. Ce document porte sur la liberté de religion ou de croyance en Turquie et sur les problèmes rencontrés par la minorité protestante en Turquie, qui représente entre 20 et 25 000 chrétiens protestants, issus de près de 130 communautés. Dans leur rapport, les ONG commencent par rappeler que l’article 24 de la Constitution turque déclare que « chacun dispose de la liberté de conscience, de croyance religieuse et de conviction ». Les ONG indiquent que la Turquie est signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (ICCPR), mais que le pays a émis une réserve relative à l’article 27. Selon eux, cette réserve « conduit à une marginalisation des communautés minoritaires […] et aux caprices des autorités nationales et locales, cela s’applique à la communauté protestante de Turquie ».

Ce rapport est soumis au Comité des Droits de l’Homme avant la 132ème session de cet organe d’experts, qui aura lieu en juin prochain.

https://www.infochretienne.com/le-sort-des-protestants-en-turquie-signale-au-comite-des-droits-de-lhomme/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=le-sort-des-protestants-en-turquie-signale-au-comite-des-droits-de-lhomme&goal=0_bb2f45a91d-435b5242f5-109470697&mc_cid=435b5242f5&mc_eid=cc27b1ded4

Ce que l’on sait de l’attaque au couteau contre une policière municipale près de Nantes

franceinfo – France Télévisions, Publié le 28/05/2021 – Le suspect de l’agression à l’arme blanche d’une policière en Loire-Atlantique est mort vendredi, après son interpellation par les gendarmes. Vendredi matin vers 10 heures, une policière municipale d’une cinquantaine d’années a été agressée avec un couteau, dans les locaux de la police municipale de la commune de La Chapelle-sur-Erdre. La victime a été touchée aux membres inférieurs et son arme, un revolver, lui a été dérobée. Le suspect a ensuite pris la fuite, en voiture puis à pied. La policière a été transportée en urgence absolue à l’hôpital. Ses jours ne sont plus en danger…Un assaillant radicalisé, schizophrène et connu de la justice

Le suspect, âgé de 39 ans, venait de purger une peine de huit ans de prison pour des faits de vol à main armée. Il avait été libéré le 22 mars dernier, en fin de peine. Il n’a jamais fait l’objet de condamnations pour des faits de terrorisme. Lors de son incarcération, l’administration pénitentiaire a remarqué des signes de radicalisation : isolement des autres détenus, pratique rigoriste de l’islam… Il avait été inscrit au fichier des signalements de la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Diagnostiqué schizophrène, il avait également été pris de phases délirantes en prison. A sa sortie de détention, l’homme avait fait l’objet d’un suivi socio-judiciaire, notamment avec une obligation de soins. Il avait notamment été placé dans un appartement thérapeutique, et suivi par une association spécialisée pour son état de santé psychiatrique. « Cet individu participait activement au suivi judiciaire », selon le procureur.

Projet d’attentat dans l’Hérault : un dispositif de mise à feu retrouvé dans l’appartement familial

Eric Pelletier – France Info, France Télévisions,  le 05/04/2021 – Cinq femmes ont été arrêtées, dans la nuit de samedi à dimanche, à Béziers, pour « association de malfaiteurs terroriste ». Parmi elles, une jeune fille de 18 ans est soupçonnée d’avoir voulu commettre un attentat. 

La garde à vue d’une jeune femme de 18 ans, soupçonnée d’avoir projeté un attentat, se poursuit, lundi 5 avril, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), dans les locaux de la DGSI, l’un des principaux services de lutte antiterroriste. Elle a été arrêtée dans la nuit de samedi à dimanche à Béziers (Hérault) pour « association de malfaiteurs terroriste » et « détention et fabrication d’explosifs en relation avec une entreprise terroriste », en compagnie de quatre autres membres de sa famille – sa mère et ses sœurs…La perquisition effectuée dans le logement familial biterrois, situé dans le quartier populaire de la Devèze, a débouché sur la découverte de produits chimiques assez courants (eau oxygénée, acétone…) mais susceptibles d’« entrer dans la composition de TATP », un explosif artisanal prisé des jihadistes. Il y a encore plus troublant. Selon nos informations, un dispositif de mise à feu, à partir d’un téléphone portable et de papier d’aluminium, était relié à un assemblage de bouteilles scotchées entre elles, comme l’a évoqué Le Parisien… De source proche des investigations, la jeune femme est décrite comme « instable », ayant développé « une fascination morbide » pour les exactions d’organisations terroristes comme l’Etat islamique. Selon une source proche de l’enquête, des photos de Samuel Paty, l’enseignant décapité en octobre dernier par un terroriste à la sortie de son lycée de Conflans-Sainte-Honorine, ont été retrouvées au domicile familial…

Plan d’église, photo de décapitation: nouveaux éléments sur le projet dattentat évité à Béziers

La Croix, 08.04.2021, Hippolyte RadissonAprès quatre jours de garde à vue, la suspecte de 18 ans interpellée à Béziers (Hérault) durant le week-end de Pâques est présentée à un juge ce jeudi 8 avril dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire. Le schéma d’une église, une photo de la décapitation de Samuel Paty, des produits et dispositifs susceptibles de servir à la composition d’explosifs… L. B., 18 ans, voulait-elle mener une action terroriste dans une église lors du week-end du Pâques ? Le parquet national antiterroriste (PNAT) annonce ce jeudi 8 avril qu’une information judiciaire est ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « détention de substances ou produits incendiaires ou explosifs ». Il demandera le placement en détention provisoire de la jeune femme, jusqu’ici inconnue des services de renseignement, jamais condamnée et déscolarisée depuis deux ans.

Opération « imminente » – Les agents de la DGSI, assistés des policiers du Raid, sont intervenus dans la nuit du 3 au 4 avril dans un quartier populaire de Béziers « à la suite de renseignements faisant état d’une menace d’attentat contre une église » durant le week-end de Pâques. Les services de renseignement marocains ont indiqué avoir transmis le 1er avril « des informations précises sur une citoyenne française d’origine marocaine qui planifiait une opération terroriste imminente visant une église en France », d’après l’Agence Marocaine de Presse. Cinq femmes – L. B., sa mère et ses sœurs – ont été interpellées. Les gardes à vue ont été levées pour quatre des suspectes, sans poursuite en l’état. « Aucun élément de radicalisation » n’a été relevé les concernant et rien ne montrait une implication de leur part dans un projet « d’action violente », explique le parquet.

Propagande djihadiste – Dans la chambre de L. B. en revanche, ont été retrouvés une série d’éléments faisant craindre un passage à l’acte contre une église : des bouteilles de produits « susceptibles d’entrer dans la composition d’explosifs », une photo de la décapitation de Samuel Paty, des photos de djihadistes armés et un carnet à spirales contenant des notes « évoquant divers projets d’action violente », des écrits « faisant référence à l’État islamique » et à des « symboles du nazisme » ou encore le « schéma d’une église située à proximité du domicile de la mise en cause », liste le PNAT. Dans son téléphone, des images de propagande djihadiste ont aussi été trouvées.

Un sabre a également été trouvé dans le domicile perquisitionné. « Il appartient à la sœur de la personne mise en cause et a été acquis pour des motifs décoratifs, détaille cette source. Aurait-il pu servir dans le cadre d’une action violente ?»

Enseignant tué à La Défense : le meurtrier déclaré «pénalement irresponsable»

Par Guillaume Poingt, Le Figaro,  06/05/2021 – L’affaire avait suscité un émoi considérable : le 5 décembre 2018, un professeur d’anglais de 66 ans, John Dowling, était mortellement poignardé à la Défense (Hauts-de-Seine) juste devant le campus dans lequel il travaillait. Son agresseur, un ancien élève de nationalité pakistanaise âgé de 37 ans, a été déclaré mardi «pénalement irresponsable» de son acte, a appris Le Figaro par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles, confirmant une information du Parisien …D’après les experts – rapporte Le Parisien -, il souffre de troubles psychiques, en l’occurrence «une psychose paranoïaque», et ne peut être jugé. Selon nos confrères, la chambre de l’instruction a ainsi ordonné son «hospitalisation complète, sous contrainte»…«Nous n’avons pas d’élément de radicalisation mais plutôt le sentiment d’avoir affaire à quelqu’un qui est très religieux, très pieux, très pratiquant», détaillait également la procureure, toujours en décembre 2018. Concernant le profil psychologique du suspect, elle indiquait qu’il n’était «pas délirant mais en décalage avec les faits».

Projet d’attentat en France en 2018 : un diplomate iranien définitivement condamné en Belgique à 20 ans de prison

Le Figaro avec AFP 05 05 21 – Un diplomate iranien condamné en février en Belgique à vingt ans de prison pour un projet d’attentat en France en 2018 contre des opposants au régime de Téhéran s’est désisté de son appel mercredi 5 mai, ce qui rend sa condamnation définitive a annoncé le parquet fédéral belge.Assadollah Assadi, 49 ans, en poste à l’ambassade d’Iran à Vienne au moment des faits, a été considéré par la justice belge comme le coordinateur de cette tentative d’attentat déjouée in extremis le 30 juin 2018 grâce à l’action concertée de plusieurs services de renseignement européens. Jugé avec trois complices pour «tentatives d’assassinat à caractère terroriste» et «participation aux activités d’un groupe terroriste»…

Attentat de Rambouillet : ce que l’on sait de l’assaillant

Par Iris Péron – Le Parisien Le 24 avril 2021 – Le procureur antiterroriste Jean-François Ricard a également indiqué que le suspect, Jamel Gorchane, aurait d’abord effectué un « repérage », avant de s’en prendre à la victime. Le profil, autant que les motivations exactes de cet homme demeurent bien nébuleux, au lendemain de l’attaque au couteau qu’il a perpétré dans un commissariat de Rambouillet (Yvelines). Comme sa victime, Stéphanie M., une secrétaire administrative de 49 ans à laquelle il a asséné plusieurs coups au niveau du cou, Jamel Gorchane est décédé peu après cette attaque. Il a reçu plusieurs tirs de la part d’un policier témoin de la scène. Les unités de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et de la brigade criminelle de la Direction régionale de la police judiciaire de Versailles, chargées des investigations, sont actuellement en train d’explorer le profil de cet homme d’origine tunisienne de 36 ans qui n’était jusqu’ici jamais apparu dans les radars de la police, de la justice mais aussi du renseignement. Ce samedi, les gardes à vue de membres de son entourage débutées la veille se poursuivent, afin d’en savoir plus sur cet homme qui aurait crié « Allahou Akbar », au moment de l’attaque. Le trentenaire tenait un profil Facebook public, sur lequel il a indiqué être originaire de M’saken. C’est également de cette ville de la côte est de la Tunisie qu’était originaire Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le terroriste qui avait fait 86 morts en fonçant avec un camion dans la foule le 14 juillet 2016 à Nice. Le compte Facebook de Jamel Gorchane atteste d’un revirement dans les contenus qu’il partage, depuis le confinement de mars 2020… Mais depuis un an, on y trouve exclusivement des versets issus du Coran et des prières. Après le meurtre de Samuel Paty, perpétré par un jeune djihadiste à l’automne, dans le même département, le suspect avait changé sa photo de profil, et rejoint une campagne intitulée « Respectez Mohamed prophète de Dieu », révèle l’AFP…

Algérie : 3 églises fermées, un pasteur condamné

Le 22 juin 2021… Le 4 juin, un tribunal algérien a ordonné la fermeture de 3 nouvelles églises au Nord du pays: 2 à Oran et une troisième à El Ayaida, à 35 kilomètres à l’Est d’Oran. Le 6 juin, un pasteur qui dirige l’une de ces églises, a également été condamné: 1 an de prison avec sursis et une amende d’environ 1230€. Les 2 chrétiens vont faire appel devant la haute cour.  Le pasteur Rachid Seighir qui possède par ailleurs une librairie papeterie, vendait des livres chrétiens susceptibles «d’ébranler la foi des musulmans». Une offense punie par la loi algérienne. Il a été condamné en appel avec son assistant. En février, tous 2 avaient écopé d’une peine de 2 ans de prison et d’une amende pour prosélytisme.  Les églises qui ont été obligées de fermer leurs portes avaient déjà reçu la même injonction. En juillet 2020, les autorités leur avaient demandé de cesser leur activité. Mais elles n’avaient pas obtempéré. Ces fermetures arbitraires sont un sujet d’inquiétude pour les chrétiens algériens. D’après l’Alliance évangélique mondiale, depuis novembre 2017, 13 églises avaient été fermées. Ces 3 nouvelles fermetures portent le chiffre à 16… En décembre 2020, 3 rapporteurs spéciaux de l’ONU avaient tiré la sonnette d’alarme. Dans une lettre adressée au gouvernement algérien, ils déploraient : «Aujourd’hui, ce sont 49 lieux de cultes et églises qui sont menacés de fermeture. Ceci s’apparente à une campagne qui aurait de graves conséquences sur les droits de la minorité chrétienne protestante d’exprimer et de pratiquer librement sa religion.» … Ils ont exprimé leur inquiétude quant à «des actes de répression et d’intimidation perpétrés par les autorités du pays à l’encontre des fidèles et des dirigeants des églises protestantes.» Les églises fermées font pour la plupart partie de l’Église Protestante d’Algérie. Cette association cultuelle a tenté à plusieurs reprises de s’enregistrer auprès des autorités. En vain. Or, d’après la loi algérienne, si le gouvernement ne réagit pas dans le temps qui lui est imparti, ces églises sont considérées comme enregistrées d’office…

En Algérie, l’islamologue Saïd Djabelkhir, condamné à 3 ans de prison pour « offense à l’islam »

franceinfo – Radio France – Aline Hacard, édité par Pauline Pennanec’h, 27/04/2021 – Les ONG dénoncent « une régression effrayante pour la liberté d’expression » alors que le Hirak, ce mouvement populaire qui réclame un changement de régime, continue de se mobiliser.

Saïd Djabelkhir, 53 ans, l’universitaire algérien, islamologue de renom, a été condamné le 22 avril à trois ans de prison ferme pour « offense aux préceptes de l’islam et aux rites musulmans ». Un verdict auquel personne ne s’attendait en Algérie. « C’est la pensée libre qu’on vient de condamner, dénonce-t-il auprès de franceinfo. C’est le peu de lumière qui subsiste en Algérie qu’on veut éteindre. C’est la raison qu’on veut étouffer, c’est la liberté d’opinion et d’expression qu’on veut bannir. » Le chercheur était poursuivi par sept avocats et un autre universitaire vis-à-vis de ses publications sur Facebook. Il y expliquait que certains récits du Coran ne sont pas des faits historiques mais destinés à transmettre des valeurs morales. Ce qu’on lui reproche aussi, c’est une publication dans laquelle l’islamologue explique que le sacrifice du mouton existait avant l’avènement de l’islam. Cela n’a pas plu aux salafistes, résume Saïd Djabelkhir qui reçoit régulièrement des menaces. Mais ici, avec un tribunal qui le condamne pour « offense à l’islam », on a franchi un cap. Comment explique-t-il cette évolution inquiétante ? Pour l’islamologue, cela ressemble à une sorte de lame de fond. « On se retrouve dans une très grosse vague de salafisme, s’inquiète-t-il. Ça craint, ça craint pour l’avenir ! Le salafisme en Algérie est importé de l’Arabie Saoudite. C’est une idéologie importée qu’on veut nous imposer. Je n’accepte pas ! Je me battrai jusqu’à la fin. » Saïd Djabelkhir a fait appel de sa condamnation. Ses avocats ont également annoncé qu’ils allaient porter plainte pour « menaces de mort, diffamation et incitation à la haine ». L’universitaire a dû s’habituer à ce type de menaces, mais celles-ci se sont multipliées avec cette condamnation, au point qu’il avoue « ne plus se sentir en sécurité » désormais. Même si, sur les réseaux sociaux, des milliers d’Algériens lui manifestent leur soutien.

Au Pakistan, une université chrétienne est saisie par le gouvernement

24 juin 2021 – Les chrétiens dénoncent « un crime de haine contre l’église » suite à la nationalisation de leur université de Peshawar au Pakistan. Autrefois école missionnaire chrétienne, l’Edwardes College avait été fondé en 1853 par une organisation anglaise, la Church Missionary Society. En 2014, les missionnaires ont confié la gestion de l’établissement à un pasteur pakistanais. La décision a été contestée par un universitaire pakistanais devant les tribunaux. La Haute Cour de Peshawar avait statué en la faveur de la nationalisation de l’établissement en octobre 2019. Un jugement désormais confirmé par la Cour suprême.

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Nayab Gill, 13 ans, nouvelle figure des conversions et mariages forcés au Pakistan

22 juin 2021 – La jeune chrétienne a été enlevée le 20 mai dernier par le propriétaire du salon de coiffure dans lequel elle travaillait au Pakistan. Nayab Gill, 13 ans, est une chrétienne du Pakistan. Le 20 mai dernier, elle a été enlevée, convertie à l’islam et mariée de force au propriétaire du salon de coiffure dans lequel elle travaillait, Saddam Hayat… L’évêque Azad Marshall, qui s’est entretenu avec Morning Star News, déplore que « à première vue, le juge a également refusé d’accepter le certificat de naissance officiel de l’enfant et n’a même pas pris la peine d’ordonner ses tests médicaux pour déterminer son âge malgré les supplications de ses parents ». Il affirme avoir « bon espoir que le cas de Nayab attirera à nouveau l’attention de la magistrature supérieure et du gouvernement sur cette question cruciale, et un mécanisme sera développé pour arrêter de telles atrocités contre les filles des minorités sous couvert de religion ».

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Lois sur le blasphème et avantages commerciaux du Pakistan au coeur d’un débat au Parlement européen

4 mai 2021 – La proposition de résolution souligne l’incompatibilité entre les lois sur le blasphème et les avantages commerciaux dont bénéficie le Pakistan dans le cadre du SPG+. Le 29 avril dernier, une  proposition de résolution « avec demande d’inscription à l’ordre du jour d’un débat sur les cas de violations des droits de l’homme, de la démocratie et de l’État de droit » a été débattu au Parlement européen. Cette proposition porte sur les lois sur le blasphème au Pakistan, et particulièrement sur le cas d’un couple de chrétiens

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Mozambique : des survivants de l’attaque de la ville de Palma témoignent

N. Bertrand, M. Getti – France 2 – N. Bertrand, M. Getti – 15/04/2021 – Au Mozambique, la peur est toujours là, trois semaines après l’attaque de la ville de Palma, par un groupe de jihadistes. Des dizaines de civils avaient été tués. Les équipes de France 2 ont pu rencontrer des rescapés qui témoignent, jeudi 15 avril…Un jeune homme de 28 ans est un miraculé, mais il ne veut pas être reconnu, pour des raisons évidentes de sécurité. Ses bras sont brûlés et sa poitrine porte encore deux impacts de balles… Une adolescente a quant à elle réussi à s’enfuir sur une barque. « Je me sentais si mal. Les Shebab étaient déjà venus demander à mon père de m’épouser et mon père leur avait dit ‘non, ma fille est trop jeune’. Il leur a dit qu’il ne voulait pas de jihadistes chez lui », témoigne-t-elle, traumatisée. Quand l’attaque a commencé, les terroristes sont revenus, ont enlevé son père et l’ont décapité. Ces derniers mois, les Shebab auraient procédé à des centaines de décapitations. Au total, 2 500 personnes ont été tuées et 700 000 ont dû quitter leur habitation.

L’Égypte projette de mettre les femmes sous tutelle 

Martin Roux, au Caire, La Croix 04/05/2021 – Le projet de réforme du code de la famille prévoit de placer les Égyptiennes sous l’autorité d’un tuteur masculin. Les organisations féministes sont vent debout sur les réseaux sociaux.

Dans l’indifférence des féministes occidentales, un féminicide de masse à Kaboul

Marianne, 16/05/2021 – Celles qui se répandent sur les réseaux sociaux au moindre soupçon de geste déplacé d’un homme célèbre semblent bien avoir les doigts trop engourdis pour tweeter leur indignation devant la tuerie des écolières de Kaboul, note notre chroniqueur Guy Konopnicki. À Kaboul, une bombe a explosé devant une école de filles. L’attentat a provoqué la mort de plus de 50 personnes, en majorité des écolières. Le sol était jonché de cartables, de cahiers, de livres. Il m’importe peu de savoir si le groupe islamiste qui perpétra ce crime dépend ou non des talibans, ou s’il s’agit d’une autre mouvance, et, par exemple, d’un groupe sunnite répandant la terreur dans le quartier chiite de Kaboul…

Qui sont les trois associations qui refusent de signer la charte de l’islam ?

Par Stanislas Poyet – Le Figaro, 21/01/2021 – La charte des principes du Conseil National des Imams présentée par le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) ne fait pas l’unanimité. Si le CFCM l’a d’abord présentée comme adoptée de façon «consensuelle», elle est en fait rejeté par quatre associations composantes du CFCM, et trois d’entre elles – le CCMTF, la CIMG France, et «Foi et Pratique» – ont publié un communiqué commun mardi 20 janvier pour justifier leur retrait du projet. Parmi les trois associations à l’origine du communiqué, deux sont franco-turques, le CCMTF et la communauté Islamique du Millî Görüş (CIMG). La troisième est une association se revendiquant du Tabligh, un mouvement islamiste d’origine indo-pakistanaise. Les deux associations pro-turques cumulent 19 sièges au sein du CFCM, soit davantage que l’Union des Moquées de France (UMF) qui tient la Grande Mosquée de Paris, proche de l’Algérie, ou encore que Musulmans de France (ex-UOIF). L’islam turc est donc surreprésenté au sein de l’Islam de France, puisque la communauté turque pèse pour 700.000 personnes, contre près de 2 millions pour les Algériens par exemple.

Le CCMTF, la voix d’Erdogan – Le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF), s’il est bien une association française, est organiquement lié à l’État turc. L’association dépend de la Diyanet, la direction des affaires religieuses du gouvernement turc.

« C’est la raison pour laquelle, il est illusoire de penser que le DITIB [autre nom du CCMTF], acceptera l’article 6 de la charte [l’article 6 condamne l’islam politique]. Le DITIB est par définition une organisation politique », explique au Figaro Samim Akgönül, le directeur du département d’études turques à l’université de Strasbourg.

Le CCMTF est directement financé par l’État turc par l’envoi d’imams détachés, salariés de l’État turc mais aussi parce que l’association a cédé la plupart de ses biens immobiliers à l’État turc qui en assure donc l’entretien. Aujourd’hui, environs 250 mosquées – sur 2500 – sont gérées par le CCMTF. Le CCMTF peut logiquement être considéré comme un porte-voix de l’État turc en France. «10% de leurs discours est religieux, avance même Samim Akgönül, le reste, c’est du politique». Seulement son discours politique n’est pas celui du salafisme ou des frères musulmans, il relève d’un islam identitaire, nationaliste ouvertement loyaliste envers le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Mili Görus, dynamique association pro-Erdogan – Tout comme son parent le CCMTF, la confédération Islamique Mili Görus (CIMG), est une organisation très proche de l’État turc. Seulement, à la différence du DITIB, ses liens ne sont pas institutionnels, mais plutôt culturels et idéologiques. À titre d’exemple : l’association de Sarcelle de la CIMG commémorait le 15 juillet dernier sur Facebook l’échec du coup d’Etat contre Erdogan. Crée en 1969 par un homme politique turc devenu à la fin des années 1990 premier ministre, Necmettin Erbakan, le Mili Görus porte dès son origine un discours politique et conservateur. Il est aujourd’hui très proche de l’AKP, le parti du président turc Erdogan, qui était d’ailleurs le chef de sa section jeunesse dans les années 1990. À ce titre, le Mili Görus n’est pas étatiste – il a pu s’opposer au gouvernement turc par le passé -, mais loyal à Erdogan. « Tout comme le DITIB, leur crainte est de voir l’assimilation de la génération turque née en France », résume Samim Akgönül. Présent en France depuis 1995, le Mili Görus dispose d’un réseau de 71 mosquées (sur 2500 en France) et 600 mosquées en Europe. L’association mène d’importants chantiers de mosquées, notamment à Sevran, Creil ou Grigny (le chantier est encore à l’état de projet). À Strasbourg, le Mili Görus construit la mosquée Eyyûb-Sultan (nom d’une mosquée stambouliote) qui a vocation à devenir la plus grande mosquée d’Europe après celle de Cordoue. Faute de fonds, le chantier a toutefois été suspendu en 2019.

Son dynamisme se traduit dans la place grandissante qu’elle occupe au sein du CFCM. En janvier 2020, son président, Fatih Sarikir a obtenu le siège stratégique de secrétaire général de l’organisation.

« Foi et Pratique » : le Tabligh français – À la différence des deux autres associations, « Foi et pratique » n’est pas turque, et n’est associée à aucune communauté. Né en Seine-Saint-Denis en 1972, le mouvement se revendique du Tabligh, un mouvement de revivalisme islamique créé en 1927 par un théologien indien, qui cherche avant toute chose à faire revenir les musulmans trop superficiellement croyants à l’islam. À ce titre, le prosélytisme extrêmement soutenu du Tabligh est avant tout tourné vers les musulmans considérés comme trop tièdes.

Or, le mouvement Tabligh a été nommément condamné par la Charte du Conseil National des Imams, qui dans une note en bas de page de son article 6 condamne nommément le Tabligh comme mouvement d’islam politique. Il n’est, à ce titre, pas étonnant que « Foi et pratique » a refusé de parapher la charte. De fait, le Tabligh porte une vision fondamentaliste de l’islam, qui s’appuie sur une interprétation littérale du Coran et une imitation des compagnons de Mohammed, notamment dans l’apparence physique (barbe, tenues traditionnelles, voile…)…En février 2012, Manuel Valls avait procédé à l’expulsion d’un imam tunisien de l’association Foi et Pratique, Mohamed Hammami, aux prêches antisémites. Son fils est aujourd’hui le directeur de l’association et l’imam d’une des mosquées de l’association dans le XIe arrondissement de Paris. Aujourd’hui, cette association est en perte de vitesse au sein du mouvement Tabligh, concurrencée par une autre association, « Tabligh wa da’wa ila llah », et le Tabligh est en perte de vitesse au sein de l’islam radical.

Loi séparatisme : « On a laissé l’islamisme pénétrer l’école », selon Jean-Pierre Obin

Public Sénat 10 MAR 2021 – Par Hugo Lemonier – Jean-Pierre Obin était auditionné, ce mercredi, par la commission culture du Sénat, qui examine actuellement la loi séparatisme, présentée par le gouvernement. Pour cet ancien inspecteur général de l’Education nationale, l’école serait menacée par « l’islamisme » et des « atteintes croissantes à la laïcité ».

Son constat se veut sévère et, à certains égards, catastrophique. « Chaque jour, de nouveaux travaux montrent que la situation s’aggrave dans l’école », estime l’ancien inspecteur général de l’Education nationale, Jean-Pierre Obin, « La laïcité a perdu une bataille vis-à-vis de la jeunesse musulmane, qui est de plus en plus et très largement pénétrée par l’idéologie islamiste. » Un discours qui a conquis la droite sénatoriale.

Auteur du livre « Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école » (Editions Hermann, 2020), Jean-Pierre Obin a été chargé, par le ministre Jean-Michel Blanquer, d’une mission destinée à harmoniser et améliorer la formation à la laïcité des enseignants.

Son audition par le Sénat, dans le cadre de l’examen du projet de « loi séparatisme », a dès lors consisté à expliquer comment l’islamisme aurait pris le pas sur les valeurs de la République dans certains établissements scolaires…S’ensuit, au cours des années 1990, la montée en puissance des mouvements islamistes, nés dans le sillage de la guerre civile algérienne. C’est à ce moment-là que Jean-Pierre Obin est nommé au poste d’inspecteur général de l’Education nationale. Il observe l’apparition, dès 1996, de ce que l’on a appelé le « nouvel antisémitisme », nourri par des populations notamment musulmanes. Séparatisme : « 30% des professeurs d’EPS ont observé des contestations de leur enseignement »

« Un Principal m’explique alors que ses derniers élèves juifs ont été forcés de quitter le collège », raconte aux sénateurs l’ancien fonctionnaire, qui dénonce « l’omerta des services académiques » : « [Ils] recasent ces élèves de la façon la plus discrète possible sans que jamais ce scandale ne soit mis sur la place publique. »

Au milieu des années 2000, Jean-Pierre Obin rédige un rapport qui lui vaudra, pour certains, son titre de « lanceur d’alerte » … L’inspecteur général va rédiger à ce propos un rapport, « qui sera enterré par le ministre de l’Education nationale de l’époque, François Fillon ».

Ce rapport est exhumé par Manuel Valls à la suite des attentats de 2015 : « Tout était déjà là », déclare en conférence de presse le Premier ministre de l’époque. Jean-Pierre Obin ajoute devant les sénateurs : « La situation n’a fait qu’empirer. » …

L’inspecteur général à la retraite va citer, au cours de son audition au Sénat, une série de sondages à l’appui de sa démonstration. « Un quart des musulmans de France adopte des valeurs contraires à celles de la République », explique-t-il, citant les travaux de l’Institut Montaigne. « Mais, ce qu’on n’a pas dit à l’époque, c’est que cette proportion s’élève à 50 % chez les 15-24 ans. » Jean-Pierre Obin souligne cette « rupture générationnelle », relevée par plusieurs sondages sur ces questions.

Jean-Pierre Obin dénonce « la complaisance idéologique » chez certains professionnels de l’Education

Cette « pénétration de l’islamisme » induirait de fait une « autocensure » chez les enseignants : « 37 % des enseignants déclaraient en 2016 s’être déjà autocensurés », insiste Jean-Pierre Obin. Le chiffre montait à 50 % parmi les plus jeunes professeurs. Et cette proportion n’aurait cessé de monter à la suite de l’assassinat de Samuel Paty : « Ce n’est pas qu’ils ont rencontré des contestations, mais qu’ils ont peur de possibles incidents », remarque l’inspecteur général à la retraite.

Jean-Pierre Obin insiste donc sur le traitement des signalements réalisés par les professeurs, même s’ils ne « sont que la partie émergée de l’iceberg ». Selon lui, bon nombre d’enseignants renonceraient à signaler les « entorses à la laïcité », en raison de « l’omerta » instituée par leur hiérarchie… « La formation des enseignants a été déléguée à l’université », note l’ancien inspecteur général. Or, « le problème majeur [est] un certain nombre d’idéologies venues des Etats-Unis qui pervertissent totalement la recherche française et qui imposent une doxa à l’ensemble des départements de sciences humaines ». « Islamo-gauchisme » : « Le mal est profond dans certaines universités », selon Jean-Pierre Obin Des recherches se développent aujourd’hui, y compris dans les instituts de formations des professeurs, sur les « discours islamophobes que masque la laïcité » : « On m’a signalé hier que ces laboratoires de recherche […] engageaient les étudiants, futurs enseignants, dans des mémoires qui consistaient à aller observer dans les classes le discours islamophobe des professeurs », raconte Jean-Pierre Obin. « Les bras m’en tombent. » …Une nécessité d’autant plus urgente, selon lui, que ces discours seraient de plus en plus partagés dans 15-25 ans. D’après un récent sondage de l’Ifop pour la Licra, « 80 à 90 % des lycéens musulmans » expriment « une conception punitive de la laïcité » : « Ils estiment qu’elle est faite pour les contraindre, eux les musulmans, et qu’elle serait une marque – je n’aime pas trop ce terme, mais il est pratiqué – d’islamophobie. » Encore « plus inquiétant peut-être », selon Jean-Pierre Obin, « les autres lycéens, non-musulmans, les suivent dans cette appréciation »… « D’après les chiffres du ministère, 11 % des auteurs [d’atteintes à la laïcité] sont des personnels de l’éducation nationale », explique Jean-Pierre Obin. « En général, ces incidents visent les élèves musulmans pour les rappeler à la religion. A la cantine par exemple, une dame de service dit à un élève : ‘Tu manges du porc toi ? Mais ta religion te l’interdit.’ » …

Une étrange nébuleuse d’associations dénonce l' »islamophobie » française auprès de la Commission européenne

Hadrien Brachet – Marianne, le 11/03/2021 – Laïcité – Vingt-cinq organisations ont écrit le 8 mars à la présidente de la Commission européenne pour lui demander d’agir contre l' »islamophobie gouvernementale » française. Un texte signé par certaines associations au profil trouble qui mêle condamnations de la loi contre le séparatisme et des caricatures de Mahomet. Les accusations d’islamophobie fleurissent. Pendant que l’IEP de Grenoble se déchire après que les noms de deux professeurs ont été placardés devant l’établissement, c’est au tour du gouvernement français de se voir accusé d' »islamophobie« . Vingt-cinq organisations ont signé une lettre adressée à Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, pour l’inviter à agir contre les « lois islamophobes françaises« . Un texte accumulant les confusions et faisant fi de la menace posée par l’islamisme. Où se mêlent dénonciation d’une « islamophobie » qui structurerait le gouvernement et condamnation des caricatures de Mahomet. Le profil de certaines associations signataires interroge…À la lecture des 56 points de la lettre rédigée en anglais, on comprend que la récente loi confortant le respect des principes républicains, votée à l’Assemblée nationale, est notamment visée. Les associations assènent que le « gouvernement français a exploité l’assassinat de Samuel Paty pour son propre agenda raciste, discriminatoire et islamophobe. » Sans un mot de condamnation de l’attaque ou même de compassion pour le professeur… »Cette charte est discriminatoire par nature » déclarent les signataires…Un discours bien connu pour les observateurs. « C’est la rhétorique habituelle qui consiste à récuser par avance toute forme d’investigation des pouvoirs publics en matière de lutte contre la radicalisation comme étant une attaque contre le musulman ordinaire » s’insurge Gilles Clavreul, préfet, ancien délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme et cofondateur du Printemps Républicain…

Mais le plus éloquent est peut-être à chercher du côté des signataires : 25 organisations – au moins l’une d’elles désigne en fait visiblement un individu – issues de 11 pays. Parmi elles : CAGE, une association britannique née en 2003 en dénonçant les incarcérations à la prison de Guantánamo où le « directeur de la sensibilisation » de l’organisation a lui-même séjourné. « Sous couvert de lutte contre l’islamophobie, CAGE est en lien avec la mouvance islamiste internationale, y compris avec la mouvance djihadiste » alerte Gilles Clavreul. « Gravitent autour de Cage mais aussi de MEND [une autre association signataire, N.D.L.R.] à la fois des figures de la mouvance frériste internationale comme Tariq Ramadan, des gens proches des organisations de gauche et de véritables radicaux. » Plusieurs interventions de Tariq Ramadan figurent d’ailleurs sur la page Facebook de CAGE. Comme une interview de juillet 2018 ou un discours lors d’un évènement en juin 2016.

Sept des associations viennent des Pays Bas, dont un mystérieux « Collectif contre l’islamophobie aux Pays Bas« , écrit en français à la fin de la lettre, et dont le nom rappelle le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) dissous en décembre 2020 car accusé de diffuser « avec constance une action de propagande islamiste. » « Toutes ces associations signataires ont des liens avec les Frères Musulmans » affirme Zihni Özdil, historien et ancien député écologiste au Parlement néerlandais qui a écrit en janvier un texte à Emmanuel Macron pour le « remercier » de « reprendre le rôle historique de la France comme leader du combat humain pour la liberté« . « En France, le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) figure parmi les signataires. Engagé dans la lutte contre les discriminations contre les personnes noires, Ghyslain Vedeux qui se présente comme président de l’association justifie à Marianne sa signature du texte : « … le CRAN se mobilise à l’échelle nationale et aussi internationale pour dénoncer les traitements des politiques contre les personnes musulmanes ou supposées musulmanes. »… Le nom de Lallab figure aussi au bas de la lettre, sans que l’association ait confirmé à Marianne sa participation. Cette organisation se définit (http://www.lallab.org/ ) comme « féministe et antiraciste » et affirme avoir pour but « de faire entendre les voix et de défendre les droits des femmes musulmanes qui sont au cœur d’oppressions sexistes, racistes et islamophobes. » Enfin, un dernier nom figure : CALAM qui désignerait un média militant, mais là aussi sans confirmation.

Laïcité : un rapport accable la Fédération des centres sociaux –

Bernard Gorce, La Croix, 23/03/2021 – Cinq mois après une rencontre houleuse entre la secrétaire d’État Sarah El Haïry et des jeunes de la Fédération des centres sociaux, un rapport pointe les manquements de cet acteur de l’éducation populaire. L’inspection générale de l’éducation a rendu un rapport sévère concernant la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF qui fédère 1285 centres) sur la question de la laïcité. Alors que la loi sur le séparatisme arrive en lecture le 30 mars au Sénat, cet épisode révèle un climat tendu entre le gouvernement et le monde des associations de quartiers et de l’éducation populaire… Au registre des constats étaient relatées des expériences qui « toutes négatives, font état de discriminations vécues au quotidien », relève le rapport. « Pêle-mêle figurent dans cet inventaire les insultes à caractère raciste, les contrôles de police jugés répétitifs et injustifiés, l’interdiction de porter des signes religieux au lycée… Il n’y a aucun élément présenté dans ce document comme un point positif, à l’exception de la liberté offerte aux jeunes femmes musulmanes de venir voilées au centre social. » …

Mosquée de Strasbourg : la préfète accuse la maire de Strasbourg de fournir « des informations inexactes »

Céline Rousseau, France Bleu Alsace, 24 mars 2021 – La maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, aurait fourni au président de la République des informations inexactes au sujet de la subvention accordée par le conseil municipal à la construction d’une mosquée. La préfète du Bas-Rhin dément plusieurs données. Cette fois, c’est la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier qui monte au créneau dans l’affaire de la mosquée Eyyub Sultan de Strasbourg, pour laquelle le conseil municipal a voté le principe d’une subvention de 2,5 millions d’euros le lundi 22 mars. Dans un communiqué adressé à la presse mercredi dans la soirée, la préfète du Bas-Rhin tient à clarifier plusieurs points et accuse la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian (EELV), de fournir « des informations inexactes« …La préfète répond à la lettre adressée dans l’après-midi par la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, au président de la République. Josiane Chevalier affirme qu’elle a mis en garde la municipalité « au sujet de ce projet« . « La Préfète l’a fait personnellement, et ce à plusieurs reprises« .

Autre inexactitude selon la préfecture : « Mme la Maire indique que la délibération du conseil municipal de Strasbourg prévoit que le versement de la subvention au profit de Millî Görüs est conditionné au respect par l’association des valeurs de la République. C’est également inexact. La délibération communiquée au grand public par voie de presse ne fait à aucun moment référence à cette condition« …La préfecture rappelle que « ce projet est porté par un mouvement fondamentaliste proche des Frères musulmansDans l’objectif d’asseoir son influence sur les communautés turques en France, ce mouvement s’attache à contrôler les lieux de culte fréquentés par les membres de ces communautés. Ce mouvement prône un islam rigoriste, comme en témoigne par exemple son refus récent d’approuver la charte élaborée par le Conseil français du Culte Musulman. Ce mouvement a également milité ces derniers jours contre la Convention d’Istanbul qui favorise la lutte contre les violences faites aux femmes« . 

Zineb El Rhazoui traitée d' »arabe de service » : Idriss Sihamedi condamné à 3 000 euros d’amende

Paul Conge, Marianne, 03/03/2021 – Le tribunal correctionnel de Paris a condamné le fondateur de BarakaCity à une lourde amende, mercredi 3 mars, pour des propos injurieux et racistes qu’il avait tenus sur Twitter contre Zineb El Rhazoui, ancienne chroniqueuse à Charlie Hebdo. Idriss Sihamedi, sulfureux fondateur de BarakaCity, une ONG musulmane en voie de dissolution, a été reconnu coupable d’injures publiques racistes à l’encontre de Zineb El Rhazoui, ex-membre de la rédaction de Charlie Hebdo

« Le voile est promu dans le monde pour affirmer une visibilité anti-occidentale »

Eugénie Bastié, Le Figaro, 29 01 21 – Chantal de Rudder, ex-rédactrice en chef du Nouvel Obs, publie Un voile sur le monde, une enquête internationale passionnante sur la diffusion du voile dans plusieurs pays. De Molenbeek à La Mecque en passant par Londres et Téhéran, elle offre la radiographie d’un objet popularisé par la révolution iranienne, qui ne cesse de progresser depuis en Occident, aidé désormais par la pensée décoloniale.

LE FIGARO – ‘Faut-il vraiment considérer le voile comme un objet politique ? N’est-ce pas plutôt une mode, ou le résultat d’un choix individuel ‘?

Chantal de RUDDER -‘ Vous n’évoquez pas dans votre question l’observance religieuse comme justification du port du voile. J’y vois un progrès : la grande réussite des islamistes est d’avoir fait croire que le voile constituait une prescription coranique. Le port du voile est en fait une très ancienne coutume patriarcale largement partagée dans une zone qui va du bassin méditerranéen jusqu’aux confins de la Chine. Ma grand-mère juive tunisienne était voilée. Son voile, comme celui de ses compatriotes musulmanes, était couleur crème et n’avait rien à voir avec ces voiles noirs contemporains qu’on trouve désormais du 9-3 à l’Iran, sur la planète entière. Cet uniforme est relativement nouveau. Il appartient à la modernité de l’islam. Le tchador est le produit dérivé phare de l’islamisme. Il lui confère une visibilité quasi publicitaire.

Zineb El Rhazoui : « le voile est une technique de marquage visuel non pas de celles qui le portent, mais de celles qui ne le portent pas » (Rappel)

TRADUCTIONS FÉMINISTES,05.04.2020 – Zineb El Rhazoui : « le voile est une technique de marquage visuel non pas de celles qui le portent, mais de celles qui ne le portent pas. »  https://ressourcesfeministes.fr/2020/04/05/zineb-el-rhazoui-le-voile-est-une-technique-de-marquage-visuel-non-pas-de-celles-qui-le-portent-mais-de-celles-qui-ne-le-portent-pas/?fbclid=IwAR3ZhzEsFg89nWHbhGbf15CQWQpuB1iqfT_3fxFYXI2g1RUSFVW6vEkBO74

Affaire Mila : plus de 50 000 menaces de mort et de viol, le calvaire de l’adolescente dévoilé

Midi Libre, 10/02/2021 – La jeune fille qui avait critiqué ouvertement l’islam et insulté Allah lors d’une vidéo sur Instagram en janvier 2020 reçoit au quotidien des menaces…Et depuis la jeune fille vit sous le coup d’incessantes menaces de mort et de viol en son encontre.

Plus d’un an après le début de cette affaire, son avocat, Me Richard Malka a dévoilé le contenu de certaines missives reçues par Mila (17 ans). Il était l’invité de l’émission C à vous sur France 5 ce mardi 9 février. Et ce même jour, cinq personnes ont été interpellées. En effet, cinq suspects, qui se trouvent un peu partout en France, il ne s’agit pas d’un groupe vivant au même endroit, âgés entre 18 et 29 ans ont été arrêtés et placés en garde à vue, comme le rapporte RTL. Tous auraient proféré des menaces de mort à l’encontre de la jeune fille via les réseaux sociaux…D’ailleurs, un Gersois en Occitanie âgé de 23 ans a été condamné à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis, pour des menaces de mort à l’encontre de Mila et de sa maman…

Arrêté à Marseille, le djihadiste syrien Majdi Mustafa Nema séjournait en France en règle

Par Timothée Boutry et Eric Pelletier, Le Parisien 6 février 2020. Soupçonné de crimes de guerre et de tortures en Syrie et arrêté il y a huit jours à Marseille, Majdi Mustafa Nema séjournait en France avec un visa en règle. Majdi Mustafa Nema, ancien officier de l’armée de Bachar el-Assad, avait rejoint les rebelles du groupe radical islamiste Jaysh al-Islam, dès le début de la révolution syrienne en 2011. Que faisait-il en France ? Majdi Mustafa Nema, un Syrien de 31 ans arrêté par les gendarmes pour « crimes de guerre », « tortures » et « complicité de disparitions forcées » à Marseille, mercredi 29 janvier, habitait en plein centre-ville… Il était étudiant à l’université Marseille-Provence dans le cadre d’un programme d’échange Erasmus… Majdi Mustafa Nema se trouvait en situation régulière en France : il avait obtenu un visa Schengen (espace de sécurité de l’Union européenne) délivré par le consulat de France à Istanbul (Turquie)…

En Ariège, l’accusé pakistanais réclame sa « promise » de 14 ans au magistrat

La Dépêche du Midi, le 03/03/2021 – Poursuivi pour s’être introduit avec un couteau au centre d’accueil des demandeurs d’asile de Pamiers, ce Pakistanais de 36 ans voulait s’assurer que sa « promise » (âgée de 14 ans !) n’avait pas rencontré un autre homme. Mais la jeune fille, terrorisée, ne veut pas de lui. Et ses parents ont dû intervenir pour désarmer le prétendant encombrant… et inquiétant, qui persécute l’adolescente depuis des mois. Devant le tribunal correctionnel, l’homme n’a cessé de réclamer qu’on lui donne la jeune fille. Il a été condamné à trois ans de prison ferme.

Assassinat de Samuel Paty : la collégienne qui avait accusé le professeur « reconnaît avoir menti », selon son avocat

France info – Radio France – 07/03/2021 – Selon son avocat, Me Mbeko Tabula, joint par france info, la collégienne qui avait accusé d’islamophobie l’enseignant Samuel Paty, assassiné en octobre dernier, a reconnu avoir menti.

La collégienne qui avait accusé Samuel Paty d’islamophobie en octobre dernier avant son assassinat dans les Yvelines « reconnaît avoir menti », selon son avocat, Me Mbeko Tabula joint par France info, confirmant une information du Parisien. Cette jeune collégienne avait été mise en examen pour « dénonciation calomnieuse » à la fin du mois de novembre. C’est elle qui s’était plainte du cours de Samuel Paty auprès de son père. La famille avait déposé une plainte contre l’enseignant pour diffusion d’images pornographiques. Son avocat explique à France info que la jeune collégienne « a été poussée par des camarades de classe à rapporter ce qu’ils ont vu alors qu’elle était absente. Du coup, elle a joué un rôle de porte-parole par rapport à ce qui a été diffusé. » Me Mbeko Tabula assure qu’elle « n’avait pas d’intention néfaste »…

Un professeur britannique menacé après avoir montré des caricatures de Mahomet

Tristan de Bourbon (à Londres), La Croix, 26/ 03/2021 – Depuis jeudi 25 mars, des musulmans manifestent devant une école de la banlieue de Leeds, dans le centre de l’Angleterre. Ils réclament l’expulsion d’un enseignant qui aurait montré en classe une caricature du prophète de l’islam. Vendredi 26 mars, les manifestants étaient nombreux devant la Batley Grammar School pour demander l’expulsion du professeur, obligeant l’école à fermer ses portes. Depuis jeudi 25 mars au matin, un professeur de religion britannique est en fuite. Cet enseignant, en poste depuis près de trente ans à la Batley Grammar School, dans la banlieue de Leeds, a dû quitter son domicile avec sa compagne et demander protection à la police. Il est menacé et son nom circule sur les réseaux sociaux. L’assassinat du professeur français Samuel Paty, le 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), est évidemment dans tous les esprits…

Sénat : prise en compte du problème mondial de la persécution des chrétiens

Le 04 mars 2021 – Le 16 février, Portes Ouvertes a été auditionné pour la 6ème année consécutive au Sénat. Compte rendu.

Le groupe de solidarité avec les Chrétiens d’Orient au Sénat est le plus grand groupe d’étude du Sénat. Tous les ans depuis sa création, il invite Portes Ouvertes à présenter l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens…

La prise de conscience que la persécution n’est pas qu’un problème au Moyen-Orient. Jusqu’à présent, le groupe de solidarité avec les Chrétiens d’Orient a toujours rappelé que son champ d’action se limitait au Moyen-Orient. Mais au fil des années, le message de Portes Ouvertes a fini par passer. Le groupe reconnaît aujourd’hui que la persécution des chrétiens est un problème qui dépasse le Moyen-Orient. Il touche aussi de plus en plus l’Asie et l’Afrique. C’est devenu un problème mondial…

https://www.portesouvertes.fr/informer/actualite/senat-prise-en-compte-du-probleme-mondial-de-la-persecution-des-chretiens?utm_source=Sociallymap&utm_medium=social&utm_campaign=socialmedia&fbclid=IwAR1Y4y_54M60fRXc6uPBHNLmyoNA3s0-W1fa8KDV9WRhTTbM0S_hyzUcDy4

Un ambassadeur britannique dénonce la persécution des chrétiens en Iran

12 mars 2021 – « Nous appelons également le gouvernement à mettre fin à la discrimination et la persécution des minorités religieuses, qui continuent à persister, particulièrement à l’encontre des convertis baha’is et chrétiens »…Julian Braithwaite, ambassadeur représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), s’est exprimé le 9 mars dernier, dans le cadre d’une session ordinaire du Conseil des droits de l’homme, au sujet desdroits de l’homme en Iran. « Nous appelons également le gouvernement à mettre fin à la discrimination et la persécution des minorités religieuses, qui continuent à persister, particulièrement à l’encontre des convertis baha’is et chrétiens. » https://www.infochretienne.com/un-ambassadeur-britannique-denonce-la-persecution-des-chretiens-en-iran/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=un-ambassadeur-britannique-denonce-la-persecution-des-chretiens-en-iran&goal=0_bb2f45a91d-4ceec0b193-109470697&mc_cid=4ceec0b193&mc_eid=cc27b1ded4

Algérie : un chrétien kabyle condamné à cinq ans de prison ferme pour « blasphème »

Par Arezki Massi,  Tamurt info 15 février 2021 – ORAN– Un chrétien kabyle vient d’être condamné par le tribunal d’Arzew (Oran) à cinq ans de prison ferme -la peine maximale- ainsi qu’une amende de 100 000 DA pour avoir partagé une publication sur son compte Facebook, jugée par les autorités algériennes blasphématoire contre l’Islam et son prophète, a-t-on appris d’un membre de la communauté chrétienne en Kabylie.

Agé de 43 ans, marié et père de quatre enfants (6, 4, 3 ans et 4 mois), Hamid Soudad, originaire de Tizi Ouzou, vivant et travaillant à Oran, a été arrêté le 20 janvier dernier par les services de sécurité algériens. Il a été traduit le lendemain devant le tribunal et condamné à une peine de cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt assortie d’une amende de 100 000 DA, soit la peine maximale prévue par l’article 144 bis 2 du code pénal algérien. Selon notre source, les autorités algériennes reprochent au chrétien kabyle, converti à Christ en 2001, d’avoir partagé sur le réseau social Facebook une caricature du prophète de l’Islam, pourtant publiée à l’origine par une autre personne… Nous apprenons de même source que l’avocat de Hamid Soudad a fait appel de ce jugement… Ce qui est encore étonnant dans cette affaire est qu’elle s’est déroulée dans l’indifférence quasi-générale. En effet, elle n’a suscité aucune réaction de la part de la société civile ni de la Ligue des droits de l’homme et encore moins des partis politiques se réclamant de la mouvance démocratique. En tous les cas, cette affaire nous rappelle celle de Bouhafs Slimane, un autre chrétien kabyle, condamné en appel par la cour de Sétif, en septembre 2016, à trois ans de prison ferme pour un motif similaire. Par ailleurs, il est utile de rappeler ici que les autorités algériennes ont fermé depuis 2018 treize églises, dont la majorité se trouve en Kabylie. Même celles qui n’ont pas été mises sous scellés, elles demeurent fermées depuis mars 2020 à cause de la pandémie du Covid-19. Hier, les autorités algériennes ont annoncé la réouverture de toutes les mosquées, mais pas un seul mot n’a été prononcé sur les lieux de culte autres que musulmans. Bien que la liberté de culte soit reconnue dans la Constitution algérienne, elle est, toutefois, gravement bafouée sur le terrain.  https://tamurt.info/fr/2021/02/15/un-chretien-kabyle-condamne-a-cinq-ans-de-prison-ferme-pour-blaspheme/177361/?fbclid=IwAR3xygq2dnueHPeToPVk6ZTzcqu32grmmXspXw4lw3qI4M29eov-Uz0EXg8

Reconnu coupable de « prosélytisme », un pasteur est condamné à 2 ans de prison en Algérie

3 mars 2021 – Le pasteur a été condamné en vertu de l’ordonnance de 2006 qui régit le culte non-musulman. Le 27 février dernier, le pasteur Rachid Seighir et le vendeur qui l’assiste dans sa librairie papeterie ont été reconnus coupables de « prosélytisme » et condamnés à deux ans d’emprisonnement assortis d’une amende de plus de 3000 euros. En 2017, des livres chrétiens et des Bibles avaient été retrouvés dans sa librairie. Or, l’article 11.2 de l’ordonnance de 2006 qui fixe les conditions ou règles des cultes autres que musulmans, prévoit une peine de 2 à 5 années de prison et d’une amende de 500 000 à 1 000 000 de dinars algérien, soit entre 3100 et 6200 euros, à l’encontre de quiconque « fabrique, entrepose, ou distribue des documents imprimés ou métrages audiovisuels ou par tout autre support ou moyen qui visent à ébranler la foi d’un musulman ». La voix des chrétiens d’Algérie est portée par l’organisation Middle East Concern qui relaie leur appel à la prière…L’ordonnance de 2006 a un impact important dans la vie des chrétiens et des églises en Algérie. Interrogé par Info Chrétienne lors de la fermeture de plusieurs églises en 2019, Salaheddine Chalah, président de l’Église Protestante d’Algérie, l’avait qualifiée de « liberticide ».

https://www.infochretienne.com/reconnu-coupable-de-proselytisme-un-pasteur-est-condamne-a-2-ans-de-prison-en-algerie/?goal=0_bb2f45a91d-15ada89ab0-109470697&mc_cid=15ada89ab0&mc_eid=cc27b1ded4

Indonésie : au moins 20 personnes blessées dans un attentat visant une cathédrale 

Arnaud Bevilacqua, La Croix, le 28/03/2021 – Au moins 20 personnes ont été blessées dimanche 28 mars dans un attentat-suicide qui a visé la cathédrale de Makassar, dans l’est de l’Indonésie, après la messe des Rameaux. Cette célébration marque le début de la Semaine Sainte… Ce n’est pas la première fois que la minorité chrétienne (10 % de la population) de ce pays d’Asie du Sud-Est, fort de 275 millions d’habitants, dont près de 90 % de musulmans, est prise pour cible. Plusieurs attaques d’extrémistes ont témoigné d’une certaine montée de l’extrémisme dans le pays. La minorité chrétienne déjà visée en 2018. En mai 2018, une famille de six personnes, dont deux filles de 9 et 12 ans et deux fils de 16 et 18 ans, avait déclenché des bombes contre trois églises de Surabaya, la deuxième ville du pays, tuant plus d’une dizaine de fidèles. Cette famille était liée au mouvement islamiste Jamaah Ansharut Daulah (JAD), soutenant le groupe État islamique (EI) qui avait d’ailleurs revendiqué les attaques…En 2002, un attentat meurtrier sur l’île de Bali, attribué à l’organisation islamiste indonésienne Jemaah Islamiyah (JI) avait fait 202 victimes.

Pakistan : La condamnation à perpétuité d’un chrétien devient une peine de mort

22 mars 2021 – Accusé d’avoir envoyé un SMS blasphématoire en 2011, Sajjad Masih, chrétien pakistanais, avait été condamné à la prison à perpétuité par un tribunal de première instance. Le 10 mars, à la demande d’un groupe juridique islamiste, ce verdict a été transformé en peine de mort. Selon des sources anonymes relayées par le Morning Star News, alors que l’appel de Sajjad Masih était entendu à la Haute Cour de Lahore, « un grand nombre d’avocats du KNF », le Forum Khatam-e-Nabuwwat, ont « envahi la salle d’audience ». « Ils ont dit au juge que la peine capitale était la seule condamnation pour blasphème contre le prophète de l’islam et que Sajjad devait être exécuté sans délai. » …Il y aurait actuellement 24 chrétiens accusés de blasphème emprisonnés au Pakistan. Mgr Azad Marshall, président du Conseil national des églises du Pakistan, dénonce « l’abus flagrant de la loi ». « De simples allégations suffisent à détruire la vie des accusés et de leurs familles. »

https://www.infochretienne.com/pakistan-la-condamnation-a-perpetuite-dun-chretien-devient-une-peine-de-mort/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=pakistan-la-condamnation-a-perpetuite-dun-chretien-devient-une-peine-de-mort&goal=0_bb2f45a91d-448ea6a41a-109470697&mc_cid=448ea6a41a&mc_eid=cc27b1ded4

Suite à la conversion de l’épouse d’un imam, 3 chrétiennes sont violées, l’église est menacée en Ouganda

12 mars 2021 – Une église de l’ouest de l’Ouganda est menacée après la conversion de l’épouse d’un imam. Le pasteur a reçu mercredi un message de menace de la part du religieux musulman qui lui affirme, « votre église court également un risque élevé ». « Je vous donne deux semaines pour me renvoyer ma femme et mes enfants. Sinon, nous allons vous donner une leçon qui vous fera regretter pour le reste de votre vie. Votre église court également un risque élevé. » – Tels sont les mots reçus par le pasteur Walina, selon ses dires auprès de Morning Star News…Trois jeunes filles de la famille du pasteur Walina, âgées de 16, 17 et 19 ans, ont déjà subi de lourdes représailles. Elles ont été violées deux jours après que l’imam ait appris la conversion de sa femme…cette violence sexuelle avait pour but d’infliger la honte et la peur à l’église et auprès du pasteur.           https://www.infochretienne.com/suite-a-la-conversion-de-lepouse-dun-imam-3-chretiennes-sont-violees-leglise-est-menacee-en-ouganda/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=suite-a-la-conversion-de-lepouse-dun-imam-3-chretiennes-sont-violees-leglise-est-menacee-en-ouganda&goal=0_bb2f45a91d-4ceec0b193-109470697&mc_cid=4ceec0b193&mc_eid=cc27b1ded4

En Ouganda, un imam devenu chrétien est tué par la foule « bouleversée » par sa conversion

12 janvier 2021

« Selon plusieurs témoins, la communauté musulmane locale était bouleversée que Yusuf ait quitté l’islam et soit devenu chrétien. Yusuf a été violemment battu et laissé inconscient. »  Yusuf Kintu était l’imam de la mosquée de l’île de Dolwe en Ouganda. Le 7 décembre dernier, soit une semaine après qu’il soit devenu chrétien, il a été tué par une foule de musulmans, « bouleversés » par sa conversion…

Trois jours après sa conversion, sa femme l’a quitté. Elle est partie avec ses deux plus jeunes enfants, laissant les deux aînés avec leur père.

https://www.infochretienne.com/en-ouganda-un-imam-devenu-chretien-est-tue-par-la-foule-bouleversee-par-sa-conversion/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=en-ouganda-un-imam-devenu-chretien-est-tue-par-la-foule-bouleversee-par-sa-conversion&goal=0_bb2f45a91d-c88d6ddfed-109470697&mc_cid=c88d6ddfed&mc_eid=cc27b1ded4

La grande Mosquée de Paris se retire du projet de « conseil national des imams »

Le Monde avec AFP – Publié le 28 12 2020 – Le recteur de la grande Mosquée de Paris dénonce l’influence de « la composante islamiste » au sein du Conseil français du culte musulman, chargé par l’Elysée d’un projet de « conseil national des imams »…« Malheureusement, la composante islamiste au sein du CFCM, notamment celle liée à des régimes étrangers hostiles à la France, a insidieusement bloqué les négociations en remettant en cause presque systématiquement certains passages importants » de la charte, critique le recteur de la grande Mosquée de Paris. Des « membres de la mouvance islamiste » auraient fait croire « que cette charte avait pour ambition de toucher à la dignité des fidèles musulmans », détaille Chems-Eddine Hafiz. C’est « un mensonge éhonté », dit-il…

LOI SÉPARATISME : « Face à l’islamisme, je ne comprends pas pourquoi on continue à déplorer les conséquences dont on chérit les causes » Malika Sorel 

Le nom du texte sur les séparatismes s’est transformé pour devenir le projet de loi “confortant les principes républicains”. À défaut de statuer sur une même littérature, le but fixé par le gouvernement reste-t-il le même ?

atlantico.fr Avec Malika Sorel – 09 décembre 2020

Atlantico.fr : Le gouvernement devait voter un texte de loi contre les séparatismes, c’est finalement un texte “confortant les principes républicains” qui va être examiné. L’objectif reste pourtant le même, quel est-il et va-t-il dans le bon sens, par quels moyens ?

Malika Sorel-Sutter : L’intitulé est bon car les principes républicains ont besoin d’être confortés, mais j’ai du mal à voir de quelle façon ce texte de loi y parviendra. Il comprend plusieurs parties. Des articles ambitionnent de « garantir le respect des principes républicains » en sanctionnant leur non-respect. Ils sont intéressants mais se bornent à tenter, péniblement, de courir après les conséquences…  

Atlantico.fr : Par lâcheté politique, ne risque-t-on pas d’ajouter un poids juridique supplémentaire à d’autres composantes de la société moins concernées par la menace séparatiste ?

Il est devenu impossible de dire ce qui est, et la raison en est simple : la démographie électorale. L’État, en dépit de toutes les informations de terrain, a persisté dans une immigration en provenance de sociétés qui avaient amorcé, depuis des décennies, un retour au religieux comme principe organisateur. Contrairement aux apparences, la situation actuelle n’est pas le fait des pays sources de l’immigration, mais celle des États des pays d’accueil. En accordant des titres de séjour à la plupart de ceux qui foulent le sol européen – même illégalement – ; en permettant l’auto-engendrement des flux migratoires par le biais des mariages – selon l’expression de la démographe Michèle Tribalat – ; en distribuant à tour de bras des papiers d’identité sans jamais poser l’assimilation comme préalable, ce sont eux qui ont créé une incitation au départ des migrants qui affluent désormais massivement vers l’Europe…

Atlantico.fr : Ce nouveau texte de loi est-il la preuve que l’on n’a pas su faire appliquer les lois préexistantes sur le sujet ? La complaisance de certains élus, fonctionnaires, ou groupes associatifs à l’endroit des séparatismes est-elle responsable de cet échec ?

Malika Sorel-Sutter : Oui, bien évidemment. D’ailleurs, un grand nombre d’articles de ce projet de loi sont superflus car nous disposons déjà de tout ce qu’il faut dans la loi. Au lieu de courir après les conséquences, il serait bien plus efficace de prendre les problèmes à la source. Dans ce texte de loi, il n’y a rien qui puisse permettre de sanctionner lourdement les élus qui se rendent dans les lieux de culte pour courtiser les voix des fidèles. Ces comportements sont légion de la part d’élus Français de souche sans oublier les élues qui se mettent un foulard sur la tête pour la circonstance. Je me souviens d’une ministre qui conseillait à une association de croyants musulmans de « faire du lobbying comme les autres cultes » … Pourquoi en vouloir ensuite à ces croyants ? J’ai de plus en plus de mal à comprendre cette société qui se lamente sur les conséquences dont elle chérit les causes.

Loi contre le séparatisme islamiste : le Guide suprême des Frères musulmans défie Emmanuel Macron

Par Atmane Tazaghart,  Marianne le 06 /10/ 2020 – Fraîchement nommé Guide suprême par intérim, Ibrahim Mounir, le porte-parole des Frères musulmans en Europe, qui préside depuis 1982 l’ »Organisation Internationale » de la Confrérie, profère des menaces à peine voilées contre la France, accusant Macron de « manquer de respect à 2 milliards de musulmans » et réaffirme la suprématie des lois d’Allah sur celles de la République…Le signataire de ce communiqué menaçant, Ibrahim Mounir, n’occupe le poste de Guide suprême des Frères musulmans qu’à titre d’intérim. Il a été nommé, le 4 septembre, à la suite de l’arrestation en Egypte du Guide la Confrérie, Mahmoud Izat, dont il était le numéro 2. Agé de 83 ans, il fait partie de la vieille garde du Qotbisme, le courant takfiri fondé dans les années 1950, par le théoricien en chef des Frères musulmans, Sayyid Qotb (pendu par Nasser en 1966). Ibrahim Mounir était l’accusé n° 35 lors du procès de Sayyid Qotb et ses compagnons en 1965. Condamné à mort, sa peine a ensuite été commuée en prison à vie. Libéré dans le cadre d’une loi d’amnésie promulguée par le Président Sadat, en 1975, il s’exile au Koweit, puis à Londres où il devient, à partir de 1982, porte-parole de la Confrérie en Europe et secrétaire général de l’« Organisation Internationale », une instance longtemps tenue secrète, qui fédère tous les groupes se revendiquant des Frères musulmans à travers le monde.

Centre de déradicalisation de Pontourny : un échec riche d’enseignements

FRANCE CULTURE- 02 /11/ 2020 – Par Anne Fauquembergue – Dans une enquête sociologique, trois maîtres de conférences à l’université de Tours reviennent sur la brève expérience du centre de déradicalisation au château de Pontourny, en Indre-et-Loire…Réponse de l’action publique après les attentats de 2015, symbole politique, il n’aura accueilli que neuf pensionnaires entre son ouverture effective en septembre 2016 et sa fermeture en juillet 2017…Le projet initial était d’accueillir sous contrainte des revenants de Syrie. A partir de l’été 2015, il a été décidé que ceux-ci seraient directement incarcérés. Ce n’est qu’après les attentats du 13 novembre que le projet a donc été réorienté vers des jeunes dits « en voie de radicalisation ». Sous la pression du voisinage et des élus locaux…Il fallait enfin et surtout que les pensionnaires soient volontaires, ce qui est fort rare : en effet, un radicalisé ne se considère généralement pas comme tel…Le programme du CPIC comportait théoriquement la possibilité de recourir à un « mentorat » spirituel ou religieux mais, à l’ouverture du centre, personne n’occupait cette fonction. Durant les premières semaines, les personnels semblaient désarmés face à la question religieuse. Comment composer avec le besoin de religiosité des pensionnaires, avec leur souhait par exemple de faire leurs cinq prières quotidiennes à heure fixe ? Rien n’était prévu dans l’agenda très serré du programme : entre les cours sur l’Histoire de France, les ateliers de discussion sur l’actualité, les activités pratiques, les sorties, les jeunes avaient très peu de temps pour eux. De plus, le règlement n’autorisait les prières qu’à titre individuel et dans l’espace privé des chambres, or celles-ci n’étaient pas accessibles en journée. C’est un exemple des crispations du quotidien, que les personnels ont dû affronter tant bien que mal face à des jeunes qui contestaient et contournaient cette règle. L’arrivée de l’aumônier a en quelque sorte permis d’introduire de la souplesse, en donnant des arguments religieux pour expliquer la possibilité de décaler les prières. Il a apporté une érudition et des arguments théologiques qui faisaient défaut aux équipes en place. Cela plaide pour une prise en charge religieuse du religieux, mais cette éventualité impliquerait le retour du directeur de conscience dans le travail social et ce n’est pas sans poser problème dans le cadre juridique de la laïcité à la française… Un impossible travail de déradicalisation, Alex AlberJoël Cabalion et Valérie Cohenérès, 2020

Engagé contre l’intégrisme, l’imam Chalghoumi cible de menaces « exacerbées »

AFP  08 11 2020. L’imam Hassen Chalghoumi, un pourfendeur de l’intégrisme islamiste, est visé depuis la mort de Samuel Paty par des menaces exacerbées qui font l’objet de trois enquêtes et il souhaite le renforcement de sa protection policière, a appris l’AFP dimanche de sources concordantes. Hassen Chalghoumi, imam à la mosquée de Drancy en Seine-Saint-Denis, dont la représentativité est souvent contestée dans la communauté musulmane, est connu pour ses prises de position contre l’intégrisme et ses rapports d’amitié avec la communauté juive, qui lui valent critiques et menaces, largement relayées sur internet…Suite à l’assassinat de Samuel Paty, M. Chalghoumi s’était recueilli en compagnie de représentants du culte musulman d’Île-de-France devant le collège où officiait l’enseignant. M. Chalghoumi avait notamment été la cible du collectif pro-palestinien Cheikh Yassine, dont le fondateur Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste radical, a été mis en examen dans l’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty. Le collectif avait déclenché en 2010 une cabale contre cet imam, en manifestant pendant des mois devant la mosquée de Drancy. Deux membres de l’organisation avaient même été condamnés à deux mois de prison avec sursis pour avoir tenté de s’introduire au domicile de l’imam.

Idriss Sihamedi, ex-président de Barakacity.

Le Figaro 18.12.2020 – Dix mois de prison avec sursis ont été requis vendredi 18 décembre à Paris contre Idriss Sihamedi, le fondateur de l’association BarakaCity récemment dissoute par le gouvernement, qui était jugé pour le harcèlement en ligne de l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui. Le jugement sera prononcé le 15 janvier. Idriss Sihamedi, de son vrai nom Driss Yemmou, comparaissait pour avoir publié sur son compte Twitter, entre le 23 et le 30 septembre derniers, plus de 80 messages ciblant la journaliste, connue pour son combat contre l’islamisme. Zineb El Rhazoui n’assistait pas à l’audience. Les tweets révélaient de nombreux éléments de sa vie privée, dont le nom, la profession et la photo de son mari ou la première lettre du prénom de sa fille de 4 ans. Se présentant comme « un lanceur d’alerte », Driss Yemmou a expliqué au tribunal que son intention était de lancer « un débat contradictoire ». « J’ai des infos que personne a. Je dois les partager », s’est justifié le prévenu, dont l’association BarakaCity a été dissoute fin octobre pour sa proximité supposée avec l’islam radical…

Attentat de Conflans : La dissolution de l’association BarakaCity validée par le Conseil d’Etat

20 Minutes avec AFP – 25.11.2020. Le Conseil d’Etat a rejeté ce mercredi le recours de l’association BarakaCity pour contester sa dissolution… « Le juge des référés du Conseil d’Etat estime que les propos incriminés du président de l’association peuvent être imputés à l’association elle-même et constituent des discours incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence, pouvant justifier une dissolution », a expliqué le Conseil d’Etat dans un communiqué annonçant la décision. Le 28 octobre, douze jours après l’assassinat de Samuel Paty par un jeune islamiste radicalisé, le gouvernement dissolvait BarakaCity en l’accusant d’«inciter à la haine», d’entretenir des liens avec « la mouvance islamiste radicale » et de « justifier des actes terroristes ». Le décret de dissolution reprochait à l’ONG de diffuser et d’inviter à la diffusion « d’idées haineuses, discriminatoires et violentes » en ligne avec l’islam radical, notamment via ses comptes Facebook et Twitter ou le compte Twitter personnel de son président et fondateur, Idriss Sihamedi.

L’association se définit comme « strictement humanitaire »Les avocats de l’ONG, créée en 2010 et qui dit apporter de l’aide à plus de deux millions de démunis dans le monde, ont contesté cette décision « brutale et discrétionnaire » devant le Conseil d’Etat. L’ONG agit dans un cadre « strictement humanitaire », ne participe à aucune activité « susceptible de troubler l’ordre public, encore moins de nature terroriste », avaient-ils plaidé dans leur requête, examinée lundi. Populaire, notamment chez des jeunes musulmans des quartiers populaires, BarakaCity a fait l’objet ces dernières années d’enquêtes approfondies des autorités, qui n’ont débouché sur aucune poursuite.

Le président de BarakaCity jugé pour cyberharcèlement contre Zineb El Rhazoui

Par Paul Conge – Marianne, le 17/12/2020 – Procès – Idriss Sihamedi, agitateur controversé à la tête de cette ONG proche du salafisme, doit répondre ce vendredi 18 décembre devant le tribunal correctionnel de 80 tweets véhéments qu’il a expédiés à Zineb El Rhazoui, exposant des éléments sur sa vie privée. Arrive au tribunal de Paris une affaire de cyberharcèlement qui avait indigné jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Vendredi 18 décembre, le fondateur de BarakaCity, une ONG salafiste dissoute par décret après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, sera jugé pour harcèlement en ligne à l’encontre d’une ex-journaliste de Charlie Hebdo. Entre les 23 et 29 septembre derniers, Driss Yemmou, alias Idriss Sihamedi, s’en prenait ouvertement à la chroniqueuse Zineb El Rhazoui sur le réseau social Twitter…Me Montbrial pointe cette fois le profil islamiste de l’auteur : « Zineb est tout ce qu’il combat, une apostate de l’islam. Il s’en prend à elle en sachant qu’il va déclencher sur elle une espèce de cyber-orage, en déchaînant une meute, dont il ne peut ignorer qu’une partie est capable d’un passage à l’acte violent. » En septembre, au milieu des injures, un internaute avait même dévoilé son adresse personnelle. Identifié par les policiers, il s’agissait d’un membre d’Egalité & Réconciliation, le groupuscule d’extrême droite formé par Alain Soral. L’individu a été entendu mais laissé libre. Me Montbrial a ensuite demandé à renforcer la protection policière d’El Rhazoui, cet enchaînement des faits n’étant alors pas sans rappeler la mécanique de l’horreur qui avait conduit à la décapitation de l’enseignant Samuel Paty, enclenchée par la publication d’une vidéo du prédicateur Abdelakim Sefrioui…

Enquête ouverte après de nouvelles menaces de mort envers Mila, L’adolescente , qui a de nouveau critiqué l’Islam

RMC – Maxime Levy (avec J.A.)  16 11 2020 – L’adolescente Mila de nouveau menacée. Le parquet de Vienne a ouvert dimanche une enquête pour « menaces de mort par écrit et harcèlement électronique » après les réactions suscitées par une nouvelle vidéo polémique de la jeune fille sur l’islam publié sur le réseau social Tik-Tok. Pour rappel, Mila, 16 ans, avait déjà été inquiétée en janvier dernier pour une publication similaire. Depuis la publication de cette nouvelle vidéo, la jeune fille est inondée de message de menaces. Face caméra, habillé en noir, Mila, 16 ans, s’en prend à ceux qui l’insultent depuis janvier. Elle conclut sa vidéo en parlant à nouveau de la religion musulmane. « Ces gens-là, alias les musulmans enragés, surveillez votre pote Allah s’il vous plaît ».

En quelques heures des milliers de menaces. L’adolescente emploie également une expression obscène au sujet d’Allah. En quelques heures, Mila indique avoir reçu des milliers de menaces de mort. Certaines appellent à sa décapitation et font allusion à l’assassinat de Samuel Paty. Nombreux sont ceux sur les réseaux sociaux, qui estiment qu’elle a bien mérité ce qu’il lui arrive. Un argument irrecevable pour Justine Atlan, directrice de l’association de protection des mineurs sur Internet « E-enfance ». « Ces réactions sont absolument inaudibles pour nous en tant qu’association de protection de l’enfance. C’est inexplicable qu’un contenu qui n’est pas illégal puisse susciter autant de déferlements de haine, qui sont eux, illégaux. »  Les auteurs encourent jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende pour « menaces de mort par écrit et harcèlement électronique ».

Affaire Mila : un homme condamné dans le Gers pour menaces de mort

Le Monde avec AFP Publié le 01 octobre 2020 – Un jeune homme a été condamné, jeudi 1er octobre, à Auch, à trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis, pour des menaces de mort à l’encontre de Mila, l’adolescente harcelée pour avoir critiqué l’islam sur les réseaux sociaux, a-t-on appris auprès du parquet. L’homme de 23 ans, vivant sous curatelle dans un foyer pour adultes handicapés, avait déjà été condamné par le tribunal judiciaire, le 10 septembre, à dix-huit mois de prison, dont dix avec sursis, pour avoir menacé des jeunes filles dans un bus. Il doit également prochainement comparaître à Tarbes, sa ville de naissance, dans un dossier de stupéfiants.

Plusieurs procédures judiciaires – En janvier, la jeune iséroise Mila avait publié une vidéo devenue virale dans laquelle elle proférait de virulentes critiques contre l’islam, déclenchant un déferlement de menaces – qui l’ont contrainte à quitter son lycée – mais aussi de soutiens, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. Emmanuel Macron avait affirmé dans un entretien au Dauphiné libéré le « droit au blasphème » et à « critiquer les religions », défendant Mila à qui « on doit une protection », avait ajouté le président.

Durant l’été, la jeune fille a été menacée de mort et de viol alors qu’elle était à Malte en séjour linguistique, avait indiqué début septembre la procureure de la République de Vienne, Audrey Quey, confirmant une information de l’hebdomadaire Le Canard enchaîné. L’auteur des menaces, un Algérien vivant en France, avait été interpellé et condamné à de la prison avec sursis par la justice maltaise. Par ailleurs, plusieurs personnes ont été mises en examen dans le cadre de l’enquête sur menaces de mort de janvier et à la diffusion des coordonnées de Mila.

Il a osé le dire – (Mila, harcelée pour avoir critiqué l’islam ): « Elle l’a cherché, elle assume » estime le délégué général du CFCM

Par Hadrien Mathoux – Marianne, le 24/01/2020 – Invité par Sud Radio à s’exprimer au sujet de l’affaire Mila, Abdallah Zekri a tenu un discours inquiétant : condamnant les menaces de mort, il a néanmoins exigé du « respect » dans la critique de la religion et estimé que l’adolescente était responsable de la vindicte subie.  

L’ex-imam de Villiers-le-Bel jugé pour « apologie du terrorisme »

Le Parisien – Victor Tassel, 12.11.2020 – Après les attentats de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) et de Nice (Alpes-Maritimes), le durcissement de ton de l’exécutif sur le séparatisme, l’affaire revêt d’une autre ampleur. Luqman Heider, ex-imam de la Mosquée Quba, à Villiers-le-Bel, doit être jugé ce jeudi en comparution immédiate au tribunal de grande instance de Pontoise pour « apologie du terrorisme ». Ce Pakistanais en situation irrégulière, imam de la mosquée depuis 2016, se voit reprocher trois vidéos publiées sur le réseau social TikTok courant septembre. Dans la première, le 9 septembre, il évoque les caricatures que « Charlie Hebdo » va de nouveau publier et précise que « les fidèles musulmans sont prêts à se sacrifier pour le prophète ». Le lendemain, il parle « d’attaquer les non-musulmans, les mécréants ». «Tout le monde est au courant dans la ville» – Enfin, le 25 septembre dernier, il rend hommage à celui qui a perpétré l’attaque terroriste devant les anciens locaux de Charlie Hebdo et se félicite des répercussions de son acte. « Depuis, ce brave est connu au Pakistan et dans tous les réseaux sociaux. Il est connu partout en Europe. Ce statut, c’est grâce au prophète. » Des propos gravissimes, que l’intéressé, âgé de 33 ans et placé en détention provisoire, a reconnus…

Le ministère de l’intérieur demande la dissolution du CCIF ( Collectif contre l’islamophobie en France )

La Croix (avec AFP), le 20/11/2020 – Le Collectif contre l’islamophobie en France est dans le collimateur du pouvoir depuis l’assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine. Gérald Darmanin a annoncé jeudi 19 novembre avoir notifié à ses responsables la dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), qu’il a accusé après l’assassinat de Samuel Paty d’être une « officine islamiste œuvrant contre la République » …

Gérald Damarmin : le CCIF est « une officine islamiste » qui œuvre « contre la République »

La Provence (avec AFP) 26/10/2020 – Gérald Darmanin estime que le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) est « une officine islamique », « une officine contre la République », et assure que le gouvernement dispose d’éléments permettant de « proposer sa dissolution », dans un entretien à Libération mise en ligne ce lundi soir… Gérald Darmanin a proposé la semaine dernière la dissolution du CCIF après la décapitation d’un enseignant d’un collège des Yvelines par un Russe tchétchène de 18 ans qui lui reprochait d’avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Brahim Chnina, le père d’une élève avait appelé à la mobilisation contre le professeur d’histoire, Samuel Paty, et demandé d’écrire au CCIF. Pour Gérald Darmanin, cette vidéo était une « fatwa », une « sorte de chasse à l’homme qui ne le dit pas ». Le CCIF, ajoute le ministre, « est une officine islamiste qui ne condamne pas les attentats ». « En ce qui concerne le dernier attentat, alors qu’elle est citée dans l’affaire, que Brahim Chnina la cite, donne son numéro de téléphone, elle n’appelle qu’au deuil »…

François-Xavier Bellamy député européen (Les Républicains, PPE) : « L’islamophobie ne tue que ceux qui en sont accusés »

La Croix, le 18/10/2020. Recueilli par Audrey Dufour. Au lendemain de l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, François-Xavier Bellamy, député européen (Les Républicains, PPE) et professeur de philosophie, appelle à la fermeté contre l’islamisme.

La Croix : En s’en prenant à l’école, cet attentat vise-t-il un symbole du modèle républicain ?

François-Xavier Bellamy : Ce nouvel attentat, qui a coûté la vie à un professeur pour un cours qu’il a donné, a une signification précise. Il montre, encore une fois, que c’est à notre modèle de société, à notre manière de vivre, à nos libertés que l’islamisme veut s’en prendre…L’islamophobie ne tue que ceux qui en sont accusés… »

Assassinat par décapitation de Samuel Paty : 5 jeunes -majeurs- en garde à vue

franceinfo – Radio France – Publié le 08/12/2020 – Ils sont soupçonnés d’avoir échangé virtuellement avec l’assassin du professeur d’histoire-géographie via des messageries en évoquant la sphère jihadiste. Ils ont été interpellés en Seine-Maritime et en Haute-Loire…Ces jeunes, âgés de 18 à 21 ans, sont soupçonnés de faire partie de l’entourage de l’assaillant Abdoullakh Anzorov. Ils sont, comme lui, d’origine tchétchène. Les enquêteurs les soupçonnent d’avoir échangé virtuellement avec l’assassin de Samuel Paty via des messageries en évoquant la sphère jihadiste. Dans cette enquête, 14 personnes ont été mises en examen, dont neuf pour « complicité d’assassinat terroriste » et quatre pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Samuel Paty, enseignant de 47 ans, a été décapité le 16 octobre 2020 à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, par Abdoullakh Anzorov, un réfugié d’origine tchétchène de 18 ans, pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de cours début octobre sur la liberté d’expression.

Blanquer ( Le ministre de l’Éducation ) signale 400 violations de l’hommage à Samuel Paty lundi, dont 150 apologies du terrorisme

France Inter, par Louis-Valentin Lopez , le 6 novembre 2020 – Le ministre de l’Éducation a annoncé sur RTL des poursuites disciplinaires et, dans certains cas, pénales. 52 % des violations ont eu lieu dans les collèges, précise un communiqué du ministère. « Il y a eu environ 400 violations de la minute de silence » en hommage au professeur d’histoire-géographie Samuel Paty lundi dernier dans les établissements scolaires. C’est ce qu’a indiqué vendredi le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, sur RTL. Des violations « dans des formes parfois légères, parfois lourdes. »  Certains cas peuvent relever de « l’apologie du terrorisme »

Jean-Michel Blanquer a tenu à souligner que « chacune de ces violations est suivie de poursuites disciplinaires, parfois même, il y a eu des poursuites pénales. » Le ministre de l’Éducation a certifié qu' »aucun incident ne reste sans suite ». Il a aussi indiqué que « les cas les plus graves », où des poursuites pénales sont engagées, s’élèvent à « une dizaine environ ». Certains relèvent de « l’apologie du terrorisme ».

« 52 % des cas dans des collèges »  Ces 400 incidents se sont déroulés « dans 52% des cas dans des collèges, dans 27% des cas au sein des lycées et dans 21% des cas dans des écoles ». Trois catégories d’incidents, détaille le ministère : 

160 refus de participation ou perturbation de la minute de silence

150 cas d’apologie du terrorisme

Une petite centaine d’événements « plus sérieux encore », dont certains, environ une dizaine, ont pu donner lieu à des suites judiciaires : menaces, dégradations, provocations et autres.

Hommage à Samuel Paty : un collégien marseillais et deux lycéens de Miramas

en garde à vue pour « apologie du terrorisme »:

Par R.C. La Provence  03/11/2020 – Si dans l’ensemble la minute de silence en hommage à Samuel Paty, le professeur assassiné, a été respectée hier, certains propos ont amené leurs auteurs en garde à vue pour « apologie du terrorisme ».

Au collège Chape (4e) de Marseille, un jeune garçon de 14 ans, d’origine afghane et récemment arrivé à Marseille, s’est félicité de cet attentat ignoble indiquant qu’il « aurait fait pareil ». Il est toujours interrogé au commissariat de Noailles.

À Miramas, au lycée des Alpilles, deux jeunes de 16 ans ont eux aussi été interpellés. L’un aurait assuré que le professeur l’avait « bien cherché », alors que le second refusait de retirer son bonnet et de stopper la musique qu’il écoutait avec un casque pendant la minute de silence. « On n’est pas sur des jeunes connus de nos services ni issus de familles radicalisées, ce sont juste deux rebelles, un peu abrutis », indique un proche de ce dossier dans lequel seul le premier lycéen sera convoqué ultérieurement par la justice.

Pyrénées-Atlantiques : un élève exclu de son lycée, après avoir approuvé la décapitation de Samuel Paty

franceinfo – Radio France – Publié le 15/12/2020 – Apres la minute de silence respectée par les élèves du lycée à la mémoire de l’enseignant assassiné, l’adolescent, en seconde professionnelle à Saint-Jean-de-Luz, avait affirmé que « l’on n’a pas le droit de se moquer de la religion » et que la « décapitation était méritée ».

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Haute-Garonne : une enseignante menacée pour ses propos sur le voile islamique, sept élèves en garde à vue

LA DEPECHE DU MIDI, le 21/10/2020 – Sept mineurs ont été placés en garde à vue ce lundi à la suite de menaces lancées à l’encontre d’une enseignante qui avait abordé la thématique du port du voile en France, lors d’un cours d’éducation civique sur l’égalité homme- femme, au lycée Pierre-Aragon de Muret… Le 9 octobre, dans le cadre de son programme scolaire, cette enseignante a donné un cours sur l’égalité des rapports entre l’homme et la femme. « Elle a évoqué le principe de laïcité et la limitation du port du voile dans l’espace public. La polémique n’est pas partie de là mais lorsqu’elle a indiqué que l’on avait plus de droits en France qu’en Arabie Saoudite. Deux élèves ont contesté cela et ont assuré que la charia c’était mieux que la loi française »… « Le dialogue a dérivé sur le port du voile en France », raconte une porte-parole de l’académie de Toulouse. Une fille de 16 ans aurait copieusement insultée l’enseignante. Elle n’est pas la seule à être montée au créneau puisque deux autres garçons scolarisés dans le lycée auraient eu, eux aussi, un échange houleux avec cette femme. « Trois élèves ont été sanctionnés par le proviseur. Une mesure d’éloignement a été mise en place concernant la fille de 16 ans », selon l’académie. 

« Des faits récurrents », selon les syndicats – « Ces faits ne sont malheureusement pas rares », regrette Cyril Lepoint, le secrétaire départemental de l’Unsa Education. Il a constaté un changement de mentalité chez les élèves dès 2015, lorsque la minute de silence en mémoire aux victimes de Charlie Hebdo n’a pas été respectée par tout le monde. « Nous rencontrons des problèmes avec les repas servis à la cantine. Autre exemple, les enseignants qui abordent la thématique du droit des femmes sont souvent menacés» …

A l ‘étranger: à l’enterrement de l’assassin de Samuel Paty : Tchétchénie : foule, chants et embouteillages à l’enterrement de l’assassin de Samuel Paty

Par Vincent Geny -Marianne, le 07/12/2020 – Les obsèques d’Abdoullakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty, ont eu lieu le dimanche 6 décembre à Shalazi en Tchétchénie, en présence de nombreuses personnes. Curieuse cérémonie. Alors qu’en France, la décapitation de Samuel Paty est encore dans toutes les mémoires, à 4.000 kilomètres, en Tchétchénie, c’est son assassin qui est célébré… « Pour l’ensemble du monde islamique, c’est un héros » assène tout de même Magamadov, niant au passage avoir offert la moindre aide à la famille pour le rapatriement. Les proches de l’assassin ont d’ailleurs affirmé à Fontanka qu’il n’était pas un islamiste radical. Rappelons également que de son côté, Ramzan Kadyrov, leader de la Tchétchénie, avait désigné la France comme responsable du crime vu que le terroriste « a passé presque toute sa vie en France, s’y installant enfant avec ses parents, grandissant aux côtés des Français ».

Décapitations au Haut-Karabakh : Des vidéos révèlent « la dépravation et le manque d’humanité », deux victimes arméniennes… décapitations

Infochretienne.com – 17 décembre 2020 – « Les pays occidentaux sont restés silencieux et n’ont pas pris de mesures pratiques. Ils ont les devoirs et les leviers pour en parler… nous ne voyons aucun résultat, nous ne voyons aucun processus de leur part. »

Le Guardian a révélé l’identité de deux victimes arméniennes dont les décapitations ont été filmées. Il s’agit de Genadi Petrosyan, 69 ans, et de Yuri Asryan, 82 ans. Deux arméniens chrétiens, selon International Christian Concern, qui auraient refusé de quitter leurs villages à l’arrivée des forces azerbaïdjanaises. Selon des témoignages locaux, les victimes arméniennes identifiées n’étaient pas des combattants.

Les vidéos de ces décapitations, commises par des hommes portant l’uniforme des forces armées azerbaïdjanaises, ont été rapidement relayées via des applications de messagerie, telles que Telegram. Amnesty International a étudié 22 vidéos de ce type d’exactions. L’organisation évoque notamment deux vidéos qui « montrent des exécutions extrajudiciaires par décapitation par des militaires azerbaïdjanais, tandis qu’une autre vidéo montre un garde-frontière azerbaïdjanais dont la gorge a été tranchée, ce qui a conduit à sa mort ». Denis Krivosheev, directeur adjoint d’Amnesty International pour la région Europe et Asie Centrale, dénonce « la dépravation et le manque d’humanité capturés dans ces vidéos ». « La dépravation et le manque d’humanité capturés dans ces vidéos montrent l’intention délibérée de causer le tort ultime et l’humiliation aux victimes. »  Selon le Guardian, il y aurait des centaines d’autres vidéos. Le média explique que dans l’une des vidéos de décapitation, on peut voir des hommes, dont les uniformes correspondent à ceux de l’armée azerbaïdjanaise, couper une tête avec un couteau et la placer sur un animal mort. Le média ajoute que l’on entend une voix hors caméra dire, « c’est ainsi que nous nous vengerons, en coupant les têtes ».

l’Azerbaïdjan se félicite du renfort des drones de son allié turc, dans la guerre qui l’oppose à l’Arménie pour le contrôle du Haut-Karabakh

Par Marie Jégo Le Monde, 07 octobre 2020 – En visite à Bakou, mardi 6 octobre, le ministre turc des affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a exhorté la communauté internationale à se tenir aux côtés de l’Azerbaïdjan dans la guerre qui l’oppose à l’Arménie pour le contrôle du Haut-Karabakh. Avec l’aide de la Turquie, Bakou veut reconquérir cette région majoritairement peuplée d’Arméniens qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan au moment de l’effondrement de l’URSS.

Dijon : les forces de l’ordre interviennent contre une manifestation de Turcs contre les Arméniens, dizaines de manifestants brandissant des drapeaux turcs et criant « Allah Akbar » 

Ouest-France, avec AFP, le 29 .10. 2020. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène, jeudi soir, contre une « grosse soixantaine » de membres de la communauté turque manifestant à Dijon, a indiqué la préfecture, au lendemain d’une démonstration de force similaire près de Lyon. « Il s’agit d’une manifestation, rien de plus », a précisé la préfecture, après la diffusion de vidéos sur Twitter montrant des dizaines de manifestants brandissant des drapeaux turcs et criant « Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand », en arabe) dans le centre de Dijon. Les manifestants sont filmés brandissant le poing en défilant avant d’être repoussés par des tirs de gaz lacrymogène vers la gare.

Mercredi soir, les forces de l’ordre étaient déjà intervenues pour empêcher «plusieurs dizaines» de membres de la communauté turque d’en «découdre» avec des Arméniens à Décines-Charpieu, ville de la banlieue lyonnaise qui abrite le mémorial du génocide arménien, avait indiqué la préfecture du Rhône…Dijon avait été secouée mi-juin par une démonstration de force de centaines de membres de la communauté tchétchène qui avaient défilé en pleine ville plusieurs nuits durant pour se venger de l’agression d’un des leurs qu’ils disaient être le fait de membres de la communauté maghrébine. Les images de personnes brandissant des armes, factices ou non, et de violences urbaines avaient été largement diffusées, en France et à l’étranger.

Au Mozambique, L’horreur sur un terrain de foot  : une cinquantaine de civils décapités

Vincent Barros – Courrier International, 11.11.2020 – Un nouveau cap dans l’horreur a été franchi. Plusieurs médias, dont le site lusophone Plataforma Media, le bulletin mozambicain Media Fax ou encore la chaîne britannique BBC rapportaient ce mardi 10 novembre que “plus de 50 Mozambicains ont été décapités par des terroristes dans le Cabo Delgado”. Les faits, qui datent de la semaine dernière, avaient été rapportés vendredi 7 novembre par le site d’informations mozambicain Pinnacle News.

Selon les informations locales recueillies, des “militants islamistes radicaux” affiliés à Daesh, qui sévissent dans cette province riche en gaz depuis 2017, ont attaqué le district de Muidumbe aux cris de “Allah Akbar” pour chasser la population, avant de s’approvisionner, d’incendier des habitations et de s’enfuir. Les civils capturés ont été conduits sur un terrain de foot tout proche, pour y être décapités et, pour certains, démembrés. La plupart étaient des adolescents tout juste circoncis, après avoir participé à une cérémonie d’initiation masculine…Le mois dernier, 300 de ces “militants islamistes” s’étaient affranchis de leur zone d’influence du Cabo Delgado pour aller mener leur première grande attaque dans le sud de la Tanzanie, dans la ville de Kitaya, rapportait le 19 octobre le journal Carta de Moçambique. Plus de 20 civils et soldats avaient été décapités. L’attentat avait été revendiqué par la branche d’Afrique centrale du groupe Etat islamique (Iscap).

Au Congo, les quatre enfants d’un pasteur ont été « coupés en morceaux avec une épée »

car ils refusaient de se convertir à l’islam

infochretienne.com (Source Morning Star News).  2 décembre 2020 –  « Ils ont essayé de forcer certains de nos chrétiens à se convertir à l’islam. Ils ont également essayé de forcer ma femme et nos quatre enfants à se convertir à l’islam, mais lorsqu’ils ont refusé de se convertir, ils ont tiré sur ma femme à la tête tandis que nos quatre enfants étaient coupés en morceaux avec une épée somalienne. »

Les militants des Forces démocratiques alliées (ADF), liées à l’État islamique, sont soupçonnés d’être les assaillants, selon ce pasteur. Ils souhaiteraient instaurer un État islamiste dirigé par la charia…Entre le 20 et le 25 novembre, vingt chrétiens ont été massacrés dans des villages du nord-est de la RDC selon des sources locales.

L’Europe de la recherche et le financement des Frères musulmans: des processus de sélection de la recherche européenne qui font le lit de l’islamisme…

Par Florence Bergeaud-Blackler. Le Point.fr, le 18 /11/ 2020. L’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler dénonce des processus de sélection de la recherche européenne qui font le lit de l’islamisme…L’Europe de la recherche continue de se montrer aveugle, voire complaisante, à l’égard de l’islam politique…Un autre problème vient du fait que l’Europe de la recherche n’est pas faite pour dresser la diversité des situations nationales, mais plutôt pour favoriser leur harmonisation… Mais le plus inquiétant est ailleurs. Le design des projets européens tend à avantager certaines théories aux dépens d’autres. Les projets qui peuvent se dire inclusifs, innovants et interconnectés passent mieux la barre que les autres. Les théories antiracistes, postcoloniales, intersectionnelles, néoféministes qui mettent au centre la question identitaire ont une forte capacité à se justifier dans les termes de la novlangue européenne. C’est pourquoi, bien qu’elles soient fondées sur des prémices racialistes, clivantes et désintégratrices, elles sont généreusement financées. Ce système a entraîné l’émergence de réseaux transnationaux de stakeholders (des universitaires, experts, ONG) rompus à l’exercice. Ces spécialistes en projet européens vont régulièrement téter à la mamelle européenne pour financer leurs projets inclusifs sur l’immigration, l’intégration, le djihadisme. Ils voyagent d’un pays à l’autre, invités dans les conférences, ateliers et réseaux, publient les mêmes choses en plusieurs langues, sont promus plus rapidement que les autres restés bêtement attachés à faire – souvent avec des bouts de ficelle – une recherche empirique, et pourtant fondamentale dans tous les sens du terme. L’Europe de la recherche est une aubaine pour les opportunismes et les entrepreneurs identitaires, c’est pourquoi il n’est pas surprenant qu’on trouve parmi ceux qui vivent du filon européen des groupes et des individus qui font avancer la cause de l’islam politique.

Des instances infiltrées par la nébuleuse des Frères musulmans – La Commission semble aveugle et sourde à cette présence, car elle est incapable de penser l’islamisme. Donnons un exemple. En 2015, une députée belge a attiré l’attention de la Commission sur le fait que des associations proches des Frères musulmans, comme le European Muslim Network (créé par Tariq Ramadan), le Forum de l’organisation européenne des jeunes et des étudiants musulmans (Femyso), le Réseau européen contre le racisme (Enar) et l’Empowering Belgian Muslims (EmBem), avaient été financées par la Commission. Au lieu de lancer une enquête, la Commission s’est insurgée de la question. Elle s’est dite « préoccupée par les allégations, fondées sur certains rapports de presse, qui discréditent les organisations de la société civile qui ont pour mission statutaire de contribuer à l’objectif commun de la lutte contre le racisme, la xénophobie, la discrimination et l’intolérance qui y est associée ». La Commission a répondu à la députée que le Femyso avait reçu près d’une centaine de milliers d’euros et que l’Enar recevait depuis 2012, chaque année, environ 1 million d’euros par an. Et pour terminer, elle a assuré qu’elle ne distribuait ses financements qu’à des organisations « compliantes avec les critères d’exclusion », renvoyant aux « règles financières applicables au budget général de l’Union »…

Ainsi a-t-elle appointé le 1er décembre 2015 un coordinateur contre la haine antimusulmans. Très rapidement et comme on pouvait s’y attendre, les groupes de l’islam politique à l’origine de ce concept fumeux d’islamophobie destiné à détourner le regard posé sur les cadavres laissés à terre par les djihadistes, ou sur l’enfermement des quartiers sous surveillance des barbus, ont fait main basse sur le poste. Une coalition d’ONG, dont une grande partie rattachée à la nébuleuse des Frères européens (comme le CCIF) se faisant appeler « Coalition européenne contre l’islamophobie », coordonnée par l’Enar, a exigé, usant du phrasé intersectionnel habituel, que l’UE lutte « politiquement contre les formes structurelles de discrimination et de racisme affectant les musulmans ou ceux perçus comme tels ». La lutte contre l’islamophobie doit être intégrée, selon elle, aux domaines politiques clés au niveau national afin « de lutter contre ses dimensions structurelles », et mesurer « son impact sur les résultats économiques et sociaux des musulmans » …La Commission semble s’en accommoder. Pis, elle s’est séparée de David Friggieri, le premier coordinateur, car il ne plaisait pas à la coalition. Dans une lettre ouverte postée sur le site de l’Enar, elle lui reprochait de s’être engagé « avec des figures très discutables alimentant l’islamophobie », de confondre la lutte contre l’islamophobie avec les lois antiblasphème, l’islamisme et la lutte contre le terrorisme. La coalition obtint la nomination d’un autre coordinateur, le très compliant et zélé Tommaso Chiamparino, qui prit ses fonctions le 1er juillet 2018. Celui-ci ne manque pas d’alerter la coalition de tout événement islamophobe (qu’ils le soient ou non), et leur fait passer en priorité les appels à projets destinés à lutter contre le racisme et la haine antimusulmans… L’UE sous-traite à des activistes proches des Frères musulmans et leurs alliés la lutte contre l’islamophobie, l’exclusion, le racisme et la xénophobie, et la définition des critères et des informations sur ce qui est islamophobe, raciste et xénophobe, etc. Ces groupes de pression ont un impact grandissant sur l’expertise et la composition des projets, et placent dans les consortiums leurs associations ou des associations alliées (de femmes, de victimes, d’entrepreneurs)…Les sommes colossales consacrées à la déradicalisation à travers le Radicalisation Awareness Network ces dernières années ont ainsi permis à ces groupes de se multiplier et d’influencer significativement la problématisation, les résultats et les politiques de prévention de la radicalisation. Prenons l’exemple du projet Dare – Dialogue sur la radicalisation et l’égalité –, un projet de recherche paneuropéen qui comprend 17 équipes de recherche dans 13 pays, où évolue l’Enar. Ce projet étudie « les rencontres des jeunes avec les agents de la radicalisation, la façon dont ils reçoivent ces appels et y répondent, pour élargir la compréhension de la radicalisation, en démontrant qu’elle ne se situe pas uniquement dans une religion ou une communauté donnée ». La radicalisation s’explique par un facteur exogène, la « haine antimusulmans » de l’extrême droite ou le supposé « racisme systémique » des pays européens. Dare explique que le discours sur la radicalisation est en soi un facteur de radicalisation pour les jeunes musulmans d’Europe, tandis que la perception d’un « silence » sur l’islamisme radical alimente la radicalisation parmi les personnes réceptives aux idéologies d’extrême droite. Donc, la radicalisation s’expliquerait par le discours sur la radicalisation. Ainsi vont la novlangue et ses novthéories, qui semblent surtout aptes à nous détourner des vrais problèmes et des vraies solutions.

Nice : ce que l’on sait, de l’attaque au couteau ! survenue 1 jeudi ( proche du 29oct 2020) à l’intérieur de la basilique Notre-Dame de Nice, Trois personnes sont décédées

Par A.S. avec J-M.D.  Le Parisien, 29 octobre 2020 –  Un homme a attaqué au couteau plusieurs personnes ce jeudi matin au sein de la basilique Notre-Dame de Nice (Alpes-Maritimes). Trois personnes sont décédées au cours de cette attaque, dont au moins une égorgée. Le parquet antiterroriste a été saisi et Emmanuel Macron a dénoncé une « attaque terroriste islamiste » … Selon Christian Estrosi, « l’auteur des actes n’a cessé de répéter en boucle devant nous Allah Akhbar alors qu’il était médicalisé ». Le parquet antiterroriste a été saisi et a ouvert une enquête pour « assassinat et tentative d’assassinat ». Selon nos informations, l’assaillant, Brahim A., avait sur lui des papiers de la Croix rouge italienne. Il serait né en Tunisie le 29 mars 1999 et il serait en situation irrégulière après être rentré en Europe via l’Italie. Peu d’informations ont filtré pour l’heure sur l’identité des victimes. Selon le maire de la ville, le sacristain de l’église, Vincent L., salarié laïque de la paroisse, figure parmi les personnes tuées. La femme tuée dans l’église était une septuagénaire, venue prier. La troisième victime était, elle, trentenaire.

Prison ferme pour l’individu, après avoir émis des menaces de mort contre une avocate du procès des attentats de 2015

AFP : 26 10 2020 – Marseille -Il avait menacé de mort sur les réseaux sociaux une avocate du procès Charlie : un homme de 54 ans a été condamné lundi à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis lundi à Marseille.

Maître Samia Maktouf, conseil de Lassana Bathily, l’ancien magasinier de l’Hyper Cacher de l’Est parisien( pris en otage le 9 janvier 2015), a porté plainte après avoir reçu sur son profil Facebook plusieurs messages publics envoyés par cet homme sous son vrai nom. Cet homme a été jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Marseille, où il réside, et placé sous mandat de dépôt. Il était accusé d’avoir proféré des menaces de mort à l’encontre de l’avocate, assurant défendre le prophète Mahomet, selon des captures d’écran que l’AFP a pu consulter. Les messages envoyés entre le 20 septembre et le 17 octobre se sont intensifiés le 16 octobre, date à laquelle Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie de région parisienne, a été décapité par un réfugié d’origine russe tchétchène de 18 ans, relève la plaignante… »Le tribunal n’a pas peur, mais quand on voit ces photos et ces propos, vous faites peur », a déclaré le président Patrick Gosselin. D’autres vidéos et photos retrouvées sur l’ordinateur du Marseillais et en partie diffusées à l’audience le montrent brandissant une machette. A la barre, le cinquantenaire s’est excusé et a exprimé des regrets d’une voix presque inaudible. « Je ne suis pas comme ça », a-t-il bredouillé, arguant qu’il avait pris des stupéfiants lorsqu’il avait posté ces menaces en ligne, après avoir vu l’avocate à la télévision. Vol, vente et acquisition de stupéfiants, port d’arme : le président a listé la vingtaine de mentions au casier de cet ancien SDF né en Algérie, dont les premières commencent dans les années 1980. Mais depuis 2014, date à laquelle il était sorti de prison, ce « mouton égaré » n’avait plus été condamné et se faisait soigner pour des addictions à diverses drogues, a insisté son avocat, Me Nicolas Lemoine. Selon lui, il n’y avait « pas d’éléments matériels qui puissent démontrer » que son client, un « marginal » qui souffre d’un déficit cognitif léger et d’alcoolisme, « pouvait passer à l’acte ». Mais pour l’avocat de l’accusation, Me Yann Arnoux-Pollak, qui a souligné la teneur sexiste et raciste des propos du prévenu, cette affaire illustre le « vecteur de haine que peuvent être les réseaux sociaux »…

Charlie Hebdo : l’assaillant de la rue Nicolas-Appert espérait incendier la rédaction

Par Paul Conge – Marianne, le 29 /09/ 2020 – En conférence de presse, ce 29 septembre, le procureur antiterroriste, Jean-François Ricard, a affirmé que l’auteur de l’attentat à l’arme blanche perpétré au 6, rue Nicolas-Appert, à Paris, était probablement inspiré par un groupe extrémiste pakistanais. À l’origine, le Pakistanais a semblé vouloir incendier l’immeuble, avant d’improviser… Qu’avait réellement en tête l’assaillant au hachoir de la rue Nicolas-Appert ? …C’est donc précisément à 11h33, le 25 septembre, que Zaheer Hassan Mahmoud, en chaussures rouges et survêtement gris, passe devant le 6, rue Nicolas-Appert, où deux salariés de l’agence de presse Premières Lignes fument une cigarette. Il les dépasse et, une vingtaine de secondes plus tard, il tourne les talons. « Il s’attaque subitement à l’homme, puis à la femme, en leur assénant de nombreux coups, notamment à la tête, à l’aide du hachoir qu’il venait de sortir de son sac à dos », rembobine Jean-François Ricard…Tout porte à croire que Zaheer Hassan Mahmoud a par son acte répondu aux appels à la vengeance du Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP), un mouvement extrémiste soufi pakistanais, qui a organisé des manifestations suite à la republication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo et plusieurs autres titres, dont Marianne…Dans une vidéo, vêtu d’une tenue traditionnelle, il y proclame, en ourdou, sa soif de revanche. « Ils font des caricatures de notre pur et bien aimé prophète (…) Je vais aller me révolter contre ça », y assure le Pakistanais en dédiant son acte, de manière bizarroïde, au mollah Ilyas Qadri, un leader du Damat-e-Islami, un groupe religieux pakistanais pourtant non violent.

ATTAQUE À PARIS… blessé deux personnes avec un hachoir ! : par 1 PÈRE, D UN TERRORISTE : « FIER DE SON FILS »

Par C NEWS – 29 / 09/ 2020 – Le père du ressortissant pakistanais accusé d’avoir blessé deux personnes avec un hachoir à proximité des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, vendredi dernier, s’est exprimé pour prendre la défense de son fils, se disant « fier » de lui. Dans une interview au site Naya Pakistan, le père de Ali Hassan, un fermier vivant dans la petite ville de Mandi Bahauddin, a déclaré que son fils avait « fait du bon travail » et qu’il était « très heureux » à propos de l’attaque. « Il a servi l’Islam et nous sommes un pays musulman ». Il a également précisé que son fils priait régulièrement, et qu’il était un disciple de Muhammad Ilyas Qadri, le fondateur de l’organisation Dawat-e-Islami, qui a construit plusieurs écoles coraniques au Pakistan et dans d’autres pays. « Mon fils a un cœur de lion », a-t-il aussi lancé.

AVANT-GOÛT : « Il vous arrive avec les islamistes ce que nous avons connu en Algérie lors de la décennie noire », Boualem Sansal.

Atlantico 01 11 2020 – Avec Boualem Sansal.

Atlantico : Il y a deux semaines, le 16 octobre 2020, le professeur Samuel Patty a été décapité pour avoir montré à ses élèves des caricatures et exposé les bienfaits démocratiques de la liberté d’expression ; jeudi, à la Basilique de Nice, un attentat islamiste a encore fait trois morts sous les cris du « Allah Akbar ». Il y a quelques mois à peine, c’était la stupéfaction qui l’emportait : chaque attentat était vécu comme un choc terrible, un imprévisible drame. Aujourd’hui, l’étonnement semble avoir déserté : aurions-nous intégré l’hypothèse des attentats comme nous sommes en train d’intégrer le port du masque ?

Boualem Sansal : Il vous arrive ce que nous avons connu en Algérie, lors de la décennie noire (1990-2000), quand les islamistes se sont déchaînés contre la population arguant de leur loi : qui n’est pas avec nous est contre nous et donc contre l’islam. Les premiers mois, une victime nous plongeait dans des émotions folles. Les plus émotifs ont aussitôt bradé leurs biens et fui à l’étranger. Au fil des attentats, nous avons perdu cette émotion, dix, cent victimes par jour nous laissaient froids, nous ne réagissions plus qu’aux massacres de grande ampleur, comme celui de Bentelha, un village près d’Alger, que des hordes islamistes ont nuitamment décimé. Plus de mille morts et autant de blessés. J’espère que ceci n’arrivera jamais en France, ni nulle part ailleurs. Les attentats du 13 novembre 2015 auraient pu vous faire entrer dans la grande horreur si l’attentat du stade de France avait réussi. Les terroristes, comme les tortionnaires, savent que, passé un certain seuil, la douleur disparaît, de même que la conscience. La victime est prête à tout accepter

L’expression « grand remplacement » ne convient pas, elle cache l’essentiel, elle ne dit pas ce que les « remplacés » deviendront. Le but des islamistes est, rappelons-le, d’appliquer la charia, rien que la charia, toute la charia. Pour les idolâtres, les athées, les homosexuels, c’est la mort, la plus cruelle qui soit. Les chrétiens et les juifs qui sont des « Gens du Livre », ainsi sont-ils désignés dans le Coran, jouissent d’un traitement de faveur : ils ont le choix entre embrasser l’islam ou se voir placés sous le statut de dhimmi qui leur permet, moyennant un impôt de capitation, la jizya, de conserver leur foi, qu’ils devront cependant pratiquer en cachette dans leur ghetto pour ne pas offenser les musulmans. S’ils refusent de se convertir et de se soumettre à la capitation, les hommes sont tués, et les femmes et les enfants offerts en butin à la communauté… ceux qui appellent au feu sont souvent accusés de l’avoir provoqué, mais il est aussi des lanceurs d’alertes qui sont des pyromanes. Rien que de très tristement banal. Moi je fais un autre diagnostic : les intellectuels français ne sont plus ce qu’ils étaient, libres, courageux, possédant à fond leurs sujets. Ceux qui prescrivent le pasdamalgame ne connaissent rien de l’islam, rien de l’islamisme, rien des musulmans, rien des émigrés, ils prêchent pour leurs chapelles, de gauche et d’extrême-gauche, qui ont besoin de se reconstituer une petite base sociale pour continuer d’exister. Ceux qui essentialisent font pareil, ils font du rabattage pour des chapelles de droite et d’extrême-droite. Entre intellectuels compétents, autonomes et courageux, on peut parfaitement parler de l’islam et le critiquer comme leurs aînés avaient critiqué la religion catholique et fait accoucher la république de la laïcité… Comme le dit la formule, l’islamisme n’est peut-être qu’un arbre dans la forêt de l’islam, mais quel est l’état de cette forêt pour qu’un tel arbre y pousse ? Distinguer l’islam et l’islamisme, est-ce une manière de noyer le poisson ou faut-il maintenir coûte que coûte la distinction, au risque peut-être de déresponsabiliser l’islam ?

Il faut sortir de ces sophismes ridicules, l’islam et l’islamisme sont inséparables comme les deux faces d’une pièce. Cela dit, cette distinction est purement occidentale, elle n’existe pas chez les musulmans. Ce vocable n’existe tout simplement pas dans leur vocabulaire. Les musulmans se distinguent en bons et mauvais musulmans, chacun accusant l’autre de mal pratiquer l’islam et d’y mêler des considérations vulgaires, inspirées par d’autres cultures et qui menacent de pervertir la culture musulmane ou de la contaminer par des références islamiques qui ne sont pas celles du sunnisme mais du chiisme, ou d’autre courants dissidents. Pour les uns, porter des tenues occidentales, écouter de la musique sont des péchés ; pour d’autres le voile est une atteinte à liberté des femmes, il n’est pas une prescription canonique, le Coran n’en parle pas ou vaguement, et ainsi de suite à propos de tout et de rien.

La seule véritable divergence entre musulmans et islamistes (salafistes, modérés et autres…), c’est la charia : pour le musulman, elle est une source d’inspiration pour construire le système de gouvernement de la cité, pour l’islamiste elle est tout le système de gouvernement. Les islamistes dits « modérés » (autre invention française) acceptent cependant (par tactique ?) de voir la charia s’accommoder de certaines dispositions tirées de la loi moderne (ex : le divorce au lieu de la répudiation, le droit pour la femme de travailler, de voyager librement ou après autorisation de ses tuteurs légaux…). Le point d’accord fondamental entre musulmans et islamistes de toutes obédiences est celui-ci : pour eux tous, l’islam est la seule vraie religion, Mahomet est le sceau des prophètes, le Coran est la parole vivante d’Allah, l’islam a vocation universelle, le blasphème est un crime punissable par la mort pour les islamistes, par la prison, des amendes ou des remontrances publiques pour les musulmans…Pour les musulmans, l’islam est la loi de Dieu : il est inconcevable pour eux que la loi des hommes le régente. L’incompatibilité est là, d’autant plus forte que la loi des Hommes postule de nouveaux droits que l’islam rejette avec force : l’égalité homme-femme, l’homosexualité, l’avortement, le mariage pour tous… Plus on cherche à contraindre l’islam à s’accommoder de ces évolutions, plus il se crispe, se radicalise et verse dans la violence. La question est celle-ci : faut-il contraindre l’islam à se soumettre à la loi des hommes ou laisser les musulmans faire à leur rythme leur cheminement vers la cité des hommes, par la réforme de leur religion ?

Une Marocaine de Belgique porte plainte contre ses parents

Bladi.net 2 octobre 2020 – Une Marocaine porte plainte au tribunal correctionnel de Mons, contre ses parents, pour tentative de mariage forcé, viol, éducation austère, coups de manche de brosse … Le parquet requiert 18 mois contre le père, et 3 ans contre la mère ; jugement dans un mois. Le couple vit à Hensies avec ses deux filles, nées en 1994 et 1997, qui ont fait l’école d’interprétariat, (anglais-arabe) à l’UMons, fait savoir La Capitale. Toutes deux reprochent à leurs parents, d’avoir une conception plutôt primitive de l’éducation des filles. Selon la même source, la mère est accusée de viol sur une de ses filles, quand elle décide d’en avoir le cœur net sur sa virginité, après avoir fouillé son téléphone qu’elle lui a arraché. Ce n’est pas tout : tentative de mariage forcé avec un certain Mohamed, cousin éloigné resté au pays, en qui les parents trouvaient les qualités d’un bon mari pour leur fille. Et pour cela, les parents ont soudain décidé de partir un mois au Maroc, alors qu’une des filles avait une seconde session…. A 24 ans, l’aînée (qui a porté plainte et est partie civile) n’a pas la clef de la maison ; est tenue d’attendre que son père vienne la chercher à la fin des cours ; de subir les fouilles de son téléphone par la maman qui s’en donne le droit jusqu’à la confiscation ; la gestion de sa bourse Erasmus qui lui échappe …Quant à la cadette, elle se plaint du refus des parents de la laisser partir en Erasmus au Liban.

Algérie : une peine de prison réduite, pour un militant du Hirak accusé « d’offense à l’islam » :

..de 10 ans de prison ferme … à 1 an de prison ferme..

FRANCE 24 – 25.11.2020 – Accusé notamment de « profanation » du Coran et d' »offense à l’islam », le militant algérien Yacine Mebarki, qui avait écopé de dix ans de prison ferme en octobre, a vu sa peine réduite en appel à un an de prison ferme, mercredi 25 novembre. Il a été condamné « à un an de prison par la cour de Khenchela », a précisé son avocat Me Hachem Saci sur son compte Facebook. Il devra aussi payer une amende de 50 000 dinars (330 euros). Engagé localement dans le mouvement de protestation populaire du « Hirak », le militant berbériste a été reconnu coupable d' »offense aux préceptes de la religion (musulmane), d’incitation à la discrimination et de possession sans autorisation de matériel de guerre », selon l’avocat. En revanche, il a été relaxé des chefs d’inculpation plus graves de « profanation » du Coran, d' »incitation à convertir un musulman à une autre religion » et de pression sur un musulman pour l’inciter à renoncer sa religion », a précisé Me Saci.

La police turque saisit des fossiles* de contrebande du chef de la secte créationniste Harun Yahya. * d’une valeur de 10 millions de dollars !

english.alaraby.co.uk – 22 octobre 2020 – La police turque a saisi des fossiles d’une valeur de 10 millions de dollars au domicile d’un chef de secte emprisonné, tristement célèbre pour ses opinions anti-évolutionnaires et ses étranges disciples féminins, a rapporté l’agence de presse nationale Anadolu mercredi. Oktar, également connu sous le nom de Harun Yahya, est un créationniste islamique qui s’est fait connaître au niveau international grâce à son réseau télé islamiste. Lors de ses conférences télévisées, il s’entourait de « ses chatons », c’est-à-dire de femmes aux cheveux blonds décolorés presque identiques et qui percevaient des améliorations chirurgicales. Le chef de la secte religieuse a été arrêté il y a deux ans, en même temps que plus de 160 de ses adeptes. L’année dernière, il a été inculpé pour toute une série de chefs d’accusation, dont l’enlèvement, les abus sexuels, l’espionnage politique et militaire et la gestion d’une entreprise criminelle. Des accusations supplémentaires ont été portées contre deux des disciples d’Oktar pour cette prétendue contrebande. Tous deux sont déjà détenus en prison, accusés d’appartenir à une organisation criminelle.

(deepl traduc)  https://english.alaraby.co.uk/english/news/2020/10/22/turkish-police-seize-smuggled-fossils-from-creationist-cult-leader

Le suspect de Morges a avoué ! et dit avoir agi, pour « venger le Prophète »

RTS.CH –  Ludovic Rocchi  17/09/2020 – Le meurtrier présumé d’un homme de 29 ans, samedi soir à Morges, est passé aux aveux en justifiant son crime par « vengeance contre l’Etat suisse ». Considéré comme un danger pour la sécurité intérieure et extérieure de la Suisse depuis 2017 par le Service de renseignement de la Confédération, le Vaudois Omer A., 26 ans, est passé à l’acte samedi dernier, tuant à coups de couteau un passant devant un restaurant kebab à Morges. Arrêté le lendemain en possession de l’arme du crime et notamment d’un exemplaire du Coran, il a justifié son crime par « vengeance contre l’Etat suisse » en s’en prenant à un quidam représentant sa population. Il a aussi dit qu’il s’agissait de « venger le Prophète », a révélé à mercredi à la RTS une source proche de l’enquête…Selon une source sécuritaire fédérale, il s’agit clairement d’un « acte à caractère terroriste ». Le jeune homme, déséquilibré psychiquement, en rupture avec sa famille turco-suisse établie dans l’ouest lausannois, était surveillé activement depuis 2017 comme un individu radicalisé. Il a été incarcéré en avril 2019 après avoir tenté de mettre le feu à une station d’essence de Prilly (VD) dans son quartier. Il a été libéré de prison préventive au mois de juillet de cette année, a révélé la RTS. Et il a échappé au filet social et psychologique mis en place par le Ministère public de la Confédération en concertation avec les autorités vaudoises…Pour quelles raisons a-t-il été relâché cet été, malgré un profil violent et déséquilibré et sous quelles conditions?…Les liens avec le suspect sont rompus depuis plus d’une année. La famille a toutefois régulièrement collaboré avec la police pour tenter d’endiguer la radicalisation d’Omer A.

Isère à Villefontaine: un homme armé d’un couteau ! et criant ‘Allahu Akbar’

interpellé dans la rue

Par V.WLe Dauphiné 02/08/2020 – Un homme de 29 ans a été interpellé aux alentours de 9h30 ce dimanche 2 août à Villefontaine alors qu’il était armé d’un couteau tout en hurlant Allahu Akbar apprend le Dauphiné libéré de sources concordantes. Alertés, les gendarmes du Psig de Villefontaine et les patrouilles du secteur ont convergé sur les lieux et ont procédé à l’interpellation de cet homme de 29 ans qui ne s’est pas laissé faire.

Daech: le combat des Yazidis contre leurs bourreaux français

Par Jean Chichizola – Le Figaro, le 9 août 2020 – RÉCIT – Deux djihadistes sont poursuivis en France, le dernier depuis juillet, pour crimes contre l’humanité et génocide contre cette minorité irakienne. C’est un long et courageux combat, après l’un des crimes les plus atroces de ces dernières années. Enlevées, vendues, violées, torturées par des fanatiques de l’État islamique, des femmes yazidies se dressent contre leurs bourreaux présumés. Dont deux djihadistes français, Sabri Essid et Nabil Greseque, visés par deux informations judiciaires pour génocide et crimes contre l’humanité ouvertes par le parquet national antiterroriste le 25 octobre dernier pour Essid et le 10 juillet pour Greseque.

Et la liste pourrait s’allonger. Les deux hommes sont accusés, notamment à partir de témoignages de victimes, d’avoir participé en Irak aux exactions contre la minorité yazidie (petit groupe ethnico-religieux kurdophone non musulman). Après avoir occupé, en 2014, la région de Sinjar (foyer historique du groupe, à l’extrême nord de l’Irak), Daech a mis en œuvre un plan de persécution systématique : des milliers d’assassinats, de cas de tortures, de viols et mises en esclavage de femmes, d’enlèvements.

Des députés refusent d’auditionner une étudiante voilée à l’Assemblée

Bernard Gorce, La Croix le 18/09/2020 – Des députés Les Républicains (LR) et une élue La République en marche (LREM) ont quitté, jeudi 17septembre, une séance de travail à l’Assemblée pour protester contre la présence d’une syndicaliste étudiante voilée. Récemment mise en place, la commission d’enquête « pour mesurer et prévenir les effets de la crise du Covid-19 sur les enfants et la jeunesse » avait choisi pour commencer ses travaux de donner la parole aux premiers intéressés. Des associations de jeunesse (dont des mouvements de l’Action catholique comme la JOC) sont d’abord entendues en début de matinée puis vient le tour des organisations étudiantes. Le syndicat UNEF est représenté par Maryam Pougetoux qui, comme elle le fait habituellement, porte un voile couvrant qui ne laisse apparaître que l’ovale du visage.

Avant le début des échanges avec les élus, le député LR Pierre-Henri Dumont, fait un « rappel au règlement » au cours duquel il dénonce ce « choix d’enfreindre le principe de laïcité auquel doit s’astreindre notre assemblée ». Il voit dans la présence de l’étudiante une « démonstration communautariste », une « attaque préméditée » et annonce la décision des députés LR de quitter la salle…

En 2018 l’Unef déjà critiquée – Contrairement aux jeunes filles voilées entendues par la commission Stasi précisément pour ce qu’elles étaient, c’est le fait que ce soit la représentante d’une organisation politique qui alimente cette fois-ci la polémique. L’Unef était il y a peu « le premier syndicat étudiant » souligne Pierre-Henri Dumont. En 2018, plusieurs personnalités politiques, dont Marlène Schiappa, alors secrétaire d’État à l’Égalité femmes hommes, avaient critiqué l’Unef qui avait désigné Maryam Pougetoux comme porte-parole au motif qu’elle portait le voile. Au printemps dernier, avant les municipales, Anne-Christine Lang avait souhaité que le LREM s’engage à ce qu’il n’y ait aucune candidate voilée sur les listes du parti.

A Saint-Denis, «l’école des imams» ( l’I.E.S.H.) dans le viseur de la Justice

Par Jean-Michel Décugis, Le Parisien  29 juillet 2020 – Selon nos informations, une enquête préliminaire pour «abus de confiance» et «recel d’abus de confiance» a été ouverte il y a un mois par le parquet de Bobigny (93) et vise la gestion de l’Institut européen des sciences humaines. C’est journée portes ouvertes, ce dimanche 12 juillet, à l’Institut Européen des Sciences Humaines, de Saint-Denis, plus connue sous l’acronyme IESH. Ici, on forme les futurs imams et les enseignants des écoles coraniques mais aussi de simples citoyens qui veulent apprendre l’arabe ou se rapprocher de l’islam. Environ 1500 étudiants passent chaque année dans cet établissement supérieur privé qui bénéficie « d’une reconnaissance académique délivrée par le Rectorat de Créteil » et déploie des partenariats avec des universités, comme l’Institut catholique de Paris. Voilà, pour la façade. La réalité est plus trouble. Il demeure autour de l’organisme des zones d’ombre à la fois dans le contenu de l’enseignement dont les programmes sont néanmoins consultables sur le site de l’Institut, l’idéologie des fondateurs et professeurs ainsi que dans les sources de financement. Nous sommes en mesure de révéler que l’IESH, défavorablement connu des services de renseignement pour prôner un islam radical, est visé par une enquête préliminaire, ouverte, le 18 juin, par le parquet de Bobigny (93.) pour abus de confiance, complicité et recels de ce délit. Les investigations ont été confiées à la brigade financière de la police judiciaire parisienne.

Dans la bibliothèque, un livre embarrassant

Cheveux blancs et lunettes sur le nez, c’est le cheikh Ahmed Jaballah, doyen, d’origine tunisienne, est à l’image de l’IESH, ambivalent. Côté face, il arbore un impressionnant CV (imam, professeur de théologie, docteur en islamologie à la Sorbonne) et prône un islam apaisé fidèle aux valeurs républicaines. Côté pile, il est l’ancien président de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), devenue depuis Musulmans de France (MF), une émanation des Frères musulmans (NDLR : organisation islamique née en 1928 en Egypte pour lutter contre « l’emprise laïque occidentale »). Les services de renseignement lui prêtent une phrase embarrassante qu’il nie pourtant avoir prononcée mais, qui lui colle à la peau. « L’UOIF est une fusée à deux étages, le premier étage est démocratique, le second mettra en orbite une société islamique. »

Le livre « Le licite et l’Illicite en Islam » présent dans la bibliothèque de l’IESH

Ce dimanche, en fouillant dans les rayons de la bibliothèque, nous sommes tombés sur l’ouvrage « Le Licite et Illicite en Islam ». Un livre interdit en France en 1995 avant d’être autorisé, et considéré par certains comme antisémite, homophobe et misogyne… Son auteur, Cheikh Youssouf Al-Qaradawi, d’origine egyptienne, n’est autre que l’un des concepteurs du programme académique de l’IESH et le leader spirituel des Frères musulmans.

Des étudiants devenus des figures du djihadisme

Quelle est l’influence réelle des Frères musulmans au sein de l’IESH? La bibliothécaire ne souhaite pas rentrer dans le débat. « On étudie toutes les écoles et même les écoles salafistes. Un même texte est interprété de plusieurs façons. C’est à toi de choisir. » Ce libre arbitre ne peut-il pas se révéler dangereux ? Dans l’annuaire des étudiants passés par l’IEHS de Saint-Denis, certains noms détonnent tel celui du djihadiste Reda Hame, recruté en Syrie pour venir frapper une salle de concert à Paris. Ou celui d’ Inès Madani, condamnée à 30 ans de réclusion en première instance pour avoir tenté de faire exploser une voiture près de Notre-Dame en septembre 2016. Une poignée d’autres étudiants de l’IESH, aux résonances moins médiatiques, est aussi partie combattre en Syrie. Ces départs ne font pas de l’IEHS de Saint-Denis une école du djihad mais le passage de ces brebis galeuses par l’institut a fait redoubler les autorités de vigilance. D’autant que l’institut élabore un ambitieux projet de campus universitaire à Saint-Denis…

Des sources de financement dans le viseur

Depuis, alors qu’un avis favorable a été rendu pour la réouverture de l’IESH, une deuxième torpille a été lancée : une enquête financière sur les sources de financement de l’Institut. Selon nos informations, les autorités auraient relevé une discordance entre le chiffre d’affaires de l’IESH et ses investissements immobiliers. La justice s’intéresse notamment aux sources de financement qui ont permis la réalisation discrète, en 2018, d’une résidence de 26 logements étudiant à La Courneuve pour un montant de 2 millions d’euros. Le projet de campus universitaire est aussi dans le collimateur. Les autorités s’interrogent sur plusieurs transferts financiers récents entre les pays du golfe, Koweït et Qatar, et l’IESH. En août 2018, l’établissement privé aurait reçu sur un fonds de dotation ouvert au Crédit Mutuel 750 000 euros de Qatar Charety, une organisation non gouvernementale d’aide au développement au Moyen-Orient. Puis encore 150 000 euros, en novembre 2019, du département des affaires islamiques du Koweït. 600 000 euros supplémentaires auraient été versés sur le même fonds de dotation par un compte bancaire britannique ayant financé un centre musulman à Marseille…Sollicité, Ahmed Jaballah n’a pas souhaité répondre à nos questions.

« Ma fille, elle voulait vivre » : dit la mère de Clarissa JEAN-PHILIPPE, face aux accusés du procès des attentats de janvier 2015

Théo Hetsch franceinfo Radio France le 17/09/2020 – La cour d’assises spéciale va se pencher sur la mort de Clarissa Jean-Philippe, policière municipale de 27 ans tuée à Montrouge par Amedy Coulibaly, au matin du 8 janvier. Sa mère, Marie-Louisa Jean-Philippe, sera présente à la barre.Cinq ans n’auront pas été suffisants pour faire son deuil. Marie-Louisa est une mère fatiguée, usée par la souffrance, par le manque et le vide, mais une mère combattante qui a fait 7 000 km depuis son île de Martinique pour assister au procès des attentats de janvier 2015« C’est une angoisse et j’ai peur. Il faut tenir pour elle. Je tiens mais ce n’est pas facile. On fait avec. » Le 8 janvier 2015, sa fille Clarissa Jean-Philippe, policière municipale, a été abattue en pleine rue à Montrouge par Amedy Coulibaly. Le lendemain, celui-ci allait attaquer le magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes avant d’être tué par les forces…Pour sa fille, pour elle, elle prendra le temps de rester jusqu’à la fin du procès, jusqu’au verdict mi-novembre.

L’Etat islamique revendique l’assassinat de 8 personnes, dont 6 humanitaires français ! au Niger, le 9 août

L’attaque a eu lieu dans la région de Kouré, dans le sud-ouest du Niger. Huit personnes, six jeunes Français et deux Nigériens, ont été tuées. 

franceinfo avec AFP France Télévisions  le 17/09/2020 – L’organisation terroriste Etat islamique (EI) a revendiqué dans sa revue Al-Naba l’assassinat de huit personnes, dont six humanitaires français et deux Nigériens, le 9 août au Niger. La publication, authentifiée par de multiples sources dont l’organe américain Site, spécialisé dans la surveillance des sites islamistes, évoque une « attaque éclair » dans la région de Kouré, ayant abouti à la mort de six « Croisés » français et deux « apostats » nigériens. Après l’attaque, le gouvernement nigérien avait fermé la réserve tandis que la France plaçait le site en « zone rouge », tout comme le reste du pays exceptée la capitale. Le Niger, pays sahélien très pauvre, est en proie à des attaques jihadistes récurrentes qui ont fait des centaines de morts. 

Une adolescente tondue et frappée par sa famille parce qu’elle fréquente un chrétien

Par Valentin COLLIN – L’Est Républicain 21.08.2020 – Une jeune fille de 17 ans a été tondue et frappée par sa famille ce lundi soir à Besançon. Celle-ci lui reproche de fréquenter un homme de confession chrétienne. La mère, le père, l’oncle et la tante de la victime ont été placés en garde à vue. C’est une affaire qui rappelle des châtiments d’un autre temps, d’une autre époque. Un moyen d’humilier une femme et de rendre cette humiliation publique. Cet acte particulièrement violent et révoltant s’est produit entre les murs d’un appartement, ce lundi, dans le quartier des Clairs-Soleils à Besançon. Une jeune fille de 17 ans a été tondue et frappée à de multiples reprises par son père, sa mère, son oncle et sa tante. Tous les quatre ont été placés en garde à vue. Arrivée de Bosnie-Herzégovine en 2017 la famille était visée avant cela par une procédure d’expulsion… Elle souffre d’une côte cassée et de nombreux hématomes, notamment au niveau des oreilles qui, selon les examens, correspondent « à une traction ». Le médecin légiste lui a prescrit une interruption temporaire de travail (ITT) de 14 jours.

Les quatre mis en cause sont poursuivis pour des « violences sur mineur, en présence de mineurs et en réunion », confirme Margaret Parietti, au parquet de Besançon. Selon nos informations, le motif religieux est bien l’explication de ces actes dont ils devront répondre devant le tribunal. La jeune fille a été placée sous protection judiciaire. Pour leur part, les quatre mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leurs jugements devant le tribunal. 

 

Dérives séparatistes: le Val-d’Oise inquiète les autorités

Par Jean Chichizola – Le Figaro 16 août 2020 – La situation dans ce département de la grande couronne parisienne, notamment à Goussainville, Garges-lès-Gonesse, et Argenteuil, préoccupe le ministère de l’Intérieur. Le Val-d’Oise, laboratoire du séparatisme islamiste? La formule se veut provocatrice, mais la situation dans ce département de la grande couronne parisienne préoccupe le ministère de l’Intérieur depuis plusieurs années. Et ce pour deux raisons. La première tient à l’apparition de candidats et de listes communautaristes ou soutenus par des communautaristes aux yeux des autorités. À ce titre, Goussainville, Garges-lès-Gonesse ou Argenteuil ont défrayé la chronique, et une vive polémique entre deux listes «classiques» a marqué la campagne électorale à Sarcelles. Toutes les personnes visées rejettent ces accusations et se proclament fidèles à la République et à ses valeurs. Mais les questions demeurent. Élu maire de Goussainville au deuxième tour avec 38,58 % des voix (et une participation de 46,21 %), Abdelaziz Hamida, présenté comme «compétent et actif» par l’un de ses adversaires locaux, a eu des contacts avec le Tabligh, mouvement fondamentaliste…

Apocalypse, punition divine : quand le coronavirus crédite les prophéties fondamentalistes et sectaires

Les extrémistes religieux profitent de la crise sanitaire pour jouer sur les peurs, prédisant que la fin des temps approche. Par Etienne Jacob – Le Figaro -Publié le 27 mars 2020. À qui profite le coronavirus ? «Aux extrémistes de tous bords», résume, sous couvert d’anonymat, un cadre du renseignement intérieur. La crise sanitaire, en France comme dans le monde entier, a entraîné une propagation incontrôlée de fausses informations. Charlatans et «décontaminateurs» ont sauté sur l’occasion pour proposer des méthodes farfelues pour annihiler la maladie…Mais l’organisme fait également état de «religieux extrémistes et de leaders qui entendent démontrer que la crise sanitaire actuelle, qu’ils avaient prévue, valide leur théorie» «La fin des temps» …Côté islam, le frère de Tariq Ramadan, Hani Ramadan, directeur du Centre islamique de Genève, n’y va pas par quatre chemins. Citant un hadith du Coran, il affirme que «le fait que les hommes se livrent ouvertement à la turpitude, comme la fornication et l’adultère (…) déclenche des maladies et des épidémies nouvelles». Dans une vidéo visionnée plus de 200.000 fois, le controversé rabbin Rav Ron Chaya certifie que l’épidémie est une «volonté divine» dans un monde miné par «la débauche sexuelle et le vol». L’éminent prédicateur chiite irakien Hadi al-Modarreisi, avait prétendu en février que le coronavirus était tout simplement «un acte d’Allah»contre les Chinois. Le pasteur Mamadou Karambiri a lui été infecté par le Covid-19 lors du fameux rassemblement évangélique à Mulhouse, responsable de milliers de contaminations en France. Après sa guérison qu’il juge «miraculeuse», le Burkinabé a assuré que le Covid-19 était «un plan satanique» pour «détruire le monde». La Miviludes met en évidence ce thème de la punition divine et de l’éminence de l’apocalypse…Anne Josso, secrétaire générale de la Miviludes : «Les mouvements sectaires jouent sur la peur, qu’ils dénoncent par ailleurs en répétant qu’il ne faut pas avoir peur. Le message est toujours le même : ceux qui suivent la bonne voie et respectent les prescriptions seront sauvés» 

«Le dessein conquérant des Frères Musulmans en Europe»

Le Projet ( ouvrage) d’Alexandre del Valle et d’Emmanuel Razavi expose la stratégie européenne et mondiale de conquête et d’infiltration de la confrérie des Frères Musulmans.

Docteur en histoire contemporaine, Alexandre del Valle est chercheur au Center of Political and Foreign Affairs et professeur de géopolitique. Il publie, avec, le grand reporter Emmanuel Razavi,:

Ouvrage :  » Le Projet » (ed L’Artilleur, 2019).

Qu’est-ce que «le Projet»? FIGAROVOX / ENTRETIEN – Par MARGUERITE RICHELME , 20 -12-2019

Alexandre DEL VALLE.- Il est important de rappeler que les Frères Musulmans ont annoncé leur plan de conquête dans un document. Le Projet est le titre d’un ouvrage récupéré auprès du banquier des Frères Musulmans, qui a aidé à financer des attentats terroristes. Nous avons appelé notre livre Le Projet parce que c’est bien la preuve d’un plan, écrit noir sur blanc. Les preuves que nous avançons dans le livre permettent d’évacuer toute accusation de complotisme. À ce document, s’ajoute un corpus de documents plus large des grands cadres des Frères Musulmans. Nous connaissons le dessein conquérant et totalitaire d’une telle organisation. Il ne s’agit pas d’une simple liberté religieuse revendiquée mais d’un véritable plan de conquête et de destruction. Ils ont pour objectif de faire régner la charia et d’édifier un califat mondial. Ce projet est antinomique de nos démocraties, et plus largement des états. Cette organisation profondément antisémite et antichrétienne a réussi à prospérer et à berner les pouvoirs publics. Cette organisation a pourtant pignon sur rue, elle encadre de nombreuses mosquées, associations et établissements scolaires en Europe. Le but de ce livre est de montrer comment cette organisation profondément antisémite et antichrétienne a réussi à prospérer et à berner les pouvoirs publics en menant un double jeu. L’infiltration et l’entrisme font en effet partie de leurs armes de choix. Les renseignements alertent pourtant depuis plusieurs dizaines d’années sur la nocivité de prédicateurs islamistes liés aux Frères Musulmans, pourtant les pouvoirs publics n’ont pas réagi. L’exemple de Tariq Ramadan est éloquent, il a été interdit de territoire en 1995 mais en tenant des discours de défense de la cause antiraciste, des politiques sont parvenus à faire plier le chef de l’État, François Mitterrand pour faire annuler cette décision de justice. Nos responsables politiques de droite, comme de gauche, sont responsables d’avoir laissé faire une organisation totalitaire dont on sait depuis les années 1960 qu’elle est criminelle. Ses penseurs ont affirmé la validité du jihad contre l’Occident. Nous avons laissé faire un ennemi alors qu’il nous avait prévenus.

Quels sont les liens entre les Frères Musulmans et le jihad?

…Le lien entre Frères Musulmans et jihad est très facile à établir puisqu’il est officiel. Les Frères Musulmans ont lancé ces objectifs. Le jihad prend deux formes, le jihad guerrier, dont l’émanation directe est le Hamas palestinien à Gaza, soit une forme institutionnelle et subversive, lorsqu’ils estiment que le jihad serait contre-productif. Il est difficile à cerner puisqu’elle est la matrice de l’idéologie islamiste et du djihadisme. Les pères fondateurs de la Confrérie, Hassan al-Banna (dont le petit-fils n’est d’autre que Tariq Ramadan) et Sayyid Qulb font tous deux l’apologie du jihad, ce dernier l’érige même en sixième pilier de l’islam. Un autre membre des Frères Musulmans Youssef al-Qardaoui, appelait au meurtre des apostats, des homosexuels et des juifs. Il est le chef de file des Frères Musulmans en Europe, ses écrits sont en vente libre. Le lien entre Frères Musulmans et jihad est très facile à établir puisqu’il est officiel. Des organisations liées à la confrérie collectent de l’argent pour le jihad du Hamas ou bien en Syrie. Leur malice est de faire croire qu’ils ne sont pas Frères Musulmans

L’Europe est-elle un refuge pour les Frères Musulmans?

Les Frères Musulmans sont persécutés en Égypte, en Arabie Saoudite ou même dans les Émirats arabes unis, mais paradoxalement ils sont ouvertement installés en Europe. Dans les pays musulmans ex-soviétiques, il est interdit d’adhérer aux Frères Musulmans ou aux thèses des fréro-salafistes. L’Europe est donc un endroit très accueillant pour les Frères Musulmans puisqu’ils sont libres de s’y implanter.

Comment cerner la stratégie de l’organisation sur le sol européen?

Les Frères musulmans ont pour stratégie de ne pas dire qu’ils appartiennent à l’organisation. Ils ont un droit au mensonge. En Europe, ils se fondent sur l’entrisme, l’infiltration et le double discours. Ils sont capables de renier verbalement une partie de leur programme pour ne pas effrayer les Européens.

Ils veulent donc distiller une paranoïa au sein des populations musulmanes. On retrouve cette même stratégie avec Ennahdha en Tunisie, qui a essayé un temps de berner le président laïc et de même du coté turque avec Erdogan qui apparaissait comme un conservateur modéré détaché de la charia. Ils avancent par étapes. Leur priorité est d’inciter les musulmans à ne pas s’intégrer. Le meilleur exemple nous est donné par Erdogan lorsqu’il affirme que l’intégration prônée par les démocraties occidentales est une mort insidieuse des musulmans, il va même jusqu’à dire qu’il s’agit d’un crime contre les droits humains. Ils veulent donc distiller une paranoïa au sein des populations musulmanes pour leur faire croire qu’ils vivent dans un milieu hostile et qu’ils sont la cible de discriminations racistes, qu’ils sont les victimes de «nouveaux nazis». Ils diffusent ce sentiment de persécution, cela crée une sorte de ghetto volontaire. La solution proposée par les Frères Musulmans est celle souvent énoncée par Tariq Ramadan «L’intégration c’est la désintégration», donc ils s’isolent. Il s’agit de prôner une communauté séparée à l’endroit où ils vivent. Cette séparation commence avec des écoles islamiques pour forger l’individu musulman, des lycées puis des partis politiques. Réislamiser l’individu musulman est une des priorités. Il faut aussi séparer les musulmans des non-musulmans et cela passe notamment par le voile islamique pour les femmes. La stratégie est graduée, fragmentée. Cela ressemble plutôt au jeu de go qu’aux échecs. Le mot-clef est l’entrisme. Ils demandent que les musulmans en tant qu’héritiers de la colonisation cessent d’être stigmatisés et que des exceptions au nom de la liberté religieuse soient aménagées. Ils savent très bien instrumentaliser notre vocabulaire. La nouvelle doctrine des Frères Musulmans est de faire croire qu’ils adhèrent aux valeurs des droits de l’Homme, de la démocratie et de la laïcité. Ils soutiennent que le droit pour la femme de porter le voile est un droit de l’homme. C’est très habile, puisqu’ils savent très bien manipuler la culpabilité européenne qui ronge les élites.

Jusqu’en 2017, Tariq Ramadan occupait une chaire à la prestigieuse université d’Oxford, comment comprendre le recul des intellectuels, et des universitaires français, face à ces leaders fréristes?

Un exemple éloquent est celui de Tariq Ramadan n’a pas nié les thèses de son maître à penser des Frères Musulmans Youssef al-Qardaoui qui énumère les cas dans lesquels il est légitime pour un musulman de commettre un meurtre. Il est également l’auteur d’un certain nombre de fatwas. L’islamologue suisse n’a pas voulu se dissocier de la pensée de Qardaoui. Il n’y a aucune repentance…Cela se structure autour de trois voies. D’abord ils font alliance avec les progressistes, ironique lorsque l’on sait que leurs cadres ont été historiquement proches des fascistes et antisémites. Ils ont eu le culot de concocter une alliance avec les forces antiracistes et progressistes pour traiter de nouveaux nazis ceux qui entravent leur chemin. L’argent,en provenance du Qatar et des Émirats-arabes-unis, est leur deuxième levier. Troisième volet, l’instrumentalisation des valeurs démocratiques, du pluralisme et de la tolérance occidentale. Cela est d’autant plus dangereux que dans les pays anglo-saxons, les universités sont libres et peuvent être financées par des intérêts privés. Cela explique comment la chaire de Tariq Ramadan à Oxford eut été financée par le Qatar. Ces éléments font que les Frères musulmans sont le leader des institutions musulmanes en Europe. Le système de représentation des musulmans est majoritairement noyauté par des islamistes et par les quatre grands pôles de l’islamisme séparatiste, la tendance turque, la tendance frères musulmans, la tendance salafiste saoudienne et la tendance indo-pakistanaise. Plus ces structures seront monopolisées par des radicaux, mathématiquement les communautés musulmanes seront de plus en plus incitées au repli.

« Etudiants musulmans de France » : le clientélisme des « Frères » ,ceci dès la fac​ulté !

Marianne – 18/10/2019, Par Erwan Seznec – A Orléans, les « Etudiants musulmans de France » ont dépassé 20% des voix aux élections universitaires l’an dernier, obtenant un siège au conseil d’administration. L’aboutissement d’un travail de clientélisme électoral. Mais, depuis, ils font preuve d’une grande discrétion…Mai 2018. Coup de tonnerre sur le campus d’Orléans. La liste présentée par les Étudiants Musulmans de France (E.M.F) réalise un score de 20,84 % aux élections universitaires. Arrivant en troisième position derrière l’Unef et Ocampus (un regroupement apolitique de diverses associations), ils obtiennent un siège au conseil d’administration, sur les six attribués aux étudiants.

Les optimistes se rassurent en évoquant la faible participation (1 660 votants sur 18 000 inscrits) et le folklore de ces scrutins que peu d’étudiants prennent au sérieux. En 2015, à Rennes-Villejean, une liste parodique nommée l’Armée de Dumbledore était arrivée en tête. Après Harry Potter, pourquoi pas le Coran ? Les militants des EMF, hélas, sont plus méthodiques que l’éphémère Armée du directeur de Poudlard, l’école des sorciers…

Canal de recrutement – En 2017 déjà, à Orléans, ils avaient obtenu deux sièges au conseil des résidents des cités universitaires (cette même année, à Lille-III, ils avaient atteint les 10 % aux élections universitaires). Leur liste portait un nom neutre, « Active ta fac », et les affiches ne faisaient aucune référence à l’islam. Seul un logo minuscule, dans un coin, indiquait « EMF » . Le visuel, trouvé très probablement dans une banque d’images libres de droit, représentait un super-héros, cape au vent, ainsi qu’une super-héroïne en tenue moulante. Les militantes d’Active ta fac, visibles sur la page Facebook d’EMF-Orléans, portent des tenues beaucoup moins suggestives.

Une 30aine de militaires français ont rejoint les rangs des djihadistes, en Syrie et Irak, depuis 2012 !

SudOuest.fr avec AFP. 18/12/2019Un rapport détaille le parcours de ces militaires, passés parfois par des unités réputées – Légion étrangère, fusiliers marins, parachutistes – et qui ont décidé de rejoindre les rangs du djihad. Une trentaine de militaires français ont rejoint depuis 2012 les rangs d’organisations djihadistes en Syrie et en Irak, apportant leur expérience et leur connaissance de la guerre, selon un rapport du Centre d’Analyse du Terrorisme (C.A.T), rapporte Le Figaro. Le rapport, qui doit être publié en fin de semaine et dont l’AFP a aussi obtenu une copie, documente les parcours de ces soldats, passés parfois par des unités réputées – Légion étrangère, fusiliers marins, parachutistes – et qui ont décidé de rejoindre les rangs du djihad. Il détaille les parcours de 23 individus en s’attachant à décrire leur parcours et leurs motivations, estime que si l’armée constitue une « cible de recrutement stratégique » évidente, « la radicalisation islamiste demeure marginale au sein des armées »…Certains avaient préparé leurs projets dès avant de prendre l’uniforme. D’autres l’ont envisagé après leur départ de l’armée, voire pendant. Quelques-uns ont déserté, refusant de se battre contre des musulmans. Ils étaient convertis ou musulmans de souche…« Leur connaissance du milieu, leur appétence pour les armes et leur savoir-faire militaire ont facilité leur ascension au sein des différents groupes terroristes », explique le rapport.  « Certains anciens militaires ont pu également, grâce à leur formation militaire dans l’armée française, leur connaissance des emplacements et leur expérience sur zone au sein d’organisations jihadistes, planifier des attentats en France »…

Retour de djihadistes : 250 personnes déjà concernées par le « protocole Cazeneuve »

Marianne -13 Nov 2019, par Louis Nadau. Avant les onze personnes bientôt renvoyées en France par la Turquie, 250 djihadistes français ont suivi le protocole Cazeneuve, selon Laurent Nunez. Cette procédure a été mise en place en 2014 afin de garantir que les djihadistes soient bien incarcérés ou placés en garde à vue à leur arrivée sur le territoire national…Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez, a indiqué ce mercredi 13 novembre que « 250 personnes » ont déjà été concernées par le « protocole Cazeneuve »… « Ce que je peux simplement dire, c’est qu’on est dans un processus classique : ça n’est pas la première fois que les autorités turques renvoient un certain nombre de nos ressortissants, qui soit ont été bloqués en Turquie alors qu’ils voulaient se rendre sur zone, soit ont quitté la Syrie ou l’Irak et se sont retrouvés en Turquie« , a développé sur France Inter le bras droit de Christophe Castaner. « On a depuis 2014 un protocole, qui s’appelle le protocole Cazeneuve, et qui fait en sorte que les Turcs nous remettent ces personnes« , a rappelé le secrétaire d’Etat, assurant que ce protocole était « sécurisé » et surtout « judiciarisé« . « C’est-à-dire que ces personnes sont prises en charge immédiatement par la justice à leur arrivée et pour les majeurs, bien évidemment, c’est la case prison » ou « la garde à vue« , a précisé Laurent Nunez. Les enfants de djihadistes sont quant à eux immédiatement placés…Signé à l’initiative du socialiste Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur, le protocole est né d’un défaut de coopération entre la France et la Turquie. Trois membres de Daech en provenance de la Turquie, dont le beau-frère de Mohamed Merah, étaient attendus le 23 septembre 2014 par la police française à l’aéroport d’Orly, mais avaient été mis dans un avion à destination de Marseille par les autorités turques et s’étaient ainsi retrouvés libres à leur arrivée en France. Les trois hommes s’étaient finalement rendus, mais les deux pays avaient ensuite clarifié la marche à suivre. Depuis cet incident, des policiers français accompagnent donc les djihadistes expulsés jusqu’à leur embarquement dans l’avion. La Turquie s’est également engagée à communiquer à Paris la liste des Français détenus dans ses centres de rétention…Selon Laurent Nunez, « environ 500 personnes » sont aujourd’hui incarcérées en France pour des faits de terrorisme. « On a mille personnes qui sont des détenus de droit commun et dont on a pu identifier, déceler, détecter une radicalisation pendant leur période d’incarcération« , a ajouté l’ancien patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Parmi les personnes condamnées pour terrorisme, « une trentaine » sort de prison chaque année. « Il y a un suivi qui est organisé par les services de renseignement (…) Vous imaginez bien que des individus qui ont été condamnés pour des faits de terrorisme demeurent suivis pendant très longtemps« , a-t-il rassuré…Maintenant, on est sur une menace endogène d’individus qui n’ont plus forcément de liens avec l’Etat islamique, compte tenu de sa déliquescence sur zone… C’est cette menace-là qu’on craint le plus, c’est la plus difficile à détecter.« 

Attaque à la préfecture de police de Paris : questions autour de l’habilitation secret-défense de l’assaillant !!

Franceinfo – 05/10/2019. « Nous avons été touchés au cœur mais nous sommes toujours debout. » Au lendemain de l’attaque qui a fait quatre morts, auxquels s’ajoute l’assaillant, à la préfecture de police de Paris, le préfet de police Didier Lallement a tenu un point presse vendredi 4 octobre dans l’après-midi, lors duquel il a précisé quelques points concernant l’identité de l’auteur des faits. « C’était un agent administratif de catégorie C, un adjoint administratif du secteur informatique qui travaillait à la préfecture depuis 2003″, a précisé Didier Lallement. Et le préfet de police d’ajouter : « A ce titre, il était évidemment habilité au secret-défense et parfaitement en règle de ce côté-là. »  Qu’implique cette habilitation ? Comment un agent peut-il l’obtenir, et à quel niveau d’information permet-elle d’accéder ? Eléments de réponse. Ces habilitations permettent aux agents relevant du ministère de l’Intérieur d’avoir accès à un certain nombre d’informations classifiées. Elles sont octroyées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Il existe trois niveaux d’habilitation. Le confidentiel-défense concerne les « informations et supports dont la divulgation est de nature à nuire à la défense nationale ou pourrait conduire à la découverte d’un secret classifié au niveau très secret-défense ou secret-défense », explique le Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale (SGDSN). Le secret-défense, pour lequel Mickaël Harpon, le terroriste, était habilité au sein de la préfecture de police de Paris, est « réservé aux informations et supports dont la divulgation est de nature à nuire gravement à la défense nationale », précise le SGDSN. Quant au niveau supérieur, le très secret-défense, il s’agit des « informations et supports qui concernent les priorités gouvernementales en matière de défense et de sécurité nationale », et « dont la divulgation est de nature à nuire très gravement à la défense nationale »…

Qu’est ce le Réseau de Sensibilisation à la Radicalisation ( R A N ) ?

La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ne se limite pas à la surveillance et à la sécurité. Le Réseau de Sensibilisation à la Radicalisation (RAN) rassemble des praticiens de toute l’Europe travaillant sur la prévention de la radicalisation. Le terrorisme ne s’arrête pas aux frontières nationales, pas plus que les efforts visant à saper le recrutement de futurs terroristes. Les stratégies de prévention les plus efficaces empêchent les gens de se livrer à l’extrémisme violent ou à des actes terroristes. Le RAN est un réseau de praticiens de première ligne ou de terrain de toute l’Europe qui travaillent quotidiennement avec des personnes qui ont déjà été radicalisées ou qui sont vulnérables à la radicalisation. Les praticiens comprennent les autorités policières et pénitentiaires, mais aussi celles qui ne sont pas traditionnellement impliquées dans les activités de lutte contre le terrorisme, comme les enseignants, les animateurs de jeunesse, les représentants de la société civile, les représentants des autorités locales et les professionnels de santé. Au sein des groupes de travail du RAN, les praticiens de première ligne peuvent partager leurs connaissances approfondies et leur expérience de première main les uns avec les autres, et examiner les pratiques des autres par leurs pairs. Le RAN est également une plateforme pour le monde des praticiens, des chercheurs et des décideurs politiques afin de mettre en commun leur expertise et leur expérience pour lutter contre la radicalisation.

Centre d’excellence du RAN (CoE) – Le Centre d’excellence du RAN utilise son expertise pour guider les groupes de travail du RAN. Elle soutient également l’UE et les différents pays qui en font la demande et diffuse les connaissances clés qu’elle recueille. Le Centre d’excellence du RAN est financé par le Fonds pour la sécurité intérieure – Police. La communication de la Commission européenne intitulée « Prévenir la radicalisation du terrorisme et de l’extrémisme violent » ainsi que l’Agenda européen pour la sécurité constituent le cadre politique des politiques de prévention de l’UE. (Deepl traduc.) https://ec.europa.eu/home-affairs/what-we-do/networks/radicalisation_awareness_network_en

L’Ifop révèle une enquête sur la population musulmane en France

Atlantico – Sept 2019. Cette enquête Ifop pour Le Point jette un coup de projecteur sur cette population de confession ou de culture musulmane…Dans cette enquête de l’Ifop pour Le Point, on découvre que l’orthopraxie (le fait de se fixer des règles comportementales pour sa religion) s’est renforcée depuis la fin des années 1980. Ils sont aujourd’hui 38% à se rendre à la mosquée chaque vendredi comparé à 16% en 1989. Le respect du jeûne pendant le ramadan est aussi en progression, passant de 60 % à 66 %. Concernant leur consommation quotidienne, 57% des musulmans achètent uniquement des confiseries halal, 47% mangent des plats cuisinés halal et 48% déclarent vérifier systématiquement la composition des produits pour être sûr qu’il n’y a pas de gélatine animale ou de porc. Quant aux boissons, on peut observer une chute des personnes de religion ou de culture musulmane déclarant boire de l’alcool : de 35 % en 1989 à seulement 21 % aujourd’hui. L’enquête aborde ensuite le sujet de la laïcité en France. 41% des sondés estime que la pratique de l’islam doit être adaptée et aménagée pour se conformer à la laïcité à la française, contre 37 % qui estiment que c’est au contraire la laïcité française qui doit s’adapter. 19% ne se positionne pas sur le sujet. La loi de 2010 bannissant le port du voile dans les lieux publics, est fortement controversé. 59% des personnes interrogées estime que cette loi est une mauvaise chose contre 33% en 2011. L’étude va même plus loin dans ses recherches en publiant que 82% des sondés pensent qu’on devrait avoir la possibilité de manger halal dans les cantines scolaires. De plus, 68 % estiment qu’une jeune fille devrait avoir la possibilité de porter le voile à l’école. L’idée s’accroit selon les professions : 55% des employés et ouvriers pensent qu’il faudrait affirmer son identité religieuse, contre 38% pour les professions intermédiaires et 26% pour les cadres. Le résultat suivant se conforme avec celui de l’Institut Montaigne. 27% des sondés sont d’accord avec l’idée que la charia devrait s’imposer par rapport aux lois de la République. Parmi ceux qui sont français de naissance, 18% pense que la charia doit s’imposer. Contre 26% pour les français d’acquisition ou encore 46% pour les étrangers. Le port du voile s’est légèrement renforcé depuis une dizaine d’années. Presque 30% de femmes affirment porter le voile contre 24% en 2003. 19% d’entre elles le portent toujours. En revanche, 68 % des sondées disent ne jamais porter le voile…Même si beaucoup de sondages ont affirmé que les personnes diplômées sont en général moins religieuses, c’est l’inverse dans la récente étude de l’Ifop : 41% des femmes ayant un bac +5 portent le voile contre 16% des femmes non diplômées. Cela s’explique par les variations d’âge des femmes diplômées : les générations les plus âgées ne disposaient que d’un faible bagage éducatif, à l’inverse des générations les plus jeunes ont été à l’école de la République et y ont obtenu des diplômes.

Attentat raté de Notre-Dame ! : l’objectif était de faire le plus de victimes possibles

Europe1 .fr  – 26 09 19 – Dans la nuit du 3 au 4 septembre 2016, Inès Madani avait garé une voiture remplie de bonbonnes de gaz dans une rue près de Notre-Dame. Mais un mauvais choix de carburant avait fait échouer l’explosion. La tentative d’attentat à la voiture piégée en septembre 2016 près de Notre-Dame de Paris avait pour « objectif » de faire le plus de victimes possibles a admis jeudi devant la cour d’assises spéciale de Paris l’accusée Inès Madani, qui n’avait alors « pas de problème de conscience ». Ce dossier est le premier à être renvoyé aux assises parmi la vague d’attentats et de tentatives d’attentats djihadistes, qui ont fait 251 morts en France depuis 2015… « La nuit du samedi au dimanche est particulière », a souligné le président Laurent Raviot. « Oui, pour la fréquentation », a répondu l’accusée. « Donc l’objectif était de faire le plus de victimes possible? », a interrogé le magistrat. « Oui, c’était l’objectif. (…) A ce moment-là, je n’avais pas de problème de conscience », a répondu la jeune femme qui avait alors 19 ans.Inès Madani a chargé Ornella Gilligmann tout au long de son interrogatoire. Les deux femmes s’étaient rencontrées sur internet trois mois plus tôt. Inès Madani se faisait alors passer pour un homme, qu’elle a appelé Abou Jounayb, dont Ornella Gilligmann est tombée amoureuse. Cette dernière croyait qu’Inès Madani était la soeur d’Abou Jounayb. « A aucun moment Abou Jounayb n’a donné d’ordre à Ornella Gilligmann », a affirmé Inès Madani…

Inès Madani a déjà été condamnée en avril à huit ans de prison pour avoir incité des candidats au djihad à rejoindre la Syrie ou à commettre des attaques en France et en Belgique, entre mars 2015 et juin 2016. Elle affirme que c’est sa co-accusée qui a envoyé la vidéo de revendication à Rachid Kassim, propagandiste du groupe Etat islamique. « Pour moi, c’était seulement les hommes qui pouvaient revendiquer par vidéo », a-t-elle affirmé. « C’est le genre de choses qui nécessite qu’on se mette d’accord au préalable », lui a répondu le président, qui a mis en doute à de nombreuses reprises la version d’Inès Madani.

Quand la Fondation de l’islam de France adoube l’islamisme saoudien

Marianne, par Hadrien Mathoux – 20 .09.2019. En co-organisant une conférence avec la Ligue islamique mondiale, Ghaleb Bencheikh, président de la Fondation de l’islam de France, a créé l’inquiétude voire la colère chez les laïques. Il nous explique faire le pari d’une évolution de l’organisation phare de diffusion de l’islam wahhabite. C’est peu de dire que Ghaleb Bencheikh a surpris son monde. L’islamologue de 60 ans, qui préside la Fondation de l’islam de France (FIF) après avoir succédé à Jean-Pierre Chevènement en décembre 2018, passe pour un irréprochable républicain soucieux de « réconcilier la nation française avec sa composante islamique« . Pourquoi, alors, risquer de se compromettre avec le bras non-armé du wahabbisme saoudien ? Ce mardi 17 septembre, la FIF co-organisait, au Palais-Brongnart de la Bourse de Paris, une « conférence internationale pour la paix et la solidarité » avec la Ligue islamique mondiale (LIM). Or, la LIM et son secrétaire général, Mohammed Al-Issa, sont venus précédés d’une réputation plus que douteuse. Fondée en 1962 par le prince Fayçal d’Arabie saoudite, la LIM est une organisation phare de financement du salafisme et du djihadisme, un outil de soft power qui a servi à diffuser dans le monde entier, à grands coups de pétrodollars (près de 100 milliards investis), la vision rétrograde, misogyne et violente de l’islam plébiscitée par le régime saoudien. L’objectif de la Ligue, depuis sa création, est de « propager l’islam » et « d’entreprendre des projets en matière de propagande islamique, d’éducation et de culture » : construction d’écoles et de centres culturels, distribution et traduction d’ouvrages fondamentalistes, activisme judiciaro-politique… En 2006, la LIM s’était ainsi associée à l’UOIF (branche française des Frères musulmans) pour porter plainte contre Charlie Hebdo après la publication de caricatures de Mahomet. Parfois, cela va plus loin : Jean-Charles Brisard, président du Centre d’analyse du terrorisme (CAT), a révélé que la LIM avait « financé des camps d’entraînement d’al-Qaïda en Afghanistan…

L’absurdité du jour! : la Ligue islamique mondiale à Paris, pour dénoncer le fondamentalisme

Marianne, 17/09/2019 . Philosophe et islamomogue de la Fondation de l’islam de France, Razika Adnani dénonce la tenue à Paris d’une Conférence internationale co-organisée avec la Ligue islamique mondiale, aux mains de l’Arabie saoudite. J’ai reçu le 9 septembre 2019 de la part de la Fondation de l’Islam de France un mail m’invitant à assister à la Conférence Internationale de Paris pour la paix et la solidarité que la Fondation co-organisait avec la Ligue islamique mondiale sans que j’aie été en tant que membre du conseil d’orientation de la Fondation mise au courant d’une telle organisation… Comme tout le monde peut le savoir La Ligue islamique mondiale est une organisation saoudienne basée à la Mecque. C’est donc une ligue wahhabite dont idéologie n’est pas à présenter. Les principes du wahhabisme et ses conséquences sur le monde et notamment le monde musulman ne sont un secret pour personne. Il est donc difficile d’admettre, malgré les efforts du président de la Fondation de l’Islam de France, que les Wahhabites sont subitement devenus des gens qui prônent un discours de paix et de solidarité, qui dénoncent le terrorisme et l’obscurantisme islamiques au point de devenir un exemple à suivre et surtout de venir en parler en France et de montrer aux Français musulmans le chemin à suivre pour vivre en harmonie avec leur société.

Si la Ligue islamique mondiale dénonce le terrorisme, comment expliquer que des hommes et des femmes sont décapités sur la place publique en Arabie Saoudite ? Pourquoi des êtres humains sont-ils condamnés à des coups de fouets parce qu’ils ont des opinions au sujet de l’islam et de la société différentes de celle des wahhabites ? Celui qui condamne le terrorisme au nom de la dignité humaine ne peut admettre ce genre de pratiques à l’encontre des êtres humains. Sauf si pour la Ligue, lorsqu’il s’agit de musulmans cela ne fait pas partie de la terreur mais de l’application de la charia. Si la Ligue islamique mondiale œuvre pour l’ouverture sur l’autre, pourquoi continue-t-on en Arabie de traiter les femmes comme des sous-êtres humains et pourquoi les non-musulmans n’ont-ils pas le même statut que les musulmans ? Et je n’oublie pas le silence de la Ligue Islamique Mondiale lorsque des Algériens dans les années 90 se faisaient égorger au nom de l’islam

Son discours fidèle à la doctrine salafiste non seulement n’apprend rien de nouveau aux musulmans, mais aussi n’apporte aucune solution concrète au problème du fondamentalisme… Pire, il est la cause qui fait que la grande majorité des musulmans s’interdisent de s’interroger au sujet de leur religion et considèrent que toute critique à son égard n’est que l’expression d’une haine ou d’une peur à l’égard de l’islam… À la fin du colloque, une charte de La Mecque a été signée par 1200 participants. Elle a été présentée comme la continuité du traité d’Houdaybiyaentre le prophète et les autorités mecquoises. Parmi ses articles, il y en a trois sur lesquels il est nécessaire de faire un petit zoom. Article 18 précisant que l’ingérence dans les affaires internes des autres pays est inacceptable sauf si c’est dans l’objectif de mener une action légitime : combattre un agresseur, un révolté, celui qui sème le mal ou encore aider ceux qui sont dans le besoin. Les signataires de cette charte au nom de l’islam donnent donc à l’Arabie Saoudite le doit d’intervenir dans leur propre pays si elle considère qu’il est nécessaire de le faire. L’article 25 concerne la femme. il affirme que celle-ci aura tous ses droits selon ce que la charia lui accorde et selon ce qu’elle mérite et qui correspond à sa nature. Mettant ainsi un trait sur la lutte pour l’égalité femmes-hommes.

L’article 29 précise qu’aucune décision concernant la oumma des musulmans et aucune parole concernant la religion musulmane ou qui a un lien avec elle ne peut se faire que par les docteurs de l’islam qui ont participé à l’élaboration de la charte de La Mecque. Comme l’islam ne sépare pas le politique et le religieux, cela revient à dire qu’aucune décision ou réforme socio-politique dans tous les pays musulmans ne peut se faire sans l’avis de l’Arabie. Dans ce cas, les Algériens, les Tunisiens, les Soudanais…doivent oublier leur combat pour la démocratie, l’égalité homme-femme, la citoyenneté, la neutralité de l’État. Parce que les musulmans d’Occident font partie de la oumma des musulmans, ils n’échapperont pas à cette règle ; ils doivent donc se référer aux décisions des docteurs de la Ligue Islamique Mondiale. La charte de La Mecque donne à l’Arabie la mainmise sur la vie politique et sociale de tous les musulmans.

Etude du Coran ( assoc. Lymyère) et fonds publics, un étonnant mélange des genres !

Le Point, 20/09/2019, Par Clément Pétreault –  À Saint-Denis (93), l’association Lumyère fait appel à des fonds publics tout en organisant des activités plus religieuses que profanes….Services civiques, fonds de la formation professionnelle, contrats Pôle emploi… l’association Lumyère de Saint-Denis sait solliciter les aides publiques…Rien de plus normal en apparence, car l’association a reçu un agrément de la direction départementale de la cohésion sociale de Seine-Saint-Denis. Sauf que des témoignages de parents d’élèves passés un temps par la structure, la présence de fillettes voilées aux abords de l’association, des petites annonces publiées sur des sites communautaires ou même la simple observation du mur Facebook de l’association permettent de douter de la nature réelle de ses activités… « Il y a effectivement des cours de soutien scolaire, mais la moindre connaissance est immédiatement rattachée à la création divine », confie une mère d’élève passé par la structure. Sur la page Facebook de l’association, on trouve pêle-mêle des photos et publicités pour des pèlerinages religieux à la Mecque, des cours d’éducation coranique et des cours de tajwid (art de la récitation du Coran). « Les services civiques ne touchent jamais aux inscriptions des enfants qui prennent des cours de religion ! » jure la responsable de l’association Ilham Ben Salem… On retrouve aussi des ateliers aux intitulés sans équivoque, comme celui proposé aux enfants lors de la semaine de loisirs : « La création d’Allah à travers la nature ». Une fois encore, « ce n’est pas religieux ! On parle de la nature, des arbres, de la création d’Allah, oui, mais ça n’a rien à voir avec la religion ! » se défend la présidente contactée par téléphone. Et que dire des « ateliers bonheur pour les femmes » sur la « toilette mortuaire » ?

Comme n’ont pas manqué de le souligner nos confrères du blog Saintdenismaville.com, cette association de soutien scolaire sous loi 1901 semble plus prompte à assurer une éducation religieuse que profane. L’intervention massive de fonds publics dans l’association interroge. Les statuts du service civique sont limpides sur la question : aucune activité religieuse ne peut bénéficier de ces contrats indemnisés chacun 580,55 euros net par mois…. Mais en 2013 déjà, l’association Lumyère publiait des annonces sur Internet proposant « des cours d’éducation islamique, de tajwid et de soutien scolaire » au tarif de 285 euros par an et par enfant pour les cours d’éducation islamique notamment…Les réponses sont plus précises du côté de l’administration : pour les années 2017 et 2018, l’État n’a enregistré que des formations de compétence en langue arabe, 652 heures pour un montant de 19 000 euros, entièrement financées par des organismes paritaires collecteurs agréés…

Interdiction d’un livre d’apprentissage de l’islam wahhabite aux enfants

Europe 1 – 20h58, le 23 août 2019 . Le livre « Apprendre le Tawhid aux enfants » a été interdit par le ministère de l’Intérieur. Un livre d’apprentissage de l’islam wahhabite pour les enfants a été interdit de « vente aux mineurs, de publicité et d’exposition » pour risque d’incitation à la discrimination ou à la haine, selon un arrêté du ministère de l’Intérieur publié vendredi au Journal officiel… Sur la quatrième de couverture de l’ouvrage, on peut lire que « ce livre dédié aux petits musulmans constitue une épître bénéfique à propos de ce que l’on doit enseigner à l’enfant bien avant de lui apprendre le Coran, pour qu’il devienne une personne accomplie sur la base du monothéisme de l’Islam originel ». La violation de l’arrêté est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison et de 75.000 euros d’amende

Nigeria : plus de trois cents garçons torturés et violés dans une école coranique

France info – AFP – 27 /09/ 2019 La police nigériane a découvert, jeudi 26 septembre dans la soirée, plus de 300 garçons victimes de torture et de viol dans une école coranique à Kaduna. Ces élèves et étudiants de « nationalités différentes » étaient enfermés dans ce que les médias appellent désormais « la maison de l’horreur », dans le quartier de Rigasa. Les responsables de l’établissement les faisaient vivre dans « des conditions inhumaines et dégradantes sous couvert de leur apprendre le Coran et de les redresser » pédagogiquement, a expliqué à l’AFP le porte-parole de la police de l’Etat de Kaduna, Yakubu Sabo. Le propriétaire de l’établissement et ses six assistants ont été arrêtés, a-t-il précisé. « Nous avons trouvé une centaine d’étudiants, dont des enfants de neuf ans à peine, enchaînés dans une petite pièce, dans le but de les corriger et de les responsabiliser, a déclaré Yakubu Sabo. Les victimes ont été maltraitées. Certaines d’entre elles ont déclaré avoir été violées par leurs professeurs. » La police a également trouvé une « chambre de torture », où des élèves étaient suspendus à des chaînes et battus lorsque les enseignants estimaient qu’ils avaient commis une faute. Le raid policier a été lancé à la suite de plaintes répétées de voisins qui se doutaient que quelque chose d’anormal se passait à l’intérieur de l’école. Des photos diffusées dans la presse nigériane montrent les enfants secourus, aux visages émaciés, monter par dizaines dans des mini-bus pour être conduits dans un stade municipal.Ils ont ensuite rejoint avec leurs affaires personnelles un camp du hadj, près de l’aéroport, où les pèlerins en partance pour La Mecque transitent habituellement, ont indiqué des sources locales à l’AFP. La police doit encore procéder à des vérifications et établir leurs identités afin de retrouver et prévenir leurs proches.

Comment le gouvernement fait organiser « l’Islam de France » par les Frères Musulmans

Par  l‘UFAL – Union des FAmilles Laïques, 6 juin 2019 Communiqués de presse – Le 29 mai dernier à Strasbourg, le ministre de l’Intérieur a honoré de sa présence le CRCM(1) d’Alsace. Son président, Abdelhaq Nabaoui, est également cofondateur de l’AMIF(2), organisme imaginé par Hakim El Karoui –proche du Président Macron-, qui entend gérer la formation des imams de France, aux côtés de Tareq Oubrou, pressenti pour devenir grand imam de France. Or, T. Oubrou a été pendant 35 ans membre de l’UOIF(3), devenue Musulmans de France, qui sert de vitrine aux Frères Musulmans en France. L’AMIF était présente au rassemblement frériste de Lille en février 2019, ainsi que Ghaleb Bencheikh, président de la Fondation pour l’Islam de France, adepte d’un discours républicain mais assidu aux réunions des Frères depuis longtemps. Comme le montre l’ouvrage récent Qatar Papers de Chesnot et Malbruno, la tactique des Frères Musulmans en France consiste à se dissimuler sous l’image d’un « islam du juste milieu » pour promouvoir leur stratégie globale : rétablir le Califat, imposer la charia partout où c’est possible –serait-ce localement. Ce, par tous les moyens disponibles, du terrorisme en Egypte aux sourires de façade à la République en France. Le tout s’appuie sur les subsides généreusement accordés par le Qatar ainsi que sur le soutien de la Turquie. Ainsi, sous couleur de favoriser la mise en place « sans intervention de l’Etat » d’un « Islam de France » (concept néo-concordataire opposé au principe de laïcité), le Gouvernement encourage la mise en place d’un dispositif multiple (AMIF, Grand Imam, Fondation), totalement verrouillé par les Frères Musulmans. L’UFAL dénonce l’inconséquence suicidaire des Pouvoirs publics français, à terme plus dangereuse que le terrorisme pour notre République laïque et démocratique…L’islamisme politique, ce cléricalisme qui prétend assujettir la société civile (totalement ou partiellement) à la loi religieuse, n’a pas sa place en France.

1. Conseil Régional du Culte Musulman  
2. Association des Musulmans pour l’Islam de France
3. Union des Organisations Islamiques de France

https://www.ufal.org/laicite/comment-le-gouvernement-fait-organiser-lislam-de-france-par-les-freres-musulmans/?utm_source=mailup&utm_medium=courriel&utm_campaign=flash

Philippe d’Iribarne s’attaque à la « fiction » de l’islamophobie

Directeur de recherche au CNRS et déjà auteur de plusieurs livres sur les relations compliquées entre religions et modernité, Philippe d’Iribarne s’attaque cette fois à une notion récente mais au succès fulgurant: « lislamophobie ».

Anne-Bénédicte Hoffner, le 03/06/2019 La Croix – Selon Philippe d’Iribarne, les chiffres ne sont jamais considérés comme traduisant « une source légitime d’inquiétude » mais toujours comme « l’expression d’une forme de racisme différentialiste » …

Islamophobie. Intoxication idéologique. Philippe d’Iribarne. Albin Michel, 233 p., 19 € – « Adoubé par les organisations internationales (ONU, Conseil de l’Europe, Union européenne…) et par de nombreuses instances nationales, le discours de l’islamophobie a acquis un statut de vérité officielle ». Directeur de recherche au CNRS et déjà auteur de plusieurs livres sur les relations compliquées entre religions et modernité – parmi lesquels Les immigrés de la République. Impasse du multiculturalisme (Seuil, 2010) ou L’islam devant la démocratie (Gallimard, 2013) – Philippe d’Iribarne s’attaque cette fois à une notion récente mais au succès fulgurant : « l’islamophobie »

Renverser la perspective – Celles qui interrogent « les victimes » sont, à ses yeux, tout aussi biaisées. « Il n’est jamais envisagé que les sociétés d’accueil soient sensibles aux façons d’être et d’agir de ceux qui y prennent place », note-t-il. « Il est postulé, en outre, que si nombre de musulmans éprouvent des sentiments positifs à l’égard des sociétés qu’ils rejoignent, cela doit tout à leur qualité d’ouverture et rien au bon accueil qu’ils reçoivent. Et que si certains rejettent ces sociétés, ce n’est qu’une conséquence de la manière déplorable dont ils sont traités. »

Une autre technique des tenants d’une « islamophobie » répandue dans la société française, voire dans tout « l’Occident », consiste à « renverser la perspective » à « chaque fois qu’on est confronté à des faits qui témoignent d’un élément problématique lié à l’islam » : en les faisant percevoir « comme inoffensifs », en niant leur « lien avec l’islam », voire en jetant « l’opprobre sur les réactions qu’ils suscitent » …

 

Islam : ce que révèlent les livres prônant le djihad en supermarché

Par  Alexandre Devecchio 29/07/2014 FIGAROVOX/ANALYSE – Pour son «Opération Ramadan», l’éditeur libanais Albouraq met en vente dans 1000 magasins de France des livres prônant le djihad et la mort des «hérétiques». Le décryptage de l’islamologue Claude Sicard. Il est l’auteur de deux livres sur l’islam, L’Islam au risque de la démocratie et Le face-à-face islam chrétienté. Quel destin pour l’Europe ?

« La Voie du musulman » ou « les jardins des Saints » qui prônent le djihad et la mort des « hérétiques » sont en vente libre dans les grandes surfaces. Ces livres sont-ils fidèles au Coran ou donnent-ils une interprétation dévoyée de l’islam ? La violence et le djihad sont-ils intrinsèques à l’islam ?

Claude SICARD. – Le Coran, qui est véritablement «la parole de Dieu » pour les musulmans, délivre aux croyants de cette religion des messages que, nous, citoyens de pays démocratiques, considérons être indubitablement des incitations à la haine. En sorte que normalement la diffusion de ces messages devrait tomber sous le coup de la loi. Citons quelques sourates du Coran pour illustrer notre propos :

L’attitude vis-à-vis des incroyants : « Ô vous qui croyez, combattez ceux de vos voisins qui sont infidèles » (9,123) ; ou encore : « Tuez les polythéistes partout où vous les trouverez » (9,25)… etc. Avec, pour déculpabiliser les croyants qui en viendraient à tuer des infidèles et qui s’en émouvraient, cette sourate qui leur dit : « Ce n’est pas vous qui les avez tués, c’est Dieu » (8,17). L’attitude vis-à-vis des juifs : « Ô croyants, ne prenez pas pour amis les juifs et les chrétiens » (5,51). D’une façon générale, il faut avoir en mémoire cette sourate où il est dit : « Mahomet est l’envoyé de Dieu. Ses compagnons sont durs envers les infidèles, et miséricordieux entre eux ». Dans une société telle que la conçoit l’islam, il faut savoir qu’il n’y a de place que pour des croyants. Les uns sont dans la bonne voie (les musulmans), les autres, « les gens du Livre » qui tiennent à rester dans l’erreur, sont admis : ils ont le mérite de croire en Dieu, et on les tolérera donc, mais en en faisant des citoyens de second rang, dits des « dhimmis ». Ces citoyens de second rang se trouveront en permanence brimés dans leur vie de tous les jours, et la situation leur deviendra finalement insupportable. Les incroyants, quant à eux, seront persécutés : ils devront soit se convertir à l’islam soit être éliminés. Et il y aura effectivement beaucoup de fraternité entre les musulmans, mais seulement entre eux, une sourate du Coran disant : « Ô croyants, ne vous liez d’amitié qu’entre vous » (3,118). Rappelons aussi la sourate 3,28 qui précise : « Que les croyants ne prennent pas leurs amis parmi les infidèles, au lieu des croyants. Ceux qui feraient ainsi n’auraient rien à attendre de Dieu. »

L’éditeur se défend en arguant que le contenu de la Bible peut lui aussi être choquant. Lorsqu’ils sont lus de manière littérale, tous les livres sacrés ne sont-ils pas sujets à mauvaise interprétation ?

Certes, on trouve dans la Bible des passages violents. Mais la distinction fondamentale qui est à faire entre la Bible et le Coran se trouve dans le fait que la Bible a été rédigée par des hommes, alors que le Coran est par nature la parole de Dieu. Il faut rappeler que les musulmans nous disent que le message de Dieu délivré aux hommes a depuis la nuit des temps toujours été le même : les prophètes qui ont précédé Mahomet ont été des hommes « inspirés par Dieu » (Moise et Jésus étant les deux principaux d’entre eux). Du fait qu’ils étaient des hommes, le message qu’ils ont délivré était imparfait, mal compris, tronqué… Le message de Dieu a finalement été recueilli dans son intégralité par Mahomet a qui Dieu a dicté son message : c’est donc le message auquel on doit se conformer, car c’est le message parfait, et il n’y en aura plus d’autre. Quand on lit dans le Coran des passages qui prônent la violence, il s’agit donc bien d’injonctions délivrées par le Tout-Puissant, des messages que l’on ne peut donc qu’exécuter si l’on est un croyant sincère et soucieux de son devenir après la mort. La distinction entre « islam radical » et « islam soft » est sans fondement. Elle est l’effet des arrangements que nos sociétés occidentales tentent de trouver pour ne pas condamner les musulmans dans leur refus d’adopter nos valeurs et de se conformer à la manière que nous avons de concevoir l’organisation de nos sociétés occidentales.

Le succès de ce type de livre, notamment en période de ramadan, témoigne-t-il, malgré tout, d’une banalisation de l’islam radical ?…

La réponse à cette question est « oui » …La démocratie, et les valeurs sur lesquelles est fondée notre société, est le système politique inventé par les « chrétiens », un système que les Occidentaux se croient fondés à imposer aujourd’hui aux autres civilisations. L’islam orthodoxe est bien celui qui est conforme au Coran : mais les intellectuels musulmans modernes sont des réformateurs. Ils refusent de faire du Livre saint de l’islam une lecture « littérale », disant qu’il faut « contextualiser » le Coran…C’est la position par exemple d’un intellectuel comme Malek Chebel avec son ouvrage à grand succès : « Manifeste pour un islam des Lumières » …

S’agit-il d’un réflexe communautaire lié à l’échec de l’intégration ou d’un réel basculement dans l’intégrisme de toute une partie de la population ?  Les musulmans appartiennent à une autre civilisation que la civilisation occidentale. Ils savent que leur civilisation a été plus forte que la nôtre dans le passé, au Moyen Âge, et on ne manque pas de le leur rappeler d’ailleurs. Par la suite, c’est notre civilisation, avec ses avancées extraordinaires aux plans scientifique et technique qui a pris le dessus. Ils nous rappellent que nous sommes allés les dominer pendant plusieurs siècles avec nos techniques et nos armes… Ces peuples qui considèrent que nous les avons soumis, humiliés, pillés en exploitant à notre compte leurs richesses, ont le sentiment que nous les méprisons : ils ont commencé dans la seconde moitié du XXe siècle à prendre leur revanche, et leur ressentiment à l’égard de l’Occident est très fort. Comment veut-on donc que ces musulmans qui viennent s’installer en Europe pour des raisons de commodité et de confort aient envie de quitter sentimentalement leur monde, c’est-à-dire leur civilisation, à un moment où celle-ci prend précisément sa revanche sur la civilisation occidentale, pour devenir « traîtreusement » des « Occidentaux » ?… Intégrer des musulmans dans une société occidentale qui a pour fondement le christianisme est une utopie…On pourrait dire de façon provocatrice que pour qu’un musulman devienne un vrai Occidental, il faut en fait qu’il se convertisse au christianisme. Certes, les Européens sont en majorité agnostiques, mais même cet agnosticisme s’est construit avec une culture et une tradition judéo-chrétienne… Le Coran dit aux chrétiens qu’ils sont dans l’erreur : comment donc des musulmans adopteraient-ils les thèses de ces gens que le Prophète a ordonné de combattre ? Le message antichrétien est dans le livre saint de l’islam : il ne facilite pas l’intégration des musulmans dans nos sociétés occidentales…

Sur YouTube et Facebook, les prêcheurs de l’islamosphère prospèrent

Marianne – 26/04/2019. Par Erwan Seznec – Enquête – En un an, l’audience des prédicateurs en ligne, fréristes et salafistes notamment, s’est accrue. Certains enregistrent même une progression à trois chiffres. Ils partaient de haut, ils atteignent désormais des sommets. Dans son rapport pour l’Institut Montaigne sur « la fabrique de l’islamisme », publié fin 2018, l’essayiste Hakim El Karoui notait déjà que l’islam était « la première religion sur le Web français », loin devant les sites chrétiens. Il se fondait sur des chiffres relevés au printemps 2018. Un an plus tard, Marianne a collecté à nouveau leur nombre d’abonnés YouTube et de « suiveurs » Facebook. Il apparaît que les prêcheurs du Web, ceux notamment portant les discours des frères musulmans ou de la mouvance salafiste, ont vu leur audience en ligne exploser ces derniers mois…

Certaines salles de sport se communautarisent progressivement

INTERVIEW. Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Olivier de Mazières, fait le point sur les nouveaux lieux de radicalisation.

Propos recueillis par Nadjet Cherigui et Clément Pétreault  – Le Point 05/05/2019…

Le Point : À quel moment s’est-on rendu compte que le sport pouvait être vecteur de radicalisation violente ?

Olivier de Mazières : Nous avons constaté que de nombreux individus repérés comme radicalisés pratiquaient aussi des sports de combat. Il faut aussi observer le profil sportif des auteurs d’attentats depuis mars 2012. Tous pratiquaient des sports comme la boxe, le MMA, le free fight ou le judo à un niveau intense, voire parfois de compétition. C’est là qu’on a compris qu’il y avait un sujet de sécurité. On a attiré mon attention dès 2015, alors que je prenais mes fonctions à l’état-major opérationnel de prévention du terrorisme. J’ai travaillé sur ces sujets avec l’Uclat après l’attentat de Saint-Quentin-Fallavier. Nous avons analysé des fichiers des services de renseignements et remarqué que certains individus montraient des signes de risques aggravants comme les pratiques sportives, de tir ou de pilotage d’aéronef. Certaines salles de sport se communautarisent progressivement. On commence par repérer des signaux faibles. Par exemple, dans une piscine, des femmes vont demander des créneaux horaires pour ne pas avoir à se baigner avec des hommes ; dans certains clubs, on pratique la prière, on impose le ramadan et de nombreux interdits religieux ; les femmes pratiquent le sport les cheveux couverts, on fait un scandale à celui qui prend sa douche nu dans les vestiaires. Certains adeptes du judo refusent de s’incliner devant l’adversaire avant d’entrer sur le tatami, car on ne peut s’incliner que devant Allah, etc. Toutes ces étapes sont des signaux de communautarisation. À l’instar de ce que l’on constate dans les salles de prière, des individus peuvent prendre l’ascendant sur les autres, écarter ceux qui pensent différemment et, finalement, ils mettent en coupe réglée tout un club…

 

En Isère, une école musulmane refuse de fermer ses portes

Bénévent Tosseri, La Croix 03/05/2019 – En Isère, les parents d’élèves d’une école hors contrat ignorent une mise en demeure de re-scolariser leurs enfants. L’apprentissage du Coran est au cœur du projet pédagogique de cet établissement, considéré par le ministère comme relevant du « fondamentalisme islamiste ». Devant l’école, ce jeudi 2 mai, papas en khamis et mamans aux hijabs sombres rasant le sol embrassent tendrement leurs bambins… bravant ainsi l’injonction de changer leurs enfants d’établissement… En première instance, le 12 février, le tribunal correctionnel avait ordonné la fermeture de l’école jugée par le parquet « nocive », porteuse d’« obscurantisme » et pratiquant le « lavage de cerveau » …Nommée d’après le nom d’un médecin de Pontarlier (Doubs), premier député musulman de France à la toute fin du XIXe siècle, cette école privée hors contrat a ouvert ses portes en 2016. Elle loue des locaux attenants à la grande mosquée d’Échirolles, lieu de culte de mille places inauguré en 2013... Porteuse d’un projet « totalement indépendant » de la mosquée, l’association Unicité, à l’origine de l’école, a fondé son projet éducatif sur l’apprentissage de l’arabe et du Coran, qui occupent les enfants sept à huit heures par semaine…Tout en louant « l’exemple des pieux », l’équipe éducative rejette le qualificatif de salafiste employé par le ministre de l’éducation nationale. Ils menacent même de déposer plainte pour diffamation.

Explosion à Lyon : le suspect a reconnu avoir prêté allégeance au groupe Etat islamique

franceinfoRadio France – Mis à jour le 30/05/2019 – Le principal suspect après l’explosion d’un colis piégé à Lyon a reconnu avoir prêté allégeance à l’organisation terroriste Etat islamique… Le suspect, un étudiant algérien de 24 ans, avait admis son implication dans l’attentat mercredi lors de sa garde à vue. Il avait avoué avoir confectionné et déposé le colis piégé. Il avait également indiqué aux enquêteurs avoir agi seul… L’explosion de ce sac, rempli de vis et de clous, avait fait 13 blessés légers rue Victor-Hugo à Lyon, vendredi 24 mai peu avant 17h30.

Attentat déjoué contre les forces de l’ordre et l’Elysée

20 Minutes avec AFP-  02/05/19 – Le palais de l’Elysée aurait fait l’objet d’un repérage par quatre hommes radicalisés qui projetaient d’attaquer les forces de l’ordre au début du ramadan a appris ce jeudi l’AFP de sources concordantes. Arrêtés en Seine-Saint-Denis et placés en garde à vue vendredi, ils ont été mis en examen mardi soir par un juge antiterroriste et écroués. « Divers projets ont été évoqués » par les suspects « avec pour point commun les forces de l’ordre », dont celles en position devant le siège de la présidence de la République, a indiqué une source proche de l’enquête… Les quatre hommes avaient ensuite cherché à se procurer des armes, ce qui a précipité leurs interpellations le 26 avril, à Paris et en Seine-Saint-Denis…Selon Europe 1, une kalachnikov a été retrouvée lors des perquisitions… Selon une autre source, le jeune homme « a réussi à dissimuler sa radicalisation persistante et à déjouer la surveillance des éducateurs » pour entrer en contact par voie électronique avec les autres suspects. Les trois adultes, âgés de 26, 39 et 38 ans, étaient jusqu’ici connus pour des faits de droit commun…Ils n’ont pas contesté leur adhésion aux thèses islamistes radicales…

Sri Lanka: Le bilan grimpe à 359 morts, les attentats revendiqués par l’Etat islamique

24/04/19 , LeVif.be (journal belge) – Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué les attaques suicides de Pâques au Sri Lanka dont le bilan s’est encore alourdi mercredi, passant à 359 morts et au moins 500 blessés, et comptant parmi les attentats les plus meurtriers depuis le 11 septembre 2001…Des kamikazes ont provoqué un carnage dimanche dans trois hôtels de luxe et trois églises, en pleine messe, à Colombo et ailleurs dans le pays…Selon CNN, les services de renseignement indiens ont transmis des informations « particulièrement précises » au cours des semaines précédant les attaques, et dont une partie provenaient d’un membre présumé du groupe Etat islamique détenu en Inde.

Grenoble. L’imam légitime le djihad armé, le préfet de l’Isère demande la fermeture de la mosquée Al-Kawthar

Par AH – Publié le 05/02/2019 – Ce mardi 5 février 2019, le préfet de l’Isère a fait notifier l’arrêté de fermeture de la mosquée Al-Kawthar à Grenoble. Une mosquée qui accueille quelques 400 fidèles réguliers.  « A travers plusieurs de ses prêches, l’imam légitime le djihad armé, provoque à la violence, à la haine et à la discrimination contre les fidèles des autres cultes et véhicule un message contraire aux valeurs républicaines en légitimant la charia et la discrimination envers les femmes » précise la préfecture de l’Isère dans un communiqué. L’arrêté a été pris sur le fondement de l’article L. 227-1 du code de la sécurité intérieure pour une durée de six mois. Il entrera en vigueur, « sous réserve d’un recours contentieux« , le 7 février 2019 à 11h40. L’association musulmane dauphinoise (AMD) gestionnaire du lieu de culte, ainsi que son imam, ont par ailleurs fait l’objet d’un gel des avoirs par arrêté conjoint du ministre de l’économie et des finances et du ministre de l’intérieur. Il y a quelques jours, l’AMD avait lancé une pétition de soutien auprès des fidèles après avoir été informée, à la mi-janvier, de sa fermeture prochaine

Le futur président des imams de Belgique appelait à brûler des Juifs (VIDEO) –

GILBERT DUPONT  – dhnet.be –  09 janvier 2019 – Reçue la veille du procès de l’attentat du Musée juif, la vidéo, toujours sur YouTube, consterne la Ligue contre l’Antisémitisme. À la veille du début du procès de l’attentat au Musée juif de Bruxelles, la Ligue belge contre l’antisémitisme (LBCA) a reçu un signalement portant sur une vidéo ancienne, mais incroyable, dans laquelle un imam incite à « brûler » des juifs, à brûler « les sionistes ». L’imam Mohamed Toujgani, de la mosquée al Khalil, située en plein cœur de Molenbeek, est entre-temps devenu le président de la Ligue des Imans de Belgique. Et la mosquée al-Khalil, avec 3 500 places, rien moins que la plus grande d’Europe. (…)

Pour Charlie Hebdo, quatre ans après l’attentat, « tout est devenu blasphématoire » –

Le Vif,  06/01/19  (Source: Afp) – Quatre ans après l’attentat contre Charlie Hebdo, « beaucoup se sont déjà lassés » des combats du journal satirique : amer, l’hebdomadaire dresse le portrait sombre d’une société française « anti-Lumières » dans un numéro commémoratif…

« Ce ne sont pas seulement nos histoires personnelles (qu’on oublie), c’est aussi ce qu’a signifié ce qui nous est arrivé. On a l’impression qu’on tourne le dos à ça, alors qu’à notre avis ces phénomènes de réactions rétrogrades sont toujours présents, encore plus qu’il y a 4 ou 5 ans », explique à l’AFP Riss, directeur de la rédaction et auteur du dessin de une. « Ce n’est plus uniquement une hostilité qui vient d’extrémistes religieux mais aussi d’intellectuels », s’inquiète-t-il.

Les Frères Musulmans tentent une OPA sur les musulmans en France

UFAL 8 FÉVRIER 2019 – LAÏCITÉ – L’UFAL a été informée de la 12ème rencontre organisée par les « Musulmans de France » (ex UOIF) ce 10 février à « Lille-Grand-Palais ». Elle aura pour thème « un destin à construire ». Parmi les conférenciers, on retrouve l’imam adepte du complot Ahmed Miktar, maniant l’art du double discours – modéré d’un côté, mais islamiste de l’autre – surtout depuis qu’il souhaite devenir « Grand Mufti de France » pour aider sa « chère confrérie des Frères Musulmans » à réaliser la « renaissance islamique ».

On note aussi la présence d’Abdelmonaïn Boussenna, l’imam connecté et défenseur de “Frère” Tariq Ramadan, notamment lors d’un prêche d’octobre 2017 visionné par 220 000 fidèles. Suite à la médiatisation de l’affaire, ce dernier s’était peu ou prou rétracté, mais qu’importe, la stratégie est bien connue : l’essentiel est que le message soit bien passé.

Nulle surprise à la présence d’Amar Lasfar président du lycée Averroès et grand défenseur du voile à l’école. On aura des difficultés à nous faire croire que l’ex UOIF ne s’occupe pas de politique et qu’elle est détachée des frères musulmans. Il faut donc s’interroger sur la participation de Ghaleb Bencheikh, président de « la Fondation de l’islam de France ». Affichant volontiers des opinions « progressistes », et prônant pour l’islam « la sortie du politique », ne sert-il pas de caution à ce qui ressemble à une tentative de prise en main par les Frères Musulmans du nébuleux « islam de France » bien malencontreusement mis sur les rails par les pouvoirs publics depuis des années ?

Enfin, cerise sur le gâteau, présence de Naïma Ben Yaïch du PJD (1) , qui se flatte d’avoir biffé la liberté de conscience de la Constitution Marocaine, et sœur de jihadistes internationaux. La perversion des principes démocratiques est ici une stratégie assumée des islamistes.

Devant un tel panorama, personne n’est dupe : les « Musulmans de France » ne sont pas les musulmans en France et on a du mal à voir dans cette réunion, un quelconque mélange qui participerait à construire un destin commun, avec tout le monde. Pour les Frères Musulmans, qui n’ont jamais renoncé au rétablissement du califat, le « destin à construire » se résume au détournement, à leurs fins, de la liberté de conscience et de la démocratie. La lutte contre l’islamisme politique commence par refuser de louer la salle aux Frères Musulmans : « Lille Grand Palais » est géré par une société d’économie mixte au sein de laquelle la ville de Lille est majoritaire et qui est présidée par un Maire-adjoint.

Pour une mosquée mixte : prémices d’une révolution théologique inéluctable

Marianne –  22/01/2019 – Malik Bezouh – Intellectuel musulman engagé dans la réforme de l’islam, Malik Bezouh propose la mise en place de mosquées mixtes où hommes et femmes prieraient côte à côte, avec des imams de sexe féminin. Par cette prise de position, l’essayiste compte faire émerger un courant progressiste de l’islam en France. « Vous voulez détruire l’islam ! On ne vous laissera pas faire ! » C’est en ces termes, marqués au coin de la colère mais aussi de l’inquiétude, que je fus invectivé par une étudiante lors d’une campagne de sondage que j’ai effectuée il y a quelques mois. Mais pourquoi diable ai-je déclenché l’impétueux courroux de cette jeune personne ? La raison en est simple. Dans ledit sondage, ciblant des françaises et français de culture ou de confession musulmane, je posais la question suivante : « Êtes-vous favorable à la création d’une mosquée mixte, dans laquelle hommes et femmes prieront ensemble et où la fonction d’imam sera dévolue à une femme ? ». Dans les faits, nous avons testé, dans le cadre de ce sondage, deux types de mosquée mixte. La première, au nom de Fatima, est un lieu de culte dans laquelle les hommes prient à droite et les femmes à gauche ; au même niveau donc. Dans cette moquée-là, l’imam est alternativement, une femme, une semaine durant, puis un homme la semaine suivante. La seconde, prénommée Sïmorgh, mélangera hommes et femmes. Les rangées seront donc mixtes. En outre, la fonction d’imam sera assurée par une femme, à l’instar de ce qui se passe au Danemark avec l’imam Sherin Khankan. Quant aux résultats du sondage, réalisé sur un échantillon de 520 français et françaises de culture ou de confession musulmane, les voici : pour la mosquée Fatima, on obtient 68% d’avis défavorable, 27% d’avis favorable et 5% de sans opinion. En ce qui concerne la mosquée Sïmorgh, 73% des personnes sondées se prononcent contre, 25% pour et le reste, soit 2%, n’a pas d’avis. Que penser de ces données ? À la vérité, avant même de mener cette enquête d’opinion, nous savions à quoi nous en tenir ; en l’occurrence un rejet du projet de mosquée mixte compte tenu du fort vent de conservatisme qui souffle fort, très fort, sur le monde musulman, dans ses deux versants oriental et occidental, et ce depuis la funeste fermeture théologique qui s’est opérée au XIIIe siècle marquant ainsi le début du processus de vitrification de la pensée musulmane. En outre l’islam de France – c’est vrai aussi pour l’islam belge, espagnol, etc., – a cela de particulier qu’il est minoritaire. Un fait nouveau, et pour tout dire historique puisque l’islam, dans les pays majoritairement musulmans, est religion d’État ; statut lui conférant une intouchabilité absolue. Par suite, toute tentative de remise en cause des dogmes est perçue, dans ces pays-là, comme un attentat de nature blasphématoire contre la religion. Plusieurs penseurs et théologiens musulmans l’ont appris à leur dépens. C’est le cas de l’illustre soudanais Mahmoud Mohamed Taha, apôtre d’une théologie islamique de la libération, condamné à mort et pendu le 18 janvier 1985 à Khartoum pour « hérésie »

La journaliste Zineb el Rhazoui menacée de mort après ses propos sur l’islam

Le Figaro. 19/12/2018. Par Edouard de Mareschal –  (VIDÉO) – L’ancienne journaliste de Charlie Hebdo est la cible d’un «déferlement de haine reçu sur les réseaux sociaux» pour avoir dit sur CNews que l’islam devait «se soumettre à la critique»… Depuis près d’une semaine, Zineb el Rhazoui subit une violente campagne de harcèlement en ligne. En cause, les propos tenus vendredi dernier par l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo sur le plateau de CNews: «Il faut que l’islam se soumette à la critique, qu’il se soumette à l’humour, qu’il se soumette aux lois de la République, qu’il se soumette au droit français. On ne peut pas venir à bout de cette idéologie en disant aux gens “l’islam est une religion de paix et d’amour”», avait-elle affirmé. Une plainte pour «menaces de mort» a été déposée mardi par son avocat, Me Thibault de Montbrial. «L’urgence a bien été comprise par la police et le parquet», assure-t-il. «Nous avons transmis les messages incriminés aux enquêteurs qui vont faire des réquisitions auprès de Facebook et Twitter pour remonter jusqu’à leurs auteurs.» –  «J’espère que les auteurs de ces messages seront identifiés et mis devant leurs responsabilités», dit Zineb el Rhazoui au Figaro. «L’impunité judiciaire doit cesser.» Militante laïque, la journaliste franco-marocaine est régulièrement prise pour cible par des fondamentalistes pour ses prises de position hostiles à l’islam politique et à l’islam radical. Journaliste chez Charlie Hebdo en 2015, elle n’était pas à la rédaction le 7 janvier, quand les terroristes l’ont décimée. Elle vit depuis sous étroite protection policière… Si cette campagne de harcèlement l’a profondément affectée, Zineb el Rhazoui n’est pas revenue sur ses propos. Au contraire, elle les a réaffirmés mercredi sur le plateau de CNews. «Ce n’est pas la première fois que je subis une campagne de haine, et même de fatwa qui réclame ma tête, tout ça pour des propos de bon sens, comme ceux que j’ai tenus vendredi», a-t-elle dit avant de répéter que l’islam devait «se soumettre aux lois de la République, à l’humour, à la raison, à la critique, comme toutes les autres religions.»

Auprès du Figaro, elle dénonce un climat délétère. «Quatre ans après l’attentat de Charlie Hebdo, la situation est pire que jamais. Cette campagne de haine n’a même pas été provoquée par une caricature, mais par une phrase aussi simple que ça», dit-elle, déplorant un manque de soutien dans les rangs de la gauche, dont elle est issue. «Qu’attendent les journaux qui font des portraits dithyrambiques d’islamistes notoires pour raconter ce que je subis? Où sont ceux qui se disaient ‘‘Charlie » en 2015?»  C’est la seconde fois en trois mois que la militante laïque est la cible de messages haineux. La première salve avait été provoquée fin septembre par ses propos dans l’émission «Punchline» (C8), où la journaliste avait affirmé que les femmes voilées affichaient «une idéologie qui est celle de l’islam radical, qui est une idéologie dont l’aboutissement est le terrorisme». Des propos qui lui ont valu une plainte du Collectif contre le racisme et l’islamophobie (CRI), une association à l’activité comparable au très procédurier CCIF.

L’imam de la mosquée de Toulouse, Mohamed Tataï, mis en examen «pour incitation à la haine raciale»

Ladepeche.fr – 20.12.2018 – L’imam de la mosquée d’Empalot à Toulouse, Mohamed Tataï, a été mis en examen mercredi pour incitation à la haine raciale à la suite de propos antisémites prononcés en langue arabe lors d’un prêche, en décembre 2017. En septembre dernier le parquet de Toulouse avait ouvert une information judiciaire pour provocation à la haine à l’encontre de M. Tataï, un ressortissant algérien de 55 ans présenté comme un imam «modéré ». Deux chefs de mise en examen ont été retenus : « provocation publique, par parole, à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnie, la nation, la race ou la religion » et « provocation publique, au moyen de communication au public par voie électronique, à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnie, la nation, la race ou la religion ». Le 23 juin dernier, au lendemain de l’inauguration de la mosquée du quartier Empalot à Toulouse, le préfet de Haute-Garonne, Pascal Mailhos, avait alerté le parquet de Toulouse sur des faits « susceptibles de constituer une incitation à la haine », à travers des propos diffusés sur internet dans une vidéo. Ce film de mauvaise qualité, sous-titré en anglais, montre un prêche datant de fin 2017 dans une salle de prière du quartier Empalot à Toulouse. On y voit Mohamed Tatai se livrer en arabe à des propos clairement antisémites. Selon la traduction d’arabe en anglais, Mohamed Tataï aurait déclaré : « (Le prophète) nous a parlé de la bataille finale et décisive : le Jugement dernier ne viendra pas jusqu’à ce que les musulmans combattent les juifs […] Les Juifs se cacheront derrière les rochers et les arbres et les rochers et les arbres diront : «Ô musulman, Ô serviteur dAllah, il y a un juif qui se cache derrière moi, viens le tuer». Face à la polémique, Mohamed Tataï s’était défendu en dénonçant « un montage grossier » et des propos « sortis de leur contexte ». « Dans mon prêche, je ne visais ni le judaïsme, ni le peuple juif » avait-il déclaré à La Dépêche. À la suite de ces diffusions, le parquet de Toulouse avait mandaté des experts assermentés pour réaliser la traduction de ces prêches. C’est à l’issue des vérifications « du contenu et des modalités de sa diffusion » que le chef du parquet de Toulouse a décidé de confier les investigations à deux magistrats instructeurs. Mohamed Tataï a fait l’objet d’une audition libre, début septembre, dans les locaux du service régional de police judiciaire de Toulouse, chargé de l’enquête…

 

Nord: Le préfet ferme une salle de prière pour des propos violents et haineux tenus lors de prêches

Le préfet s’est appuyé sur un article du Code de la sécurité intérieure mis en place après la levée de l’Etat d’urgence… Mikael Libert -20minutes.fr –  Le 13/12/18 – Dans un communiqué envoyé, jeudi, le préfet des Hauts-de-France, Michel Lalande, a annoncé la fermeture, pour une durée de six mois, d’une salle de prière musulmane à Hautmont, près de Maubeuge, dans le Nord. Ainsi, les responsables de la salle de prière As-Sunnah se sont vus notifier l’arrêté de fermeture ce jeudi, pour une entrée en vigueur « dans 48h, soit le samedi 15 décembre à 14h30…Pour justifier cette décision, le représentant de l’Etat s’appuie sur l’article L.227-1 du Code de la sécurité intérieure qui lui permet de fermer un lieu de culte « aux seules fins de prévenir la commission d’actes de terrorisme ». « Les idées qui y sont diffusées et les activités qui s’y déroulent provoquent à la violence, à la haine et à la discrimination et font l’apologie d’actes de terrorisme », précise le préfet du Nord. Outre les « propos tenus lors de prêches », la préfecture affirme que des intervenants invités pour des conférences « ont tenu des propos de même nature ». En octobre dernier, le préfet du Nord avait usé de ce même article du Code de la sécurité intérieure pour ordonner la fermeture du Centre Zahra, à Grande-Synthe, près de Dunkerque. Dans la foulée, le trésorier de ce centre avait été placé en détention provisoire. Pour la salle de prière d’Hautmont, les autorités n’ont pas communiqué sur d’éventuelles interpellations. Sans citer l’attentat sur le marché de Noël de Strasbourg qui a fait plusieurs morts, le préfet évoque le « contexte actuel » et rappelle son engagement dans la « lutte contre les extrémismes de quelque nature qu’ils soient ».

 

L’inquiétante sortie de prison de 450 islamistes

Par Christophe Cornevin. Le Figaro 06/06/2018. Dans les mois à venir, ces détenus incarcérés pour terrorisme ou qui se sont radicalisés en prison seront libérés…Relâcher dans la nature un fanatique qui mettrait à exécution une équipée mortifère une fois sa liberté recouvrée… Ce scénario catastrophe hante les autorités. Alors que le spectre d’un retour massif de «revenants» issus des zones de combats se dissipe, les services antiterroristes et judiciaires considèrent comme une absolue priorité la prise en compte des islamistes «sortants» de prison. Le sujet présente une acuité telle qu’il était à l’ordre du jour du Conseil de défense tenu ce mercredi à l’Élysée. Deux chiffres suffisent à faire comprendre la situation explosive que vont devoir gérer les services. Selon un nouveau bilan, près 10 % des 512 détenus incarcérés pour terrorisme sont susceptibles d’être libérés d’ici à fin 2018. Soit au total, une cinquantaine de potentielles bombes ambulantes dont il est très difficile d’affirmer avec certitude si elles seront désactivées ou non.

 

Menace terroriste : plus de 800 « radicalisés » suivis de près dans la région PACA

La Provence 14.12.2018. Par Romain Capdepon, Thomas Hirsch et Jérémy Michaudet… C’est un nombre qui gonfle par vagues, et connaît des reflux en cascades. Une masse inquiétante et variable au gré des signalements et de leurs prises en compte par les groupes d’évaluation départementale (GED) de la radicalisation…Une jeune fille soudainement convertie qui tient un discours radical, voire violent, un homme qui ne va plus en cours à la fac, se replie sur lui-même, ne daigne plus serrer la main des femmes, un autre qui a abandonné la salle de sports, un fils, un frère, un cousin qui soudainement fréquente une mosquée aux prêches radicaux… ces signalements sont livrés par un coup de fil au numéro vert mis en place par le gouvernement, par exemple, ou, dans la majorité des cas, sont le fruit des repérages effectués, notamment par les groupes « Islam » des services départementaux du Renseignement territorial. Selon nos informations, actuellement dans les Bouches-du-Rhône, 480 personnes sont inscrites au Fichier pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) et suivies de près : les trois quarts sont des hommes et 20 % sont mineurs. Si en 2017, une vingtaine de suspects ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste », le chiffre 2018 n’est pas encore rendu public. À la suite du drame de Strasbourg, une grande partie des quelque 250 militaires de l’opération Sentinelle présents depuis des mois dans les Bouches-du-Rhône ont été affectés spécifiquement au marché de Noël sur le Vieux-Port, au centre-ville de Marseille et sur les zones commerciales. Le 1er octobre 2017, après qu’un terroriste a poignardé deux jeunes filles sur le parvis de la gare Saint-Charles, c’est l’un de ces militaires qui a coupé court à son équipée meurtrière. Dans le département du Vaucluse, entre 200 et 250 personnes, présentant des signes de radicalisation ou fichées S (une centaine au total) sont surveillées de près. Pour l’heure, les militaires Sentinelle ne sont pas déployés…Dans les Alpes-de-Haute-Provence, une cinquantaine de personnes (une trentaine en 2016), présentant des signaux faibles de radicalisation sont actuellement suivies, 13% d’entre elles sont âgées de moins de 20 ans…Enfin, dans le département des Hautes-Alpes, une trentaine de personnes, présentant des signaux faibles de radicalisation sont dans les radars. Les deux tiers sont inscrits au FSPRT. Là non plus, les militaires de l’opération Sentinelle ne sont pas déployés (…)

Harcèlement sexuel au Hadj, des femmes livrent leurs témoignages

algerie-direct.net. Imane Chibane, 24 08 18 – Un nouveau Hashtag qui dénonce le harcèlement sexuel et les agressions sexuelles enflamme les réseaux sociaux, après meetoo, et balancetonporc, cette fois, c’est balance ton Hadj, et ça nous vient tout droit des terres saintes, de La Mecque, en pleine période de pèlerinage. Il semble difficile de croire que des agressions sexuelles prennent lieu en plein pèlerinage, mais c’est malheureusement le cas, et c’est très grave. Les femmes livrent leurs témoignages sur les réseaux sociaux et racontent un calvaire, vécu durant leur séjour à La Mecque et à Médine, certaines ont subi des attouchements à deux pas de la Kaaba, et dans la mosquée du prophète. Les femmes se taisent souvent, de peur d’être critiquées pour leurs tenues vestimentaires, pour un comportement indécent, et pour quelque chose qu’elle aurait fait pour s’attirer elle-même les mains baladeuses et les insulte des harceleurs. Mais cette fois, il s’agit de femmes intégralement voilées, dans un lieu saint, censé être le refuge des gens pieux, aucune excuse ne peut être acceptée, même par cette société arabo-musulmane machiste. Sabica Khan, la première à avoir rapporté son témoignage, une femme pakistanaise agressée sexuellement devant la Kaaba, qui avait dénoncé les harcèlements et les attouchements et avait affirmé s’être sentie très mal dans sa peau, en danger, et très déprimée suite à l’incident. « J’avais cru que le premier attouchement avait été un accident, je n’avais rien dit, mais il a recommencé, et il m’a pincé les fesses », a affirmé Sabica Khan, qui avait essayé d’arrêter l’homme, mais qui ne pouvait pas bouger à cause des foules. Elle a ajouté : « …Je ne me sentais pas en sécurité et j’étais à deux mètres de la Kaaba, dans le lieu islamique le plus saint sur terre. Je n’ai pas été agressée une fois ou deux, mais trois fois la bas. »  Le témoignage a été partagé 2000 fois à partir de son compte Facebook, et avait inspiré courage et force aux autres femmes qui se sont mises à dénoncer les agressions et à livrer leurs propres témoignages, pour donner naissance à un Metoo, version hadj. Aziza, une femme âgée de 37 ans s’est confié au Times Magazine, en affirmant que ces pratiques sont courantes, et n’ont rien de surprenant, que les femmes se sont habituées et résiliées au silence. « C’est des pratiques courantes, moi et ma famille avons subi ces agressions sexuelles, pour moi, la première fois où un homme m’avait collé son pénis, je n’avais que 9 ans et je n’avais rien compris, c’était ma sœur âgée de 14 ans qui avait alerté ma mère. En plein cœur de La Mecque, les attouchements, pincements et agressions sont très courants. », confie Aziza au Times Magazine…                                https://algerie-direct.net/lactualite/harcelement-sexuel-au-hadj-des-femmes-livrent-leurs-temoignages/

Dans le cadre du «djihad nikah» : des Algériennes ont rejoint Daech pour 2000 euros.

Par Algérie Monde Infos – 27 août 2018 – Elles sont plus de 30 Algériennes à avoir quitté leurs familles pour rejoindre Daech en Syrie, sous prétexte d’accomplir leur devoir de soutenir le groupe terroriste à travers le «djihad nikah», une forme de «prostitution halal.» Le procès de 36 membres de Daech, qui s’est déroulé au tribunal de Boumerdès, a révélé l’existence d’un réseau chargé du recrutement de jeunes filles et femmes algériennes sur les réseaux sociaux pour le compte de Daech.   

http://www.algeriemondeinfos.com/2018/08/27/cadre-djihad-nikah-algeriennes-ont-rejoint-daech-2000-euros

Suisse, Le Conseil central islamique justifie la circoncision des filles

Le Matin – 19 février – En Suisse, toutes les formes de mutilations génitales féminines sont interdites. Une variante est néanmoins défendue par le Conseil central islamique. La circoncision du prépuce masculin est une pratique largement acceptée à travers le monde. La situation est en revanche tout autre en ce qui concerne l’excision féminine, rappelle ce lundi le «TagesAnzeiger»…Qaasim Illi, porte-parole du CCIS …sur Twitter, il estime que l’ablation du prépuce clitoridien n’est pas une mutilation génitale. Selon lui, la circoncision féminine n’est pas obligatoire, mais conseillée. Cette pratique ne serait pas nocive et n’aurait aucune conséquence négative pour les filles…

Syrie : 120 enfants de jihadistes français sont détenus sur place, la France examinera leur rapatriement au cas par cas.

INFO FRANCE 3.  le 27/09/2018 . Leurs parents devront quant à eux être jugés sur place, précise le quai d’Orsay. 120 enfants de jihadistes français sont actuellement détenus dans des camps kurdes en Syrie, révèle France 3, jeudi 27 septembre. Le quai d’Orsay envisage de rapatrier les mineurs au cas par cas, mais souhaite que leurs parents soient jugés sur place.                                                                                         https://www.francetvinfo.fr/

Daech aurait formé des enfants pour commettre des attentats en France

Par  Le Figaro.fr – 26/06/2018  – L’État islamique aurait eu pour projet de former des jeunes syriens pour commettre des attentats en Europe, et notamment en France. C’est ce qui ressort des propos d’un ancien djihadiste français, Jonathan Geffroy, tenus lors de sa garde à vue, et que le quotidien Le Monde a pu consulter (…). Mais c’est un projet au long cours, car ils veulent qu’ils grandissent pour pas qu’il y ait de reconnaissance faciale »… Selon Jonathan Geffroy, ce sont les frères Clain, bien connus des services de renseignement français, qui auraient suggéré cette idée aux dirigeants de l’EI. Ces derniers avaient notamment prêté leur voix à la revendication par l’organisation terroriste des attentats du 13-Novembre.                                                                

Un rapport remis à Macron s’inquiète de la montée de l’islamisme en France

L’Obs avc AFP – 10 septembre 2018 – Une association pour financer l’islam de France, notamment par le biais d’une « taxe halal », renforcer l’apprentissage de l’arabe à l’école : l’Institut Montaigne a présenté dimanche 9 septembre des propositions pour lutter contre le fondamentalisme qui « progresse chez les musulmans de France », selon un rapport.  L’auteur du rapport, Hakim El Karoui, a présenté sur RTL sa mesure phare, déjà évoquée depuis plus de deux ans par ce groupe de réflexion libéral : la création d’une Association musulmane pour l’islam de France (Amif)… Hakim El Karoui, qui a l’oreille d’Emmanuel Macron, préconise également de renforcer l’apprentissage de l’arabe à l’école publique. « Le nombre d’élèves qui apprennent l’arabe au collège et au lycée a été divisé par deux. Il a été multiplié par dix dans les mosquées, il faut savoir ce qu’on veut », a-t-il argué…Son rapport constate « la progression de l’idéologie islamiste chez les musulmans de France« … Les salafistes – branche rigoriste de l’islam – « gagnent du terrain à l’intérieur de la communauté », surtout chez « les jeunes de moins de 35 ans ». La quasi-totalité des réponses sur internet aux questions religieuses est fournie par des prédicateurs proches des salafistes, s’inquiète Hakim El Karoui, qui pointe aussi le développement de sites communautaires, d’hébergement ou de covoiturage « halal »…

Menace terroriste : un rapport dénonce « l’inaction des pouvoirs publics » face au « danger » du salafisme.

10 juillet 2018, @ ULI DECK / DPA / AFP …Un rapport sénatorial consacré à la « menace terroriste » insiste sur son caractère « endogène » et déplore de « fortes inquiétudes pour l’avenir ». Il dénonce en particulier « l’inaction coupable des pouvoirs publics » face au « danger » du salafisme…Citant des chiffres des services de renseignement, le rapport estime que le salafisme en France, représenterait environ 130 lieux de culte et entre 40 à 60.000 adeptes. « Le manque de courage conduit trop souvent à fermer les yeux sur la place du salafisme en France, tandis que certains individus surveillés ne sont pas toujours empêchés de passer à l’acte », déplore la commission d’enquête… Les deux sénateurs préconisent notamment une mobilisation de l’arsenal juridique ou encore d’inscrire le salafisme sur la liste des dérives sectaires de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes)…

http://www.europe1.fr/societe/menace-terroriste-un-rapport-denonce-linaction-des-pouvoirs-publics-face-au-danger-du-salafisme-3706412

Salafisme: en France, 4000 enfants ont été déscolarisés en deux ans…

m.epochtimes.fr – 21/07/2018 – Le 10 juillet, un rapport sénatorial exposait le « danger » du salafisme en France… Un chiffre retient l’attention dans le rapport : entre 215 et 2017, 4 000 enfants ont été déscolarisés dans les quartiers sensibles. Il ne s’agirait pas de « décrochage scolaire » : ces enfants seraient tout simplement « scolarisés à domicile », mais sans aucun contrôle de la part des autorités. Passant sous le radar de l’administration publique, une partie des parents est rappelée à l’ordre, et d’autres sont totalement ignorés. Caroline est prof dans les quartiers nord de Marseille. Lors d’une interview à Paris Match, elle se livre sur son quotidien. « Même si l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans, les parents reçoivent des recommandés du Conseil général pour absentéisme puis une convocation chez les flics pour un rappel à la loi. Ce qui ne sert à rien ; les familles s’en désintéressent au point de ne même pas venir aux réunions de prérentrée… Sur nos 60 élèves (15 par classe), il n’y a que trois parents qui y assistent ! »…

Bucaille : Un auteur adoré des islamistes dans un manuel de français en classe de 6ème

Marianne- 11/07/2018 . Par Hadrien Mathoux. Dans un chapitre consacré aux différentes explications de la création du monde, un livre de français destiné aux élèves de sixième utilise comme source l’ouvrage d’un certain Maurice Bucaille. La thèse principale de cet essayiste controversé est que le Coran a, contrairement à la Bible, anticipé toutes les découvertes scientifiques des Hommes…La Bible, le Coran et la Science n’est pas le genre de livre qu’on s’attend à voir cité dans un manuel destiné aux collégiens. C’est cette découverte surprenante qui a poussé Olivier B., père d’une jeune fille scolarisée en 6ème dans un établissement public d’Arles (Bouches-du-Rhône), à contacter Marianne.

En feuilletant Fleurs d’encre, le manuel de français de sa fille, il s’est arrêté sur le chapitre « Au commencement du monde »…La page 187 est consacrée à l’islam. Y figurent plusieurs sourates du Coran, traduites en français. « Votre Seigneur est Dieu qui créa les cieux et la terre en six jours » … ce qui interpelle, c’est la source à partir de laquelle les auteures du manuel ont tiré les sourates du Coran : La Bible, le Coran et la Science, un ouvrage publié en 1976 par un certain Maurice Bucaille… Peu connu du grand public, Bucaille est une véritable star dans une partie du monde musulman. « Quasiment toutes les bibliothèques des mosquées de Grande-Bretagne (et de France*) » possèdent son best-seller dans leur collection, rapporte par exemple le quotidien britannique The Telegraph. Ancien médecin de la famille du roi Fayçal d’Arabie, né en 1920 et décédé en 1998, Maurice Bucaille défend dans son livre-phare une thèse à même de séduire les islamistes de tout poil : selon lui, le Coran a anticipé toutes les découvertes scientifiques modernes et se trouve en conformité avec elles, tandis que la Bible chrétienne serait truffée d’erreurs flagrantes. La position est farfelue : le Telegraph souligne ainsi que Bucaille, fasciné par la religion musulmane, a interprété les textes religieux de manière biaisée pour prouver ses dires…D’après Bucaille, d’autres passages du livre saint de l’islam anticipent la découverte de l’embryon et même… l’arrivée de l’Homme sur la lune. « Sans surprise, de telles assertions ont été ridiculisées par les scientifiques et les théologiens sophistiqués« , conclut le Telegraph. Aux Etats-Unis, le Wall Street Journal partage l’analyse, évoquant une influence si phénoménale du médecin français qu’il a donné son nom à une doctrine : le « bucailléisme », « équivalent musulman du créationnisme chrétien ». La thèse de Bucaille, censée prouver la supériorité de l’islam sur le christianisme en se basant sur la science, a logiquement conquis une certaine influence, y compris parmi les fidèles de l’islam vivant dans les pays occidentaux… le bucailléisme « réconcilie les conflits que les étudiants pouvaient ressentir entre leurs croyances religieuses et des carrières séculaires d’ingénieurs ou d’informaticiens », souligne le quotidien. On retrouve en effet des citations du livre de Maurice Bucaille sur bon nombre de sites prosélytes de référence, comme Islamicity ou Oumma.com…                                                                                                                       *(Note du GEMPPI)

Un prof de droit complotiste et anti-laïque pour former les imams à l’Université de Lorraine

Marianne. 26/09/2018. Par Étienne Girard. « Marianne » s’est procuré le plan de cours d’un professeur de droit de la laïcité à l’Université de Lorraine: il fustigeait le droit français… auprès de futurs aumôniers officiant dans les prisons, les hôpitaux ou dans l’armée ! Un diplôme subventionné par le ministère de l’Intérieur. Il a récemment été écarté. Pendant toute l’année universitaire 2017-2018, un enseignant du diplôme d’université (DU) « Religions, laïcité et inclusion sociale » a donné un cours de droit de la laïcité… ouvertement anti-laïque. Dérangeant quand on sait que cette formation fait partie des 20 cursus agréés par l’Etat à délivrer un diplôme obligatoire pour les aumôniers religieux rémunérés dans les hôpitaux ou les prisons. Le juriste y a notamment exposé auprès de ses 24 étudiants, dont 9 sont –d’après les chiffres communiqués par l’Université – des imams ou de futurs imams, son aversion pour la loi d’interdiction des signes religieux à l’école publique. Loin d’avoir dérapé, ce professeur de droit public est un habitué des propos ou écrits hostiles à la laïcité française et le défenseur de théories du complot, particulièrement sur le 11 septembre 2001. Il a été récemment mis à l’écart du diplôme d’université, qui devrait reprendre en novembre prochain, comme l’a révélé Le Figaro le 21 septembre dernier. Le cours de Christopher Pollmann, professeur agrégé de droit public à l’Université de Lorraine depuis 2005, portait sur le « droit de la laïcité », sur 30 heures. L’enseignant a choisi d’en faire un réquisitoire contre l’application de ce principe en France…notamment sur les signes religieux à l’école (loi de 2004)

Le retour en force de la théorie de la «Terre plate»

Loïc Le Clerc – NASA / AFP 06 avril 2017 …La Terre est-elle vraiment ronde? Si vous pensiez que le débat avait été clos par Galilée et bien d’autres, vous vous trompez. Cette fois-ci, c’est une chercheuse tunisienne en géologie à la faculté des Sciences de Sfax qui s’attaque à la question dans une thèse bourrée de fautes d’orthographe, révélée par Jeune Afrique. Travaillant sur sa thèse depuis 2011… l’étudiante avance tout simplement que «la terre est plate et le soleil gravite autour». Ceci au nom de la religion musulmane. Cette théorie se fonde sur «les donnés et les arguments physiques religieuses» (sic) afin de «démontrer la position centrale, la fixation et l’aplatissement de la surface de la terre, la révolution du soleil et de la lune autour d’elle»… Enfin, la thésarde tunisienne assure que «les étoiles se situent à 7 000 000 km avec un diamètre de 292 km et leur nombre est limité. Ils possèdent trois rôles : pour être un décor du ciel ; pour lapider les diables et des signes pour guider les créatures dans les ténèbres de la terre». Il n’en fallait pas plus pour horrifier la communauté universitaire tunisienne, choquée par ailleurs de voir un tel «travail» appuyé par une faculté de sciences…  Cette soumission des lois de l’univers à celles de la religion musulmane n’est évidemment pas une première. Début 2015, le prédicateur saoudien Bandar al-Khaibari expliquait ainsi à ses étudiants que la Terre est «stationnaire», qu’elle «ne bouge pas» ni sur elle-même, ni autour du soleil. Ce qui est plus nouveau, en revanche, c’est la diffusion de cette théorie fumeuse dans des cercles non religieux. Récemment, le rappeur B.o.B. de même que deux stars de la NBA se sont notamment fait remarquer par des sorties médiatiques sur le sujet…  Des illuminés isolés? Pas tout à fait. Car en ces temps de «fake news», la science est clairement devenue un terrain suspect. Des sites conspirationnistes fleurissent ainsi sur la Toile pour venir «prouver» la platitude de notre planète. Les arguments sont toujours les mêmes : pourquoi ne voit-on qu’une seule face de la Lune ? Pourquoi l’horizon est-il plat ?                                                http://www.leparisien.fr/sciences/le-retour-en-force-de-la-theorie-de-la-terre-plate-06-04-2017-6829746.php

Turquie: Qui est Adnan Oktar, le leader d’une « secte » arrêté pour fraude et abus sexuels

Al HuffPost. Par Salma Khouja. 14/07/2018 – Un prédicateur musulman… de 62 ans est notamment poursuivi pour fraude, corruption ou encore agression sexuelle, rapporte la BBC. Adnan Oktar, qui s’est fait connaître dans le pays avec son ouvrage remettant en question la théorie de l’évolution de Darwin, “L’Atlas de la création”, est également célèbre pour être à la tête le l’organisation “Harun Yahya” (son nom de plume), considérée comme une secte par certains observateurs…Le prédicateur a notamment longtemps eu sa propre chaîne, A9, qui diffuse des émissions consacrées à la religion et ses théories créationnistes…Dans ces extraits pour le moins étranges, Adnan Oktar est constamment entouré de femmes lourdement maquillées, allure svelte et vêtements sexy, surnommées ses “kittens” (“chatons”). Des prêches entrecoupés de pauses musicales durant lesquels les femmes de l’assistance sont encouragées à danser. ″À sa demande, ses Kittens ont troqué le hijab et autres tenues traditionnelles contre des tenues de designer, du maquillage et des opérations chirurgicales”, racontait déjà le site Vice en 2016, précisant que Oktar et ses adeptes essayaient ainsi “de dessiner ce qu’ils appellent le nouveau visage de l’islam moderne”… Ce n’est pas la première fois qu’Adnan Oktar est poursuivi pour des plaintes d’agressions sexuelles et de chantages à la sex tape. En 1999 déjà, ce dernier s’est retrouvé dans la ligne de mire des autorités, comme le rapporte le journal Haaretz, qui a réalisé une longue enquête sur le leader religieux quelques jours seulement avant son arrestation. Après avoir passé 9 mois en prison en attendant son procès, les accusations contre Adnan Oktar avaient finalement été abandonnées après le retrait de nombreux témoins. Adnan Oktar dément de son côté toutes les accusations, invoquant un complot…                                                                                                                                           https://www.huffpostmaghreb.com

Adnan Oktar – Harun El Yahya – Les médias turcs accusent le «chef de secte» de liens avec Israël.

SETH J. FRANTZMAN  – Le Jerusalem Post ,  18 juillet 2018…Les médias turcs ont été inondés de détails salaces au sujet de l’arrestation d’un dirigeant  de «secte» controversée au cours de la semaine dernière. Dans la dernière version, des reportages ont cherché à lier Adnan Oktar et son groupe à Israël. Au fur et à mesure que l’affaire avancera devant le tribunal, les allégations et l’attention des médias vont probablement augmenter et Israël deviendra de plus en plus un bouc émissaire. Mercredi dernier, la police a arrêté Adnan Oktar – également connu sous le nom de Harun Yahya – et a accusé son organisation de crimes comprenant «la création d’une bande criminelle, la fraude, le chantage, l’abus sexuel et l’espionnage politique et militaire». 171 suspects ont été arrêtés et la police a confisqué des camions de preuves, dont 70 armes, 3 000 munitions et de l’argent…Dimanche, le nombre de plaintes pénales s’élevait à 45 dans six pays, dont dix-sept enfants qui alléguaient des abus sexuels commis par de nombreuses personnes qualifiées de «sectaires»… 86 entreprises liées à l’organisation ont été identifiées…Les médias turcs ont également cherché à établir des liens entre ce qu’ils appellent une «organisation terroriste FETO» et la « secte ». « Cette mascarade était un montage des traîtres, leurs liens les uns avec les autres et leurs contacts avec les sionistes et les croisés », écrit un chroniqueur à Yeniakit.com. FETO est le nom donné à l’organisation dirigée par Fethullah Gulen, un religieux accusé par Ankara d’être derrière le coup d’État de 2016 et d’autres crimes. La Turquie a demandé l’extradition de Gulen des Etats-Unis… Un deuxième article de Yeniakit affirme que le soutien d’Oktar au dialogue religieux avec les juifs et les chrétiens était similaire à celui de Gulen. Une grande partie  de l’article ne donne pas de détails, mais parle de «liens sombres avec Israël et les États-Unis, et les points focaux du pouvoir.» Alors que ces théories du complot se répandent, les réseaux de «sionistes et maçons» apparaissent en ligne… Lors d’un rassemblement après les arrestations, une poupée en forme d’Oktar avec le mot « Siyonist » ou sioniste a été placée devant les manifestants…
https://www.jpost.com/Middle-East/Turkish-media-accuses-cult-leader-of-Israel-ties-562809

450 radicalisés sortiront de prison d’ici fin 2019.

Le Point.fr (avec AFP)  le 06/06/2018. Près de 450 détenus radicalisés sortiront de prison d’ici fin 2019, parmi lesquels une cinquantaine de « terroristes islamistes », a indiqué mercredi la garde des Sceaux Nicole Belloubet… « Nous avons à peu près 500 détenus qui sont radicalisés comme terroristes islamistes. Sur ces 500-là, il y en aura une vingtaine cette année qui sortent, et puis à peu près une trentaine l’année prochaine », a-t-elle expliqué sur BFM TV. À cette cinquantaine d’individus devant sortir de prison s’ajoutent des détenus de droit commun qui se sont « radicalisés » : « À côté de ceux-là, nous avons effectivement des gens qui sont détenus pour des faits de droit commun mais qui en même temps, nous le savons, ont été radicalisés (…). Un certain nombre d’entre eux, à peu près 30 %, auront terminé leur peine en 2019 et sortiront en 2019. »… « Les services de renseignement qui jouent un rôle essentiel seront considérablement renforcés », a promis la ministre. « Nous allons recruter cent personnes supplémentaires sur les services de renseignement pénitentiaire et déployer des moyens pour mieux isoler [en détention, NDLR] les détenus radicalisés », a-t-elle dit. La France vit sous une constante menace terroriste depuis la vague d’attentats djihadistes sans précédent qui a fait 246 morts et des centaines de blessés. Un nouveau plan d’action contre le terrorisme doit être présenté en juin par le gouvernement. http://www.lepoint.fr/politique/selon-nicole-belloubet-450-radicalises-sortiront-de-prison-d-ici-fin-2019–06-06-2018-2224619_20.php

Financement du terrorisme: 416 donateurs de l’EI identifiés en France

Le Vif  26/04/18 – Source: Afp. Les autorités françaises ont identifié un total de 416 donateurs ayant participé au financement du groupe État islamique (EI), a indiqué jeudi le procureur de Paris, s’alarmant d’un « micro-financement » du terrorisme, par des sommes « modiques » mais nombreuses. Alors que se tient à Paris une conférence sur le financement du terrorisme international, François Molins a révélé sur Franceinfo qu’un travail de « coordination avec les services de renseignement financier » avait permis d’identifier en France ces 416 donateurs ces deux dernières années. « Ce qui est beaucoup », a-t-il commenté. Ses services ont également repéré « 320 collecteurs, essentiellement basés en Turquie et au Liban, grâce auxquels les jihadistes qui se trouvaient en Syrie ou en Irak pouvaient recevoir des fonds », a ajouté le magistrat.

Dans les colonnes du quotidien Le Parisien, il souligne également que « Daech s’est principalement financé en utilisant deux vecteurs. D’abord la zakat, la charité: on envoie de l’argent à des associations à but humanitaire ou directement à des membres de sa famille qui sont sur place (…) Ensuite, il y a la ghanima, le butin de guerre, c’est à dire le financement par des actes délictueux ». Plusieurs dossiers dans lesquels des parents sont soupçonnés d’avoir envoyé de l’argent à leur enfant parti combattre aux côtés de groupes jihadistes sont entre les mains de la justice et des condamnations pour de tels faits ont déjà été prononcées. Les failles du système de mandat cash qui permet de transférer très rapidement de l’argent à un tiers, ont aussi été utilisées pour financer les jihadistes partis combattre en zone irako-syrienne. Soupçonnée d’avoir manqué de vigilance en la matière, la Banque Postale est visée depuis septembre par une enquête préliminaire du parquet de Paris.

http://www.levif.be/actualite/international/financement-du-terrorisme-416-donateurs-de-l-ei-identifies-en-france/article-normal-832247.html?utm_source=Newsletter-26/04/2018&utm_medium=Email&utm_campaign=Newsletter-RNBDAGLV&M_BT=26073027215451

Un imam salafiste Marseillais expulsé vers l’Algérie

Par Foozine, le 20 Avril 2018. El Hadi Doudi, un imam salafiste de Marseille connu pour ses prêches radicaux a été expulsé vers l’Algérie ce matin. Cette décision a été prise sur le base des informations fournies par les parties, alors que son avocat invoquait le risque qu’il subisse des tortures ou traitements inhumains ou dégradants s’il était renvoyé par les autorités françaises vers l’Algérie. Hadi Doudi âgé de 63 ans, imam de la mosquée As-Sounna, située dans le 3 ème arrondissement de Marseille, s’est vu reprocher des prêches très radicaux, et notamment des ‘actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence contre une personne déterminée ou un groupe de personnes’, en l’occurrence les femmes, les juifs, les chiites, les personnes commettant l’adultère. D’après les autorités, El Hadi Doudi avait même incité ses fidèles ‘à prononcer la formule ‘Allah Akbar’ dans les lieux publics pour ‘effrayer les mécréants’. Après avoir suspendu une première demande, la Cour européenne des droits de l’Homme a finalement donné son feu vert, jeudi. L’influent imam salafiste marseillais a fini par être expulsé vendredi 20 avril dans la matinée, vers son pays, l’Algérie.

https://www.foozine.com/un-imam-salafiste-marseillais-expulse-vers-lalgerie-28444

L’identité de 2 626 policiers de la DCRI aux mains d’une radicalisée

Le Point.  10/04/2018. Par Marc Leplongeon et Stéphane Sellami et Aziz Zemouri. Les policiers avaient découvert au domicile de Mina B. une liste de 2 622 identités d’agents de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).  L’information est connue des autorités depuis un an mais était traitée avec la plus stricte confidentialité. En avril 2017, une jeune femme, Mina B., fichée S, est entendue dans le cadre d’une enquête judiciaire portant sur ses liens avec la mouvance radicale… comment Mina B. s’est-elle procuré ces fichiers ? …ce lundi 9 avril 2018 s’est produit un incroyable rebondissement. La jeune femme a été extraite de sa cellule de Fresnes pour être interrogée par la sous-direction antiterroriste (Sdat) sous le régime de la garde à vue, dans le cadre de l’enquête ouverte sur l’attentat de Magnanville. En juin 2016, un policier Jean-Baptiste Salvaing et sa compagne Jessica Schneider ont été assassinés dans leur propre maison par Larossi Aballa. Toutefois, selon nos informations, ces deux noms n’apparaissent pas dans la liste…Cinq autres personnes sont actuellement entendues par la Sdat, dont une policière, ancienne déléguée départementale du syndicat Alliance dans les Yvelines. Selon L’Express, Mina était une amie de la fille de la policière et aurait été hébergée à leur domicile, courant 2016. Le magazine ajoute : « Mina fait partie des suspects entendus par les policiers de la Sdat, au même titre que son frère, décrit comme un proche de Larossi Aballa. » – La jeune femme a-t-elle profité de son incursion dans l’entourage de la policière pour obtenir cette liste confidentielle d’agents du renseignement ? Contacté, le parquet n’a pas souhaité commenter. Selon plusieurs sources au sein des services de renseignements, c’est la policière qui aurait transmis la clé USB à sa fille, après en avoir effacé les données. Un scénario qui reste à vérifier…

Seine-et-Marne: un imam accusé d’avoir légitimé le jihad expulsé vers le Maroc

AFP – 28 mars 2018 – L’imam suppléant de la mosquée de Torcy (Seine-et-Marne), sous le coup d’une procédure d’expulsion pour avoir « légitimé le jihad » dans ses prêches, doit être expulsé mercredi vers le Maroc, pays dont il est ressortissant, a-t-on appris auprès de la préfecture. Des policiers sont venus chercher Mohammed Tlaghi, 50 ans, à son domicile en Seine-et-Marne mercredi matin. « Il va être reconduit à la frontière en application d’un arrêté d’expulsion et doit prendre un avion pour le Maroc dans la journée », a précisé la préfecture, confirmant une information d’Europe 1. Un arrêté d’expulsion avait été prononcé en décembre 2017 à l’encontre du quinquagénaire, arrivé en France en 1992 et père d’un garçon de 14 ans né sur le sol français. Il lui était reproché d’avoir « violé des principes fondamentaux de la République », avait indiqué à l’époque son avocat, Gilles Devers. La décision des autorités était notamment motivée par des prêches tenus en 2016 et 2017 au cours desquels les deux imams de la mosquée avaient « explicitement légitimé le jihad armé en appelant les fidèles à prier pour les jihadistes du monde entier afin de détruire les ennemis de l’Islam en France et dans le monde ». La mosquée de Torcy, qui pouvait accueillir jusqu’à 500 fidèles, avait fait l’objet d’un arrêté de fermeture administrative le 10 avril 2017, au motif qu’elle était devenue depuis plusieurs années « un lieu de culte où étaient prônées une idéologie radicale ainsi que des incitations au jihad ».  L’imam, professeur de mathématiques au lycée Jean-Moulin de Torcy, avait dans la foulée été suspendu de son poste par l’Éducation nationale.

France: trois morts et deux blessés, le preneur d’otages tué par les forces de l’ordre

Le Vif   23/03/18 – Source: Afp –  Trois personnes sont mortes vendredi lors de la prise d’otages dans un supermarché de la localité de Trèbes (sud de la France). Le preneur d’otages a été tué par les forces de l’ordre. L’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque. Une prise d’otages a eu lieu vendredi dans un supermarché de Trèbes, près de Carcassonne dans le sud de la France, par un individu se réclamant du groupe Etat islamique (EI). Le preneur d’otages soupçonné d’avoir tué trois personnes et d’en avoir blessé deux autres au cours de trois attaques menées à Carcassonne et à Trèbes, dans le sud de la France. « Le suspect a d’abord volé une voiture à Carcassonne, tuant un passager et blessant le conducteur, avant de toucher à l’épaule un CRS à proximité de la caserne située non loin de là. Ensuite, il a tué deux autres personnes au cours de la prise d’otages dans le supermarché de Trèbes ». Le preneur d’otages a été tué lors d’un assaut des forces de l’ordre dans le supermarché où il était retranché avec un gendarme. Le gendarme, qui avait pris la place d’un otage, a été blessé par balle*, ainsi qu’un autre militaire. L’organisation Etat islamique a par ailleurs revendiqué ces attaques. « L’homme qui a mené l’attaque de Trèbes dans le sud de la France est un soldat de l’Etat islamique, qui a agi en réponse à l’appel » de l’organisation « à viser les pays membres de la coalition » internationale anti-EI, selon un communiqué de son agence de propagande Amaq. Selon le ministre français de l’Intérieur, l’auteur a agi seul. « Il s’appellait Redouane Lakdim. Il avait 26 ans et était connu pour des faits de petite délinquance et nous l’avions suivi et nous pensions qu’il n’y avait pas de radicalisation, mais il est passé à l’acte brusquement », a déclaré sur place Gérard Collomb… Le Premier ministre français Édouard Philippe a évoqué dans un premier temps une « situation sérieuse », avant d’ajouter que tout laissait « à penser qu’il s’agirait d’un acte terroriste »…

http://www.levif.be/actualite/international/france-trois-morts-et-deux-blesses-le-preneur-d-otages-tue-par-les-forces-de-l-ordre/article-normal-817125.html?utm_source=Newsletter-23/03/2018&utm_medium=Email&utm_campaign=Newsletter-RNBAVULV&M_BT=26073027215451

*Le lieutenant colonel Arnault Beltrame qui s’est substitué courageusement à une femme otage est décédé ensuite des suites d’un coup de couteau à la gorge asséné par le terroriste islamiste (Note du GEMPPI)

Des cris qui font vomir – Radouane on est avec toi : l’intolérable solidarité de quartier de la cité Ozanam. ..Solidaires avec un assassin…copinage de quartier.

Atlantico.fr – 26 Mars 2018 –  L’envoyé spécial du Parisien s’est rendu à Carcassonne. Dans le quartier de la route dite de Narbonne. Et plus précisément dans la cité Ozanam. C’est là que résidait l’assassin d’Arnaud Beltrame. Il a vu et entendu des choses. Il a vu des policiers qui bouclaient la cité pour perquisitionner le domicile des parents de Radouane Lakdim. Il a entendu les cris des « jeunes » du quartier qui défiaient la police. Selon le journaliste du Parisien ils manifestaient « leur soutien rageur » à l’assassin. La routine! Une routine dont on ne parle presque jamais. Pour une raison simple : parce que c’est stigmatisant pour les « jeunes » qui seraient ainsi désignés. On connaît la solidarité nationale.

La solidarité ethnique. La solidarité religieuse. Il nous faut maintenant prendre en compte une solidarité nouvelle : la solidarité de quartier.

Pour les « jeunes » de la cité Ozanam Radouane Lakdim n’était pas un assassin. C’était un copain. Un pote. La victime (et demain un héros?) c’est lui! Quant au lieutenant-colonel de la gendarmerie c’est bien fait pour sa peau…Mais est-ce que nous vivons dans le même pays qu’eux ?  Quand un Normand tue un Breton et est abattu à son tour est-ce que les jeunes de Normandie honorent sa mémoire ?  Si un chauffeur de taxi irascible tue un de ses concurrents d’Uber et tombe sous les balles de la police est-ce que les chauffeurs de taxis lui manifestent « un soutien rageur »? Quand Mohammed Merah fut tué par le GIGN des dizaines de « jeunes » accompagnèrent sa dépouille au cimetière. Ils étaient solidaires d’un tueur d’enfants. Comme quoi la cité Ozanam est loin d’être une exception…

http://www.atlantico.fr/decryptage/radouane-on-est-avec-toi-intolerable-solidarite-quartier-cite-ozanam-benoit-rayski-3344682.html

Maeva, la Varoise qui conseillait les candidates au jihad en Syrie pour l’Etat islamique

Var MATIN – avec AFP , 22/03/2018 – Depuis la Syrie, Maeva S., alias « Oum Zahra », est soupçonnée d’avoir conseillé de nombreuses jeunes femmes souhaitant rejoindre l’organisation Etat islamique. Cette Française de 24 ans est jugée vendredi à Paris pour association de malfaiteurs à visée terroriste. Originaire de Draguignan (Var), la jeune convertie radicalisée avait quitté la France en mai 2014 pour gagner les zones tenues par l’organisation jihadiste en Syrie, afin de vivre sa foi selon la charia et, espérait-elle, faire de l’humanitaire. Elle avait épousé dès son arrivée un jihadiste français rencontré sur Facebook, Ziyeid Souied – condamné en son absence à 10 ans de prison en 2016 – et l’avait suivi dans plusieurs villes du nord syrien… Elle qui se faisait appeler « Oum Zahra » sur les réseaux sociaux y postait des appels à rejoindre la Syrie et dispensait ses conseils à de nombreuses jeunes femmes qui souhaitaient gagner les zones de jihad, tout en posant kalachnikov en bandoulière. Recruteuse, entremetteuse? Au cours de l’enquête, la jeune femme a nié avoir joué ces rôles, mais reconnu avoir aidé « beaucoup » de femmes de France et de Tunisie, en leur expliquant l’itinéraire ou la tenue à emprunter, en communiquant parfois le numéro d’un passeur. Si des médias l’avaient surnommée « la marieuse de l’Etat islamique« , cet aspect ressort peu du dossier, selon une source proche. Seule une « revenante » avait raconté que Maeva était venue la voir dans une maison pour femmes « pour (lui) proposer un mari ». L’intéressée avait assuré aux enquêteurs que ce n’était pas son travail. Mais « si certaines voulaient se marier, on en parlait avec mon mari, pour voir si ça pouvait coller avec des hommes qu’il connaissait », avait-elle expliqué. Souffrant de problèmes de santé, effrayée par les bombardements, Maeva S. avait fini par passer en Turquie en juillet 2015. Elle avait été expulsée vers la France et arrêtée à sa descente d’avion. 

Repentie ? Elle sera également jugée pour avoir entretenu des contacts avec des jeunes filles qui, dépitées de ne pouvoir partir en Syrie, imaginaient sur les réseaux sociaux commettre un attentat en France. Elle se défend de toute incitation à la violence. Un message adressé en 2014 depuis son compte Facebook à ces mineures leur suggérait de « soit exploser, soit se procurer une arme et tuer« , mais il n’est pas certain qu’elle ait écrit ces mots. Maeva S. sera seule dans le box: son coprévenu, Brahim El Khayari, 25 ans, poursuivi pour « soustraction d’enfants », est présumé toujours en Syrie ou mort. Il est soupçonné d’avoir attiré une adolescente de 14 ans en Syrie en juin 2014. Celle-ci n’est jamais rentrée en France; ses parents seront partie civile au procès. Les trois mineures qui évoquaient un vague projet d’attentat étaient également en contact avec cette jeune disparue de 14 ans. Les jeunes filles ont été condamnées en février par le tribunal pour enfants de Paris à respectivement six mois d’emprisonnement avec sursis, deux et trois ans avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve, selon une source judiciaire.

Maeva S., jeune femme fragile, est-elle repentie ou toujours dangereuse et influençable? Le tribunal devra en juger. Écrouée puis relâchée sous contrôle judiciaire, la jeune femme, qui a condamné les attentats parisiens du 13-Novembre (130 morts et des centaines de blessés), a été de nouveau placée en détention provisoire en janvier, alors qu’elle s’apprêtait à épouser civilement un homme qui purge une peine de prison pour sa participation à une filière jihadiste.      www.varmatin.com/justice/maeva-la-varoise-qui-conseillait-les-candidates-au-jihad-en-syrie-pour-letat-islamique-217351

Manuel Valls : « Le salafisme doit être combattu comme on combat des sectes »

Ancien Premier ministre et député, Manuel Valls était l’invité des « 4 Vérités » de France 2 ce lundi 26 mars 2018. « C’est difficile dans une démocratie qui vit en paix depuis 70 ans d’admettre que le terrorisme nous fait la guerre, que cette guerre va durer quinze ans, le temps d’une génération. Il faut sortir d’une forme d’insouciance », affirme Manuel Valls dans Les 4 Vérités ce lundi matin… »20 000 personnes au moins sont radicalisées, épousent une idéologie totalitaire. Il faut les traquer, les poursuivre. A partir du moment où on consulte des sites web qui prônent des messages de haine à notre égard, une action de droit, de justice peut être envisagée« , estime-t-il après avoir évoqué ce week-end la rétention administrative des fichés S.  « On ferme déjà des mosquées salafistes, on expulse des imams étrangers. Le salafisme, l’islam radical doivent être combattus comme on combat des sectes », assène l’ancien Premier ministre. Des jihadistes français seront remis en liberté à partir de 2022. « On ne peut pas expliquer aux Français que ces personnes pourront sortir. Il faut un suivi d’une puissance inégalée« , conclut Manuel Valls.                                   https://www.francetvinfo.fr/politique/manuel-valls/les-4-verites-valls-le-salafisme-doit-etre-combattu-comme-on-combat-des-sectes_2674986.html

Un ministre turc: « Bientôt, des guerres de religion vont commencer en Europe »

7sur7.be – 16/03/17 Christophe Da Silva (avec AFP) – « …Vous avez commencé à désintégrer l’Europe et la conduire vers le précipice », a lancé M. Cavusoglu à l’adresse des dirigeants européens. « Bientôt, des guerres de religion vont commencer en Europe », a-t-il ajouté. vidéo Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a affirmé ce jeudi que les dirigeants européens sont en train de « conduire l’Europe vers le précipice », ajoutant que « des guerres de religion vont commencer », car l’Europe effectue un dangereux pas en arrière. Parce qu’ils étaient de croyances différentes, les Européens se sont battus pendant 100 ans. Mais après cela ils en ont tiré une leçon et ont créé l’Union européenne et le Conseil de l’Europe. Tout cela est en train d’être anéanti, l’Europe retourne à ces anciens jours Mevlüt Cavusoglu, ministre turc des Affaires étrangères. La Turquie, en pleine crise diplomatique avec les Pays-Bas, a estimé ce jeudi qu’il n’y avait pas de différence entre le parti libéral de Marc Rutte, vainqueur des législatives, et le « fasciste » Geert Wilders.
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/3106520/2017/03/16/Un-ministre-turc-Bientot-des-guerres-de-religion-vont-commencer-en-Europe.dhtml

 «Les salafistes infiltrent les syndicats français!»

Tribune de Genève.  28.11.2017 –  Tamedia Publication Romande SA – Par Jean-Noël Cuénod, Paris .

À la fois «musulman et républicain», un leader syndical décrit l’influence grandissante des islamistes et des évangélistes.  Pratiquer l’islam et militer en faveur des valeurs laïques de la République française n’a rien d’incompatible pour Mustafa. Toutefois, en affirmant publiquement cette double position, il prendrait de gros risques vis-à-vis des musulmans intégristes – souvent regroupés sous la dénomination de salafistes – dans un contexte intercommunautaire particulièrement tendu depuis la série d’attentats djihadistes qui ont visé la France. Aussi, Mustafa n’est-il pas le vrai prénom de ce responsable d’un grand syndicat… S’il souhaite ne pas être identifié, il tient toutefois à sonner l’alarme sur un fait peu et mal connu: l’infiltration des salafistes à la base des syndicats et les violations des principes de la laïcité au sein de certaines entreprises. «C’est la France de très en bas, poursuit-il, la France qui se lève à 5 h du matin pour le salaire minimum.»…

Effet de concurrence – «Voilà ce que j’ai pu constater dans certaines boîtes d’Île-de-France», explique Mustafa. «Des salariés fréquentant les mêmes mosquées d’inspiration salafiste et vivant dans les mêmes quartiers…et provenant souvent des mêmes pays d’origine, se portent candidats aux élections professionnelles, parfois sur plusieurs listes différentes. Les uns seront candidats de tel syndicat, d’autres, de tel autre, etc. Lorsqu’ils font campagne, ils prennent bien soin de ne pas afficher leurs convictions intégristes. Souvent, ils profitent du manque d’engagement des autres salariés au sein de ces structures représentatives pour s’imposer comme de bons défenseurs de la cause du personnel. Une fois élus, certains de ces intégristes s’entendent pour quitter leur syndicat et rejoindre celui qu’ils jugeront le plus puissant. Leur poids au sein du Comité social et économique de l’entreprise et de leur nouveau syndicat en sera renforcé d’autant.»

Mustafa relève également la vivacité de la concurrence entre les nombreuses centrales syndicales (en France, on en dénombre au moins huit) pour expliquer leur bienveillance vis-à-vis de ces élus de base qui leur apportent des sièges: «Non seulement ils seront élus comme délégués du personnel, mais encore leur syndicat les désignera volontiers comme délégués au sein des entreprises. Ce sont de véritables petits sultans qui s’installent dans ces structures de représentation et de défense du personnel. Leur stratégie consiste à investir la base mais sans chercher à grimper dans la hiérarchie syndicale. Dès lors, ils ne gênent personne au sommet!»

À noter que les intégristes évangélistes adoptent la même stratégie, en visant d’autres buts. Ils contribuent, eux aussi, à leur manière, à ce «communautarisme» bien contraire à la «République une et indivisible».

Imam payé par l’employeur – Cette présence importante des salafistes au sein de ces organismes n’est pas sans conséquence, loin de là, comme le précise Mustafa: «Tout d’abord, ils font tout pour discriminer systématiquement les femmes et même les dénigrer. Par exemple, un représentant des salariés, récemment, s’est attaqué à des responsables de la coordination au sein d’une boîte uniquement parce qu’il s’agissait de femmes. «Pourquoi la direction ne réserve-t-elle pas ces postes aux hommes?» Voilà ce qu’on peut entendre au sein d’un Comité d’entreprise de la part d’un élu du… personnel! Tout est fait pour sortir les femmes du monde de l’entreprise afin qu’elles regagnent leur foyer.»

En outre, les comités d’entreprise reçoivent de leurs employeurs une subvention représentant 0,2% de la masse salariale brute, somme qui se révèle fort importante selon la taille de l’entreprise. Cette manne patronale sert à financer les œuvres sociales de ces comités d’entreprise (lieux de vacances, bons cadeaux, événements divers). Les élus d’entreprises en sont les dispensateurs. Ce qui accroît leur prestige auprès de leurs collègues. Mustafa ajoute que ces salafistes, forts de leur statut d’élus, répandent leur idéologie antisémite. Quant à la sécurité, cette présence salafiste pose de très sérieux problèmes. Notre interlocuteur cite un exemple parmi d ’autres: «Un représentant du personnel d’une société de services n’a pas reçu l’autorisation de se rendre dans le périmètre d’un ministère, car il est repéré comme musulman intégriste par les services de renseignement. Sa boîte n’a pas pu le licencier car il est protégé par son statut d’élu représentant du personnel. Pour ne pas avoir d’histoire, son employeur a préféré lui verser son salaire sans obligation de se rendre au travail. Comme il est imam, il peut donc accomplir sa mission religieuse tout en étant salarié par son entreprise!»

Et la lutte contre le terrorisme? «Je ne dis pas que ces salafistes d’entreprises sont tous des terroristes, bien sûr. Il n’empêche que dans un pareil contexte, un terroriste y évoluerait comme un poisson dans l’eau.»

Un cadre supérieur d’une entreprise publique – qui tient lui aussi à ce que son nom ne soit pas publié – confirme en tout point les dires du syndicaliste. Il ajoute: «Une grande partie des intégristes sont liés au gangstérisme et aux réseaux mafieux. Il y a osmose entre intégrisme et gangstérisme.» Ce cadre met en cause les scissions fréquentes au sein du monde syndical: «Cette fragmentation fragilise les organisations qui deviennent ainsi des cibles plus aisées à atteindre pour les intégristes.»

Promouvoir les femmes

Comment lutter contre ce fléau? Réponse de notre interlocuteur syndicaliste et musulman: «Le plus urgent est de promouvoir les femmes dans les organismes de représentation du personnel et les instances syndicales. La laïcité ne doit pas s’arrêter aux portes des entreprises, charge à elles de disposer d’une charte à cet effet comme il s’en trouve dans les écoles publiques. Et enfin, il faudrait que les employeurs cessent de se montrer laxistes vis-à-vis des violations de la laïcité et que les plus hauts responsables des syndicats prennent enfin la mesure de l’infiltration des réseaux salafistes à leur base. Pour moi, être musulman dans son cœur, c’est respecter pleinement la liberté de conscience.» (TDG)

Retour de jihadistes français : « Nous sommes face à des gens qui sont davantage déçus que repentis », rappelle François Molins

LA NEWSLETTER ACTU, 10/11/2017 – Près de deux ans après les attentats du 13-Novembre, François Molins, procureur de la République de Paris en charge des questions terroristes, était l’invité de franceinfo. Il a notamment abordé la question du retour des combattants jihadistes en France, davantage « déçus » que « repentis ».

295 femmes et 28 mineurs de plus de 15 ans – Selon François Molins, les services secrets français estiment à environ 690 les personnes qui se trouvent dans la zone irako-syrienne. Parmi elles, 295 femmes et 28 mineurs combattants de plus de 15 ans. Dans son chiffre, il ne tient pas compte des mineurs non combattants, dont le nombre est estimé à 400. « La majorité des combattants, explique François Molins, sont plutôt tentés par un maintien sur zone et devraient se diluer dans la zone irako-syrienne. La majorité d’entre eux n’a pas envie de revenir en France compte tenu des poursuites judiciaires dont ils font l’objet. » Et pour cause : les personnes identifiées ont, assure le procureur de Paris, été judiciarisées et font l’objet d’un mandat de recherche ou d’un mandat d’arrêt. Le phénomène du retour en France concernerait donc dans la plupart de cas des femmes, le plus souvent des veuves, avec des enfants. Il faut, selon lui, raisonner au cas par cas au regard de deux principes : « Il faut se départir de toute naïveté. Je n’ai pas perçu véritablement de regret dans ce que j’ai entendu. »

Davantage déçus que repentis – Aussi, prévient le magistrat, il s’agit de ne pas confondre la déception, la désillusion et le repentir. « Nous sommes face à des gens qui sont davantage déçus que repentis, indique-t-il. Il faut faire attention : nous allons être confrontés à des mineurs ou des femmes qui ont été souvent formés au maniement des armes. » Nous faisons face à des appels au jihad qui continuent et qui s’adressent aussi à des mineurs et des femmes en leur demandant d’y prendre une part active…Outre les Français détenus à l’étranger, actuellement, en France, il y aurait, selon le procureur de Paris, 398 individus mis en examen, dont 260 sont placés en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet dans des affaires liées au terrorisme…

http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/8h30-aphatie/retour-de-jihadistes-francais-nous-sommes-face-a-des-gens-qui-sont-davantage-decus-que-repentis-rappelle-francois-molins-procureur-de-paris_2438835.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20171112-[lespluspartages/titre5

Céline Pina* : «L’État doit dénoncer clairement l’association Lallab, laboratoire de l’islamisme»

FIGAROVOX/TRIBUNE, le 23/08.17. Par Céline Pina – Face à la polémique suscitée, l’Agence du service civique a finalement renoncé à confier des jeunes à l’association «féministe et antiraciste» Lallab. Pour Céline Pina, l’État devrait exprimer clairement les motifs de ce refus : cette association défend des idées incompatibles avec la République française. L’association «Lallab», qui se présente elle-même comme «une association dont le but est de faire entendre les voix des femmes musulmanes qui sont au coeur d’oppressions racistes et sexistes», fait en réalité partie de ces associations que sécrète l’islamisme et qui sont les façades respectables de la diffusion de leur idéologie inégalitaire, obscurantiste et mortifère. Proche des frères musulmans et des indigénistes, cette association qui prône un féminisme islamiste est opposée à la loi de 2004 contre le voile et n’a de cesse de conspuer le féminisme blanc. L’adjectif «blanc» a ici pour objet de dévaloriser la dimension universelle de ce combat mais il démontre surtout à quel point la race est l’obsession de toute cette mouvance. Pour cette association, la femme appartient d’abord à sa communauté et son seul combat est de l’assigner à résidence dans cette appartenance. Comme l’indique l’enquête rigoureuse de Mathilde Lambert disponible sur le site « Ikhwan Info » : «Lallab, laboratoire du féminisme islamiste», la femme exemplaire que Lallab prend pour modèle, Asma Lamrabet, est un pur produit de l’idéologie des Frères musulmans. Dans le livre phare de l’égérie de l’association, «Musulmane tout simplement», l’enquêtrice d’Ikhwan Info relève de savoureux passages où Asma Lamrabet, en bonne propagandiste, fustige l’hystérie des femmes et défend le droit du mari de frapper sa femme. Lallab est également très proche d’une organisatrice du camp décolonial interdit aux blancs ou de militants luttant contre l’IVG, ce qui ne semble pas gêner le Planning familial qui vient à son tour de lui apporter son soutien, montrant au grand jour ce que beaucoup soupçonnaient eu égard à des prises de position de plus en plus curieuses: comme la Ligue des droits de l’Homme ou la Ligue de l’enseignement, le Planning fait lui aussi l’objet de l’attention des frères musulmans qui y diffusent leur idéologie. Le cœur de son combat est la soumission de la femme sous le coup des injonctions intégristes mais cela passe mieux en l’appelant «liberté de porter le voile». Le pire est que cela marche… Finalement, du combat féministe, les militantes de Lallab rejettent tout: le droit à disposer de son corps, la liberté sexuelle, le droit à l’avortement, le refus d’être réduite à une fonction biologique, l’égalité femmes/hommes… Pour Lallab, le féminisme sauce islamiste, c’est le soutien aux injonctions machistes, obscurantistes et patriarcales sous couvert de défense des libertés: le cœur de son combat est la soumission de la femme sous le coup des injonctions intégristes mais cela passe mieux en l’appelant «liberté de porter le voile». Le pire est que cela marche…

Et c’est à cette association que l’Agence du service civique s’apprêtait à allouer trois postes afin de l’aider à développer ses activités. Face au tollé soulevé, l’Agence gouvernementale a finalement reculé. Destinées à favoriser l’engagement citoyen et renforcer la cohésion nationale, les missions de l’Agence du service civique sont censées être des missions liées à l’intérêt général. On peut douter qu’une association, qui confond universalisme et domination de la race blanche, qui se dit féministe tout en rejetant tous les combats de libération de la femme et pour qui le summum de l’affirmation de soi est la servilité au groupe et l’intégration des interdits religieux, en soit le meilleur exemple. En effet, les postes en service civique, payés en partie par nos impôts, représentent une aide non négligeable, tant humaine, financière que morale: en disposer montre aussi que l’on est un interlocuteur reconnu et légitime de l’État. On n’imaginerait pas doter de personnes en service civique le Parti des Indigènes de la République, qui travaille à réveiller la haine «raciale», traite l’État de raciste et les Français de fascistes. Pas plus que l’on n’envisagerait d’en doter une officine proche de l’extrême droite. Ce serait leur donner les moyens de nous cracher dessus en fournissant nous-même la salive. Il en est de même pour Lallab: elle ne saurait disposer du soutien d’un État dont ses responsables minent les fondations en refusant dans les faits l’égalité femmes/hommes et en tirant à balles symboliques sur notre laïcité et notre République. À force de refuser de défendre nos principes, valeurs et idéaux, certains dirigeants sont en train de financer les activités de ceux qui n’ont pour ambition que de détruire ce que nous sommes. L’Agence du service civique se serait grandie en assumant ces évidences et en étant claire sur les raisons de son refus de doter cette association en volontaires… Mais pour cela encore eût-il fallu que l’heure soit au courage. Or à voir l’embarras et l’hypocrisie de la communication de l’Agence: «l’annonce n’a pas été retirée mais suspendue», «nous craignons que cela ne permette de remplacer un emploi salarié…», voire la gêne à invoquer le caractère cultuel de l’association, nous ne sommes pas à l’abri que des personnes en service civique finissent par travailler pour ce type d’association et, au lieu d’œuvrer pour la concorde civile, deviennent des agents actifs de la ségrégation et du séparatisme que recherchent les frères musulmans. À force de refuser de défendre nos principes, valeurs et idéaux, certains dirigeants sont en train de financer les activités de ceux qui n’ont pour ambition que de détruire ce que nous sommes. Qu’en prime nous les subventionnions pour cela n’est qu’une preuve de plus de l’aveuglement d’une partie de l’élite, aveuglement qui les conduit à trahir leur mission: protéger et faire vivre notre idéal républicain. Ici nous parlons d’association dont la façade de respectabilité n’est là que pour permettre que les premiers pas vers la radicalisation se fassent en douceur tout en se targuant même de légitimité politique (si les élus et agences gouvernementales subventionnent, c’est donc que l’activité et les objectifs sont reconnus). Le voilement des femmes n’est pas anecdotique dans la politique des frères musulmans, il est au cœur de leur matrice: cela signe leur emprise sur les corps, les têtes et les territoires. On peut donc s’interroger sur l’influence et le succès d’une association qui à peine fondée en 2016 envoyait ses militantes sur les plateaux télé en face du Premier ministre Manuel Valls, avait droit à des articles élogieux du Monde, de La Croix, reçoit le prix «Coexister» des mains de Jean-Louis Bianco, se voit affecter une partie de la réserve parlementaire d’Esther Benbassa… Certains idiots utiles se transforment de plus en plus en traîtres actifs et ne sont pas innocents de l’ampleur du noyautage islamiste que ce genre d’affaire nous donne à voir.  Il semble que les islamistes aient des relations au plus haut niveau des médias et du pouvoir pour qu’à peine créée et sans bilan très étoffé, Lallab ait été autant mise en valeur: l’association est même intervenue dans des lycées, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Cela interroge sur la pénétration des ennemis de notre République au plus haut niveau d’influence et nous met en droit de demander des comptes à notre représentation politique. Comme de remarquer également que certains idiots utiles se transforment de plus en plus en traîtres actifs et ne sont pas innocents de l’ampleur du noyautage islamiste que ce genre d’affaire nous donne à voir. Il faut les voir prendre la défense de l’association en accusant l’Agence du service civique d’avoir cédé face aux oukases de la fachosphère, certains journalistes collaborant sans difficulté à la diffusion de ces fausses informations, alors que la réaction est venue avant tout de la sphère laïque et républicaine. Mais pour faire taire ces voix lucides et dérangeantes, le procès en fascisme a longtemps été efficace, pourquoi abandonner une telle martingale? Les Frères musulmans par le biais de leurs alliés mettent une pression énorme sur l’Agence du service civique pour les faire revenir sur leur décision. Le refus de leur accorder du personnel en service civique peut devenir un coup d’arrêt à l’institutionnalisation de leurs filiales si elle est la première salve de l’honneur retrouvé de la République… Lutter contre la radicalisation, cela commence par là: refuser subvention et légitimité à des associations qui ne respectent pas l’esprit de nos lois et de notre constitution et qui attaquent ce qui nous fonde en tant que Nation…C’est ce que n’a pas su faire l’Agence du service civique, c’est ce que refusent de faire trop de nos élus, c’est ce que ne fait toujours pas un gouvernement qui pour être nouveau est tristement semblable au précédent sur ces questions…

* Ancienne élue locale, Céline Pina est essayiste et militante. Elle avait dénoncé en 2015 le salon de «la femme musulmane» de Pontoise et a récemment publié « Silence Coupable » (éditions Kero, 2016). Avec Fatiha Boutjalhat, elle est la fondatrice de « Viv(r)e la République » mouvement laïque appelant à lutter contre tous les totalitarismes et pour la promotion de l’ universalité de nos valeurs républicaines.

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/08/23/31003-20170823ARTFIG00098-celine-pina-l-etat-doit-denoncer-clairement-l-association-lallab-laboratoire-de-l-islamisme.php

Hamed Abdel-Samad : «L’idée du djihad est aussi vieille que l’islam lui-même»

Par Alexandre Devecchio, Le Figaro, 10/03/2017 – Le Germano-Egyptien Hamed Abdel-Samad est l’un des plus grands spécialistes de l’islam politique en Europe. La traduction de son best-seller, Le Fascisme islamique, sort finalement en France, chez Grasset, six mois après que son éditeur initial a renoncé à le publier. « Le Fascisme islamique. Une analyse», de Hamed Abdel-Samad. Traduit de l’allemand par Gabrielle Garnier. Grasset, 304 p., 20 €. Né en 1972 près du Caire, fils d’imam, Hamed Abdel-Samad est l’un des penseurs de l’islam les plus reconnus en Allemagne. Menacé de mort par les islamistes, il vit sous protection policière. Son essai, Le Fascisme islamique, immense succès en Allemagne en 2014, aurait dû être publié en français à l’automne 2016 par la maison d’édition Piranha qui en avait acquis les droits. Mais son directeur, Jean-Marc Loubet, s’était ravisé pour des raisons de sécurité, mais aussi pour ne pas «apporter de l’eau au moulin de l’extrême droite». Il paraît aujourd’hui chez Grasset. L’auteur y dresse un parallèle entre l’idéologie fasciste et l’islamisme, en remontant jusqu’aux origines du Coran. Pour Hamed Abdel-Samad, l’idéologie fascisante est ancrée dans les racines de l’islam: «L’islamisme n’est pas la trahison d’une religion immaculée, mais la tare originelle de sa traduction dans le champ politique.»

Dans votre dernier livre, vous expliquez que l’islamisme est un fascisme…Je fais la comparaison à trois niveaux: l’idéologie, la structure organisationnelle et les objectifs. Islamisme et fascisme partagent le monde entre le bien et le mal, considèrent leurs adeptes comme des élus et le reste du monde comme des ennemis. Ils nourrissent tous deux leurs adeptes du poison de la haine et des ressentiments, déshumanisent leurs ennemis et appellent à leur extermination. La haine est idéalisée en vertu, et la lutte mystifiée en expérience transcendante. Pour ces deux idéologies, la lutte n’est pas seulement le moyen pour atteindre des objectifs politiques mais devient un but en soi…

Le principe du chef est central dans les deux cas. Le chef – ou, le cas échéant, le prophète – possède l’accès exclusif à la vérité absolue. Il est chargé d’une mission sacrée afin d’unir la nation et d’éliminer les ennemis. On ne peut pas le critiquer car toute l’identité du peuple (l’oumma) dépend de lui. Les deux idéologies s’emploient à dominer le monde et le rééduquer ensuite.

L’islam est né au VIIe siècle dans la péninsule arabique, le fascisme et le nazisme sont des idéologies du XXe siècle… Le fascisme n’est pas seulement une idéologie politique, mais aussi une religion politique avec ses prophètes, ses secrets, ses vérités absolues et ses épiphanies sacrées. L’islam n’est pas seulement une religion, mais aussi une idéologie politique avec une mission clairement définie. L’islam fait encore aujourd’hui partie de notre réalité politique. Mahomet continue à régner depuis sa tombe et décide de la vie et de la mort.  «L’islam modéré est un islam qui attend seulement sa chance de prendre le pouvoir. Nous nous souvenons tous de l’attitude d’Erdogan quand il avait besoin du soutien de l’Occident. Depuis, il a montré son vrai visage»

Selon vous, il n’existe pas d’islamisme modéré. Pourquoi? L’islam n’a pas été créé afin de faire partie d’un ordre mondial façonné par les hommes, mais pour modeler le monde depuis le haut. Il se montre sous un jour modéré seulement là où il n’a pas (encore) conquis le pouvoir. Là où il détient les rênes politiques et juridiques, il pratique des prisons à ciel ouvert et l’oppression des minorités, le mépris de la femme et des droits de l’homme. L’islam modéré est un islam qui attend seulement sa chance de prendre le pouvoir. Nous nous souvenons tous de l’attitude d’Erdogan quand il avait besoin du soutien de l’Occident. Depuis, il a montré son vrai visage

L’une des thèses les plus provocantes de votre livre est que l’idéologie fascisante est ancrée dans les racines mêmes de l’islam… «Les Frères musulmans ainsi que l’Etat islamique ne font rien d’autre que ce que Mahomet et ses adeptes ont fait auparavant: la conquête, l’esclavage, l’assassinat des prisonniers de guerre et l’exécution de peines corporelles» – L’islam est né politique. C’est sa tare de naissance: Mahomet n’était pas seulement prophète, mais aussi chef d’armée, législateur, juge et ministre des Finances. Le mélange entre croyance, pouvoir, guerre et législation est ancré dans le Coran. Ce ne sont pas les Frères musulmans qui ont commencé à diviser le monde en croyants bénis et incroyants damnés, mais Mahomet. L’idée du djihad comme combat pour la cause divine est aussi vieille que l’islam lui-même. Dieu lui-même se décrit comme guerrier dans le Coran, qui tue des incroyants de ses mains. Les Frères musulmans ainsi que l’Etat islamique ne font rien d’autre que ce que Mahomet et ses adeptes ont fait auparavant: la conquête, l’esclavage, l’assassinat des prisonniers de guerre et l’exécution de peines corporelles. Ils ne font pas mauvais usage du Coran, ils traduisent seulement en actes ce que le Coran exige. Il y a 206 passages dans le Coran qui glorifient la violence et la guerre. La décapitation des incroyants y est exigée à deux reprises. On peut bien sûr lire tous ces passages en les plaçant dans leur contexte historique, mais le Coran s’entend lui-même comme la parole directe et ultime de Dieu pour les hommes. Il se présente comme un manifeste politique et une constitution valables pour tous les temps. C’est là qu’il y a un problème. L’intangibilité du Coran et du Prophète empêche la conceptualisation historique de ces passages et la possibilité de les déclarer inopérants pour notre vie d’aujourd’hui. Nous avons besoin d’un discours post-coranique et post-prophétique!

Une telle critique ne risque-t-elle pas «d’essentialiser» les musulmans? Je n’ai jamais dit que tous les musulmans étaient des fascistes. Certes, il n’y a pas d’islam modéré, mais seulement des musulmans modérés. Tous les musulmans ne sont pas des corans ambulants. L’islam est multiple… La plupart des musulmans ne commettent certes pas d’attentats terroristes, mais beaucoup d’entre eux soutiennent la théologie de la violence qui en est le fondement. Beaucoup sont certes contre l’Etat islamique, cependant ils ne s’opposent ni à l’idée du califat ni à la charia en soi.

Comment expliquez-vous l’antisémitisme dans le monde arabe? Est-il uniquement lié au conflit israélo-palestinien?  «L’antisémitisme a davantage à voir avec l’échec du monde arabe et avec l’éducation. On nourrit la population avec le poison de la haine» – On peut comprendre quand un Palestinien à Gaza ou un Libanais dans le Liban-Sud condamne Israël parce qu’ils ont perdu leur maison ou leur famille dans la guerre. Cependant, que des Marocains ou des Mauritaniens, qui n’ont strictement rien à voir avec ce conflit, haïssent les juifs de manière pathologique relève d’autre chose. Les juifs, dans le Coran, sont désignés à plusieurs reprises comme étant des escrocs, des incroyants ou encore les descendants des singes ou des porcs. Allah, dans le Coran, applaudit les musulmans qui tuent des juifs et les chassent de leurs villes. Mahomet a prophétisé que les musulmans et les juifs se battront les uns contre les autres jusqu’à la fin du monde. Que, pendant la lutte finale, les juifs devront se cacher derrière des rochers et des arbres, et que ceux-ci s’écrieront alors: «O musulman, derrière moi se cache un juif, viens le tuer.» Cette exclamation célèbre de Mahomet est aujourd’hui enseignée dans toutes les écoles coraniques.

L’antisémitisme a davantage à voir avec l’échec du monde arabe et avec l’éducation. On nourrit la population avec le poison de la haine et la prive d’énergies importantes dont on a besoin pour être productif. Il faut croire que les dirigeants, qu’ils soient islamistes ou laïques, ont besoin d’ennemis et de boucs émissaires pour déplacer l’attention de leur propre misère et canaliser la colère de la population vers une autre cible. Le fait que Mein Kampf et Les Protocoles des Sages de Sion fassent partie des best-sellers de longue durée dans le monde arabe est une preuve de son indigence. Kant, Voltaire et John Lock sont des inconnus pour la plupart. Et ce n’est pas la faute d’Israël.

En France, le débat sur l’islam est très vif. Est-ce également le cas en Allemagne? De soi-disant spécialistes-ès-terrorismes ont cru pendant longtemps que l’Allemagne serait à l’abri parce qu’elle jouissait d’une image positive dans le monde arabe et avait à l’époque condamné la guerre contre l’Irak. Puis, le fait qu’elle n’ait pas d’histoire coloniale au Proche-Orient a fait croire à certains que l’Allemagne allait être épargnée. Mais les terroristes islamistes haïssent l’Occident non seulement parce qu’il s’est engagé militairement dans le monde musulman, mais aussi parce qu’il est décadent et incroyant et qu’il empêche les musulmans d’exécuter le plan divin et de rétablir l’ordre du monde sous la domination de l’islam. On a cru que l’ouverture des frontières et la culture de l’accueil envers les réfugiés musulmans allaient protéger l’Allemagne de la haine islamiste. Mais c’est exactement le contraire qui s’est produit. Cologne marque une césure. L’opinion a basculé quand la population a tout à coup compris que beaucoup des réfugiés qui avaient été accueillis avec des couvertures et des peluches par des femmes ont justement importuné ou violenté ces mêmes femmes quelques mois plus tard.  «Une partie de la gauche n’analyse même plus les problèmes, elle ne fait que les moraliser. Or, ce n’est pas une protection pour les musulmans, sinon une forme de racisme qui consiste à abaisser le niveau d’exigence» –  En France, l’écrivain Kamel Daoud a été accusé d’islamophobie pour avoir lié les viols de Cologne à la misère sexuelle du monde musulman…Je connais Kamel Daoud mais aussi l’attitude hostile à l’égard de sa critique de l’islam de la part des musulmans et de la gauche française… Depuis le 11 Septembre, des

musulmans tentent de démonter la critique de l’islam en mettant en avant l’islamophobie ou le racisme. Mais plutôt que de défendre l’islam avec autant de véhémence, ils feraient mieux de chercher les véritables raisons de la violence et de la misère dans le monde musulman. Et plutôt que d’attaquer des voix critiques comme Kamel Daoud ou moi-même, ils feraient mieux de s’élever contre l’Etat islamique ou contre l’islam politique en Europe.

Alors, que faire pour enrayer la percée de l’islamisme ? «L’islam a besoin d’une sécularisation et d’un processus démocratique. L’éducation de la haine dans les mosquées et dans les foyers doit cesser» – …L’éducation de la haine dans les mosquées et dans les foyers doit cesser. Le sentiment d’humiliation permanente et de paranoïa par rapport à l’Occident doit être surmonté. Les Etats occidentaux et démocratiques ne doivent pas permettre, au nom de la tolérance, que les intolérants construisent leurs propres infrastructures et diffusent leur idéologie… Nous sommes en droit d’attendre une égalité du traitement et, par conséquent, que Mahomet et le Coran puissent être critiqués tout autant que Jésus et la Bible. Nous pouvons aussi attendre d’eux qu’ils interviennent davantage pour lutter contre la théologie de la haine plutôt que d’organiser des campagnes de promotion de l’islam. Qu’ils descendent plus souvent dans la rue pour protester contre l’Etat islamique, au lieu de s’énerver contre des caricaturistes et des détracteurs de l’islam. L’islam n’a pas de problème d’image, il a un problème avec lui-même et avec l’interprétation de ses textes sacrés et de sa mission politique…

Voyage du pape en Egypte : « Comment  j’ai été éduqué à détester les chrétiens »

Par Saïd Shuayb, LE MONDE  19.05.2017. « Je suis musulman et je déteste les chrétiens. » – Oui, avoir les chrétiens en abomination est un devoir religieux islamique, les mépriser est une nécessité. Ce ne sont pas véritablement des êtres humains. Soit on les pousse à émigrer en dehors des pays musulmans, soit on les tue. Et si on est un musulman noble, on les laisse vivre, mais humiliés, outragés, et on leur fait payer la jiziya, le tribut prévu dans le Coran pour les minorités non musulmanes, pour les rabaisser. Ceci est clairement une partie importante de la culture religieuse islamique. Il ne faut pas tomber dans le piège de croire que ce qui est arrivé dans la province d’Al-Miniya, à 240 km au sud du Caire [en mai 2016 dans un village, une femme copte de 70 ans avait été agressée et humiliée par des islamistes], et ce qui est arrivé avant et ce qu’arrivera encore dans d’autres lieux est uniquement causé par des salafistes puritains radicaux ou des wahhabites saoudiens.

Le fruit d’une culture raciste et inhumaine – C’est une conséquence logique de la façon dont on m’a éduqué en tant que musulman et de ce qui m’a nourri tout au long de ma vie. A la mosquée, à l’école, dans les programmes religieux, dans les médias officiels et indépendants, on nous a bien appris que, conformément à ce que nous a ordonné Dieu, le Très-Haut, pour aller au paradis, il faut commencer par détester, outrager, porter préjudice, et tuer si nécessaire. Le gouverneur d’Al-Miniya, le préfet, le président de la République et les autres responsables des institutions étatiques sont, tous, le fruit de cette culture raciste et inhumaine. C’est ce que nomme, mon cher ami, le chercheur Magdi Khalil, « l’Etat islamique profond » – en référence au terme « Etat profond », apparu après la révolution de 2011 pour désigner le système et les personnes qui dirigent le pays sans apparaître sur la scène politique. Ainsi, le gouverneur d’Al-Miniya, qui avait été bouleversé par la découverte d’un œuf de poule sur lequel était inscrit le nom de Dieu, n’a pas été troublé par le feu mis à la maison d’une femme chrétienne, à son expulsion et aux tortures qu’on lui a infligées. Cette culture islamique traditionnelle n’est pas seulement dirigée contre les chrétiens, mais aussi contre toutes les minorités. On se rappelle ainsi comment, en 2004, des bahaïs ont été expulsés de chez eux et leurs maisons brûlées [le bahaïsme est une religion monothéiste qui proclame l’unité spirituelle de l’humanité].

En effet, cette culture sauvage utilise sa puissance pour faire la guerre à toute personne de religion différente. Il faut ainsi se souvenir, par exemple, du cheikh chiite Hassan Shahatah. En 2013, on lui a arraché ses vêtements et on l’a lynché. Ceux qui se trouvaient avec lui dans le village de Zawiyyat Abu Mossalam, dans le gouvernorat de Guizeh, il y a quelques années, ont été aussi torturés jusqu’à ce que mort s’en suive.

Ecole sanglante – Cette culture terroriste, j’insiste, n’est pas née du wahhabisme saoudien. Il est vrai que le wahhabisme l’a diffusée, mais Muhammad Ben Abd Al-Wahhab, fondateur de cette école sanglante, n’a pas inventé ce radicalisme. Il en va de même pour l’Etat islamique, pour les talibans et bien d’autres encore parmi les organisations terroristes.

Tous se fondent sur :

– Les versets violents du Coran incitant à monter les musulmans contre les « associateurs » (polythéistes) les « Nazaréens » (chrétiens), les juifs et les autres. Et il est demandé au musulman, pour complaire à Dieu, le Très-Haut, et pour entrer au paradis, de devenir terroriste, et de haïr tout ce qui est humain. Ces versets constituent l’échine de l’école sunnite dans toutes ses formes et doctrines. Cette doctrine est enseignée à Al-Azhar, la mosquée et l’institut sunnite officiel, dans les écoles publiques, dans les mosquées, dans les médias et partout ailleurs.

– Les hadiths [parole de Mahomet non retenue dans le Coran, reconnue comme authentique et qui fait force de loi pour les croyants] appelant clairement à tuer et à terroriser l’ennemi, y compris les musulmans non sunnites.

– L’histoire du califat de Quraysh (que je ne considère pas islamique, comme le califat ottoman et d’autres encore) était celle de l’occupation d’autres peuples et des razzias innombrables. Elle ressemble, bien sûr, à celle de tous les empires antérieurs : soumission, dictature, despotisme, discrimination, crimes. Il n’a jamais existé une histoire idéale. Même l’histoire d’« Al-Andalus » était plutôt celle d’une occupation colonialiste.

Le musulman sunnite ordinaire est porteur de tous ces fardeaux inhumains. Les puissances politiques et religieuses tout au long de l’histoire du califat de Quraysh, et des suivants pendant le règne ottoman, ont combattu toute tentative visant à promouvoir l’ijtihad qui renouvellerait l’interprétation du texte religieux. Ils ont, en effet, incité à tuer et à laminer les rénovateurs les plus importants tels que les Mutazilites, Ibn Rushd (Averroès), Mahmoud Muhammad Taha, Nasr Hamid Abu Zayd, Sayyid Al-Qemni, Farag Fuda, Islam Al-Bihayri et d’autres encore.

Des versets qui ne s’appliquent plus à notre temps – Ces personnes illustres entendaient, par exemple, expliquer que les versets qui incitent à la violence étaient liés aux circonstances dans lesquelles ils avaient été révélés…ces versets fondamentaux a été déterminé par les circonstances historiques et ne s’applique donc pas aujourd’hui.

Dans les autres religions abrahamiques, des interprétations violentes du texte sacré ont dominé à un moment. Puis, tout particulièrement en Occident, les sociétés sont parvenues à promouvoir l’interprétation ou la critique en un sens humaniste.

Nous devons proclamer et reconnaître, en tant que musulmans sunnites, que nous sommes devant une catastrophe considérable qui nous touche autant que les autres. Les musulmans sont pauvres d’esprit, leur tête a été emplie par l’idée selon laquelle on ne peut plaire à Dieu et gagner son paradis, où on déjeune avec le Prophète et gagner les houris, qu’en devenant un bloc de ressentiment et de haine : un terroriste qui se réjouit et éprouve de l’orgueil à déshabiller une femme copte, parce qu’elle est copte, qui sourit quand il met le feu et qu’il la tue, car il se considère comme la main de Dieu contre les ennemis de Dieu. Ainsi, le chemin vers le paradis est rempli du sang des « mécréants ».

Nous devons nous mobiliser pour réanimer et promouvoir la critique humaniste au sein de notre magnifique religion. Cette critique qui interdit catégoriquement de mettre à nu la femme copte de Miniya, d’incendier les maisons de bahaïs, de bannir des athées, et de brûler vifs des otages. Cette critique se réconcilie avec la vie, et ne devient jamais un prétexte pour la détruire. Et tous ceux qui sont contre cela, qu’ils soient du côté des puissances religieuses ou politiques, sont des ennemis de l’humanité.

Saïd Shuayb, journaliste et chercheur égyptien, a notamment été rédacteur en chef d’Al-Yaom Al-Sabea de 2006 à 2010. Aujourd’hui, il habite au Canada et publie notamment des articles sur le terrorisme pour le think tank américain Gateston. Lire aussi :   Mohamed Talbi, l’éclaireur du Coran

L’islamologue suisse controversé Hani Ramadan interpellé et expulsé vers la Suisse

AFP, 08 avril 2017. L’islamologue suisse controversé Hani Ramadan, « connu pour avoir dans le passé adopté un comportement et tenu des propos faisant peser une menace grave sur l’ordre public sur le sol français », a été expulsé samedi soir vers la Suisse, a annoncé le ministère français de l’Intérieur. Frère du non moins polémique Tariq Ramadan et petit-fils du fondateur des Frères musulmans égyptiens, Hani Ramadan a « été interpellé ce jour à Colmar (dans l’est de la France, ndlr) à l’occasion d’une conférence à laquelle il participait. Il a été raccompagné sous escorte de police à la frontière franco-suisse », affirme le ministère dans un communiqué. Il faisait l’objet d’une interdiction administrative du territoire depuis vendredi. « Le ministère de l’Intérieur et les forces de l’ordre sont pleinement mobilisés et continueront de lutter sans relâche contre l’extrémisme et la radicalisation », a déclaré le ministre de l’Intérieur Matthias Fekl, cité dans le communiqué. Ces derniers mois, plusieurs conférences d’Hani Ramadan ont été annulées en France. En septembre 2002, Hani Ramadan avait fait scandale en défendant dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde l’application de la charia et la lapidation des femmes adultères. Il avait ensuite été licencié de son poste d’enseignant de français par le gouvernement genevois pour propos « contraires aux valeurs démocratiques et aux objectifs de l’école publique ».

Lutte contre la radicalisation : ce que font les autres pays…

PAR SÉRAPHIN ALAVA*, THE CONVERSATION France  le 03/03/2017  Le Point.fr – « Échec », « fiasco », « pseudo-spécialistes »… Les mots ne sauraient être plus durs. Dans un bilan d’étape, rendu public mercredi 22 février, les sénatrices-auteurs remettent complètement en question les approches de l’État français face à la déradicalisation des jeunes. Suivant leurs avis, la France est dans l’impasse en matière de traitement de la radicalisation djihadiste. L’une des solutions serait, comme le suggèrent les sénatrices, de mieux développer la prévention. Ce constat est lucide. Si l’on observe l’ensemble des actions de prévention de la radicalisation violente et que l’on compare les expériences internationales qui se déploient depuis de nombreuses années, force est de constater que l’Europe est bien en retard. Trois niveaux de prévention doivent être analysés afin de pouvoir tirer le bilan de l’efficacité des politiques publiques en matière de sécurité. En premier lieu, la prévention primaire consiste à lutter contre la radicalisation cognitive qui envahit peu à peu les esprits des jeunes et des très jeunes et qui se déploie au sein des réseaux mais aussi des quartiers et parfois des groupes de jeunes eux-mêmes. Cette prévention se fait par l’éducation, l’inclusion sociale et l’envie de vivre ensemble.

Le rôle de l’éducation

En second lieu, la prévention consiste à éviter le basculement de jeunes vers des actes radicaux qui les conduisent dans la délinquance ou le départ. Cette prévention intervient souvent après le signalement du jeune. La troisième forme de prévention vise à favoriser chez les jeunes la rupture avec les idées terroristes et l’entrée dans un processus de résilience, puis de projet de vie dans le respect de la loi et des valeurs républicaines.

…L’approche de l’Unesco, qui propose une éducation philosophique et un renforcement des valeurs humaines, peut-être ainsi consolidée par des expériences locales.

Une expérience belge

Parler, se présenter, dire sa vie… Tels sont les angles pédagogiques choisis par l’association belge Maks qui organise la projection d’histoires digitales créées au sein du projet « Je suis Ahmed, Lèonie, Charlie, of net niet… », déployé sur les villes de Molenbeeck et de Scharbeeck. L’idée s’inscrit dans une série d’initiatives prises en Belgique. Le gouvernement pousse pour une éducation numérique où les jeunes eux-mêmes s’engagent dans la production de contre-discours, d’animation de forum d’échanges et de médiation de jeunes à jeunes. C’est aussi le choix de Rose-Marie Farinella, enseignante à l’école primaire de Taninges, en Rhône-Alpes, et qui travaille inlassablement avec ses élèves de CM2 pour produire des ressources numériques de jeunes pour les jeunes afin de prévenir la radicalisation en agissant collectivement pour partager leurs savoirs. Donner la parole pour se sentir citoyen, agir avec les médias pour comprendre l’information et résister à l’embrigadement complotiste : telles sont aussi les approches de plusieurs organismes en France.

Les modèles indonésien, autrichien, marocain et indien

La prévention de la violence et de la radicalisation passe aussi par la pensée. Le processus de radicalisation est avant tout conversationnel. Partant des préoccupations des jeunes, il va avancer vers des idées radicales et de rupture. L’interprétation d’événements, les prises de position politiques ou sociales sont présentées sous un angle fermé empêchant le débat. De plus, les digitales natives sont bien souvent des digitals naïfs incapables de distinguer les informations objectives issues de sites officiels, d’articles scientifiques, et les informations issues de sites conspirationnistes ou suprémacistes. C’est un handicap qui facilite l’embrigadement. De nombreuses expériences ont donc choisi de produire des discours alternatifs pour contrer les idées terroristes. Cinq jours après les attentats de Paris, le Nahdlatul Ulama, la plus importante organisation musulmane de masse d’Indonésie, a mis en ligne une vidéo intitulée « Rahmat Islam Nusantara », sous-titrée en arabe et en anglais. Ce film de 90 minutes entend contrer point par point la lecture faite par Daech du Coran et des hadiths. Suivant le même objectif, l’université de Vienne a construit le programme « Vienna Observatory for Applied Research on Radicalism and Extremism », Vortex, ayant pour vocation de « produire des éléments de narration visant à contrecarrer l’idéologie radicale et à les diffuser dans le monde ». Le projet se compose d’une part d’une analyse des stratégies et des discours en ligne djihadistes et d’autre part du développement de discours experts (religieux, politiques, journalistiques alternatifs). Au Maroc, la campagne nationale « Non au discours de la haine » a été lancée en juin dernier. En Inde également, plusieurs programmes ont été mis en place face à la recrudescence d’attaques sur le sous-continent.

Les exemples danois et britanniques

Agir en commun dans un esprit fraternel est au cœur des actions de prévention posant comme socle de la paix le respect des autres. Lancée en 2007 à Aarhus (Danemark), l’expérience danoise de prévention de la radicalisation s’appuie sur la mise en relation des jeunes avec des « mentors ». Ces jeunes adultes sont des travailleurs sociaux qui dialoguent avec les jeunes et leur permettent d’agir ensemble pour « réhumaniser » leurs actions. Au Royaume-Uni, le projet Mosaic, fondé par le prince de Galles, propose de lutter contre la violence et l’exclusion en favorisant la reconnaissance des talents des jeunes et des femmes issus des communautés défavorisées. Faire témoigner les victimes, mettre en contact les jeunes en voie de radicalisation et des victimes est aussi une voie active de prévention. L’Association italienne des victimes du terrorisme (AIVITER) a mis sur pied le projet C4C « Une contre-narration pour contrer le terrorisme ». Ce projet, soutenu par la Commission européenne, a pour objectif de diffuser à travers des plateformes du Web les paroles des survivants des actes du terrorisme, afin que ces paroles contrent les discours radicaux des adeptes du terrorisme avec un impact fort sur les jeunes en voie de radicalisation. Cette volonté de ne pas opposer victime et jeunesse radicalisée est aussi au cœur de l’action de l’association belge SaveBelgium, présidée par Saliha Ben Ali, mère d’un jeune parti en Syrie et qui multiplie les actions pédagogiques au sein des quartiers pour témoigner et agir contre les dérives sectaires et radicales. Enfin, la ville de Düsseldorf (Allemagne) agit dans la même volonté de construire du lien social et de renforcer les contacts avec le cycle de formation « Les imams, des ambassadeurs de la démocratie », proposant de mobiliser l’ensemble des citoyens pour prévenir la violence et la radicalisation.

L’art, le rire et la culture au cœur de la prévention – Le rejet du « droit à rire » a été au cœur des actions terroristes en Europe. C’est ce même droit qui est aussi au cœur des actions de prévention où la culture et l’art sont les ciments d’un dialogue et d’un vivre ensemble. Au Burkina Faso, une des sources de prévention des conflits s’appuie sur une expérience originale, « la parenté à plaisanterie ». Il s’agit alors de proposer une dispute autour de la question de l’engagement djihadiste où les opinions de chacun s’exposent et/ou le groupe pousse la caricature pour convaincre.

Cette pratique ancienne et commune à plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Dans un groupe donné, deux parties s’insultent abondamment tout en comprenant qu’elles sont fortement liées et responsables du bien-être l’une de l’autre. À travers ces insultes verbales publiques à faible enjeu se dénouent des problèmes et se renforce le traitement non violent des conflits. L’exemple de la Côte d’Ivoire est criant : la prévention met l’accent sur l’éducation interculturelle à travers le renforcement des liens affectifs, ethniques, sociaux utilisant la création et l’art. La tragi-comédie est alors une source évidente et naturelle de cohésion sociale. C’est ce même principe qui est illustré par la troupe de théâtre belge qui monte la pièce Djihad d’Ismaël Saidi, ou par l’action collective d’artistes au soir des attentats. Moins intellectuelle, mais relativement spontanée et rapidement virale, la réaction à la fois comique et engagée de certains jeunes offre elle aussi un contre-discours avec des vidéos telles que « Marseille répond à Daech » ou « Un Africain s’adresse aux terroristes ». L’ensemble des arts peut alors devenir des leviers de paix. Prendre la parole est un moyen de « dire et se dire », comme dans les ateliers « l’art de s’exprimer » mis en place au Québec par le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence. Le pays renforce d’ailleurs l’engagement des jeunes, tout comme le Canada qui propose une éducation à la citoyenneté à la lutte contre les discours xénophobes et racistes. Prévenir la radicalisation commence très tôt au sein de la famille, du quartier, de l’institution scolaire et des différentes organisations régissant la vie du jeune…

*Séraphin Alava est professeur à l’université de Toulouse – Jean Jaurès. Il intervient auprès de l’Unesco sur la prévention de la radicalisation numérique. Et est expert sur la cyberviolence et les cyberdiscriminations auprès de plusieurs instances européennes.

http://www.lepoint.fr/societe/lutte-contre-la-radicalisation-ce-que-font-les-autres-pays-03-03-2017-2109004_23.php

Algérie – Radicalisation institutionnelle : blasphème, interdiction du prosélytisme non musulman

Mohamed Aïssa : « un projet de loi en élaboration pour protéger le référent religieux national »

27/03/2017 – International-Radio Algérienne –  Un projet de loi est en cours d’élaboration pour renforcer la protection des Algériens de toutes dérives sectaire et doctrinale». C’est ce qu’a annoncé, ce lundi, le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa, au Forum de la radio nationale.  «L’Algérie qui respecte la liberté de culte et la pratique des rites se devait, insiste-t-il, d’avoir des textes juridique protégeant l’unité de ses enfants et pouvant à même déjouer toute velléité de ceux qui aspirent à diviser les musulmans en sectes ou en rites». Selon le ministre des affaires religieuses, L’Etat ne peut pas rester silencieux face aux «sectes, manipulées de l’extérieur, qui prêchent le mal et des réflexions dégradantes». Il pointe du doigt, les auteurs des attaques contre les symboles sacrés de l’Islam, «tel que le blasphème du Coran et de la Sounna, l’humiliation des compagnons du prophète (QLSSL), l’organisation des campagnes d’évangélisation ou la rupture du jeûne en public lors du mois sacré de ramadhan».

Pour contrecarrer cette menace, l’invité du Forum de la radio a fait savoir que son département s’attèle à mettre en place, prochainement, un Observatoire national pour la protection du référent religieux national. Cet organisme, explique-t-il, qui constituera «un organe complément aux corps de sécurité nationale», sera composé d’un panel de religieux, d’imams, de penseurs, de sociologues, de politologues et des professionnels de la communication.(…) Il a relevé enfin, le rôle des medersas (écoles coraniques) dans la préservation de l’identité nationale, estimant que ce dernier « complétait celui des établissements éducatifs. En mai prochain, un « programme national complémentaire » sera ficelé avec le ministère de l’éducation nationale », a-t-il ajouté.                                                                                            http://radioalgerie.dz/news/fr/article/20170327/107293.html

Laura, repentie : « On est comme dans une secte »

Dernières Nouvelles d’Alsace 02/10/2016- Terrorisme / De retour de l’enfer de Daech – RECUEILLI PAR XAVIER FRERE. Sans pseudonyme, à visage découvert. C’est l’une des premières femmes à témoigner ainsi, courageusement, à son retour, de l’enfer de Daech (*). De ses neuf mois en Syrie, avec son fils de 4 ans, où elle a vécu « dans la guerre, sous les bombardements, enfermée, comme de très nombreuses femmes, uniquement là-bas pour procréer, rien d’autre », nous décrit Laura Passoni, 31 ans aujourd’hui.

« Des ‘’haineuses’’ prêtes à prendre les armes ». « Je témoigne pour en empêcher d’autres de partir, ou de commettre des attentats ». Cette Belge de Charleroi avait été endoctrinée en quelques mois avant de prendre la direction du territoire irako-syrien. À la suite d’une déception amoureuse -le départ du père de son fils- cette convertie d’une famille d’origine italienne se laisse envoûter par un « chasseur en ligne » de Daech : « Le recruteur vend du rêve, il me disait que je pourrais être infirmière, que ma vie d’ici était désormais inutile ». Laura Passoni l’a compris aujourd’hui, ils ont joué sur « sa faiblesse ». « Je me suis confiée à lui, j’étais totalement manipulée », se remémore-t-elle, « pour moi, on est comme dans une secte ». Ces dernières semaines, l’implication de jeunes Françaises dans des préparatifs d’attentat (et leur arrestation) a fait écho à son propre embrigadement. « On n’avait pas vu beaucoup de filles jusqu’ici, même le ‘’califat’’, quand j’y étais, interdisait aux femmes de participer à des attentats », éclaire la jeune maman, « mais je ne suis pas choquée par ce qui est arrivé en France, j’ai connu beaucoup de ‘’haineuses’’ là-bas qui voulaient prendre les armes et tout faire péter ».  Laura Passoni a eu du mal à se réadapter à une vie « normale » à son retour en Belgique. Pour participation aux activités d’un groupe terroristes, elle a été condamnée à trois ans de prison avec sursis, son mari à quatre ans de prison ferme…

http://www.dna.fr/faits-divers/2016/10/02/laura-repentie-on-est-comme-dans-une-secte

 

Pourquoi les politiques de déradicalisation sont un fiasco ?

Alors que l’État diffuse depuis cette semaine des spots pour prévenir la radicalisation, dans la djihadosphère, c’est moqueries et rires à ne plus en finir.

huffingtonpost.fr –  26/11/2016 –  Achraf Ben Brahim, étudiant en droit et sciences politiques. Ce n’est un secret pour personne, Stop-Djihadisme et l’action du gouvernement en termes de dé-radicalisation connaissent un flop retentissant. Tous les observateurs avisés du sujet peuvent en témoigner et la récente fermeture du centre de Dounia Bouzar, présentée par le ministère de l’intérieur comme la cador en la matière parachève l’épopée d’un naufrage non seulement rapide mais surtout prévisible…

La radicalisation, une conviction plutôt qu’une pathologie. Lorsque j’ai posé la question de la dé-radicalisation à Rachid Kassim, instigateur de l’attentat de Saint-Etienne du Rouvray dans le cadre de mon livre, la réponse fut limpide : « C’est tout à fait normal que les marchands du temple, que ce soit les soi-disant imams ou les Dounia Bouzar, cherchent à se faire de l’argent sur notre dos. Le plus marrant, c’est qu’ils font leur pain sur les djihadistes qu’ils détestent tant. Ils nous qualifient d’extrémistes, de fous, égarés etc. mais si nous n’étions pas là, ils ne pourraient pas gagner leur pain. Sans nous, ils ne pourraient pas sortir des films, des livres, faire des centres de dé-radicalisation etc. Ils sont bien contents qu’on existe. Ces hypocrites, qui en profitent pour créer ce business sur la dé-radicalisation, c’est grâce à nous qu’ils sont reconnus ». Un autre, Abou Moussa, m’a répondu : « qu’ils essayent d’inverser la courbe du chômage avant de prétendre nous dé-radicaliser ». Il est temps de comprendre que la radicalisation n’est pas un simple processus émotif ou sectaire qui découle d’une déception personnel ou le fruit d’un désœuvrement ou rejet social. Parmi les protagonistes interviewés dans mon ouvrage, se trouvent des ingénieurs, des opticiens, des techniciens qualifiés ainsi que des graphistes multimédia. Soit un agrégat de djihadistes socialisés, conscient de ce qu’ils font et profondément convaincus par le dogme religieux qu’ils défendent. Mais au lieu de s’intéresser à ce dogme et tenter de le déconstruire, une certaine paresse pour ne pas dire méconnaissance s’est installée, préférant parler de folie ou de démence que de conviction. Car la radicalisation n’est pas une maladie, c’est une conviction, aussi extrême soit-elle. Et elle répond à des normes dogmatiques bien définis comme Al-Wala wa Al-Bara (l’Alliance et le désaveu) ou encore Le Tâghout (l’idole, la république en l’occurence). Cette ignorance du dogme jihadiste explique aujourd’hui en grande partie l’échec cinglant des politiques publiques sur le sujet, permettant l’apparition d’un véritable business…                Achraf Ben Brahim est l’auteur de L’emprise, enquête au coeur de la djihadosphère.                                                          http://www.huffingtonpost.fr/achraf-ben-brahim/radicalisation-lutte-daech/

 

La liberté d’expression à l’épreuve du harcèlement juridique de l’islam politique

Le Vif. 06/07/16 – Pierre angulaire de notre démocratie, la liberté d’expression et son corollaire, la liberté de critiquer, sont sérieusement remises en cause au nom d’une vision falsifiée de la lutte contre le racisme, qui assimile la critique de l’islam à une forme de racisme, en la qualifiant d’  » islamophobie « . Ce positionnement idéologique, qui relève de l’escroquerie sémantique, concourt à imposer l’idée que la liberté d’expression serait subordonnée aux diktats des religions en général et de l’islam en particulier.

…Pourtant, aujourd’hui nombre de penseurs…de journalistes et de militant(e)s féministes et laïques font l’objet de graves persécutions, voire de menaces de mort en raison de leur détermination à user de ce droit. Cette tendance prend une orientation dramatique s’agissant du monde dit musulman où la séparation des pouvoirs politiques, religieux et judiciaires est un enjeu fondamental qui oppose, à l’heure actuelle, des démocrates aux islamistes et aux régimes autoritaires ou dictatoriaux.

C’est le 14 février 1989, avec la publication du roman de Salman Rushdie Les Versets sataniques, que l’opposition frontale à la liberté d’expression prend une tournure des plus terrifiantes en se transposant sur la scène européenne. L’ayatollah Khomeiny appelle tous les musulmans à tuer le romancier anglo-indien accusé de blasphème. Désormais, la stratégie des islamistes consiste à éliminer par tous les moyens leurs opposants. C’est dans ce contexte qu’il faut situer la condamnation à mort de Taslima Nasreen (1993), l’assassinat de Theo van Gogh (2004), les tentatives visant le caricaturiste danois Kurt Westergaard (2005), ainsi que la tuerie à Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.

La légitimité de la mise à mort des esprits libres est clairement revendiquée par l’islam politique. Leur élimination est programmée et se joue sur plusieurs niveaux. Le terrain juridique en est un et il n’est pas des moindres. Des poursuites judiciaires sont désormais intentées contre des militants laïques et féministes sous de faux prétextes. Cette nouvelle stratégie qui s’apparente à une « guerre juridique », s’est visiblement mise en place, afin de museler quiconque use de sa liberté de parole pour critiquer l’islam radical et tester la résistance des « cibles » et des institutions. En France, le procès des caricatures de Charlie Hebdo en a préfiguré le terrifiant engrenage. Le procès contre la crèche Baby Loup a suivi, avec ses interminables rebondissements judiciaires dont la directrice, Natalia Baleato, est sortie victorieuse, mais au prix d’un long combat.

Au Québec, Djemila Benhabib, journaliste et essayiste bien connue pour son combat contre l’islam politique en est déjà à son deuxième procès. En 2012, elle est poursuivie par une mère musulmane qui lui reproche d’avoir publié sur son blogue les photos de ses deux enfants prises lors d’un concours de récitation coranique organisé à la mosquée al-Rawdah, un fief des Frères musulmans. Or, ces mêmes photos étaient déjà publiées sur le site de ladite mosquée. Djemila Benhabib a gagné ce procès sans réel objet, mais on peut imaginer ce que cela représente de pression morale et financière. Le 26 septembre prochain s’ouvrira à Montréal, un autre procès qui l’oppose, cette fois-ci, à une école islamique pourtant financée par le ministère de l’Éducation et qui fait du port du voile islamique une obligation à partir de la troisième année (c’est-à-dire pour des fillettes de 9 ans). Au Royaume uni, la militante féministe, Maryam Namazie qui mène une lutte acharnée contre les tribunaux de la charia est confrontée à des lobbies organisés au sein des campus universitaires qui viennent perturber violemment ses conférences. Cet insupportable harcèlement consiste toujours à faire passer des militant-e-s laïques pour des racistes.

Ne nous trompons pas sur les véritables motivations des auteurs de ces attaques d’un type nouveau. D’abord, il s’agit de faire régner la peur pour empêcher toute expression critique envers l’islam ou contre la façon dévoyée dont certains veulent l’imposer à d’autres. Ensuite, il s’agit de mettre une pression démesurée sur les personnes visées, pour les épuiser psychologiquement et financièrement, les ostraciser et les éliminer du débat public. Bref, les décourager de continuer à s’exprimer publiquement. C’est pourquoi nous réaffirmons avec force que les démocrates du monde entier refusent la stratégie de la peur et de l’intimidation. Il ne saurait être question de renoncer à la liberté d’expression, pas plus qu’à l’universalité des droits humains et à ceux des femmes en particulier, qui ne doivent souffrir aucune contestation ni restriction au nom de préceptes religieux ou de prétextes culturels. À nous de rassembler nos forces pour nous donner les moyens d’agir collectivement. C’est le premier objectif du comité de soutien qui vient de se constituer. http://djemilabenhabib.com/ je-soutiens-djemila

Par Élisabeth Badinter philosophe, Gérard Biard directeur de Charlie Hebdo, Ewa Débrowska-Szulc, présidente de l’association ProFemina-Pologne, Sanal Edamaruku fondateur-président International Rationalist et président Indian Rationalist, Caroline Fourest journaliste, Nadia Geerts philosophe, Shoukria Haidar présidente de NEGAR- Soutien aux femmes d’Afghanistan, Guy Haarscher, philosophe et professeur ordinaire émérite, Bernard Landry ancien premier ministre du Québec, Taslima Nasreen écrivaine, Hubert Reeves astrophicien, Yvette Roudy ancienne ministre des droits des femmes, Boualem Sansal écrivain, Fatoumata Fathy Sidibé députée au parlement de la région Bruxelles-Capitale, Mohamed Sifaoui auteur et réalisateur, Viviane Teitelbaum députée au parlement de la région Bruxelles-Capitale, échevine, Sam Touzani, comédien          –         Djemila Benhabib. © djemilabenhabib.com

http://www.levif.be/actualite/international/la-liberte-d-expression-a-l-epreuve-du-harcelement-juridique-de-l-islam-politique/article-opinion-520681.html?utm_source=Newsletter-07/07/2016&utm_medium=Email&utm_campaign=Newsletter-RNBDAGLV&M_BT=8237620777878

Affaire des shorts : «La police de la vertu islamiste impose ses normes par la violence»

Par Céline Pina Le Figaro  08/09/2016

À Toulon ce dimanche, deux hommes se sont fait agresser et frapper sous les yeux de leurs enfants, par une bande de jeunes issus de la cité dite «sensible» des Œillets, simplement parce que les femmes qui les accompagnaient étaient en short.

Toujours à Toulon, le 13 juin 2016, une jeune fille de 18 ans s’était faite insulter et menacer dans le bus de la ligne 3, par une bande de fille de son âge parce qu’elle portait un short. Aux cris de « putes » et « vas-y mets-toi toute nue », les jeunes hommes sont venus exercer une police de la vertu que l’on croyait impossible sous nos latitudes.

Aux cris de «putes» et «vas-y mets-toi toute nue», les jeunes hommes sont venus exercer une police de la vertu que l’on croyait impossible sous nos latitudes. Dans le cas de la jeune fille en short, qui a raconté son agression sur Facebook, à la question «pourquoi vous me traitez de pute parce que je porte un short alors qu’un homme peut se balader torse nu en plein centre-ville sans que personne n’y trouve rien à redire?», les jeunes femmes ont répondu «ben parce que t’es une femme, faut se respecter, sale conne.» Ces gardiennes sourcilleuses de la pudeur des femmes, mais peu de la chasteté de leur vocabulaire par ailleurs, ont tout dit: un homme on doit le respecter, une femme doit se respecter…. Une assignation à la pudeur qui plonge ses racines dans l’hypersexualisation du corps féminin et qui explique le rejet du corps de la femme, vu comme intrinsèquement impur et sale.

Faire du corps de la femme, un enjeu social et politique, un marqueur de la progression d’une idéologie au sein de la société. La question du burkini, la multiplication des voiles intégraux, l’agression des femmes en short et le tabassage de leurs compagnons participent de la même logique. Faire du corps de la femme, un enjeu social et politique, un marqueur de la progression d’une idéologie au sein de la société. Dans les deux cas, c’est au nom de la transgression d’une «pudeur», érigée en norme pour la femme, que les agresseurs sont passés à l’acte. Le corps enseveli de la femme, la visibilité de son invisibilisation marque sa soumission à un ordre social où elle ne doit pas exister dans la sphère publique, car elle y apporte le désordre et le dérèglement sexuel. Le short est vécu par certains comme la marque du refus de cette soumission, des résistances à cette nouvelle norme et les agressions qu’il déclenche témoignent de l’influence que gagnent les islamistes dans certains secteurs, où ils ont imposé leur vision du monde faite de séparatisme sexuel et confessionnel, quand bien même la pratique religieuse serait frustre ou aléatoire. Que les hommes aient été passés à tabac obéit au même processus. Puisque la femme, chez ces esprits rétrogrades appartient aux hommes, ceux qui n’imposent pas à leurs femmes cette nouvelle norme, sont faibles, traîtres à leur sexe et sont donc punit de leur déloyauté…

C’est par la violence que les islamistes veulent imposer leurs normes. Ces provocations et agressions sont des avertissements envoyés à un mode de vie qu’ils combattent. Un mode de vie, où la reconnaissance de la liberté des femmes n’est pas l’acceptation de leur frivolité, mais la reconnaissance de leur pleine capacité de citoyenne, qui va avec le droit de vivre en société avec les mêmes droits et les mêmes devoirs que les hommes. Ces agressions sont un message politique clair: nous tenons les lieux, nous sommes puissants et prêt à en découdre. Vous ne maintiendrez votre mode de vie qu’à vos risques et périls. Et les tests de résistance comme les passages à l’acte se multiplient, sur les plages et dans les quartiers… La peur et le rejet que cette attitude génère est normale. Elle alimente le vote Front National et ce d’autant mieux si les regards se détournent… À la manifestation organisée à Toulon appelée «marche en shorts» après l’agression de la jeune fille en juin, il n’y avait pas un seul élu…

On n’éteindra pas la volonté de conquérir le pouvoir de ceux qui se servent de l’Islam pour imposer leur totalitarisme politique (y compris en attisant le feu de la guerre civile) en ignorant la multiplication de leurs provocations, mais en indiquant clairement que certaines attitudes sont séparatistes et inacceptables.

Une Nation n’est pas une auberge espagnole, ni un monde de bisounours où la tolérance suffirait à éviter tous les conflits. Nous avons tous à nous intégrer au monde commun qu’elle propose et celui-ci a son histoire, ses bornes, ses références et ses exigences. Il arrive ainsi que des revendications soient incompatibles et la notion de conflits de valeurs n’est pas une vue de l’esprit. Ceux qui combattent les fondamentaux de notre contrat social, ou en épousent les provocations violentes ou symboliques, n’y trouveront pas leur place et subiront l’opprobre et la marginalisation, à partir du moment où la manifestation de cet opprobre reste dans le cadre de la loi. Cela n’a rien à voir avec de la stigmatisation et tout à voir avec la justice.         http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/09/08/31003-20160908ARTFIG00104-affaire-des-shorts-la-police-de-la-vertu-islamiste-impose-ses-normes-par-la-violence.php

L’illusion du paradis, le moteur des kamikazes

Source AFP. Publié le 29/06/2016. Le Point.fr – Le sociologue Farhad Khosrokhavar, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris, tente de décrypter la logique des terroristes…À Istanbul, Paris ou Bruxelles, la conviction que l’éden est au bout du sacrifice motive les kamikazes…Mardi soir à l’aéroport d’Istanbul, un témoin, Oftah Mohammed Abdullah, a raconté avoir vu l’un des assaillants : « Il avait une veste courte et avait caché un fusil [dessous]. Il l’a sorti et a commencé à tirer sur les gens. Il marchait comme un prophète. » Le paradis, « c’est une adhésion existentielle », explique à l’Agence France-Presse le sociologue Farhad Khosrokhavar… « Ils y croient dur comme fer… Cette certitude leur donne une sérénité et une force extraordinaire. » « Certains ont dit que les tueurs du Bataclan [en novembre à Paris], par exemple, devaient être drogués pour être si calmes et déterminés. C’est faux. Ils n’en avaient pas besoin », ajoute-t-il. Des survivants du massacre dans la salle de concert ont raconté que les tireurs agissaient posément, calmement, parfois le sourire aux lèvres en mitraillant une foule sans défense. Après leur mort, des analyses de sang ont été effectuées : rien.

D’où leur vient cette croyance ? Comment leur est-elle inculquée ? Dans un reportage titré Soldats d’Allah, diffusé le 2 mai par la chaîne française Canal+, le journaliste Saïd Ramzi infiltre une cellule d’aspirants-djihadistes en France. L’émir du groupe, un jeune Franco-Turc se faisant appeler Oussama, lui décrit les joies qui les attendent à l’issue d’une mission-suicide qui n’aura toutefois jamais lieu. « Vers le paradis, c’est ça le chemin », lui murmure-t-il en souriant. « Viens, frère, on va au paradis. Nos femmes nous y attendent, avec des anges comme serviteurs. Tu auras un palais, un cheval ailé fait d’or et de rubis. »

En plus des délices de l’au-delà, les kamikazes sont certains que leur geste leur permettra d’ouvrir la porte des cieux à des dizaines de leurs proches, pour le salut desquels ils ont la certitude de se sacrifier…

Fragilité et psychiatrie… « Ces sujets se disent : Je suis délinquant, je vais passer pour le militant d’une cause et, de surcroît, il m’est promis un au-delà meilleur et durable. Non seulement je vais tuer des gens, des enfants, mais, comme c’est pour la bonne cause, je vais être récompensé. C’est l’inversion totale des valeurs. Ça relève aussi de la psychiatrie. » Le 13 juin, alors qu’il est cerné par la police dans la maison du couple de fonctionnaires de police qu’il vient d’assassiner en région parisienne, Larossi Abballa avait été jusqu’à filmer et mettre en ligne son testament. « Imagine-toi, ô musulman. Il te suffit de t’élancer, de mourir, et te voilà au paradis, avec ton prophète […] Quelle immense faveur ! » dit-il, lisant un texte préparé. « À ce moment-là, plus de soucis, plus d’épreuves. Seulement une jouissance sans fin ! »

 Source : http://www.lepoint.fr/monde/l-illusion-du-paradis-le-moteur-des-kamikazes-29-06-2016-2050571_24.php

 

La théorie du complot est un marchepied à la radicalisation djihadiste

Journal du Dimanche- Alix Hardy – leJDD.fr – vendredi 10 juin 2016 –

…Le sociologue Gérald Bronner s’est intéressé de près aux théories complotistes et à la radicalisation dans le domaine religieux et politique. Et les deux sont plus liés qu’il n’y parait. (Montage JDD) – Sectes, complots, radicaux politiques ou religieux : le sociologue Gérald Bronner, auteur notamment de La démocratie des crédules (PUF, 2013) et La pensée extrême (Denoël, 2009), étudie les mécanismes de la pensée extrémiste sous toutes ses formes…

-Vous étudiez les mécanismes de la crédulité, ce qui fait qu’on se met à croire ou pas à des thèses plus ou moins spectaculaires. Pourquoi certaines personnes croient-elles aux théories complotistes?…
La théorie du complot est très séduisante. Il y a un effet de « réenchantement » quand on vous propose de découvrir l’envers du décor : c’est beaucoup plus excitant que la morne actualité. Savoir « ce qui se trame vraiment » donne l’impression d’être plus intelligent que les autres :  cela donne une plus-value dans l’espace social. Vous avez l’impression d’appartenir à une aristocratie de la pensée, alors que les autres sont des « moutons » ou des « chiens de garde »D’autre part, la théorie du complot permet de mettre en cohérence toute une série d’événements incohérents. On vous dit : « Tu crois que les attentats de Charlie Hebdo, c’est une coïncidence? Tu n’as pas vu qu’auparavant la France a voté pour l’existence d’un État palestinien? C’est bien sur l’État d’Israël qui a puni la France avec ces attentats. » Deux événements qui n’ont rien avoir l’un avec l’autre sont soudain liés et mis en cohérence dans une théorie. Comme si on levait le voile tout à coup, ce qui crée une grande satisfaction intellectuelle.

Pourquoi est-ce qu’on note un retour des théories du complot? Pendant longtemps, ces argumentaires demeuraient confinés dans des espaces de radicalité. Quelqu’un qui avait un argumentaire anti-vaccin venait par exemple d’un environnement religieux, de la deep-écologie [un mouvement qui place la nature au dessus de l’humanité, NDLR] ou bien de l’extrême-droite. Ces porteurs de représentations-là n’étaient la plupart du temps pas autorisés à parler dans l’espace public de l’information. Aujourd’hui, les règles ont changé. Avec Internet, le marché de l’information s’est dérégulé : on peut désormais verser n’importe quelle information dans l’espace public. C’est la loi du plus fort : ceux qui sont motivés à faire valoir leur point de vue gagnent la bataille de la visibilité. Et les plus motivés sont les croyants, les militants et les porteurs de radicalité, car la radicalité est un indice de motivation. De sorte qu’on observe un marché qui nous fait confondre la visibilité d’un point de vue avec sa représentativité. 

Croire aux théories du complot, c’est forcément être bête? Non, pas du tout. Ce sont des théories sophistiquées par leur nombre d’arguments et la diversité des compétences qu’elles mobilisent. Ce n’est pas tant la théorie du complot qui implique un niveau d’études que le thème sur lequel elle porte. Selon la nature de la théorie, ce n’est pas le même type de public qui est intéressé. Les thèmes de l’extrême droite et les thèmes populistes en général trouvent apparemment plus facilement un écho chez les gens qui ont un faible niveau d’études. On sait aussi qu’en France ce sont les gens qui ont un faible niveau d’éducation qui votent FN. Et on sait par ailleurs qu’il y a un lien entre radicalité et extrémisme politique. Tandis que ceux qui invitent à la méfiance vis à vis de la science – les motifs écolos, les vaccins, l’empoisonnement – trouvent plus facilement écho chez les gens qui ont un niveau d’études plus important. 

Savoir douter de ce qu’on nous dit, c’est plutôt une preuve d’esprit critique, non? Et les théories du complot sont basées sur la mise en doute de la version officielle. 
Nous avons droit au doute, mais tout droit implique des devoirs. Or, les conspirationnistes réclament ce droit sans s’acquitter de leur devoir. Qui est d’avoir une pensée méthodique et de respecter des règles de base : l’administration de la preuve de ce qu’on avance, ne pas confondre corrélation et causalité, ne pas admettre l’argument du cui prodest (« à qui profite le crime »). Supposez que je vous dise que les embouteillages profitent à ceux qui vendent de l’essence, et que c’est donc eux les responsables. L’argument est logiquement inacceptable. Bon, la ficelle est grosse, mais quelques fois c’est plus insidieux, comme ceux qui soutiennent que les attentats de Charlie Hebdo profitent à Hollande car il a bénéficié d’un rebond de popularité et il a pu promulguer des lois considérées comme liberticides.

Quel est le lien entre théorie du complot et radicalité politique ou religieuse? Le lien entre théorie du complot et radicalité est tout à fait avéré [par une étude de chercheurs néerlandais publiée dans le Social Psychological & Personality Science journal]. Le complotisme est aussi un marchepied à la radicalisation djihadiste. Quand on y croit, cela suscite une telle indignation morale qu’il faut une révolution. Et une punition, car dans une lecture manichéenne, il y a des bons et des méchants, et il faut punir les coupables par la violence, car les autres détiennent déjà tous les autres pouvoirs. La radicalisation djihadiste offre une lecture inspirée par un thème victimaire, d’un monde musulman qui serait victime d’un complot du monde occidental visant à asservir les musulmans ou à créer une troisième guerre mondiale. Ceux qui pensent que les attentats du 13 novembre en France n’ont pas été réalisés par des terroristes se réclamant de l’islam pensent que le but était de provoquer une guerre des civilisations pour que l’Occident puisse enfin éradiquer l’islam comme, soi disant, il en a envie. Cela s’appelle la théorie du « combat de chiens ».

Comment est-ce qu’on glisse vers la radicalisation djihadiste? C’est un processus incrémentiel, un escalier dont les premières marches sont petites. La conclusion de la radicalisation, c’est souvent des croyances tellement absurdes que si vous connaissiez ces croyances avant d’emprunter l’escalier, vous n’y croiriez pas et vous reculeriez tout de suite.  Dieudonné, par exemple, a quand même fait des campagnes contre le FN dans les années 90. Qu’aurait pensé le Dieudonné de ces années-là du Dieudonné de 2016? Il n’aurait probablement pas cru qu’il allait devenir comme ça, parce qu’il n’aurait pas vu la somme des étapes qui l’ont conduit à un virage à 180 degrés. Les théories du complot sont souvent une première étape : avoir l’impression de vivre dans un monde où on nous ment. Imaginez un adolescent, par exemple, qui cherche de bonnes raisons de détester le monde des adultes : s’il découvre une proposition selon laquelle son malaise est dû au fait que le monde des adultes est mensonger et pas au fait qu’il est fragile psychologiquement parce qu’il se construit, il va être sauvé de lui-même. Il fera partie des élus qui détiennent la vérité. Dans les mouvements djihadistes, cela commence souvent comme ça : on te dit que Dieu t’a choisi et que tu as raison car le monde est un mensonge.

Comment fait-on revenir en arrière des personnes radicalisées? Tout ce qu’on essaie à l’heure actuelle est encore expérimental. Si quelqu’un sait comment faire, qu’il le dise! Au niveau mondial, personne n’a encore réussi. Personnellement, je ne crois pas à la « déradicalisation ». Le lavage de cerveau n’a jamais existé. Tout ce que vous arrivez à faire, c’est priver quelqu’un de sommeil et le rendre un peu amnésique, voir lui provoquer des troubles psychologiques, mais il récupère son système de représentation. On ne déradicalise pas dans le sens où on ne peut pas retirer une croyance d’un cerveau. Ce que je veux faire, c’est essayer de redonner à ces individus le contrôle de leur esprit critique. S’il y a déradicalisation, c’est une autodéradicalisation. Ils vont s’éloigner, par l’excitation de leur pensée critique, au moins d’une adhésion trop radicale et inconditionnelle. Je ne parlerai à aucun moment de religion mais du fonctionnement de leur cerveau : comment il peut les tromper, comment certaines étapes de leur parcours intellectuel ont été en fait adossées à des erreurs de raisonnement. En leur apprenant  à reconnaître ces situations, ils sauront qu’ils peuvent se tromper. Il suffit qu’ils doutent un peu pour redescendre beaucoup dans la radicalité.

Vous avez étudié les sectes et les extrémismes. Vous faites partie d’une mission interministérielle sur l’étude de la radicalisation. En quoi cela va-t-il vous servir concernant la radicalisation djihadiste? J’ai été contacté par le préfet Pierre N’Gahane, qui est secrétaire général du CIPD [Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation, NDLR], pour rejoindre une mission interministérielle qui a été formée dans la foulée des attentats de Charlie Hebdo dans le but de prévenir la radicalisation. C’était d’abord pour donner un coup de main, puis c’est allé plus loin… A partir de septembre, je vais aller physiquement dans un centre de déradicalisation une fois par semaine, trois heures, pour être au contact avec trente profils radicalisés. Il y a beaucoup de proximité entre les sectes et le djihad, même si ce thème est critiqué. Il existe des invariants de la radicalité, quel que soit le thème – par exemple, le processus incrémentiel. Il y a des processus intellectuels similaires. Bien sûr, il ne faut pas se tromper de sujet. Il existe aussi des variables. Le djihadisme n’a rien à voir avec la secte bouddhiste ou les collectionneurs fous que j’ai étudiés. Les objets sociaux sont une hybridation entre invariants et variables. Donc pour moi, tout le débat entre radicalisation de l’islam et islamisation de la radicalité est un peu vain. Les deux sont vrais en même temps.   http://www.lejdd.fr/Societe/La-theorie-du-complot-est-un-marchepied-a-la-radicalisation-djihadiste-789945

Sa fille en voie de radicalisation, un père témoigne de son calvaire

La Dépêche, le 21/03/2016Propos recueillis par St.B.-  Parcours chaotique d’une ado agenaise de 16 ans dont les parents craignent qu’elle puisse être embrigadée. Officiellement, 10 à 15 mineurs sont comme elle interdits de sortie du territoire en Lot-et-Garonne. Depuis la fin janvier, cette jeune Agenaise de 16 ans est interdite de sortie du territoire, pour six mois en théorie, pour «risque de radicalisation.» Son père témoigne.

Comment êtes-vous arrivé à la conclusion que votre fille était en voie de radicalisation ?

«Pour l’instant, elle est sur le fil du rasoir. Elle n’est pas encore radicalisée mais elle continue semble-t-il de se poser des questions sur le voile, l’islam. Elle n’a pas les réponses mais elle les cherche. Jusqu’au moment de notre arrivée à Agen (en 2015, N.D.L.R.), elle était déjà en état de fragilité psychologique(…) Depuis la fin de l’an dernier, une enquête de proximité menée par les gendarmes nous a alertés. Avant son départ du domicile vers un autre département elle fréquentait des délinquants mêlés à des trafics de stupéfiants. Elle a par ailleurs coupé les ponts avec son environnement proche, familial et autre. Cet été, elle sortait avec un musulman, elle vivait avec nous et lui venait à la maison pour la voir, sans problème aucun. Depuis, elle a cassé avec lui pour se rapprocher de ces réseaux de délinquance. Elle ne mange plus de porc, demande des produits halal. Pendant trois mois de décembre à février, les gendarmes ont poussé leurs recherches. Elle possède au moins un autre profil Facebook. C’est après l’avoir consulté qu’ils nous ont conseillé de demander une mesure d’interdiction de sortie du territoire (…) On nous dit qu’elle peut basculer (…) elle est fragile, sans projet et déscolarisée (…). L’interdiction de sortie du territoire n’est qu’une mesure administrative, pour six mois. Vous pointez du doigt l’impact des réseaux sociaux…

«Elle possède un compte Facebook depuis l’âge de 13 ans. Avec sa mère, on avait fixé les conditions d’accès à ce réseau social. Elle ne devait avoir que des contacts que l’on connaissait. Les deux premières semaines, tout allait bien. Après, on a vu apparaître de nouveaux noms (…) on lui a dit qu’elle avait enfreint les règles. Elle a eu dans les premiers mois des contacts au Maroc, en Tunisie, entre autres. Elle posait des questions sur le port du voile, on lui répondait. Elle a été invitée à partir là-bas pour découvrir que les femmes étaient soi-disant libres. Elle ignorait de toute évidence le danger. C’est le temps de la première fugue. Ensuite, il y a eu un contact avec une nouvelle amie, en difficulté comme elle. Les ponts ont été coupés, par ses parents à elle. C’est à ce moment que j’ai fait le choix de pouvoir consulter ses conversations sur internet. Elle n’a que 14 ans, et c’est alors la 2e fugue, la rencontre avec une mineure qui porte le hijab (…) Sans ce dispositif, je n’aurais pas su qu’elle voulait se rendre à Paris pour rejoindre sa copine, puis dans le sud-est. Les réseaux sociaux sont un moyen de recrutement de jeunes en difficultés qui peuvent par exemple servir de mule pour les trafics mais pas seulement…

Que dites-vous aux parents qui peuvent être confrontés à ce que vous vivez ?

«Je leur dis que le danger vient autant par les réseaux sociaux que par les rencontres. Je leur dis aussi qu’il faut anticiper et se renseigner sur les moyens mis à leur disposition. Ils doivent en parler, signaler leurs doutes auprès des services compétents…Il existe aussi des numéros d’appels spéciaux (*)…au travers de notre expérience, on ne peut que regretter qu’il n’existe pas de «tuilage» entre les différents services, les informations ne sont pas forcément mises en commun. J’en veux aussi aux services sociaux car il n’y a rien eu, ni éducateur, ni placement provisoire, le conseil départemental a refusé notre demande d’AEF, l’action éducative familiale. Un placement provisoire peut protéger un enfant s’il est extrait du cercle familial par sa volonté ou par obligation… Nous, nous avons et c’est une chance pu compter par exemple sur la Maison des ados dont le soutien a été précieux, pour l’écoute comme pour l’aide à la parentalité.»                                                                                       (*) Le 119 et le 0 800 005 696 « stop-djihadisme ».

PARENTS DE DJIHADISTES BELGES : LA TORTURE AU QUOTIDIEN

 Paris Match, N°751 du 28 janvier au 3 février 2016 – Les jeunes Belges embrigadés par l’État islamique pour défendre des idéaux chimériques sont nombreux à avoir quitté le pays. La mort était, pour beaucoup, au bout du voyage. Des parents d’enfants disparus sur le terrain syrien ont accepté de nous rencontrer… Ils sont catholiques, agnostiques, bouddhistes ou musulmans. Leurs fils sont tombés au «front», sauf un, encore en vie, croit-on. Ils reviennent sur ce cauchemar collectif avec un mélange de candeur assumée et de détermination, écartelés entre douleur, regrets et interrogations. Ils sont partis pour ce qu’ils voyaient comme une grande cause, ils sont partis pour un miroir aux alouettes: une pseudo-liberté qui les délivrerait des formalités administratives et des visions creuses d’un Occident pourri, disaient-ils, par l’ultralibéralisme. Un Occident dépouillé de ses valeurs initiales, vidé, à leurs yeux, de spiritualité. Ils sont partis pour donner un sens à leur vie, pour exister… Quelle qu’ait été leur formation, leur milieu, la religion familiale, ces gamins ont de nombreux points communs: ils ont été élevés par un parent seul, loin de pères qui reconnaissent, pour certains, n’avoir pas été suffisamment présents. Ils se sont convertis tôt, ont commencé à respecter assidûment certains préceptes du Coran qu’ils ont aussi malmenés, déformés. Ils ont arrêté de boire, de fréquenter des filles. En toile de fond à ce décrochage, on retrouve les classiques difficultés à trouver un emploi, la perte des repères, l’effet de groupe, une fragilité psychologique indécelable à l’œil nu, un désarroi dont les proches n’ont pas mesuré l’ampleur… Le résultat est là: tous ont mis les voiles en douce. Ils sont partis en Syrie. Sont tombés au combat. L’un d’entre eux a disparu. Leurs parents ne cessent de s’interroger, tentant de comprendre et de redorer le blason de ces brebis égarées, en quête d’identité. La plupart ont eu peur de parler aux autorités, de trahir les enfants. Comme d’autres avant eux, ils ont eu ce sentiment de livrer leur progéniture en pâture. Ces parents blessés appellent chaque jour à la compassion et l’affirment avec foi: leurs fils sont des djihadistes, pas des terroristes. EJ.

ILS EN SONT CONVAINCUS : LEURS FILS ONT ETE AVEUGLÉS PAR UNE SENSATION DE LIBERTÉ ET « UN COMBAT POUR UN MONDE MEILLEUR»

PAR EMMANUELLE JOWA –  Géraldine Henneghien est belge, convertie à l’islam. Son fils, Anis, est mort en Syrie. Elle a les yeux bleus, une allure décidée qui cache mal une douleur sans nom, de celles qui fragilisent à vie…elle nous dit d’emblée qu’elle et ses pairs ne sont pas des «mères de terroristes ». Géraldine s’est transformée, au fil du temps, en porte-parole d’un groupe de familles déjeunes disparus sur le terrain syrien. Des parents de djihadistes disparus en Syrie. Entre deux appels du Washington Post ou d’Al Jazeera…, elle nous présente au compte-gouttes d’autres familles de jeunes djihadistes. Son caractère décidé et ses talents de polyglotte l’ont amenée à gérer les relations publiques de ce groupe informel. Elle est méfiante. « Nous avons changé plusieurs fois d’adresse mail», nous dit-elle. «Nos comptes ont souvent été piratés.» L’association porte l’appellation de «Parents concernés»… «Vous devez être fiers de votre fils. Il s’est battu comme un lion et ici, on est tous choqués de son départ. A lui seul, il a fait fuir cinquante soldats.». Ce sont les premiers mots de ce SMS que Géraldine a reçu d’un jeune Molenbeekois, parti combattre lui aussi. Dans ce message, il lui annonce la mort de son fils, Anis. Tué le 23 février 2015 à Deir Ezzor, lors d’une frappe aérienne de la coalition internationale. Avant son départ en 2014, Géraldine avait signalé aux autorités belges qu’elle craignait qu’il rejoigne la Syrie. Elle n’a pas été entendue : il est majeur, lui a-t-on répondu.

Catholique – Véronique Loutea la soixantaine. Chrétienne de conviction, formatrice sociale de métier… est aujourd’hui retraitée après une carrière de quarante ans « dans le handicap » comme elle dit…Son fils, Sammy, 23 ans, parti pour la Syrie en novembre 2012, n’est pas revenu. A sa connaissance, il n’est pas mort. Cela fait deux ans que Véronique l’attend. Sammy a profité d’un bref séjour de sa mère en Allemagne pour s’envoler. «Avant mon départ, il m’a embrassée tranquillement. C’est la dernière fois que j ‘ai vu mon fils.» Derrière lui, Sammy a laissé à Véronique un Coran et un livre sur le dialogue chrétien-musulman. « Il m’avait parlé de voyager en terre musulmane mais je lui avais dit alors qu’un projet s’imposait ». Sous couvert, dans un premier temps, d’aide humanitaire à la frontière turque, Sammy s’engage dans la lutte contre l’armée syrienne qui écrase alors les troupes révolutionnaires. Le djihad est devenu son projet. Depuis, sa mère ne vit plus que pour retrouver la trace de ce fils qui s’est dissous dans une voie impalpable…

Bouddhiste – Oliviera une quarantaine d’années, une silhouette juvénile et le regard triste. Peu loquace au départ, cet ancien imprimeur converti au bouddhisme intervient par bribes dans la conversation pour nous narrer son histoire, non sans réticences… D’emblée, il nous dit ceci: «Dites, s’il vous plaît, que nos fils étaient des garçons bien. Sean, le mien, a toujours gardé ce regard bienveillant. Il s’est laissé porter par ses idéaux, point », martèle ce père… Son fils, Sean, mort au combat, est le premier du groupe à être parti pour la Syrie, avec celui de Véronique. C’était fin octobre ou début novembre 2012, racontent ces parents aux traits défaits. Dévorés par l’angoisse et le regret.

Des enfants du divorce – Véronique, divorcée, a élevé son fils dans un esprit « chrétien », ouvert, généreux. La vocation humanitaire, son clan l’a dans le sang. Mais elle admet, en tant que femme seule, avoir eu peu de temps à consacrer à l’éducation de son fils, à son «suivi». Il s’est converti à l’islam, elle n’y a vu qu’un choix profondément spirituel, une vision altruiste. Une façon aussi, sans doute, de se démarquer du contexte familial. Elle ne s’est pas étonnée outre mesure de l’envie d’engagement soudain de Sammy… Les parents que nous rencontrons ont entre autres ce point commun: ils sont séparés. «La maman de Sean est métissée, née en Belgique de mère africaine et de père russe. Sean était quarteron », dit Olivier en nous montrant, très ému, une photo de son fils… « Lorsque Sammy a annoncé sa conversion, il vivait avec son père, qui était farouchement opposé à la religion musulmane », explique Véronique. « Le père de Sammy est ivoirien. Il est professeur de maintenance informatique.»… «Mon ex-mari a souffert des différences entre nord et sud en Côte d’Ivoire. Dès lors, il ne voulait pas que son fils devienne musulman. Le père de Sammy et moi nous nous sommes quittés, sans fracas ni douleur, pour des raisons personnelles. Mes enfants savaient que j’allais quitter leur père. Entre Sammy et lui, ça n’allait plus. Comme ça devenait très « chaud » à la maison et que mon fils n’avait pas les moyens de partir, je lui ai loué un appartement. Je me suis installée à Saint-Gilles… Sammy qui, au départ, vivait avec moi avant de voler de ses propres ailes, a entamé sa conversion vers 2004. II avait alors 16 ans. Mais peut-être l’avait-il amorcée plus tôt dans sa tête.» Entre 2004 et 2012, le jeune homme poursuit son chemin de foi. «Durant toutes ces années, il y a eu une évolution progressive que je percevais. Il s’éloignait de nous.»

Du hip-hop à la mosquée – A Laeken, Sammy et Sean étaient des copains de quartier. Ensemble, ils faisaient du hip-hop et fréquentaient une maison de jeunes. Ensemble, ils se sont trouvés, à un moment donné, un peu désœuvrés. « Sean a exprimé alors un rejet profond de la société de consommation », commente son père Olivier. Le piège de l’Etat islamique s’est refermé sur ces garçons qui aspiraient, selon plusieurs parents, à bousculer les idées reçues. Ils ne se sentaient ni acceptés, ni prêts à affronter le monde extérieur et ces barrières administratives qui se mettaient sur leur chemin – la recherche d’emploi, notamment, et sa cohorte de formalités…Les parents évoquent en vrac les déceptions, les espoirs détruits. «Sammy avait le sentiment de n’avoir aucun avenir», raconte Véronique…Le déclencheur varie, la vitesse du basculement aussi. Mais certains points communs sont là pour démontrer que les processus de «radicalisation» sont tout de même sensiblement identiques. Il y a des indices que les familles doivent apprendre à reconnaître. Les fils de celles que nous entendons ont, en règle générale, commencé à se vêtir différemment, à fréquenter la mosquée avec zèle. Ils ont arrêté de boire, de voir des filles. Ils étaient célibataires. Presque endurcis. Une forme d’exaltation, un excès de prières, une rigueur soudaine ou progressive, une intransigeance envers les valeurs inculquées…Ces signes ne sont que de simples indices et ne permettent pas les conclusions hâtives.

L’évolution de Sammy englobe, comme chez les autres, des changements vestimentaires, une forme d’austérité générale. «Sammy n’a jamais bu un verre de vin ni une bière.» Cette rigueur surprenante pour un jeune n’a-t-elle pas interpellé ses parents? «Je ne m’en préoccupais pas », répond Véronique. Le garçon, amateur, comme tous les gamins de son âge, de jeux vidéo et fan à ses heures des Tortues Ninja, portait en lui, depuis longtemps, une propension à la spiritualité. «A l’âge de 7 ans, il m’avait demandé s’il pouvait se faire baptiser dans l’Eglise catholique, poursuit sa mère. Un professeur l’en avait convaincu. Il fréquentait un pensionnat catholique. Mon mari à l’époque ne pratiquait pas et, bien que catholique moi-même, je souhaitais laisser à mes enfants le choix d’être baptisés ou non. Sammy s’est fait baptiser à Pâques, l’année de son septième anniversaire…En cinquième année d’humanités, il m’a dit qu’il voulait changer d’école. Il a demandé mon accord pour rejoindre l’athénée et suivre les cours de religion islamique. Il s’est converti.»

Le piège caritatif – Début 2012, Sammy s’immerge dans la religion musulmane, fait le ramadan et ses prières cinq fois par jour. Il se laisse pousser la barbe, n’assiste plus aux réunions familiales, «parce qu’on n’y mange pas halal». Il remplace l’écoute des infos par des prêches à la radio. « Certains proches m’ont demandé comment je pouvais me plier à ça », poursuit Véronique, «mais j’avais à cœur, une fois encore, de lui laisser la liberté de culte… Petit à petit, j’ai vu Sammy changer. Il s’est éloigné du milieu familial. Son habillement s’est modifié. Il a porté la djellaba d’abord rentrée dans le pantalon, ensuite au-dessus du pantalon. En revanche, il a gardé une coiffure courte el n’est pas, du moins à ma connaissance, passé à la barbe. »  – Le détonateur de l’embrigadement, pour Sammy, a pris la forme d’une action humanitaire. «Un jour, il me dit: « Voilà, maman, je vais distribuer de la nourriture aux pauvres’. ‘J’étais fière de lui, comme toutes les mères l’auraient été en pareilles circonstances… Il a entamé cette démarche avec Jean-Louis Denis. Je ne connaissais pas ce nom mais aujourd’hui, j’en veux énormément à ce personnage qui a fait du mal à beaucoup de jeunes, Sammy était ainsi bénévole au Resto du Tawhid, l’association qui distribuait des repas aux SDF autour de la gare de Bruxelles-Nord, tout comme Sean et les autres (NDLR: menée par Jean-Louis Denis, dit «le soumis», soupçonné de faire partie de Sharia4Belgium et inculpé pour terrorisme, l’association avait mis en place ces distributions de repas qui étaient le prétexte à des recrutements). Ces actions prétendument en faveur des pauvres étaient l’antichambre de la radicalisation. On appâtait les jeunes, on les rassemblait, on leur faisait un lavage de cerveau. Quand mon fils est parti, je suis tombée dans un gouffre. Sammy avait appris l’arabe un an avant de partir…». Véronique admet aussi avoir, en ressassant les axes qui auraient pu conduire son fils vers la voie obscure, soupçonné ce professeur d’arabe qu’elle n’a jamais rencontré d’avoir influencé Sammy… Parmi les jeunes qu’ils fréquentaient dans le quartier, un groupe a eu un accident de voiture. L’un d’entre eux est mort. Sean a commencé à prier pour lui, il s’est rendu dans la mosquée de quartier. Il dit avoir eu une révélation avec l’islam. Il s’est converti très vite et s’est intéressé de plus en plus au Coran. Cette révélation s’est accentuée en trois ans. C’était un sujet de discussion à la maison. Les deux premières années, ça se passait très bien. C’est à partir de la troisième année que j’ai vu des changements, je me suis rendu compte qu’il s’était un peu fermé. C’était fin 2010-début 2011. Sammy, de son côté, était déjà converti…» – Sean poursuit sa grande mutation en passant par quelques paliers. «Il était fusionnel avec sa maman. Elle a remarqué des variations de comportement, l’a trouvé plus distant.» Lejeune homme modifie son alimentation, prie de plus en plus souvent. Sa quête spirituelle le fait évoluer. Il sort moins, n’écoute plus beaucoup de musique alors qu’il a passé sa prime jeunesse à danser. Il a de nouvelles fréquentations, notamment au Resto du Tawhid. «Il a fait un pèlerinage à La Mecque l’été dernier», raconte encore son père. « Il était très fier, il voulait vivre sa foi à fond. C’était important pour lui et ça semble avoir été un détonateur. Dès son retour, il portait tous les jours sa djellaba. Son attitude a changé, il était dans une sorte de repli sur soi. Avant, il travaillait avec moi sur des chantiers de peinture, de décoration d’appartements pour gagner un peu d’argent. Et puis il a communiqué de moins en moins. Il n’est plus allé au cinéma, ni au restaurant. Il a arrêté le hip-hop. Bien sûr, je l’ai trouvé un peu sérieux, mais je me suis dit que je n’allais pas l’embêter avec ça. Ces éléments étaient importants, je m’en suis rendu compte par la suite, mais sur le moment, je n’ai pas senti le danger. Ces jeunes se cherchaient une identité grâce à l’islam, probablement parce qu’ils n’avaient pas vraiment d’avenir ici. Je regrette de n’avoir pas mieux décelé ces signes…»

Mariages de « luxe» versus fidélité – «Sean a été élevé dans la morale laïque», poursuit Olivier. «Il s’est converti à l’islam vers 14 ou 15 ans. Moi-même, je me suis converti au bouddhisme vers l’âge de 25 ans. J’en ai aujourd’hui 46. Mon ex-épouse, qui avait la garde de Sean durant la semaine, a épousé un homme musulman non pratiquant. Cela pourrait expliquer le fait que Sean s’est ouvert à une religion plus qu’à une autre… Selon ce père meurtri, il peut apparaître plus simple à ces jeunes de convoler sur place. Une question de respect des traditions, d’épouses plus «malléables»? «Je ne pense pas que nos fils aient ou aient eu l’idée d’une femme soumise, mais plutôt l’envie de rencontrer une femme épanouie au sein de leur croyance, et fidèle. Le mot « fidélité » joue un rôle clé dans l’esprit de ces jeunes…» – Le jeune homme critiquait, dit son père, la vénalité des jeunes filles qu’il rencontrait en Belgique. «Un jour, Sean m’a dit : « Les femmes marocaines veulent des bons mariages, des mariages à 6000 euros, et ça n’a plus de sens dans l’église. Le mariage est une union sacrée. » La femme marocaine était devenue presque une mécréante à leurs yeux. Je pense qu’ils ont recherché la sécurité affective à travers leur religion… » On leur propose aussi un certain code d’honneur, si je puis dire. Les jeunes qui partent ont le sentiment, paradoxalement, d’être en quelque sorte emprisonnés ici…» – Ces jeunes en quête de liberté semblent rechercher une structure. L’islam leur donne, en apparence, des règles basiques, une vision des choses qui, lorsqu’elle n’est pas approfondie, peut être vue en deux couleurs, noir et blanc. Simple, efficace, tentant…Les parents que nous rencontrons voient que la religion apportait à leurs enfants, au-delà d’un regain d’estime de soi, un sentiment de supériorité. Ce dernier peut réduire la capacité d’esprit critique et de lucidité.  Le fils d’Olivier est mort il y a trois ans (…)

Enquête sur la « génération Daech »

04/12/15 – Le Vif/l’express, Soraya Ghali, François Janne d’Othée. L’explication qui dominait jusqu’ici – misère sociale, rejet par la société occidentale – est de plus en plus contestée. La majorité des jeunes partis d’ici pour devenir djihadistes seraient plutôt animés par une soif de révolte. Aux accents nihilistes.

Sa bouille juvénile est apparue partout, sur une photo qui a fait le tour du monde : une barbe naissante, le doigt levé, extrêmement déterminé. Bilal Hadfi, « Billy du Hood » (« de la rue ») dans sa vie numérique, était le plus jeune terroriste identifié des attentats de Paris : 20 ans, cadet d’une fratrie de quatre, ayant grandi dans une cité bruxelloise. Le 13 novembre, il s’est fait exploser à proximité du Stade de France. Autrefois timide et fumeur de joints, il s’est progressivement radicalisé. Ses proches racontent qu’au printemps 2014, la Palestine, d’abord, puis la Syrie, ont pris une part plus importante dans ses discussions et que son vocabulaire est devenu plus guerrier et religieux. En février de cette année, Bilal est parti en Syrie. Comme Sean Pigdeon et Samy, qui avaient rejoint l’Etat islamique en novembre 2012, avec trois amis de leur quartier de Laeken, dans le nord-ouest de Bruxelles… En Belgique, selon les derniers chiffres communiqués par le procureur fédéral, sur 494 djihadistes belges partis en Syrie et en Irak, l’immense majorité appartient à la communauté d’origine marocaine ou sont des convertis. Actuellement, 272 se trouvent en Syrie, 13 sont en transit vers cette destination. Les autres sont rentrés ou morts. Beaucoup d’hommes, issus de la deuxième génération surtout, une cinquantaine de femmes et une trentaine de mineurs…Ils n’avaient rien de l’apparence d’une bande de salafistes. Les frères Abdeslam ? Des petits caïds, vendeurs de shit, noceurs, connus pour des délits de droit commun. Abdelhamid Abaaoud ? Fils d’un commerçant de vêtements plutôt aisé, lui aussi fumeur de shit, buveur d’alcool, glandeur, auteur de larcins divers.

Un tel paradoxe semble donner raison à Olivier Roy, directeur de recherche et professeur à l’Institut universitaire européen de Florence : ce sont les musulmans « born again«  et surtout les convertis – un quart des partants – qui livrent une première clé d’explication. « Ils montrent, dit-il au Vif/L’Express, qu’il ne s’agit pas de musulmans radicalisés mais de radicaux islamisésQui concerne aussi des candidats n’ayant jamais souffert du racisme et avec peu de raisons de s’identifier à une communauté musulmane. » L’analyse qui domine – la misère affective et sociale, l’emprise sectaire et le recrutement via le Web – ne serait donc plus la plus pertinente pour vraiment comprendre l’enrôlement djihadiste. « On perçoit ces jeunes comme des victimes d’un simple endoctrinement et de rabatteurs du djihad, mais c’est un faux discours », estime Serge Garcet, docteur en psychologie et directeur du service de victimologie de l’ULg. « C’est leur nier la capacité de poser des choix. Ces jeunes revendiquent leur identité radicale. Ce sont eux qui vont chercher sur les sites ce qui renforce cette identité. Ils sont volontaires lorsqu’ils partent. Ils ne sont pas manipulés. Ils étaient en attente,  »prédjihadistes » avant même de rencontrer l’offre djihadiste. » …On le voit dans le réservoir européen de l’Etat islamique : les nouveaux djihadistes font partie d’une même génération, ou plutôt d’une même tranche d’âge : 23 ans en moyenne. Ils sont aussi ce que les psychanalystes appellent des « post-adolescents » : à l’image des Abdeslam – 31, 29 et 26 ans -, qui habitaient encore chez leurs parents, collés les uns aux autres…Mais, comme les convertis d’ailleurs, ils rompent avec leurs parents, « ou plutôt avec ce que leurs parents représentent en termes de culture et de religion », écrit Olivier Roy dans son dernier ouvrage (1)… « Pour la plupart d’entre eux, ils sont totalement autodidactes en  matière de religion. Ils ne comprennent pas l’arabe, ne l’apprennent pas… ils choisissent l’islam radical et tentent en vain d’y convertir leurs parents. C’est-à-dire un islam fondé sur le fantasme d’une oumma (« communauté ») planétaire, homogène mais attaquée et qu’il faut sauver corps et âme. Un islam qui sépare le licite de l’illicite, la vérité du complot. « Ils se tournent vers quelque chose qui n’est pas leur point de départ… Car ils ne veulent ni la culture de leurs parents ni d’une culture  »occidentale », devenues symboles de leur haine de soi », souligne Olivier Roy…Ils sont mal intégrés dans la communauté musulmane…Une fois radicalisé, un chef de bande peut ainsi se muer en gourou, en pseudo-émir autour duquel se rassemblent des émules plus ou moins proches : frères, copains… et basculent collectivement dans l’action… »Le passage à l’acte est facilité par le passé de petit délinquant. Ces jeunes ont déjà reconstruit leur cognition mentale et modifié leur neutralisation morale : ils ont volé, agressé… L’autre n’existe déjà plus », relève Serge Garcet. Et pourquoi Daech ? Selon Olivier Roy, parce que l’Etat islamique offre à ces « jeunes paumés de la mondialisation » fascinés par la mort, un sens, une cause, un vrai terrain où ils peuvent se réaliser, un récit d’héroïsme et la garantie de faire la Une dans les médias…Souvent, cela se cumule avec un héroïsme et un désir de martyre qui les libère du souci de se protéger, et leur prouve à eux-mêmes leur supériorité morale par rapport à une société qui a peur de mourir, alors qu’eux acceptent d’aller jusqu’au bout de leur idéal… »

Pourquoi pas les Turcs ? …La communauté turque, qui représente un peu plus de 200 000 individus…on observe très peu d’engagement au martyre. Pourquoi ? Selon Coskun Beyazgül, directeur général de la Diyanet de Belgique, la très officielle « église » musulmane turque, un point essentiel se situe dans la frustration historique et postcoloniale, que les Turcs n’éprouveraient pas. Le djihadisme s’appuie en effet sur un « idéal islamique blessé ». La notion recouvre une certaine réalité historique du monde musulman au début du XXe siècle : la fin du dernier empire (ottoman), l’abolition du principe de souveraineté du califat, le dépeçage des territoires par les puissances coloniales. Les musulmans passent de la position de maîtres à celle de subalternes chez eux. Ça ressemble à l’humiliation du traité de Versailles pour l’Allemagne…D’où le but de Daech de reconstituer l’Etat islamique impérial », déclare Coskun Beyazgül. Il semble bien que la communauté marocaine se révèle plus poreuse à l’idée d’un islam blessé… Des familles entières sont parties pour réinstaurer un califat », rappelle Hassan Bousetta.

Si la communauté belgo-marocaine est durement touchée par les départs, ce serait aussi parce qu’elle serait devenue plus perméable au wahhabisme et au salafisme. Pour le ministre Rachid Madrane (PS), « le péché originel, en Belgique, a été de confier les clés de l’islam en 1973 à l’Arabie saoudite pour s’assurer un approvisionnement énergétique ». Résultat : la pratique de l’islam apaisé qui était celle des personnes qu’on a fait venir du Maroc, a été infiltré par du wahhabisme, du salafisme. « C’est ça qu’on paie aujourd’hui. » En Belgique, cette mouvance est soutenue par la présence d’imams et de conférenciers formés à Médine, en Arabie saoudite, par le développement Internet et par des chaînes satellitaires relayant le discours des prédicateurs salafistes, et depuis peu, l’ouverture par exemple de centres de formation aux sciences islamiques…

 (1) En quête de l’Orient perdu, Entretiens avec Jean-Louis Schlegel, par Olivier Roy, Seuil, 288 p.

(2) Radicalisation, par Farhad Khosrokhavar, éd. de la Maison des Sciences de l’Homme, coll. « Interventions », 191 p.

 
Les croyances apocalyptiques au coeur de l’action des djihadistes

VOIR, 16 novembre 2015, Daniel Baril… Les croyances évangéliques de George Bush ont été apportées comme justification à sa guerre en Iraq. Il fallait éliminer le grand Satan incarné en Sadam Hussein et entrainer la chute de Babylone (Bagdad), un évènement annonciateur de l’Apocalypse. Il ne s’agit pas là d’une diabolisation de la politique guerrière de Bush… Préparer le retour du Christ n’était évidemment pas le premier motif de la guerre en Iraq, mais la croyance religieuse de Bush a contribué, à ses yeux et à ceux de millions d’Américains, à en légitimer l’exercice. Bush affirmait lui-même recevoir ses ordres de Dieu (lire aussi cet article de Rodrigue Tremblay: Bush, la droite religieuse et la fin des temps; ces fous qui préparent l’Armageddon.)

Cette croyance apocalyptique est également au coeur de l’action de l’État islamique. Dans un ouvrage paru en septembre dernier (The ISIS Apocalypse), l’analyste politique et spécialiste de l’islamisme Will McCants met en évidence le recours à la croyance apocalyptique pour fouetter l’ardeur des combattants de l’État islamique. Dans une entrevue accordée au Huffington Post USA (traduite ici) il souligne que:

«[la guerre en Irak] et la violence qui s’est ensuivie se prêtaient à un mode de pensée apocalyptique, notamment parce que ces prophéties évoquent d’énormes bouleversements et violences en Irak et en Syrie. Daech et son prédécesseur, Al-Qaïda en Irak, ont vraiment joué la carte de l’apocalypse. Cela leur servait à la fois à appréhender ces bouleversements et à rallier des combattants étrangers à leur cause. […] Quand Daech est née, en 2006, le juge suprême du groupe à l’époque a déclaré qu’ils avaient la conviction que l’arrivée du sauveur musulman, le Mahdi, était imminente, et qu’il était nécessaire de créer un Etat islamique afin de l’aider à combattre les infidèles. […] Plus tard, [Daech ] s’est mise à évoquer l’apparition du califat et sa refondation comme un accomplissement des prophéties.»

Il y a plus de un an, le politologue français Jean-Pierre Filiu mettait le doigt sur le même élément de l’idéologie djihadiste: «A la différence d’Al Qaeda, la base de l’EI, à défaut de sa hiérarchie, est portée par des croyances millénaristes à l’impact dévastateur. On a désormais des dizaines de témoignages de «volontaires» étrangers de l’EI qui révèlent leur angoisse, mais aussi leur exaltation à l’approche de la fin des temps. […] C’est même un argument martelé pour inciter à rejoindre sans tarder les troupes du «calife» Baghdadi, car la participation à cette Bataille vaudra mille combats moins auréolés de gloire eschatologique.» (L’Etat islamique ou les chevaliers de l’apocalypse djihadiste). Même analyse présentée par le chroniqueur de France24, Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes (L’Etat islamique est dans une logique apocalyptique)… Selon Jürgen Todenhöfer, le seul journaliste occidental à être revenu vivant d’un séjour dans les zones contrôlées par l’ÉI. L’apocalypse n’est pas une figure de style. Les djihadistes sont même prêts à recourir selon lui à l‘holocauste nucléaire pour éliminer, si nécessaire, 500 millions d’«infidèles» … Ça donne froid dans le dos quand on sait que le Pakistan sunnite dispose d’armes nucléaires, un arsenal appelé là-bas «bombe islamique». Baghdadi réussira-t-il à réaliser la «prophétie» là où Bush a échoué?

Le groupe armé État islamique est un pur produit de la guerre de George W. Bush contre l’Iraq, une guerre menée sous des prétextes honteusement mensongers.  Tout comme les Talibans doivent leur réussite au soutien américain pour déloger les Russes de l’Afghanistan et que le régime des ayatollahs en Iran doit son avènement au soutien des Russes pour renverser le Chah, allié des États-Unis. Malgré ces désastres, l’Europe et les É.U. ont poursuivi sur la même lancée en voulant renverser Bachar Al Assad, encore sous de faux prétextes. Cette fois, on invoque la violation des droits humains en Syrie pour mettre la main sur ce pays riche en pétrole et allié de la Russie…

https://voir.ca/daniel-baril/2015/11/16/les-croyances-apocalyptiques-au-coeur-de-laction-des-djihadistes

Aude: ils terrorisent les passagers d’un TER aux cris d' »Allah Akhbar »

Le Midi Libre, 19.11.2015, FRANCOIS BARRERE .

Six jeunes arrêtés par les gendarmes après avoir contraint un train à stopper à Salses-le-Château.

Six jeunes ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi par les gendarmes de la compagnie de Rivesaltes après avoir terrorisé les passagers d’un TER, en hurlant des menaces de morts et en criant « Allah Akhbar » dans le système de haut-parleurs du train. La scène s’est produit aux alentours de 22 h mercredi soir, aux alentours de Narbonne, dans ce train qui circulait entre Avignon et Perpignan, et dans lequel se trouvaient à ce moment-là une trentaine de passagers. « Les jeunes ont menacé de mort les voyageurs, en leur ordonnant de déposer leurs téléphones portables au sol, et en criant : « Sinon on va vous tuer » a indiqué une source proche de l’enquête. Le contrôleur du train a réussi à regrouper les passagers apeurés dans une même voiture, et a prévenu les gendarmes, qui sont intervenus lorsque le train s’est arrêté d’urgence à la gare de Salse-le-Château. Là, deux jeunes filles faisant partie du groupe de perturbateurs ont été interpellés, pendant que les quatre garçons parvenaient à prendre la fuite. Ils ont toutefois été rapidement identifiés et interpellés dans la matinée. Ils sont depuis en garde à vue chez les gendarmes.

Des mamans de jeunes radicalisés : « Nos enfants ont été volés par une secte »

le 26 novembre 2015 , RTL info. Bernard Lobet, journaliste pour Bel RTL, a recueilli des témoignages de mamans dont les enfants sont partis en Syrie. Le 20 mai 2013 la vie de Samira bascule. Sa fille Nora part en Syrie. Dans une lettre d’adieu laissée à sa maman, Nora écrit ceci: « Je t’aime à la folie maman, mais j’aime Allah avant tout ». Samira réagit:« On aime tous Allah au dessus de tout,  mais Allah a dit, les parents d’abord. » Quatre jours plus tard la maman a rendez-vous dans un cyber café et là le choc, sur l’écran un couple qu’elle ne reconnaît pas. « Il y avait un type avec lequel elle était mariée et elle portait la burqua. Je lui ai dit: « S’il te plaît, montre moi ton visage que je puisse être sûre que c’est toi. Elle a ensuite levée son voile et je l’ai reconnue. Elle était bien en Syrie »…Deux semaines plus tard, nouveau coup de fil. « Elle m’a dit: « Maman, je dois te dire quelque chose ». Je lui ai dit: « Mais qu’est ce qu’il y a? ». J’étais en pleurs. Et là, elle m’a répondu que son mari nous avait quittés et qu’il était mort en martyr et qu’il ne fallait pas pleurer. Il fallait être fier. »…Une autre maman, prénommée Malika témoignait également ce matin dans le journal de Bel RTL. Le fils de Malika est parti en Syrie en 2013. C’était pour des raisons humanitaires avant l’installation de Daesh« Nos enfants n’ont pas été radicalisés mais volés, par cette secte qui a endoctriné nos enfants….. » Le dernier contact téléphonique avec son propre fils était il y a un mois et demi. « On ne parle pas de ce qu’il se passe là-bas. C’est pas une chose à aborder », déplore Malika.

Une de ses amies, une autre maman dont le fils est mort en Syrie parle du fils de Malika: « Même si son fils a changé et qu’il n’est plus radical, il n’a plus d’autre choix que de rester en Syrie. Ceux qui reviennent c’est ceux qui sont disposés à faire quelque chose. Mais ceux qui veulent venir mettre à l’abri leurs enfants et leur femme, ils n’ont pas la capacité de le faire« , déplore cette amie.

Rachid Benzine: « Orphelin de son histoire, l’islam contemporain s’ouvre à tous les délires »

La Libre Belgique, 10 octobre 2015, mis à jour le 13 octobre. Dorian de Meeûs

Islamologue et chercheur associé à l’Observatoire du religieux, Rachid Benzine enseigne à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence ainsi qu’à l’UCL. Ce Franco-Marocain fait partie de cette nouvelle génération d’intellectuels qui prône un travail critique et ouvert sur le Coran à l’aune des outils issus des sciences sociales. Auteur de « Les Nouveaux penseurs de l’islam » et « Le Coran expliqué aux jeunes »Dans le Coran, on retrouve des versets particulièrement violents. Êtes-vous d’accord avec les intellectuels qui préconisent une réinterprétation de ce texte sacré ? …Concrètement, ce sont les croyants de chaque époque qui font parler les textes et qui leur donnent du sens en fonction de leur époque et de ses enjeux. Des croyants habités de pulsions violentes prendront les passages qui les intéressent pour satisfaire leurs pulsions, alors que les pacifistes prendront les passages pacifiques…Finalement, chaque croyant proclame sa propre vérité et la jugera comme seule valide.
Que répondez-vous à ceux qui dénoncent « les violences inhérentes à l’islam » ?
Le problème est qu’en dehors d’une approche qui historicise les textes, qu’ils soient dans le Coran ou l’Ancien testament, ceux-ci peuvent être pris pour argent comptant dans un contexte de crise, de frustration et de violence comme aujourd’hui. Il ne faut surtout pas parler d’une violence inscrite dans l’islam. En quinze siècles d’histoire, l’islam a été tout et son contraire dans les situations les plus variées, avec des moments de grande ouverture interculturelle et des moments de fermeture puis à nouveau d’ouverture….

L’histoire critique de l’islam a été faite ? Oui, parfois dans la douleur mais elle existe. Ce n’est malheureusement pas le cas de l’islam contemporain dans son rapport à ses textes sacrés de référence, que ce soit le Coran lui-même ou le corpus postérieur de la tradition dite prophétique. Ils n’ont pas été suffisamment historicisés ou plutôt l’ont été dans la perspective d’une sacralisation et d’une dé-temporalisation. L’islam contemporain est donc orphelin de son histoire ce qui ouvre la porte toute grande à tous les délires.
Comment peut-on réinterpréter les versets les plus violents ? Les passages violents des textes sacrés doivent être ramenés à leur contexte d’origine…Une parole violente peut chercher à compenser une action qui ne parvient pas à se réaliser…Comment peut-on expliquer aux jeunes musulmans qui se radicalisent que les textes religieux d’un autre temps ne justifient pas certains actes violents aujourd’hui ? …les plonger dans l’histoire à partir des textes mêmes en leur montrant que la parole première s’adressait à des gens qui ne sont pas eux dans une société qui n’est pas la leur. C’est un travail de longue haleine qui n’est pas fait dans les pays musulmans pour des raisons qui sont les leurs et qui sont liées à la crise de la modernité, à la décolonisation, à l’échec du développement et des nationalismes laïcisants. En 1954, Nasser se moquait de ceux qui voulaient imposer le voile aux Egyptiennes. Quand toutes les issues sont fermées, la mythification du religieux peut servir de refuge.
Comme en Arabie saoudite ? L’idéologie wahhabite, qui bloque toute lecture historique depuis une quarantaine d’année, fait des ravages. Elle a vu son influence décupler depuis l’arrivée d’internet. Dans les textes du passé il faudrait séparer ce qui relève du conjoncturel de situations non transposables en étudiant précisément des situations qui ne sont pas celles d’aujourd’hui…

Il y a aussi le ‘ hadîth ’ et la ‘sunna’. Que représentent ces textes ? A partir de la sîra, les croyants plus basiques restés étrangers à la théologie produisent les « paroles de Muhammad » comme modèle. C’est la constitution du corpus qui deviendra celui de la tradition prophétique appelé à la fois hadîth et sunna du prophète (modèle du sunnisme). Le mouvement démarre en Iraq avec Ibn Hanbal (m; 855) où il est combattu par les théologiens. Le mouvement de collecte des paroles prêtées à Muhammad (souvent totalement inventées ou reconstruites à partir d’éléments variés) est très conséquent et constitue un immense bricolage au sens anthropologique. Ces textes issus de la tradition juridique ou totalement légendaires sont censés répondre à tout sur le plan du rituel comme de la vie en société… ce qui évidemment n’était pas le cas du Coran. Cet imposant corpus n’a jamais fait l’objet d’une véritable étude de critique historique parmi les islamologues.
Mais, aux yeux des sunnites, la validité de ces paroles est comparable à celles du Coran ?
Il est malheureusement mis sur le même plan de validité que le Coran et les croyants croient y trouver les réponses que le Coran ne leur fournit pas…

Les musulmans ont-ils raison d’affirmer que les attentats n’ont rien à voir avec l’islam, alors que les terroristes les font au nom d’Allah ? Non. Les attentats ont un lien avec l’islam contemporain, précisément. Il est faux de dire qu’il n’y aurait aucun rapport. Mais il faut préciser que la notion d’islam en général est un fantasme. L’islam doit toujours être situé dans une temporalité… L’islam est-il porteur d’une volonté d’expansion ?
Les idéologies djihadistes sont porteuses d’une volonté expansionniste (on a des exemples en France et en Belgique où certains vivent avec un ritualisme exacerbé et largement inventé)…Les conquêtes qui suivirent la mort de Muhammad sont des razzias tribales et non des conquêtes musulmanes. Ensuite les califats mèneront une politique d’expansion impériale classique. D’où vient alors le radicalisme actuel ?  Les racines les plus anciennes des frustrations actuelles remontent à la chute de l’Empire ottoman et à celles de la colonisation, des idéologies de compensation qui se sont développées en sourdine un peu partout comme une sorte de revanche. Les crises actuelles, en gros depuis la création d’Israël, ont alimenté des frustrations nouvelles d’abord tournées avec les nationalismes vers un retour de la grandeur arabe perdue. Depuis une quarantaine d’années le religieux a pris le relais du nationalisme, largement aidé par l’expansion de l’idéologie wahhabite.

Béthune : une jeune femme sous l’emprise de Daesh pendant 1100 jours

www.lavoixdunord.fr ,  23/09/2015 – 23/09/2015, PAR STÉPHANE DEGOUVE. Les yeux maquillés, quelques percings sur le visage, Sonia* n’a pas le look d’une terroriste. C’est pourtant pour apologie d’un acte de terrorisme que cette femme de 29 ans a été jugée lundi au tribunal de Béthune. Pour avoir diffusé les messages des terroristes de Daesh et de l’État islamique (EI) et lancé des appels au djihad. Rien ne la prédestinait à ça, elle qui a grandi dans une petite commune du Béthunois. Rien jusqu’à une dépression, en 2012, suite à la perte de son travail et un viol quelques années plus tôt. Sonia se retrouve seule et cherche une porte de sortie sur Internet, sur des blogs de discussion. Elle communique souvent avec un Algérien vivant a priori à Marseille qui lui dit que l’islam va régler tous ses problèmes, puis avec un autre homme à Lyon, un en Syrie, etc.

Serment d’allégeance – Au bout de quelques mois, elle se convertit à l’islam dit authentique, en juillet 2014, et fait même serment d’allégeance à l’EI. « De fil en aiguille, il m’a dit qu’il fallait que j’aille en Syrie faire de l’humanitaire », explique Sonia. Ou faire exploser une synagogue à Marseille. Un départ en Syrie aurait même été évoqué, insiste la présidente, Stéphanie Ménard (l’itinéraire a été trouvé dans son ordinateur). Et il n’y avait pas que ça : des photos et des vidéos de décapitations, de la propagande djihadiste, de drapeaux de l’EI ou de Daesh, tout ce que Sonia a partagé sur sa page Facebook. Des incitations à « faire couler le sang », des hommages aux actes barbares de Merah ou des frères Kouachi. Même un message disant « Tuez les maires dans nos villages, comme ça on déstabilisera le pays », avec la photo du maire de Béthune. « Avec le recul, avec tout ce qu’ils m’ont fait voir, je trouve que c’est des barbares. Mais si je ne relayais pas leurs infos, ils me disaient qu’un châtiment m’attendait », explique Sonia.

« Un lavage de cerveau » – C’est quand elle a reçu un niqab par la Poste que sa mère, inquiète, a alerté les autorités pour être aidée. C’était en juillet dernier. Depuis, Sonia s’est réveillée et a pris ses distances avec ses « amis » virtuels. Son avocat, Me Darras, explique attendre « un rempart » de la justice pour la protéger. Pour aider une femme « happée par une forme de prédateur qui va surfer sur son intérêt pour l’islam et sur sa fragilité ». Isolée socialement, elle n’avait de liens avec le monde que via les réseaux sociaux. Pour Me Darras, c’est là qu’elle a subi « un lavage de cerveau […] Elle n’avait plus son libre arbitre ». Mais depuis la mi-juillet, sa cliente « victime d’un endoctrinement » n’a été sur aucun de ces réseaux sociaux et s’est tournée vers des psychiatres, vers sa famille et vers le Centre national d’accompagnement familial et de formation face à l’emprise sectaire (CAFFES) dont les membres étaient au tribunal pour la soutenir. Tous sont conscients que le chemin reste long pour que Sonia se désengage de cette emprise. « On commence seulement à s’éveiller d’un mauvais cauchemar », conclut Me Darras.

Les juges ont condamné Sonia à un an de prison dont 8 mois avec sursis et mise à l’épreuve, avec un aménagement de la partie de prison ferme possible. Elle devra suivre des soins, a l’interdiction d’entrer en contact avec les personnes qu’elle côtoyait sur Facebook et a l’interdiction de quitter le territoire sans autorisation.

« Elle avait conscience de ce qu’elle diffusait » – Sans faire de discours alarmiste, le procureur Julien Michel, a insisté sur le danger de cette forme de propagande sur Internet. « C’est un fonctionnement très établi, où des personnes comme Daesh ne veulent que renforcer leur présence et leur pouvoir par des actes terroristes. Les démarcheurs cherchent des enfants ou des personnes fragilisées. Première phase, ils prennent ces cibles pour les amadouer, les mettent en confiance et enjolivent. Deuxième phase, de déconstruction, en cassant la psychologie de la personne. Troisième phase, faire faire ce qu’ils souhaitent : diffusion de messages sectaires voire passage à l’action. » S’il reconnaît que Sonia est « victime d’une emprise sectaire », il estime qu’elle « avait conscience des conséquences de ce qu’elle diffusait. Au fur et à mesure, des images de barbarie ». Assez pour requérir « une peine d’assistance ». L’essentiel de la peine doit, pour lui, être l’obligation de « soins et le soutien d’une association pour se détacher de cette emprise. Il faudra un temps assez long pour détruire ce lien. »

* Prénom d’emprunt.

Pour s’informer : Centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation : 0 800 005 696 (nº vert) ou stop-djihadisme.fr

Un lycéen menacé de mort après la publication d’un journal spécial Charlie Hebdo

AFP 21 mai 2015. Lycée Marcellin-Berthelot, Saint-Maur-des-Fossés (France). Un élève scolarisé dans le Val-de-Marne et rédacteur en chef du journal de son lycée est l’objet de menaces de mort répétées depuis la publication fin janvier d’un numéro spécial Charlie Hebdo, a-t-on appris jeudi auprès de ses professeurs. En réaction aux attentats, Louis, 17 ans, avait fait paraître le 22 janvier un numéro spécial de « La Mouette bâillonnée », le journal du lycée, un établissement réputé de 2.300 élèves. Dans ce numéro titré « Je suis Charlie », des billets d’humeur, des poèmes, des dessins, mais aucune caricature de Mahomet. « C’était un hommage aux 17 victimes sans discrimination, pour les juifs, les journalistes, les policiers », explique Louis à l’AFP. Son lycée a été directement touché par les événements puisqu’un élève a perdu son père dans l’attaque de Charlie Hebdo, le correcteur Mustapha Ourrad, tandis que l’oncle d’une élève a été tué par Amédy Coulibaly dans l’Hyper Cacher à Vincennes. Dès le lendemain de la diffusion du journal, il découvre dans la boîte aux lettres du journal une enveloppe contenant la Une du fameux numéro sur laquelle ont été agrafés une croix gammée, un cercueil et une lettre de menace de mort. Il dépose plainte au commissariat…

Au total, sept menaces de mort lui ont été adressées depuis fin janvier, dont deux comportant une ou plusieurs balles. La dernière, qui remonte à début mai, avait « un goût d’ultimatum », selon lui.

« Cela dure depuis des mois. Au début, nous n’avons rien dit pour laisser l’enquête se faire, mais rien de concret n’a été fait », déplore Pascale Morel, professeur d’histoire, pour justifier le débrayage…

http://www.nicematin.com/france/un-lyceen-menace-de-mort-apres-la-publication-dun-journal-special-charlie-hebdo.2222636.html

Un aller sans retour pour les candidates au jihad

Euronews 28/05/15 – Contrairement aux hommes, rares sont les femmes jihadistes à pouvoir quitter la Syrie ou l’Irak. En février dernier, “trois adolescentes britanniques quittaient librement le Royaume-Uni pour venir grossir les rangs d’Etat islamique.” : http://fr.euronews.com/2015/03/01/jihad-nouvelles-images-des-adolescentes-britanniques-en-turquie/

Une journaliste française, utilisant le pseudonyme ‘Ana Erellle’ s’est fait passer pour une candidate au jihad : “On a entamé un dialogue où moi, je me suis fait passer pour une fille que j’improvisais au jour le jour d’une vingtaine d’années, pas bête, mais vraiment sans repères. Je suis allée jusqu‘à Amsterdam pour suivre les consignes qu’il m’avait donné et là tout a dérapé parce qu’il n’a pas respecté certaines de ses promesses, entre guillemets. Bilel s’est mis à me menacer et très vite, c’est son entourage” raconte-t-elle.

Il y aurait environ 600 occidentales qui auraient ainsi rejoint la Syrie ou l’Irak. Parmi elles, “Sarah”, une adolescente française, originaire de l’Aude, aujourd’hui mariée à un Tunisien en Syrie. Ses parents se sentent complètement impuissants (http://fr.euronews.com/2015/03/01/jihad-nouvelles-images-des-adolescentes-britanniques-en-turquie/)

“Malheureusement, ce qu’on entend autour de ces jeunes qui partent, c’est l’espoir de vivre leur religion, que j’entends en tout cas à mon sens de leur secte, avec l’espoir bien entendu de pouvoir l‘étendre au plus grand nombre d’habitants de cette terre. D’où le danger, d’où la gravité des choses” explique Samia Maktouf, avocate défendant les familles dont les enfants sont partis en Syrie. Sur environ 600 occidentales qui auraient rejoint les rangs d’Etat islamique, seulement deux auraient réussi à s‘échapper pour revenir en Europe. La France vient d’annoncer la création de deux cellules de “community managers” pour lutter contre la propagande jihadiste sur internet.

http://fr.euronews.com/2015/05/28/un-aller-sans-retour-pour-les-candidates-au-jihad

 

Pierre Conesa : «L’appel d’air est au niveau du jihadisme salafiste»

Sylvain MOUILLARD, Liberation,15 AVRIL 2015 – INTERVIEW Pierre Conesa. Ancien haut fonctionnaire au ministère de la Défense, Pierre Conesa enseigne à Sciences-Po et à l’ENA. Pour le compte de la Fondation d’aide aux victimes du terrorisme, il a publié en décembre le rapport Quelle politique de contre-radicalisation en France ?

Où en est la lutte contre les sectes en France ?

La situation actuelle montre les limites du dispositif conçu pour lutter contre les dérives sectaires. Georges Fenech, ancien président de la Miviludes, expliquait que l’institution s’interdisait de toucher aux grands monothéismes ainsi qu’aux partis politiques sectaires, type Moudjahidin du peuple, au nom de la liberté de conscience et d’opinion. C’est un problème face à la montée du salafisme jihadiste, qui repousse les limites de la République. Ce mouvement a des objectifs politiques, et pas seulement religieux. Or, on se refuse à qualifier ce continuum intellectuel (…)

Que faut-il faire ?

L’islam de France doit dire ce qu’il accepte ou non. Quand l’Union des associations musulmanes du 93 publie un texte qualifiant l’imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, d’«enjuivé», il faut le dénoncer. Les autorités politiques doivent le faire aussi. Le salafisme ne doit pas forcément être interdit, mais au moins interrogé. Cela permettrait de sortir de ce problème récurrent de la stigmatisation de l’islam. En cas de dérive, on pointerait du doigt non pas «l’islamisme», ce qui peut nourrir les amalgames, mais le salafisme…

Pourquoi utiliser la grille d’analyse d’une dérive sectaire ?

L’avantage, c’est qu’une grille juridique existe déjà et qu’elle permet de traiter ce problème comme les autres dérives sectaires. Quand il y a, par exemple, des cas d’abus de faiblesse sur des mineurs qu’on aide à partir en Syrie, la loi de protection des mineurs permettrait d’intervenir. Ce n’est pas évident, bien sûr, car les choses se passent souvent loin de la France. Au-delà de la protection de l’enfance, il existe le dispositif pénal classique qui doit être appliqué systématiquement à l’encontre des prédicateurs qui tiennent des discours antisémites ou d’appels à la violence.

http://www.liberation.fr/societe/2015/04/15/l-appel-d-air-est-au-niveau-du-jihadisme-salafiste_1242075

De grands auteurs « nuls » en islamisme

Marianne.net – Mercredi 25 Février 2015 , Daniel Sibony. Psychanalyste et théologien, auteur de Islam, phobie, culpabilité, Odile Jacob

Beaucoup d’auteurs cherchent encore à expliquer la montée de l’islamisme par des rapports de classe. Le psychanalyste Daniel Sibony dénonce ces ignorants de l’islam qui se contentent de décrire la réalité qui se passe dans leur tête, plutôt que d’observer le monde.  Alain Badiou – BALTEL/SIPA

Face à l’islamisme violent, des auteurs ignorants de l’islam mais sûrs du schéma qu’ils ont en tête…Ainsi M. Rosanvallon, nous dit (sur France Culture) que si des parents retirent les enfants d’une classe où il y a trop de musulmans, c’est « à cause des préjugés ». Je sais par de nombreux témoignages que c’est à cause des agressions, et du fait que l’école dit qu’elle ne garantit pas leur sécurité. C’est donc à cause d’un constat et non d’un préjugé. Si cet homme avait eu ses enfants dans de telles classes, et s’il avait été juif, il aurait fait la même chose. Mais ces auteurs honorables n’entrent pas dans le détail de ce qu’apprennent ces jeunes, dans leur culture islamique, sur les juifs et les chrétiens.

D’autres auteurs, comme M. Badiou, nous affirment que les djihadistes d’ici expriment un « fascisme » de lumpen prolétariat, de gens élevés dans la misère culturelle des banlieues, et dont la pente naturelle est le fascisme. Aucune des enquêtes n’a confirmé ce schéma des années 1920 ou 30 ; elles ont plutôt montré que la radicalisation islamique concerne souvent des couches aisées, où l’on est bien dans sa peau jusqu’à ce qu’on soit saisi par la « pulsion textuelle ». De fait, les tueurs de Charlie avaient un travail, un salaire, un bon logement… D’autres jeunes ont fait des études à la fac, etc. On comprend que ces auteurs écartent l’islam… Et à l’instar des dirigeants politiques, ils doivent rester proches de la masse musulmane, dont le refrain est double : rien à voir avec l’islam et bien fait pour eux, ils n’avaient qu’à pas toucher au Prophète. Le fait que dans la grande manif pour Charlie Hebdo, les musulmans étaient largement sous représentés, le prouve, ainsi que les réactions des jeunes dans les écoles et les lycées. Seuls quelques rares « musulmans laïques » réclament qu’on écarte les versets tueurs comme inapplicables aujourd’hui.

Rosanvallon, Badiou, les analyses de ces auteurs décrivent la réalité qui se passe dans leur tête pas celle que tout le monde observe. On peut comprendre les auteurs ignorants ou effrayés que j’évoque : leur système n’intègre pas que des jeunes puissent tuer non par désespérance, mais par idéal, pour exalter une idéologie (l’islamisme), par espoir héroïque d’un monde meilleur (islamisé), et par l’idée d’aller droit au paradis. …Les analyses de ces auteurs décrivent la réalité qui se passe dans leur tête mais pas celle que tout le monde observe. L’écart en devient sidérant : des djihadistes entrent dans une école juive ou une boutique juive, parfois modeste, pour tirer dans le tas ? …Et au Moyen-Orient, les lumpen d’Irak, qui sont riches et bien armés, vont tuer en Syrie des gens souvent moins riches voire démunis. Voilà qui éclaire tout. Ce genre d’analyse risque d’être aussi fausse pour ces djihads que pour ceux du Hezbollah ou du Hamas.

Il ne vient pas à l’idée de ces grands penseurs que les musulmans radicaux ne sont pas des idiots, qu’ils appliquent une idéologie, laquelle exprime depuis des siècles sa vindicte anti-juive et anti-chrétienne …Cela les obligerait à voir que cette vindicte anti-juive en terre d’islam ne date pas de l’Etat hébreu…D’autant que l’agacement touche à son comble puisqu’une partie du peuple juif récupère sa souveraineté sous forme d’Etat hébreu. Il est alors  le symbole du capitalisme, de l’impérialisme, du mépris des masses révolutionnaires (islamistes…) C’est plus pratique, et surtout plus conforme à l’analyse « de classe 

Tiaret : une jeune fille harcelée par son frère, pour porter le hidjab, se suicide

Vendredi 6 mars 2015 – algerie1.com – Le quartier Titanic de Tiaret est encore sous le choc. Jeudi une jeune adolescente s’est donnée la mort par strangulation. Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime a choisi d’en finir ainsi pour échapper au harcèlement de son frère qui l’oblige à porter le hidjab. Ce triste épisode rappelle le non moins triste sort de Katia Bengana, une jeune lycéenne originaire de la commune d’El-Kseur, assassinée à l’âge de 17 ans, le 28 février 1994, à Meftah, pour avoir refusé de porter le voile contre sa volonté. Les assassins étaient des criminels, membres du GIA, la secte des assassins responsable de plus de 150.000 morts durant la dénie rouge qui a commencé son cycle infernal début 1992.

http://www.algerie360.com/algerie/tiaret-une-jeune-fille-harcelee-par-son-frere-pour-porter-le-hidjab-se-suicide

Le combat d’une musulmane contre l’islam radical

Angélique da Silva-Dubuis – Nord Eclair, 07/06/2014. Après la tuerie de Bruxelles et pour briser la loi du silence, Leïla, 40 ans, chef d’entreprise et artiste, lilloise d’adoption, accepte de témoigner du drame vécu par sa famille. Victime d’une secte islamiste, l’une de ses sœurs est devenue activiste, au nom d’une mission suprême…Leïla est l’aînée d’une famille de six enfants. Trois filles. Trois garçons. Son père a quitté le Maroc à la fin des années 60 pour s’installer en France. Son épouse le rejoint un an plus tard. La petite famille vit au nord de Paris dans un quartier HLM… «  Nos amis étaient polonais, espagnols, asiatiques… Les familles se respectaient et s’estimaient. C’était un quartier de classes moyennes. Il n’y avait pas toute cette misère.  » Le père de Leïla est ouvrier dans l’industrie. «  Il était très exigeant avec nous. Il n’a jamais loupé une réunion parents-profs. En tant qu’aînée, j’étais chargée d’aider mes frères et sœurs pour leurs devoirs…Nos parents nous ont toujours tirés vers le haut.  »

La famille de Leïla est musulmane pratiquante. «  Notre enfance a été bercée de récits autour du Coran. Mon père nous parlait d’Abraham, de Moïse, de Jésus et de Mahomet en nous expliquant que nous étions tous reliés. Dans mon esprit, c’était comme une grande aventure, une épopée… On parlait beaucoup de l’espérance et de la miséricorde, des valeurs universelles… J’ai commencé à prier et à jeûner à la puberté.  » Au lycée, Leïla prend du recul. «  Comme toutes les adolescentes, j’étais fâchée avec les principes.  » Elle a surtout en horreur cette peur endémique du regard des autres qui hante sa communauté.

Leïla entame des études de lettres. «  Je réalise que je pratique par héritage, par mimétisme. » Elle s’éloigne un peu plus de la religion, intellectualise beaucoup les choses. «  Je n’ai jamais douté de l’existence de Dieu mais j’ai déconstruit tout ça.  » Aujourd’hui mariée et maman de deux enfants, Leïla vit sa foi sereinement : «  Je sais pourquoi je le fais. J’ai beaucoup lu et j’ai rencontré de belles personnes porteuses d’un islam des Lumières.  » À l’opposé de sa sœur Samira.

Élève brillante, sa sœur Samira décroche le concours d’une prestigieuse école de commerce. Tout lui sourit et même les États-Unis pour son stage de fin d’études. À son retour, elle retrouve ses parents avec bonheur qui ont acheté une petite maison pour profiter de leur retraite…Mais au fil des mois, son comportement change. «  Elle tenait un discours de plus en plus rigoriste sur la religion. Elle rentrait tard le soir. Mon père se disait qu’elle travaillait dur.  » Jusqu’à ce fameux jour où elle annonce qu’elle souhaite porter le voile, y compris au travail…Mais Samira finit par abandonner sa tenue européenne pour enfiler le jilbab (un long voile) puis le niqab (mains gantées et juste les yeux visibles). Dans le même temps, elle quitte son emploi. « Mon père a tenté de la raisonner. Il a fait venir un imam à la maison pour lui faire entendre raison sur son discours extrémiste. » En vain.

Un beau jour, Samira décide de tout quitter pour s’installer dans le sud. «  Elle a rejoint son gourou. Ma sœur était sous l’emprise de cet homme depuis longtemps. Elle avait fait sa connaissance sur Internet.  » Arrive le mariage. «  On a fait le déplacement avec mes parents. Vous n’imaginez pas le choc que cela a été pour nous d’arriver dans cette famille. Mon père s’est retrouvé au milieu de jeunes barbus, des gamins de 25 ans déclamant les versets du Coran comme des sentences. Nous avons fait bonne figure car il fallait absolument garder le contact avec ma sœur pour la sortir de là.  » À chaque visite chez ses parents, Samira dépose des petits livrets qui reprennent des versets du Coran traduits en français. «  Tout était sorti du contexte et détourné de son sens spirituel. Je me souviens d’un passage où il était dit clairement qu’il fallait prendre les armes.  » Leïla craint alors pour ses autres frères et sœurs. «  Ces gens-là sont extrêmement fins et manipulateurs. Ils sentent vos fragilités et ne vous lâchent pas.  »

Départ pour la Syrie – Il y a cinq ans, Samira apprend à sa sœur qu’elle souhaite étudier l’arabe. Mais pas n’importe où : en Syrie. La jeune femme y vivra quelques mois bien avant les événements. «  Je lui ai dit : mais enfin, pourquoi tu ne vas pas à la Sorbonne ? Elle a eu cette réponse qui m’a glacé le sang : parce que ce sont tous des Juifs ! C’est là que j’ai réalisé toute la haine qui l’entourait.  »… Leïla appelle une association qui milite contre les sectes : «  O n m’a répondu qu’il fallait me rapprocher d’une mosquée !  »

Sa sœur coupe plusieurs fois les ponts avec ses proches qu’elle considère comme des «  mécréants  » vis à vis de l’islam. Les parents essaient tant bien que mal de maintenir le lien avec leur fille pour voir leurs petits-enfants : «  Mon père avait toujours espoir de la sauver. » Les rares réunions de famille offrent leur lot de révélations et de blessures : «  Un jour, nos enfants dessinaient des petits bonshommes, ma sœur était furieuse. C’était péché car seul Dieu a le pouvoir de créer des formes humaines dans notre religion. Mais là, c’était poussé à l’extrême.  » Leïla découvre que les enfants de sa sœur ne vont pas à l’école. «  Les familles s’organisent pour donner cours à leurs enfants.  » La télévision est également bannie pendant un temps.

Inquiète, la famille dénonce le couple aux autorités. Un couple dont l’emprise a fait d’autres victimes dans la famille dont une belle-sœur qui s’est enfuie avec ses deux enfants. « Ils lui ont lavé le cerveau en lui disant que quitter son mari, qui ne pratiquait pas selon leurs préceptes, était la seule façon pour elle de gagner le paradis avec ses enfants. » La jeune femme refusera de divorcer sous prétexte que la législation était incompatible avec ses croyances. Son mari a fini par obtenir le divorce pour dérive sectaire et la garde exclusive de ses enfants. «  Les services de renseignements ont pris les choses au sérieux. J’ai dû apporter mon témoignage, ça a été très douloureux. C’est ma sœur… On sait que leur groupe est surveillé. Rien de plus.  » Depuis, les liens sont rompus et la famille de Leïla a reçu des menaces.

«  On essaie de survivre à tout ça. Jour après jour, chaque acte terroriste, chaque amalgame, nous meurtrit un peu plus  », livre Leïla, en étouffant un énième sanglot. La jeune femme aimerait que ce témoignage pousse les musulmans à s’exprimer et à s’élever contre les courants obscurantistes : «  Arrêtons d’avoir peur et de culpabiliser pour une minorité.  » …

*Pour protéger la famille, les prénoms ont été modifiés.  http://www.nordeclair.fr/accueil/le-combat-d-une-musulmane-contre-l-islam-radical-ia0b0n427340

Des familles s’inquiètent de dérives sectaires liées à l’islam

Le Monde.fr | 24.03.2014 –  Par Stéphanie Le Bars. La jeune femme, née à Paris dans une famille d’origine africaine chrétienne, ne sort qu’intégralement voilée et gantée, ce qui lui a déjà valu plusieurs contraventions. Dans la chambre de son fils de 12 ans, un livre sur le Prophète, un autre sur les ablutions à effectuer avant la prière constituent les seules distractions du jeune garçon.

Contraint par sa mère de se rendre à la mosquée cinq fois par jour, l’élève, aujourd’hui en CM2, a été déscolarisé durant toute l’année 2013. « Elle ne voulait pas qu’il aille à la piscine avec les filles, qu’il entende parler d’accouchement ou de sperme à l’école. Elle a plusieurs fois évoqué son intention de partir en Afrique ou en Arabie saoudite », rapporte une source proche du dossier. Le 12 mars, le tribunal correctionnel de Chartres a condamné la jeune mère de 27 ans à six mois de prison avec sursis et à une « obligation de travailler ». Le procureur a estimé que cette attitude n’avait « rien à voir avec la religion » et a dénoncé une « dérive sectaire ».

Depuis quelques mois, des familles confrontées à une radicalisation religieuse de ce type dans leur entourage prennent contact avec la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), qui a « lancé l’alerte » au niveau interministériel. De même, l’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes (Unadfi), constate une « poussée exponentielle » des cas enregistrés dans ses antennes locales.

(…) Face à ce « phénomène récent et croissant », selon la Miviludes, et alors que les services de renseignement s’inquiètent du départ de plusieurs centaines de jeunes Français vers la Syrie, chacun se félicite d’une prise de conscience, mais les analyses divergent encore. « Emprise mentale » pour les associations, « radicalisation religieuse », voire « dérive islamiste » pour les autorités, les réponses oscillent entre approches sociale, judiciaire et policière.

Les appels reçus à la Miviludes interviennent surtout pour s’inquiéter d’un changement de comportement chez des jeunes filles. « Ce sont des familles de culture musulmane ou non, pieuses ou non, qui voient en quelques mois, leur enfant se couvrir des pieds à la tête », confirme Serge Blisko, président de la Miviludes. Jusqu’à présent, les familles témoins d’une radicalisation religieuse liée à une dimension politique se taisaient ou, plus rarement, se tournaient vers la justice ou la police.

« Les cas qui nous arrivent ne relèvent pas tous de cela, explique M. Blisko. Parfois, la crainte concerne un départ à l’étranger pour un mariage, ou une rupture avec le cadre familial, avec les études. Les jeunes filles refusent certaines pratiques alimentaires ou affirment à leurs parents qu’ils vivent dans le faux. Les familles, dont certaines n’ont aucune attache religieuse, sont désemparées. »(…)

 « On n’a pas l’impression d’avoir affaire à des gens malades ; la plupart du temps, il n’y a pas de troubles à l’ordre public, et on n’est pas non plus face à des exigences financières, explique-t-il, en référence à quelques-uns des critères qui fondent les pratiques sectaires. On constate une emprise mentale par le biais de personnages troubles

(…) Le 9 avril, plusieurs familles devraient lancer une pétition, intitulée « Rendez-nous nos enfants », pour alerter les pouvoirs publics et l’opinion. Et surtout, faire revenir Assia, une petite fille de 23 mois, partie à l’automne 2013 en Syrie avec son père, à l’insu de sa mère.

La néo-confrérie turque Gülen, un Opus Dei musulman en France?

En ce jour d’avril 2007, sur les rives du Bosphore, un petit groupe de Français discute ferme. Il y a là quelques belles signatures du monde intellectuel hexagonal: les historiens Jean-Pierre Azéma, Philippe Roger et Olivier Wieviorka, l’islamologue Olivier Roy, l’ancien recteur de l’Institut catholique de Paris Joseph Maïla, les philosophes Dominique Bourel, Michel Marian et Joël Roman, proches de la revue Esprit, le sociologue Jacques Donzelot, le géographe Michel Foucher, l’éditeur Jean-Louis Schlegel, le politiste Frank Debié… Ils ont été invités à Istanbul pour débattre, dans un luxueux hôtel, en compagnie d’universitaires et d’intellectuels turcs [1]. Le sujet? «La République, les diversités culturelles et l’Europe».

Et voilà que ce petit groupe s’inquiète: ont-ils bien fait d’accepter l’invitation? A l’origine de ce questionnement: le dîner du premier soir au Palais de Dolmabaçe, où l’alcool était proscrit, et puis, surtout, la teneur de la brochure de présentation disposée sur les tables de chevet des chambres d’hôtel. «Y avez-vous lu cette diabolisation du blasphème?, s’exclame, particulièrement vigilant et attentif, Philippe Roger. Nous avons accepté l’invitation d’une association qui criminalise le blasphème…»

Car derrière la «plateforme d’Abant», à l’origine de l’invitation, il y a –ces intellectuels français viennent de le découvrir– la vaste néo-confrérie Gülen, une «secte», explique Olivier Roy à ses pairs, laquelle «n’apparaît souvent pas en tant que telle et met en avant des personnalités qui n’en sont pas toujours membres».

Au fil de ces dernières années, cette néo-confrérie a pu apparaître comme une sorte de Janus. D’un côté, un large réseau de musulmans turcs pieux et très actifs, engagés et dévoués «au service» (Hizmet, en turc) de la société civile. Inspirés par la pensée de l’imam Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis depuis 1999, ils condamnent la violence et la terreur, promeuvent l’entrepreneuriat, l’éducation et le dialogue interreligieux.

De l’autre côté, une forte présence, un «noyau dur» selon certains observateurs, au sein de la police et de la justice qui, allié au parti de la Justice et du développement (AKP) au pouvoir depuis 2002, a aidé le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à se débarrasser de la tutelle politique de l’armée en procédant à des centaines d’arrestations et de retentissants procès. La néo-confrérie est implantée dans plus de 150 pays, dont la France depuis les années 80 …

Encore récemment, en décembre 2013, lors d’un dîner à l’Assemblée nationale, un sénateur vantait le charme de la ville de Konya, qu’il venait de découvrir grâce au mouvement. «Certains de nos élus ne sont pas très regardants quand il s’agit de se faire inviter en Turquie…», confie un responsable du ministère de l’Intérieur français…..

Il faut dire que le mouvement n’est pas facile à définir. Par sa volonté d’agir dans la sphère publique avec des motivations séculières, il tient à la fois de la franc-maçonnerie et des jésuites; la diversité des activités qu’il propose fait en revanche parfois penser au Rotary. A tous, il emprunte un goût du secret –ou une prudence– qui suscitent la méfiance et évoquent l’Opus Dei…..

En 2009, les plus actifs membres du mouvement ont pourtant essayé de mieux se faire connaitre. «Mais ils restent encore relativement confidentiels», explique le politiste Louis-Marie Bureau, qui a étudié la pensée de leur inspirateur et a été l’objet d’une dénonciation virulente de la part de certains adeptes, auxquels un de ses articles n’avait pas plu. «De manière générale, ils sont en France tout à fait sincères par rapport aux lois de la République, même si leur discours n’a rien à voir avec celui qu’ils tiennent en Asie centrale ou en Azerbaïdjan (où ils invoquent volontiers les liens « panturques”, tandis qu’en France, l’accent est mis sur l’aspect citoyen et la laïcité). Mais ils pensent que présenter le mouvement comme monolithique pourrait les mettre en difficulté. C’est pourquoi ils restent vagues sur leurs liens avec Fethullah Gülen.»

…En France comme en Turquie, les étudiants sympathisants du mouvement Gülen se regroupent souvent pour partager un même appartement, autrement appelé «maison de lumière». Un «entre-soi» spirituel qui convient à certains, tandis que d’autres dénoncent un risque d’endoctrinement.

En privé, plusieurs universitaires français saluent le caractère «assidu, volontariste, sérieux et attentionné» de ces jeunes gens. Depuis quelques années, de nombreux étudiants travaillent sur le mouvement Gülen, mais une grande partie d’entre eux adhèrent à ses idées, ce qui pourrait à terme fausser les études sur le sujet. «La recherche sur le mouvement est investie par des étudiants qui en sont proches et celui-ci finance leurs bourses. Sans oublier qu’un chercheur non adoubé par le mouvement aura beaucoup de mal à avoir accès aux écoles, aux militants, etc.», observe la chercheuse française en sciences politiques Elise Massicard, associée au Ceri.

Les deux écoles fondées par des familles fidèles à Fethullah Gülen, à Villeneuve-Saint-Georges et à Strasbourg, comptent moins de 300 élèves au total. Elles sont pour l’instant «hors contrat», financées par moitié par les dons, par moitié par les écolages de 5.000 euros par an et par élève. Viennent s’y ajouter une vingtaine d’associations qui font de «l’accompagnement dans le domaine éducatif et social». Enfin, le mouvement organise des «dîners du vivre ensemble», parfois en partenariat avec des associations françaises comme la Croix-Rouge ou les Restos du cœur, comme c’était le cas le 11 janvier dernier à Clichy-sous-Bois.

…Transnationale, la néo-confrérie Gülen joue la carte de l’intégration dans le pays d’accueil, dont elle adopte normes et règles. Avec son fort enracinement turc, il lui faut, pour se développer en France, attirer les immigrés ou les Français d’origine nord-africaine, avec lesquels, précise le directeur de l’école de Villeneuve-Saint-Georges, Abdurrahman Demir, les Turcs ne doivent pas être confondus: «Ce qui nous différencie des Maghrébins, c’est qu’ils ont tourné le dos à leur culture car le message de leurs imams et de leurs parents ne correspond pas à la vie moderne. Alors, ils deviennent frustrés et violents. Tandis que nous, les Turcs, on avance avec notre culture, notre histoire, et grâce au mouvement Gülen, on ne s’enferme pas, on ne se replie pas sur nous.»

Liens avec la droite religieuse américaine

Si la «greffe Gülen» à du mal à prendre en France c’est peut être aussi parce que réside quelque chose de très américain dans ce mouvement où le culturel se confond avec le religieux. «Il existe des liens idéologiques entre Fethullah Gülen et la droite religieuse américaine», décrit l’universitaire Jean-François Bayart, qui est allé présenter son livre sur l’islam républicain à la Plateforme de Paris et a évoqué dans un article les liens qu’entretiendrait le mouvement Gülen avec la CIA. D’ailleurs, les adeptes de Fetullah Gülen, comme la majorité des Américains et des Turcs, sont créationnistes. «On trouve la même littérature de dévotion, les mêmes méthodes en matière d’éducation, d’information, d’affaires, d’activités sociales et caritatives qu’aux Etats-Unis», poursuit Jean-François Bayart…

Lobbying, noyautage, prosélytisme?

Lobbying pour la Turquie? Noyautage de la communauté turque? Prosélytisme? Quels sont les buts de l’implantation du mouvement Gülen en France? «En Turquie, l’approche du mouvement Hizmet a permis à ses membres de vivre à la fois comme musulmans pratiquants et citoyens actifs dans un état laïque et dans une société sécularisée. La priorité du mouvement en France est de déstigmatiser l’immigration turque par le biais de la scolarisation des jeunes. Donc, le mouvement s’inscrit dans une démarche communautaire mais pas forcement communautariste», répond Emre Demir.

Selon le chercheur Louis-Marie Bureau, le mouvement peut-être dangereux si on ne sait pas «à qui on a affaire, si on pense que c’est une communauté pour qui la seule chose qui compte, c’est le dialogue interreligieux et la réussite scolaire. Le mouvement se développe assez vite et il répond à l’appel de son fondateur, qui encourage ses membres à atteindre des postes d’influence, notamment au sein des administrations».

Parfois, l’actualité turque rattrape les sympathisants du mouvement jusque sur le territoire français. Ainsi, le 15 février 2012, plusieurs militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, parti d’inspiration marxiste-léniniste, et plutôt athée) s’introduisent dans les locaux du journal Zaman à Pantin et détruisent pour 30.000 euros de matériel. Le PKK voit d’un mauvais œil l’influence sociale et religieuse grandissante du mouvement Gülen dans les zones kurdes du sud-est de la Turquie, lequel n’approuve d’ailleurs pas de son côté les négociations que mènent les services secrets et Recep Tayyip Erdogan avec le PKK…

Mails d’injures et désabonnements

Depuis la mi-décembre, ce ne sont pas les Kurdes du PKK mais les partisans de l’AKP de Recep Tayyip Erdogan qui, comme en écho à la guerre intra-islamiste ouverte qui se déroule en Turquie, menacent sur le sol français: mails d’injures, désabonnements à Zaman, plus rarement, retraits d’enfants des deux écoles ou des cours de soutien scolaire… Déjà peu enclins à reconnaître leur affiliation, les fidèles de Fethullah Gülen se referment. Ils sont même carrément apeurés à l’idée d’être cités nommément: «Il y a une vraie chasse aux sorcières contre nous…», disent plusieurs d’entre eux. Car être étiqueté «guléniste» c’est risquer de se retrouver sur une «liste noire», et se voir peut-être interdire l’accès à des postes dans la fonction publique en cas de retour en Turquie…

Ariane Bonzon

[1] La professeure en relations internationales Tulin Bumin, les sociologues Niyaze Oktem et Levent Yilmaz, l’historien Mete Tuncay, le philosophe Kenan Gürsoy, les économistes Cengiz Aktar, Ahmet Insel, Eser Karakas et Asaf Savas Akat, les journalistes Mehmet Altan, Ali Buraç, Murat Belge, etc. Certains de ces professeurs enseignent à l’Université francophone de Galatasaray.

http://www.slate.fr/story/83825/neo-confrerie-gulen-france

La médecine du Prophète: Roqya, Hijama. Des risques de dérives. pdf

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