• 28 mars 2024 10 h 13 min

Association GEMPPI

Aide aux victimes / Informations / Sensibilisation sur les dérives sectaires

Temps de lecture : 40 min.

 

La scientologie cherche à recruter de nouveaux adeptes

Ladepeche.fr – 27/10/2016 – Gilles-R. Souillés. Depuis quelques jours, des flyers vantant un test de personnalité sont distribués dans les boîtes aux lettres toulousaines. Derrière ces tracts, un centre de dianétique aux motivations troubles. «Découvrez qui vous êtes et maîtrisez votre futur»… Cette accroche très aguichante peut légitimement attirer l'attention. C'est en tout cas l'argumentaire d'un petit tract discrètement distribué depuis quelques semaines dans les boîtes aux lettres de certains quartiers toulousains. Au premier abord, il s'agit d'un test de personnalité proposé aux personnes intéressées sous couvert d'une philosophie fumeuse.

«Ce que vous êtes en tant qu'être spirituel et non en tant que corps détermine votre avenir, vos réussites, vos échecs», explique en substance le flyer, qui vante illico une démarche «gratuite et sans engagement» en renvoyant à une adresse hébergeant un «centre de dianétique» de la rue Émile Zola. Autrement dit, le siège toulousain de la scientologie, ce mouvement fondé par l'américain Ron Hubbard et condamné en France il y a trois ans pour «escroquerie en bande organisée» (lire ci-contre). «Demandez le responsable des tests, précise le tract, en soulignant qu'il ne s'agit pas d'un test psychologique, mais qu'il est interprété par un scientologue expérimenté». Ce qui fait sourire Gérard Fodor, le président régional de l'association de défense des familles et de l'individu (ADFI). «C'est ce qu'ils appellent le test OCA pour Oxford Capacity Analysis, explique-t-il. Des questions toutes débiles, d'une banalité confondante, qui concluent invariablement que vous êtes pas mal, mais que vous pouvez mieux faire et que la scientologie peut vous aider»… À Toulouse, la scientologie, qui se présente comme une philosophie religieuse, compte une poignée de fidèles qui se réunissent tous les dimanches matin. «Cela fait une dizaine d'années qu'ils sont là, précise Gérard Fodor, mais ce n'est pas eux qui nous inquiètent le plus. Depuis les procès qui ont eu lieu, ils sont démasqués. Nous n'avons d'ailleurs reçu aucune plainte. Les gens sont au courant et ceux qui répondent à ses sirènes y vont en toute connaissance de cause». Malgré nos appels téléphoniques, le centre de dianétique de la rue Émile Zola n'a pas répondu à nos sollicitations. Un répondeur renvoyant à un numéro renvoyant lui-même au premier numéro… Un peu compliqué pour «aider l'homme à mieux se connaître» comme le prétend la scientologie, qui garde une force de frappe financière importante. Pour les responsables nationaux de l'ADFI, cette distribution de tracts marque une nouvelle approche du mouvement pour recruter de nouveaux adeptes. «Ils sont plus habitués à des opérations coup de poing, note l'organisation, en général des mobilisations publiques dans les villes, le plus souvent contre la drogue». Cette fois, la scientologie fait le service à domicile…

L'argent derrière la philosophie. Les deux principales structures françaises de l'Église de scientologie la librairie SEL et le Celebrity Centre ont été définitivement condamnées, en octobre 2013, à des amendes de 200 000 euros à 400 000 euros pour «escroquerie en bande organisée». Il était reproché à cinq prévenus d'avoir profité de la vulnérabilité d'anciens adeptes pour leur soutirer de fortes sommes d'argent. La Cour de cassation a rejeté, à l'époque, le pourvoi qui avait été déposé par les avocats de la scientologie contre la décision de la cour d'appel de Paris, un an auparavant. «Ce sont ses méthodes, tests de personnalité, cure de purification, pressions, électromètre, qui fondent l'escroquerie en bande organisée», avait alors souligné Olivier Morice, avocat de l'Unadfi, association de lutte contre les dérives sectaires. «Et on est en droit de se demander, si ces méthodes perdurent, s'il faudra laisser l'Église de scientologie être présente en France», avait-il conclu. Depuis, la scientologie, qui avait fait appel de la décision devant la des droits de l'Homme n'a plus fait parler d'elle dans les prétoires. Pointée du doigt par plusieurs rapports parlementaires en France, l'Église de scientologie est considérée comme une aux États-Unis et dans quelques pays européens comme l'Espagne, l'Italie, la Hollande ou la Suède.

 http://www.ladepeche.fr/article/2016/10/27/2447123-la-scientologie-cherche-a-recruter-de-nouveaux-adeptes.html?google_editors_picks=true

 

Euro 2016: Vous avez remarqué les livrets anti-drogue près des stades? C'est la scientologie qui les finance

N. Stival / 20 Minutes- Publié le 23.06.2016…  A Toulouse. Des personnes vêtues de t-shirt bleu turquoise, qui distribuent aux supporters des livrets contre les méfaits du cannabis, en français ou en anglais. Cette scène se répète avant chaque match de l'Euro 2016, à l'initiative de l'association « Non à la drogue, Oui à la vie ». A Toulouse, les bénévoles sont postés près du Stadium, sur le pont Pierre-de-Coubertin. « Beaucoup de gens ne sont pas informés sur le sujet, indiquait Christian Guittard, le responsable local, avant Italie – Suède, vendredi. D'habitude, on fait des stands sur les marchés. Là, on profite de l'événement pour faire passer notre message. »

Le responsable local de « Non à la drogue, Oui à la vie » n'en fait pas mystère. « Le livret est financé par une association de scientologues. Je suis scientologue, mais les bénévoles ne le sont pas forcément. Nous ne faisons aucun prosélytisme. Comme tout groupe spirituel, nous faisons passer le message que l'on peut vivre une vie épanouie sans drogue. » A en croire les brochures qui jonchent le sol, la parole a du mal à passer. « Les Suédois passent sans s'arrêter, alors que les Espagnols (avant le match contre les Tchèques le 13 juin) venaient les chercher », se désole une bénévole… La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires () met en garde sur son site contre cette organisation, qui « fait publier des livrets d'information destinés aux adultes et organise des conférences-débats gratuites autour de la drogue ». « Les enfants peuvent recevoir quant à eux des livrets de coloriage », ajoute la Miviludes, qui cite aussi un DVD intitulé « la vérité contre la drogue », « dont le contenu permet d'approcher les publics en difficulté »… Ce n'est pas la première fois que cette association profite d'un événement sportif pour se faire connaître. En août 2015, certains de ses membres avaient été refoulés d'une compétition de surf à Lacanau, en Gironde. Initialement autorisés à tenir un stand, les organisateurs les avaient priés de partir pour cause de « prosélytisme ».

 http://www.20minutes.fr/sport/football/1871039-20160623-euro-2016-remarque-livrets-anti-drogue-pres-stades-

 

 

L'Église de la scientologie pratique-t-elle illégalement la ?

 ICI.Radio-Canada – Gaétan Pouliot 30 mai 2016.

C'est la question que se pose l'Ordre des psychologues du Québec, qui encadre la psychothérapie dans la province. Sa présidente se dit même préoccupée par la « dianétique », une pratique au cœur de l'organisation controversée.

C'est en 1950 que L. Ron Hubbard, père de l'Église de scientologie et auteur de science-fiction, publie le livre Dianétique : La puissance de la pensée sur le corps. Cet ouvrage deviendra, quelques années plus tard, la pierre d'assise de la scientologie. Selon l'organisation, Hubbard a découvert la cause unique des cauchemars, des peurs irrationnelles, de l'insécurité et des maladies psychosomatiques des humains. Et pour s'en libérer, il suffit de suivre la dianétique. À première vue, cela ressemble un peu à la psychothérapie, s'inquiète toutefois la présidente de l'Ordre des psychologues du Québec, Christine Grou. « [La dianétique] s'intéresse beaucoup à la façon dont le cerveau encode les expériences. Ça, ça va. Mais on s'intéresse aussi aux liens entre ce que le mental a encodé et les craintes, les pensées irrationnelles, les chagrins non résolus. Quand on parle de s'affranchir de ça, on peut penser que ça peut s'apparenter au traitement [de psychothérapie] », explique-t-elle… De son côté, l'Église de scientologie est catégorique : « la dianétique n'est pas une psychothérapie », selon le porte-parole de la branche montréalaise de l'organisation, Jean Larivière. « La dianétique et la scientologie ne sont pas présentées en tant que méthodes de traitement de maladies et aucune promesse ou déclaration n'est avancée à cet effet. Les personnes souhaitant un traitement pour des maladies physiques ou mentales ne sont pas acceptées », ajoute-t-il dans un courriel envoyé à Radio-Canada. Pour M. Larivière, la dianétique est une partie intégrante de la religion de la scientologie et « le libre exercice de la religion est protégé en vertu des chartes canadienne et québécoise des droits de la personne ».

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2016/05/30/001-eglise-scientologie-dianetique-psychotherapie-ordre-psychologues.shtml

 

 

 

La Scientologie de Tel-Aviv accusée d'esclavagisme !

Par Lola Perez – JSSNews – le : 18 avril 2016

L'église de Scientologie en Israël… est soupçonnée et accusée d'esclavagisme par au moins un ancien membre de l'église, par ailleurs employé pour la propagande de la secte. Située dans un magnifique bâtiment historique réhabilité entièrement à coup de millions (et avec le soutien de la mairie de Tel-Aviv), l'église inquiète pourtant les riverains et les passants. « Souvent, à peine je descends du bus que des types de cette secte m'abordent ou abordent mes enfants pour nous faire découvrir leur foi » explique Kristell R., une riveraine… Mais c'est une toute autre affaire qui touche la Scientologie aujourd'hui puisqu'elle est accusée d'avoir employé une membre de l'église à temps plus-que-temps plein, (7 jours par semaine, entre 5 et 7 heures par jour), pour un salaire mensuel variant de 50 € à 150 €.

L'esclave est entrée dans la secte en 2006 et a commencé à travailler pour elle en 2010. « Et au sein de l'église, tout est réglé comme sur du papier à musique. On n'a pas le droit d'avoir nos opinions, il faut être d'accord avec celles des dirigeants de l'église en Israël et aux Etats Unis. Il faut obéir, il faut être loyal. Il faut être discret » affirme la victime. « Sinon, les pêcheurs sont punis. »  Que va faire la justice israélienne…? Réponse dans quelques semaines…

http://jssnews.com/2016/04/18/la-scientologie-de-tel-aviv-accusee-desclavagisme/

 

 

 : j'ai été élevée par une mère scientologue

Marie Claire,  11/03/2016, Propos recueillis par Vincent Cocqueber.

Sarah, 21 ans, a grandi auprès de sa mère dans l'Eglise de scientologie. Séance de purification dès 12 ans, confessions au “chapelain”, surveillance des rebelles par des agents d'éthique… Aujourd'hui, elle est (presque) sortie de la secte. Certains parents se sont rencontrés au lycée, d'autres chez des amis ou sur leur lieu de travail. Les miens sont tombés amoureux dans la même secte. Plus précisément, l'Église de scientologie d'Angers. Ma mère avait 24 ans et, dès qu'elle a vu mon père, elle a été intimement persuadée qu'elle avait déjà bien connu ce beau jeune homme dans une vie antérieure, une des croyances de la Scientologie… C'est chez un de ses amis, en tombant sur un livre qui parlait de « dianétique », la théorie de l'éveil spirituel bâtie par le fondateur de la Scientologie, Ron Hubbard, qu'elle s'était mise à fréquenter l'Église d'Angers. C'était deux ans avant ma naissance.

S'il fallait résumer mon enfance, je dirais que j'ai été heureuse, entourée de gens aimants, et aussi loin que je me souvienne, la Scientologie y a toujours été associée, comme un cadre naturel. Ma mère a commencé à y travailler en tant que « staff »Un petit job payé une misère où on s'occupe de l'accueil, du recrutement des nouveaux membres et de l'aide aux autres durant les cours. Mon père n'y était pas très actif. Ils se sont d'ailleurs séparés quelques mois avant mon premier anniversaire… Ma mère, elle, a continué à suivre ce qu'elle pensait être son « chemin du bonheur », pour reprendre le titre du best-seller de Ron Hubbard. Elle passait ses soirées à l'Église, à suivre ses cours. Moi, pendant ce temps, je restais avec les autres enfants de scientologues, à dessiner ou à faire de la pâte à modeler.

L'année de mes 6 ans, ma mère a décidé de m'offrir le livre de découverte de la Scientologie, puis elle m'a demandé ce que j'en avais pensé.  Je lui ai alors répondu que je trouvais ça intéressant, et c'est de cette manière que j'ai commencé à suivre, moi aussi, leur enseignement. Un des préceptes de la Scientologie veut qu'on s'adresse aux enfants de la même manière qu'aux adultes. Je ne me sentais pas vraiment acceptée par les autres enfants de mon âge, à l'école primaire, donc évoluer dans ces classes scientologues avec des gens plus vieux me convenait. Le premier cours que j'ai suivi, à l'âge de 8 ans, a été « Apprendre à apprendre », suivi de « Communication ». Ces cours étaient basés sur des exercices censés nous faire gagner en efficacité, dans notre manière de nous organiser ou d'échanger avec les autres.

Scientologie et purification –  Concrètement, les cours sont gérés par des superviseurs qui nous font « attester » les exercices afin de vérifier qu'ils ont bien été intégrés. On est ensuite invité à écrire nos « gains », c'est-à-dire ce qu'on pense avoir retiré de la séance. L'année de mes 12 ans, ma mère m'a inscrite au programme de « purification ». Avant chaque séance, on prenait de la niacine – acide nicotinique –, puis on allait courir pendant une demi-heure, ce qui avait pour effet de provoquer des plaques rouges qui démangeaient. On enchaînait ensuite avec des séances de sauna en ingérant des tonnes de vitamines, sel et eau à volonté, ceci jusqu'à ce que la niacine n'agisse plus sur notre corps. Moi, ça m'a pris à peu près trois semaines avant que je sois considérée comme « purifiée ». Je ne devais pourtant pas avoir grand-chose à désintoxiquer…

A l'époque, dès que ça n'allait pas avec ma mère, elle m'emmenait voir le chapelain, une sorte de thérapeute version Scientologie dont les rendez-vous ressemblent un peu aux thérapies de couples des séries télé. Comme je leur répétais que j'allais plutôt bien, ils ont fini par se demander si ce n'était pas ma mère qui allait mal. Et c'était le cas. Elle broyait vraiment du noir à Angers, et s'est donc dit qu'elle allait retenter sa chance à Paris. Mais après nous avoir fait loger chez une amie scientologue, puis pendant quelques mois à l'hôtel, elle a continué à s'enfoncer dans la déprime. Notre famille était loin, je ne connaissais personne à Paris donc, ne la voyant plus bouger de l'appartement et grossir à vue d'œil, je n'ai pas eu d'autre choix que de la traîner au centre de scientologie, afin qu'elle se reprenne en main. Ça a marché. Lorsqu'elle a commencé à aller mieux, c'est moi qui, l'année de mes 13 ans, me suis mise à partir en vrille, en me mettant à boire, à prendre de la drogue et à coucher avec des hommes qui avaient parfois plus du double de mon âge.  Je crois que j'en voulais à ma mère de m'avoir déracinée de la ville où j'avais grandi …Je sortais à l'époque avec un scientologue de 16 ans à qui je racontais mes histoires. Pour la Scientologie, les pratiques sexuelles qui ne sont pas dans la norme sont considérées comme des re-stimulations des souvenirs traumatiques de nos vies antérieures, ce qu'on appelle des « engrammes », qui viennent s'accrocher au « thétan », notre être spirituel. Lorsque j'ai quitté mon petit copain, il est allé me dénoncer à l'agent d'éthique. Lequel est ensuite venu me faire du chantage : si je refusais de suivre de nouveaux cours, il allait tout raconter à ma mère… A partir de là, les choses n'ont fait qu'empirer. La Scientologie voulait m'indiquer le chemin du bonheur, moi je voulais prendre la direction inverse. Pourtant bonne élève, j'ai arrêté l'école à 14 ans et commencé à vaguement suivre des cours par correspondance. La Scientologie considère la psychiatrie comme dangereuse, donc consulter un psychiatre n'était pas une option envisageable. Toute la colère que j'avais en moi se révélait lorsque je buvais ou me défonçais, et j'ai fini par me faire arrêter pour ivresse sur la voie publique, avant de me battre avec des agents de police. Un épisode qui m'a valu des travaux d'intérêt général et, par ma mère, mon renvoi à Angers. Mais je n'y suis restée qu'un mois : un matin, après être arrivée au collège dans un état lamentable, j'ai frappé une surveillante et, dans la foulée, j'ai fugué pendant deux jours. J'allais de plus en plus mal à cette époque et, un soir, encore ivre, j'ai hurlé sur ma mère en lui disant qu'elle n'en avait rien à faire de moi, car cela faisait trois mois que je me prostituais sans qu'elle ne s'en aperçoive… Cette nouvelle l'a fait se sentir tellement mal qu'elle a éprouvé le besoin d'en parler lors d'une séance d'audition. Ça ne devait pas sortir de la séance, mais c'est évidemment remonté jusqu'à l'officier d'éthique. Ils m'ont interdit de revenir à l'Église avant ma majorité, car ils craignaient les problèmes judiciaires que cela pouvait créer si cela se savait. Ne plus les fréquenter m'allait très bien.

Une secte, évidemment – Pourtant, même ado, lorsque j'étais en colère contre la Scientologie, je les défendais quand je voyais ou lisais des choses négatives à leur sujet dans les médias. Durant mon enfance, il y avait pas mal de procès, et une amie de ma mère avait été condamnée à huit mois de pour escroquerie et abus de confiance. Elle me disait souvent que lorsque des gens essaient de faire de bonnes choses, d'autres tentent de les en empêcher. A l'époque, je ne comprenais pas vraiment pourquoi la Scientologie était perçue de façon si négative, et je trouvais ça un peu frustrant car j'avais envie d'en parler autour de moi. Mon père, lui, la dernière fois que je l'ai croisé, me disait qu'il ne croyait plus en la dianétique, tout en me parlant de son nouveau délire sous influences Da Vinci Code, qui consistait à chercher frénétiquement les symboles ésotériques dans le musée du Louvre.  Je ne suis pas certaine que ce soit plus épanouissant. Pour moi, la Scientologie est évidemment une secte, mais le problème vient à mon avis moins des préceptes que des scientologues. Ce qui ne m'empêche pas de me sentir à des années-lumière de leur vision performative et béate du monde. Depuis deux ans, je vais un peu mieux. Pour le coup, ce n'est pas la Scientologie qui m'a apaisée, mais plutôt le fait de m'être séparée de mon copain de l'époque. Et j'ai commencé à travailler…  A 21 ans, je me définirais aujourd'hui plutôt comme agnostique. Même si je ne fréquente plus la Scientologie depuis plusieurs années, j'y suis néanmoins retournée il y a quelques semaines. Ma mère pense que les reproches que je lui fais viennent d'un traumatisme d'une vie antérieure que je refoule. Alors j'ai voulu lui faire plaisir en l'accompagnant voir un chapelain. On a échangé devant cette femme, qui nous a ensuite invitées à écrire chacune de notre côté nos « overts », soit les mauvaises actions qu'on avait pu avoir l'une envers l'autre. C'était horrible de se retrouver dans cet endroit chargé de tant de mauvais souvenirs. Et je me sentais si peu concernée que je n'ai pas su quoi écrire. Une fois la séance terminée, j'en suis sortie au fond du gouffre, mais ma mère se sentait extrêmement bien. Quand, quelques jours plus tard, je lui ai demandé ce qu'elle avait écrit, elle m'a répondu qu'elle s'était excusée de m'avoir donné une fessée quand j'avais 2 ans, que c'était quelque chose dont elle se voulait énormément. La Scientologie considère en effet la fessée comme un stimulateur des traumatismes antérieurs. Je ne suis pas certaine que ce soit le fond du problème.

http://www.marieclaire.fr/,temoignage-j-ai-ete-elevee-par-une-mere-scientologue,817475.asp

Procès belge de la Scientologie: 20 ans de gâchis judiciaire

L'Obs – 15/03/2016 – Lucas Burel – La justice belge a rejeté vendredi dernier toutes les poursuites visant l'Eglise de scientologie. Une claque pour le parquet fédéral.Drôle d'histoire belge. 18 années d'instruction, 120 cartons de documents et sept semaines de procès ont été réduits à néant à la lecture des 173 pages du jugement rendu vendredi 11 mars par la 69e chambre correctionnel de Bruxelles. L'Eglise de scientologie – via deux associations : la branche belge de l'organisation et le Bureau européen pour les droits de l'homme, une émanation à Bruxelles du siège américain de l'Eglise de scientologie, et un de ses 11 membres et anciens dirigeants étaient poursuivis pour avoir constitué une organisation criminelle, fraude, pratique illégale de la , violation de la vie privée et extorsion. Mais la justice belge a jugé “irrecevables” l'ensemble des poursuites visant son interdiction. Un camouflet pour le parquet fédéral et le procureur Christophe Caliman qui a instruit le dossier pendant presque 20 ans.

20 ans d'enquête – Ouverte en 1997 sur la base de plaintes d'anciens adeptes et élargie en 2008 à la suite d'une plainte de l'Office bruxellois pour l'Emploi (Actiris), qui accusait les scientologues d'avoir publié de fausses offres d'emploi dans le but de recruter de nouveaux adeptes, l'enquête avait permis de mettre à jour le système de fichage des adeptes et le système de financement de l'organisation. Données personnelles, descriptions psychologiques, état de santé des adeptes, la justice belge avait mis la main dès 1999 sur des milliers de documents qui décrivaient avec précision les méthodes de l'Eglise de scientologie. Le 25 novembre 2015, dans son long réquisitoire, le procureur réclamait la dissolution de la branche belge de l'organisation et des peines de prison avec sursis allant de six à 20 mois à l'encontre des prévenus, dont des membres de l'Office of Special Affairs (OSA), sorte de police politique scientologue.

Le parquet seul contre tous – Seulement voilà, l'Eglise de scientologie est un adversaire coriace pour un procureur, aussi opiniâtre soit-il. Et c'est peu dire que Christophe Caliman a porté sur ses seules épaules près de 20 années d'instruction. Comme toujours ou presque dans les procès impliquant l'Eglise de scientologie, au fil de l'instruction, les plaignants initiaux ont retiré les uns après les autres leur plaintes après avoir reçu des gros chèques signés par l'organisation. Affaiblissant un peu plus l'accusation. C'est seul, face à la fine fleur des avocats belges, dont Pascal Vanderveeren, l'ancien bâtonnier du barreau ou Xavier Magnée, ex-conseil de Marc Dutroux, que le parquet a dû batailler, pendant les sept semaines de procès. Et ce marathon judiciaire a usé jusqu'à la santé du procureur Christophe Caliman. Début novembre, le magistrat était victime d'un malaise nécessitant son hospitalisation, après qu'une association scientologue a porté plainte contre lui devant le représentant des Nations unies (ONU) pour la liberté religieuse pour “acharnement judiciaire”. La veille de son réquisitoire…

Du pain bénit pour la Scientologie – Pour les opposants à l'organisation, la décision rendue vendredi est un coup de massue. Non seulement, le tribunal correctionnel de Bruxelles a balayé 20 ans d'instruction, évoquant un dossier “de 120 cartons en vrac”, “lacunaire, imprécis et incohérent”, mais les mots du juge Yves Régimont collent surtout cruellement au discours victimaire porté par les cadres de l'organisation dans chacun des procès qui leur est intenté.

“Les prévenus ont la plupart du temps été présumés coupables, ce qui ne leur a pas permis d'avoir un procès équitable”, a conclu le juge en terminant la lecture du délibéré vendredi. En statuant que le parquet belge a cherché à faire le procès d'une idéologie, plus qu'à construire un dossier solide et impartial, la 69e correctionnel de Bruxelles vient conforter la ligne historique de défense de l'Eglise de scientologie qui invoque systématiquement la liberté de culte. A grand renfort d'accusations d'”acharnement judiciaire”. Catherine Picard, la présidente de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (Unadfi), relève l'”escroquerie intellectuelle” de la décision rendue vendredi : “C'est quand même étonnant de considérer qu'un magistrat qui a le courage de suivre un dossier pendant près de 20 ans fait preuve d”impartialité'. Cette décision risque d'avoir des conséquences sur la manière d'appréhender ce type de dossier”, déplore auprès de “l'Obs” l'ancienne députée.

Le parquet belge a 30 jours pour faire appel. Avec le risque, désormais, de renforcer un peu plus l'argumentation victimaire de l'Eglise de scientologie. Contacté par “L'Obs”, Eric Roux, le porte-parole de l'organisation en France veut voir dans ce jugement “une décision dont la justice française devrait s'inspirer”.

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160314.OBS6357/proces-belge-de-la-scientologie-20-ans-de-gachis-judiciaire.html

 

 

Procès Eglise scientologie: le jugement sera prononcé le 11 mars

La Libre Belgique, le  vendredi 11 décembre 2015….Dans ce dossier, le Bureau européen des droits de l'homme de l'Eglise de scientologie Internationale, l'Eglise de scientologie de Belgique et onze de ses membres sont prévenus devant le tribunal entre autres de pratique illégale de la médecine, d'escroqueries et d'organisation criminelle. “Ma religion a pu s'exprimer, cela me procure beaucoup de satisfaction et j'ai bon espoir”, a déclaré le prévenu Marc B., membre de la Sea Org, une organisation “maritime” qui chapeaute la Scientologie, et directeur des relations interreligieuses au sein de l'Eglise de scientologie…Vendredi, les parties ont également répliqué.

Le procureur fédéral Christophe Caliman a notamment réaffirmé qu'il ne requerrait pas de confiscation des biens immobiliers des l'ASBL Eglise de scientologie Belgique et de l'ASBL Bureau européen des droits de l'homme de l'Eglise de scientologie Internationale. Il avait néanmoins requis la dissolution de l'Eglise de scientologie belge et avait par contre requis l'irrecevabilité des poursuites concernant le Bureau européen.Le représentant du ministère public a également admis que certains prévenus avaient agi de bonne foi en appliquant les préceptes de Ron Hubbard, fondateur de l'Eglise de scientologie. “Monsieur le procureur fait le procès de la scientologie elle-même en accusant Ron Hubbard de prôner dans sa doctrine religieuse des méthodes douteuses”, a alors répliqué Me Cédric Vergauwen, conseil de la défense. “Cela voudrait dire que les scientologues, soit une dizaine de millions de personnes dans le monde, sont tous des escrocs”, a-t-il ajouté. Sur le même point, Me Adrien Masset a également rappelé que toute la défense avait l'impression que, dans ce procès, c'était la religion qui était visée.

L'avocat a rappelé que l'ASBL Eglise de scientologie Belgique et l'ASBL Bureau européen des droits de l'homme de l'Eglise de scientologie Internationale ne pouvaient pas être des organisations criminelles. “Organisation criminelle n'est pas une infraction en soit. Ce ne sont que des personnes qui peuvent être poursuivies pour avoir dirigé ou avoir fait partie d'une organisation criminelle. Donc, tout cet échafaudage du parquet fédéral concernant cette prévention ne repose sur rien”, a exposé Me Masset. Après avoir entendu les répliques et donné la parole en dernier lieu aux prévenus, le juge a clos les débats et a pris l'affaire en délibéré. Son jugement sera prononcé le 11 mars prochain…

Le Bureau européen des droits de l'homme de l'Eglise de scientologie Internationale, l'Eglise de scientologie de Belgique et une dizaine de ses membres sont poursuivis pour organisation criminelle, escroqueries, pratique illégale de la médecine et non-respect de la législation sur la protection de la vie privée, sur base d'une enquête de près de vingt ans débutée en 1997. L'Eglise de scientologie de Belgique et deux de ses membres sont également poursuivis pour faux suite à la publication en 2007 et 2008 d'offres pour des emplois qui n'offraient aucun salaire.

http://www.lalibre.be/actu/belgique/proces-eglise-scientologie-le-jugement-sera-prononce-le-11-mars-566b00323570ed3894824b61

 

 

Belgique: le sort de la scientologie en question au terme d'un procès inédit

La Croix, 11/12/15 – Le premier procès en Belgique visant l'Eglise de scientologie s'achève vendredi à Bruxelles à l'issue de sept semaines d'audiences qui ont vu le parquet réclamer la “dissolution” de la branche belge de l'organisation américaine, considérée comme une secte dans plusieurs pays mais dont les adeptes belges n'ont cessé de clamer qu'elle constituait une “religion” à part entière. Les avocats de la défense devaient avancer leurs derniers arguments tout au long de la journée, espérant emporter l'acquittement de deux associations –la branche belge de l'Eglise de scientologie et le Bureau européen pour les droits de l'homme, une émanation à Bruxelles du siège américain de l'Eglise de scientologie– et de onze de leurs membres et (anciens) dirigeants. Ils sont poursuivis pour avoir constitué une “organisation criminelle” et pour des faits de “fraude”, de “pratique illégale de la médecine”, de “violation de la vie privée” et d'”extorsion”…La première enquête en Belgique concernant l'Eglise de scientologie avait été ouverte en 1997 sur la base de plaintes d'anciens adeptes, dont une femme qui s'était tournée vers la justice après avoir cherché en vain à récupérer une partie de l'argent qu'elle lui avait versé. Au cours de perquisitions effectuées en 1999, les enquêteurs avaient saisi des dossiers reprenant des données personnelles de ses membres, dont des descriptions psychologiques et des informations relatives à l'état de santé des adeptes. Une seconde enquête avait été ouverte, cette fois à la suite d'une plainte en 2008 de l'Office bruxellois pour l'Emploi (Actiris), qui accusait les scientologues d'avoir publié de fausses offres d'emploi dans le but de recruter de nouveaux adeptes…

Le procès, qui s'est ouvert le 23 octobre, après 18 ans d'enquête, s'est déroulé sans parties civiles, les plaignants initiaux ayant retiré leur plainte lorsqu'ils ont été remboursés. C'est donc à un face-à-face souvent tendu entre les représentants de la scientologie et ceux du ministère public que s'est résumé ce procès. Après l'audition des prévenus, qui ont tous réfuté les accusations, le procureur fédéral Christophe Caliman, lors d'une réquisitoire fleuve, a réclamé fin novembre la dissolution pure et simple de l'Eglise de Scientologie de Belgique, tout en estimant irrecevables, pour des raisons de procédure, les poursuites visant le Bureau européen de l'église de scientologie.

Il a également requis des peines de six à 20 mois de prison avec sursis à l'encontre des 11 prévenus. Comme ils le font depuis le début de l'enquête, les scientologues belges ont contesté le bien fondé même de l'enquête.

“On ne s'explique pas une aussi longue enquête, on ne s'explique pas un acharnement aussi long sur finalement des gens qui ne faisaient que pratiquer leur religion de manière paisible en Belgique”, a déclaré à l'AFP le porte-parole en Belgique des scientologues, Eric Roux. Sans surprise, M. Roux juge “non-pertinent” le réquisitoire. “Pour demander la dissolution, c'est-à-dire la peine de mort d'une association, il faut avoir des arguments pour le faire….

 

 

Scientologie: le programme de purification coûte entre 1.000 et 2.000 €

Belga, 26 octobre 2015. Un ancien président de l'asbl Eglise Scientologie Belgique a expliqué, lundi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, que le “programme de purification”, qui fait partie du parcours spirituel d'un scientologue, coûtait entre 100 et 2000 € pour une dizaine de jours de cure. 

Onze membres et anciens membres de l'Eglise de Scientologie belge, ainsi que l'asbl Eglise Scientologie Belgique et l'asbl Eglise Scientologique Europe elles-mêmes, sont prévenus notamment de faits d'escroquerie et de pratique illégale de la médecine. “Nous avons ce qu'on appelle le “pont vers la liberté totale”. C'est un chemin progressif pour devenir meilleur et c'est pourquoi nous suivons, entre autres, un “programme de purification””, a expliqué l'un des prévenus qui a présidé l'asbl Eglise Scientologie Belgique entre 2000 et 2001…Le juge l'a encore questionné sur les conséquences physiques néfastes que certains ont dit avoir ressenties après l'ingestion de ces compléments alimentaires…”Je peux vous parler de mon expérience”, a répondu le prévenu. “J'avais subi des anesthésies à l'adolescence pour des opérations dentaires et lors de cette cure j'ai vraiment ressenti les produits de l'anesthésie ressortir”, a témoigné le prévenu, rejetant la prévention de pratique illégale de la médecine. Ce dernier a encore affirmé avoir investi une somme de quinze mille euros pour ses cours à l'Eglise et avoir fait don d'une somme de quarante mille dollars à l'association internationale des scientologues (IAS). Le président du tribunal a encore interrogé le prévenu sur les sanctions imposées à des membres au sein de l'Eglise de scientologie. “Quand on voit la liste d'infractions et la liste des sanctions pour des choses comme des retards, du manque de politesse… C'est étonnant! Et tout est consigné dans un dossier d'éthique que l'Eglise conserve avec, entre autres, des données très personnelles sur ses membres collectées par ailleurs”, a relevé le président. Le prévenu a répondu que les sanctions étaient graduelles et qu'il s'agissait de règles de fonctionnement interne auxquelles chacun choisit d'adhérer ou non.

“Les mauvaises actions figurent mais pas les bonnes actions. Pourquoi? D'autant que, par exemple, dénoncer un de ses ‘collègues' de cours pour un retard est considéré comme une bonne action“, a poursuivi le juge.

“Certaines bonnes actions figurent au dossier, mais pas toutes en effet”, a répondu le prévenu. “Et il est vrai que l'évaluation de ces actions est assez subjective”, a ajouté l'ancien président de l'Eglise de scientologie en Belgique, qui a aussi été responsable de l'éthique.

 

 

Les revenus de l'Eglise de scientologie étaient de 5.000 € par semaine

BELGA , 26 octobre 2015. L'ancienne trésorière de l'asbl Eglise Scientologie Belgique, qui figure parmi les prévenus, a affirmé, lundi matin, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, que les revenus de l'Eglise étaient de l'ordre de 5.000 € par semaine. Onze membres et anciens membres de l'Eglise de Scientologie belge, ainsi que l'asbl Eglise Scientologie Belgique et l'asbl Eglise Scientologique Europe, sont prévenues devant le tribunal correctionnel de Bruxelles notamment de faits d'extorsion, de faux et de pratique illégale de la médecine. “Les revenus de l'Eglise étaient de l'ordre de 5.000 euros par semaine. 2000 € provenaient de la vente de matériaux comme les livres et les vidéos et 3.000 €  provenaient de la vente des cours et formations”, a expliqué l'ancienne trésorière de l'Eglise de scientologie de Belgique. “J'avais à gérer cette deuxième somme et 9,5% de celle-ci étaient versés à l'Eglise “mère” à Los Angeles ainsi que 3% à l'Eglise scientologique Europe située à Copenhague, au Danemark. Le reste était mis de côté. Enfin, 30% servaient à payer les indemnités du personnel”, a poursuivi la prévenue. Elle a précisé qu'en effet les personnes, comme elle, qui travaillaient pour l'asbl le faisaient bénévolement. “Je n'ai pas signé de contrat de travail mais j'ai signé une déclaration d'adhésion. Je faisais quasi un temps plein et j'avais d'autres petits boulots à côté pour subvenir à mes besoins”, a-t-elle expliqué. La prévenue a encore affirmé qu'elle avait investi, à titre personnel, environ 10.000 francs belges (près de 250 euros) pendant sa formation à l'Eglise de scientologie.

Elle a aussi confié avoir quitté l'Eglise en 2005, précisant qu'elle l'avait beaucoup aidée à une époque.

 

 

Scientologie : Ces si discrets agents secrets

Julien Balboni. 31 octobre 2015. Un ancien OSA, porte-parole et agent de renseignement de l'Eglise de Scientologie, a été entendu ce vendredi sur les enquêtes qu'il aurait menées en Belgique.

Martin Weightman (*), ancien OSA (Office of special affairs), s'exprime en langue anglaise et a répondu durant trois heures aux questions du président Régimont et du procureur fédéral Caliman. Un long interrogatoire que ce Britannique de 63 ans a passé sans dévier de sa ligne directrice : nier les infractions présumées. En répétant inlassablement ses mantras : “Je vais vous expliquer” et “Il faut comprendre le contexte”…Ces officiers de l'OSA … sont chargés du renseignement au sein de l'Église. Lors des perquisitions menées dans les locaux de l'Église, Martin Weightman était présent. Selon les enquêteurs, il aurait “subrepticement” tenté de donner une disquette informatique à une femme avant de chercher à quitter les lieux. Cette disquette a été ensuite analysée par les enquêteurs. “Elle était doublement codée, relève le président Régimont. Si on n'a rien à cacher, on ne crypte pas les informations !” Réponse : “Parce que des personnes auraient pu utiliser ces données. Il faut rappeler le contexte, à une époque où nous étions victimes de discrimination religieuse.” Sur cette disquette figuraient des informations sur les dosages des fameuses vitamines utilisées pour les cures de purification, ainsi que le danger du surdosage. Il y avait également un document de recherche d'emploi pour un poste de secrétaire d'un député européen. Le ministère public soupçonne l'Église d'avoir voulu pousser une scientologue pour ce poste. De la même manière, le bureau de Weightman a été perquisitionné. On y a trouvé des articles de presse à charge sur le juge d'instruction détenteur du dossier. “Ce n'étaient que des articles”, indique le prévenu. “Les enquêteurs pensent que l'OSA est une chose différente que ce qu'en dit M. Weightman”, souligne le président Régimont, sans pousser plus loin…Les listings de magistrats et policiers indiquant leurs positions sociale et professionnelle ? À la question de savoir si le bureau européen de la Scientologie, dont était responsable Weightman, traitait des données à caractère personnel, la réponse de ce dernier est : “non”.  http://www.dhnet.be/actu/faits/scientologie-ces-si-discrets-agents-secrets-5633c5cc35700fb930228067

 

 (*) Nous publions son nom complet car, en tant que porte-parole, il occupait une fonction publique

 

 

Scientologie: information judiciaire ouverte pour harcèlement moral et abus de faiblesse

 16/09/2015.  Une information judiciaire pour harcèlement moral, abus de faiblesse, abus de biens sociaux, banqueroute et recel, visant la scientologie ainsi qu'une société de bâtiment, a été ouverte par le parquet de Versailles, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires.  La justice avait été saisie en juin 2014 par une douzaine de salariés d'une société spécialisée dans l'aménagement de combles, Arcadia, basée à Voisins-le-Bretonneux (Yvelines), au sud-ouest de Paris, qui estimaient que la direction de leur entreprise avait été “infiltrée” par des membres de la scientologie.  L'équipe comparée à des “enfants gâtés” ou des “pisseuses en chaleur”. Les plaignants affirment notamment avoir été forcés de suivre des formations dispensées par des membres supposés de la scientologie, “omniprésente” selon eux dans la société depuis plusieurs années.  Dans leur plainte, les salariés avaient évoqué une “sujétion psychologique”, un “dénigrement de l'équipe commerciale” comparée à des “enfants gâtés” ou des “pisseuses en chaleur”. “Déstabilisés et constamment sous pression, les salariés doivent coopérer ou sont définitivement écartés de l'entreprise”, avaient-ils encore expliqué, en estimant que “l'infiltration” avait pour but de “piller financièrement” l'entreprise. Au total, selon eux, entre 1 et 2 millions d'euros auraient été détournés.

Par la rédaction avec AFP,  Source : http://www.bfmtv.com/societe/scientologie-information-judiciaire-ouverte-pour-harcelement-moral-et-abus-de-faiblesse-915366.html#

 

 

Centre de désintoxication : l'Église de scientologie déboutée

Radio-Canada.Mise, 9 juin 2015. La Commission des affaires municipales de l'Ontario rejette le projet

de centre de désintoxication de l'Église de scientologie à Milton, en banlieue de Toronto.

Trois ans après la fermeture par la santé publique de son centre à Trois-Rivières, l'Église, connue pour des fidèles comme Tom Cruise et John Travolta, voulait transformer une résidence unifamiliale d'un secteur rural de Milton en établissement de traitement pour toxicomanes. Toutefois, la Commission ontarienne des affaires municipales a refusé sa demande…la maison en question fait partie de la ceinture verte provinciale et n'est pas reliée au réseau d'eau et d'égout municipal.  

En , l'agence de la santé de la Mauricie forçait la fermeture de l'établissement Narconon de Trois-Rivières en raison de pratiques dangereuses, incluant la sudation des patients, cinq à six heures par jour, combinée à une prise massive de vitamines.  À Trois-Rivières, la thérapie coûtait environ 7000 $ par mois.

Depuis 2011, trois personnes sont mortes dans le plus grand centre de Narconon, en Oklahoma, aux États-Unis. De multiples poursuites pour négligence et fraude ont été déposées contre le centre de désintoxication depuis ces décès. Narconon dit gérer des dizaines de centres de désintoxication dans 26 pays.

http://ici.radio-canada.ca/regions/ontario/2015/06/09/006-eglise-scientologie-centre-desintoxication-milton-deboutee.shtml

 Catastrophes naturelles au Népal: présence controversée de «ministres» de la Scientologie   

 

Agence QMI, Journal de Montreal.18.05.15 – Déjà très controversée, l'Église de scientologie tente d'étendre son emprise dans le monde en se portant à la rescousse des victimes de catastrophes naturelles.

Des brigades de ministres du culte volontaires se sont ainsi rendues au Népal récemment pour apporter du réconfort psychologique aux rescapés des récents tremblements de terre, rapporte le site Global Post.

Ces «ministres» de la Scientologie emploient des techniques qui «n'impliquent pas de médicaments ou d'équipements médicaux», écrit le site Global Post.

«Ces techniques recourent à des commandes verbales accompagnées de touchers légers, comme celle qui consiste à passer les doigts le long de la colonne vertébrale d'une personne.»

La Scientologie prétend que ces techniques sont tout simplement «miraculeuses» et permettent de guérir rapidement les traumatismes psychologiques et même de soulager les atteintes physiques.

Ces affirmations ont été fortement dénoncées. C'est ainsi que l'ancienne présidente de l'Association psychiatrique américaine, Nada Stoland, a affirmé que l'efficacité de ces techniques n'a «jamais été démontrée par des tests scientifiques de quelque nature que ce soit».

De plus, Mme Stoland note que les représentants de l'église sont très peu formés. «La Croix-Rouge exige que les psychiatres suivent une formation rigoureuse avant de se rendre sur les sites des catastrophes naturelles», a-t-elle expliqué à Global Post.

http://www.journaldemontreal.com/2015/05/18/catastrophes-naturelles-au-nepal-presence-controversee-de-ministres-de-la-scientologie

Elles sont accusées de fraude, de complicité de tromperie, d'abus de biens sociaux et de pratiques commerciales trompeuses dans l'affaire de l'Institut Aubert.

Le Point.fr , 13/01/2014, source AFP. La cour d'appel de Paris a ordonné lundi la mise en examen de structures scientologues dans l'affaire de l'Institut Aubert, école privée du Val-de-Marne soupçonnée d'avoir appliqué des préceptes de la scientologie à l'insu de parents, a annoncé lundi l'avocat d'une famille partie civile. Trois personnes physiques et trois structures liées à la Scientologie vont désormais être mises en examen par une juge parisienne, notamment pour fraude, ainsi que pour complicité de tromperie, d'abus de biens sociaux et de pratiques commerciales trompeuses, a précisé Me Olivier Morice, adversaire de longue date des scientologues. “C'est un désaveu cinglant pour la Scientologie qui va être mise en examen avec une possibilité de condamnation et un risque de prononcé d'une interdiction, puisqu'ils ont déjà été condamnés pour escroquerie en bande organisée”, a déclaré Me Morice.

En octobre, la Cour de cassation avait en effet confirmé la condamnation de la Scientologie pour “escroquerie en bande organisée”. Deux de ses structures parisiennes, le Celebrity Centre et sa librairie SEL, avaient été condamnées à des amendes respectives de 200 000 et 400 000 euros pour avoir profité de la vulnérabilité d'anciens adeptes et leur avoir soutiré de l'argent. Définitive, cette condamnation avait fragilisé la position des adeptes de Ron Hubbard en France : “En cas de nouvelle condamnation, l'Église de scientologie s'expose à une dissolution pure et simple”, avait estimé le député UMP Georges Fenech, président du groupe d'étude sur les de l'Assemblée nationale. La procédure, qui vaut ses nouveaux déboires à la Scientologie, est désormais vieille de plus de quinze ans, quand le maire de Vincennes avait saisi le procureur de la République de Créteil de faits à l'Institut Aubert à l'automne 1998.

Une famille s'était constituée partie civile en 1999, expliquant avoir tout ignoré “des liens entre cette école et l'Église de scientologie”, s'acquittant de près de 60 000 francs de frais de scolarité pour ses deux filles. À l'issue de l'instruction, menée pendant une décennie par huit magistrats successifs, seules trois personnes avaient été renvoyées en correctionnelle. Les autres personnes susceptibles d'être mises en cause, de même que l'Association spirituelle de l'Église de scientologie d'Ile-de-France (Asesif), le Celebrity Center et l'association Able (Association for Better Living and Education), avaient échappé à cette issue en raison du “délai raisonnable” de l'enquête pénale. Mais la famille défendue par Me Morice avait contesté cette décision devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris qui, en ordonnant lundi que soit prononcée la mise en examen de trois personnes physiques et des trois personnes morales visées, lui a donné raison.

Belgique: Dix membres de la Scientologie renvoyés en correctionnelle

 

DH.be – BELGA 27 mars 2014. Dix autres membres et les deux asbl sont par contre renvoyés en correctionnelle, mais peuvent faire appel de cette décision.

La chambre du conseil de Bruxelles a décidé jeudi du renvoi en correctionnelle de deux asbl liées au mouvement de la Scientologie et de dix de leurs membres. Le parquet fédéral qualifie l'Église de Scientologie d'organisation criminelle et poursuit notamment les prévenus pour escroquerie, pratique illégale de la médecine et non-respect de la législation sur protection de la vie privée. La toute première enquête concernant l'Église de Scientologie a commencé en 1997 lorsque plusieurs ex-membres avaient déposé plainte. Dix ans plus tard, le parquet a demandé le renvoi de douze personnes et de deux associations, la branche belge de l'Église de Scientologie et le bureau européen de l'Église de Scientologie internationale, devant le tribunal correctionnel.

Avant que la chambre du conseil ne s'exprime sur la question, une deuxième enquête a été ouverte après que l'office régional bruxellois de l'Emploi (Actiris) a déposé plainte. L'Église de Scientologie était suspectée de fausses offres d'emploi. Les personnes répondant à l'annonce ne décrochaient pas d'emploi mais bénéficiaient d'une sorte de statut de bénévole.

Il y a quelques mois, le parquet fédéral a décidé de fusionner les deux enquêtes. La chambre du conseil a à présent décidé que les faits pour lesquels un des prévenus était poursuivi sont prescrits et qu'un deuxième suspect devrait être transféré car il est anglophone. Dix autres membres et les deux asbl sont par contre renvoyés en correctionnelle, mais peuvent faire appel de cette décision.

Le mouvement de la Scientologie a été fondé en 1954 par l'écrivain américain de science-fiction Ron Hubbard et compterait 12 millions de membres, répartis dans 8.000 églises et 165 pays.

L'Église de Scientologie, renvoyée en correctionnelle, dénonce un “procès d'intention”

La décision rendue jeudi par la chambre du conseil de Bruxelles “met en cause de grands principes constitutionnels”, a réagi le jour même l'Église de Scientologie de Belgique, qui dénonce “un procès d'intention”.“Nous ne pouvons que constater que cette enquête interminable n'est rien de moins qu'une inquisition moderne et un affront à la liberté de religion et aux droits de la défense”, ajoute-t-elle dans un communiqué. Selon l'Église de Scientologie, “la longueur de l'enquête” montre que les faits sont “inexistants” et que le dossier est “constitué de rumeurs, de procès d'intention et de mensonges sur ce qu'est réellement la religion de scientologie”, qui ne devrait pas être traitée “différemment des autres religions”. L'Église est bien déterminée “à se battre contre toute procédure pénale biaisée qui violerait ses droits fondamentaux, et cela jusqu'à obtention finale d'une vraie justice”, conclut le communiqué.

  

Un couple de Californie poursuit l'Église de scientologie pour fraude

 

98,5 fm

AssociatedPress le mercredi 23 janvier 2013

WEST PALM BEACH, États-Unis – Deux anciens fidèles de l'Église de scientologie soutiennent dans une poursuite déposée mercredi que l'organisation et ses associés ont trompé des membres afin de leur soutirer des millions de dollars pour de fausses causes.

Luis et Maria Garcia, qui vivent à Irvine en Californie, ont entamé les procédures judiciaires devant un tribunal fédéral de Tampa, près du siège social de l'Église à Clearwater.

Le couple affirme avoir versé plus de 420 000 $ pour financer la construction d'un édifice, fournir de l'aide à des victimes de catastrophes naturelles et d'autres causes reliées à leur religion avant de découvrir que la majorité de cette somme était allée dans les coffres de l'Église ou dans les poches de son leader, David Miscavige.

Dans la poursuite, les Garcia accusent l'organisation religieuse d'avoir, sous l'influence de M. Miscavige, trahi ses principes fondateurs et de s'être transformée en entreprise laïque dont le principal objectif est de prendre l'argent des gens.

Dans un courriel, le porte-parole de l'Église, Pat Harney, a déclaré que l'organisation n'avait pas encore été notifiée de la poursuite, mais a nié que les fonds avaient été utilisés à d'autres fins que celles pour lesquelles ils avaient été recueillis.

Les Garcia ont été scientologistes pendant 28 ans, se hissant jusque dans les plus hautes sphères de l'Église. Ils ont quitté en novembre 2010 parce qu'ils étaient déçus de l'orientation choisie par David Miscavige, qui dirige l'organisation depuis la mort de son fondateur, L. Ron Hubbard, en 1986.

Theodore Babbitt, un avocat de West Palm Beach travaillant pour le couple, a indiqué que des poursuites similaires seraient bientôt déposées par d'autres scientologistes.

Il a précisé que Luis et Maria Garcia croyaient toujours en la scientologie et que leur litige ne portait pas sur la légitimité de la religion, une question qui a été souvent débattue depuis la fondation de l'Église dans les années 1950.

D'après Me Babbitt, ce débat n'est pas pertinent quand il s'agit des dons faits par les membres. «Que vous soyez une Église ou non, vous n'avez pas le droit de frauder les gens», a-t-il conclu.

http://www.985fm.ca/international/nouvelles/un-couple-de-californie-poursuit-l-glise-de-scien-203027.html

Scientologie : poursuivie en Europe, en disgrâce aux Etats-Unis

 

Stagiaire Le Vif

 Le Vif
vendredi 08 février 2013 à 14h41

L'église de scientologie est vue comme une secte en Belgique et en France, où elle a souvent affaire à la justice. Aux Etats-Unis, c'est une religion exonérée d'impôts qui a pignon sur rue. Les critiques se font pourtant de plus en plus nombreuses outre-Atlantique et poussent la secte à réagir.

Les Américains rivés sur le Superbowl ont découvert une bien étrange publicité dimanche 3 février. Dans ce spot, une voix off masculine et chaleureuse en appelle aux « curieux », aux « artistes », aux « libres penseurs », sur des images de jeunes garçons et filles beaux et souriants. La question se pose alors : quelle marque se cache derrière cette pub ? Ce n'est qu'au bout d'une minute d'ode au savoir et à la liberté que la réponse s'affiche : « scientology.org ». Autrement dit, la très controversée église de scientologie.

 

Une secte mal-aimée en Europe

Cette campagne, mise en ligne en décembre sur le compte YouTube officiel de la scientologie, tombe à une période difficile pour la secte. Voilà des mois qu'elle accumule une mauvaise presse aux Etats-Unis. Les polémiques s'enchaînent, font du bruit, et les critiques se succèdent sur les plateaux télé. La scientologie serait même « la religion la plus stigmatisée aux Etats-Unis », selon le journaliste Lawrence Wright.

Pourtant, vu de Belgique, les Etats-Unis seraient le paradis des scientologues : outre leurs nombreuses et imposantes propriétés immobilières, ils bénéficient du statut de religion exonérée d'impôts depuis 1993, et peuvent donc communiquer librement. Certaines stars du cinéma et de la télé en font partie : Tom Cruise, John Travolta, KirstieAlley, Elisabeth Moss (Mad Men), et la secte ne cesse de les courtiser via les « Celebrity Center ». Malgré tout, son image est de plus en plus mauvaise, et il n'est pas dit que la secte puisse s'en relever. D'autant plus que l'Europe ne lui fait pas de cadeaux.

En Belgique, bien que la qualification de secte n'existe pas noir sur blanc, le rapport parlementaire sur les sectes publié en avril 1997 relayait des témoignages inquiétants sur la scientologie : sociétés-écran qui recrutent en sous-main, prix exorbitant des cours, adeptes ruinés et menacés, pressions sur les journalistes, existence d'un service de renseignements interne. La scientologie avait porté plainte contre ce rapport en 2001, considérant qu'il entraînait des discriminations.

Côté justice, le parquet fédéral a décidé en décembre dernier de poursuivre la scientologie en tant qu' « organisation criminelle » pour des motifs d'escroquerie, de pratique illégale de la médecine, d'infractions diverses à la loi sur la protection de la vie privée et d'extorsion. Selon La Libre Belgique, c'est la chambre du conseil de Bruxelles qui décidera du renvoi ou non de l'affaire devant le tribunal correctionnel, suite à des débats prévus dès mars prochain.

En France, « La mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires » (MIVILUDES), organisme public d'action et de prévention, ne donne ni définition, ni liste de mouvements sectaires. Selon son site, elle ne s'intéresse pas aux doctrines et aux modes de pensée en tant que telle, mais aux « dérives sectaires c'est-à-dire aux pratiques, aux méthodes, aux actes et aux comportements qui portent atteinte aux personnes par la mise en œuvre de techniques de sujétion, de pression ou d'emprise mentale ». Cependant, le rapport de la commission d'enquête sur les sectes de décembre 1995, qui cite la scientologie, utilise abondamment le terme « secte », sans la précaution du rapport belge.

La justice française a par ailleurs poursuivi plusieurs fois la scientologie, en commençant par son fondateur, L. Ron Hubbard, condamné en 1978 à une peine de quatre ans de prison qu'il ne viendra jamais purger. Les affaires qui suivent furent entachées d'irrégularités qui ont fait planer un risque de non-lieu à plusieurs reprises. Des rebondissements si nombreux qu'on a peine à ne les attribuer qu'au hasard, comme ce tome entier qui disparaît d'un dossier d'instruction en 1998. De plus, la scientologie affaiblit régulièrement les procédures en indemnisant les plaignants, qui se retirent un à un. Finalement, la France a condamné plusieurs scientologues depuis la fin des années 90, dont l'ancien directeur de l'antenne de Lyon suite au suicide d'un adepte. En février 2012, le Celebrity Center et sa librairie sont condamnés à un total de 600 000 euros d'amende pour escroquerie en bande organisée. A chaque affaire, les scientologues font appel aux droits de l'homme pour critiquer la chasse aux sectes en France.

Polémiques en série aux Etats-Unis

De l'autre côté de l'Atlantique, la série noire a commencé en juin 2012, avec le divorce de Tom Cruise et Katie Holmes. Selon la presse people, elle voulait récupérer la garde de leur fille Suri pour prendre en main son , et empêcher Tom Cruise de l'inscrire à la SeaOrg, le corps d'élite de la secte. Divorce people oblige, les médias se sont passionnés pour l'affaire et ont multiplié les articles, reportages et commentaires sur la scientologie, son rapport à l'éducation, et sur la sulfureuse SeaOrg.

Reconnaissables à leur uniforme, les membres du clergé scientologue vivent en partie sur un bateau, le Freewinds. D'anciens membres ont critiqué la SeaOrg, affirmant avoir été forcés de signer un contrat d'un milliard d'années. Ils parlent également de journées de travail interminables ponctuées de cours de scientologie, et dénoncent la répression extrême en cas de mauvais résultats : emprisonnement à l'écart du groupe, repas limités, éloignement de la famille.

En plein « affaire » Cruise/Holmes, les projecteurs se braquent ensuite sur un film qui fait déjà parler de lui, à plusieurs mois de sa sortie : The Master, de Paul Thomas Anderson. En effet, le nouveau long-métrage du réalisateur de There willbeblood est alors présenté comme inspiré de la scientologie, et plus précisément de son fondateur, L. Ron Hubbard.

Cet écrivain de science-fiction a fondé l'église de scientologie dans les années 50, après avoir écrit le livre phare de la secte : « La Dianétique ». Dans The Master, à voir sur les écrans belges dès le 6 mars prochain, un certain Lancaster Dodd crée, toujours dans les années 50, son propre mouvement spirituel, « La Cause ». Le 8 juillet 2012, le New York Daily News rapporte que « PTA » aurait montré le film à Tom Cruise, qu'il a dirigé dans Magnolia, en 1999. Celui-ci aurait été choqué par une scène dans laquelle le fils du gourou prétend que son père invente tout au fur et à mesure. Malgré tout, le film est sorti sans une coupe.

La scientologie serait-elle fatiguée d'attaquer à tout va ? En mars 2006, la chaîne Comedy Central avait été accusée de céder aux pressions de Tom Cruise en déprogrammant un épisode de South Park. « Piégé dans le placard » présentait la scientologie comme une arnaque basée sur une mythologie extraterrestre farfelue. En octobre 2011, le scientologue dissident Marty Rathbunrévélait sur son blog une note interne, suggérant que la secte cherchait de quoi salir les créateurs de South Park. Rien n'indique en revanche que Paul Thomas Anderson ait lui aussi été surveillé de la sorte.

Enfin, côté librairies, l'année 2013 commence très mal pour la scientologie. Les journalistes Lawrence Wright et John Sweeney sortent chacun leur enquête, « GoingClear » et « The church of fear ».Mais c'est surtout « Rescapée de la scientologie » qui risque de faire du bruit, pour une raison simple : il raconte l'enfer vécu par Jenna Miscavige, la nièce du chef de la secte, David Miscavige. L'Express a publié des extraits de la traduction française, en librairie le 14 février.

Née scientologue, éloignée de ses parents, Jenna s'enfuit avec son mari à 21 ans et fait désormais parti des critiques réguliers de la secte. Sur le plateau de la chaîne ABC, mardi 5 février elle déclarait « ne pas avoir peur de la scientologie ». Une parole courageuse au regard des nombreux ex-adeptes assurant être harcelés par la secte, une pratique issue d'une directive de L. Ron Hubbard appelée « Fairgame », décrivant le droit qu'à tout scientologue de salir et harceler les critiques.

La dernière polémique en date montre enfin que la scientologie n'est pas si libre de communiquer qu'on le pensait. Le 14 janvier dernier, le site internet du mensuel américain The Atlantic a publié un article sponsorisé, payé par la scientologie. Cette longue publicité, annoncée par la mention « Sponsor Content » sur fond jaune, vantait « l'expansion sans précédent » de la secte en 2012. Cerné par cette polémique, le journal a d'abord temporisé en retirant le contenu, avant de publier un message d'excuse, le 15 janvier : « On a déconné ».

L'image se dégrade, l'influence reste

Alors, la scientologie est-elle vraiment en perte de vitesse ? Oui et non. Certes, l'Europe la poursuit, les USA la lâchent, mais elle conserve une partie de son influence. L'achat et la rénovation de bâtiments dans le monde entier prouvent que ses finances restent au beau fixe. Elle bénéfice aussi de soutiens politiques discrets, et domine toujours la ville de Clearwater en Floride, qu'elle a presque annexée. Le nombre de ses membres serait pourtant en chute libre, selon les critiques : dans quelques années peut-être, le pouvoir de la scientologie, faute d'adeptes, ne pèsera plus sur rien.

Lucas Godignon (stagiaire)


http://www.levif.be/info/actualite/international/scientologie-poursuivie-en-europe-en-disgrace-aux-etats-unis/article-4000245671070.htm

Dans l'enfer de la Scientologie: la nièce du gourou témoigne

 

L'Express

Par Claire Chartier, le06/02/2013

Jenna Miscavige, la nièce du fondateur de l'Eglise de Scientologie, est restée jusqu'à ses 21 ans membre de la puissante organisation. Elle a finalement décidé de quitter, non sans mal, la secte.

Jamais un livre n'avait éclairé de si près la puissance d'endoctrinement del'Eglise de scientologie, dirigée d'une main de fer parDavid Miscavigedepuis 1986. Jamais un témoignage n'avait été si dérangeant pour cette secte à la férule planétaire, dontplusieurs stars hollywoodiennesse sont faites les servants glamour et zélés, àl'image du haut gradé Tom Cruise.

Celle qui parle aujourd'hui n'est autre que la nièce du gourou,JennaMiscavige. Le livre de la fille de David Miscavige,Rescapée de la Scientologie, publié au même moment aux Etats-Unis et dans plusieurs pays d'Europe – dont la France, aux éditions Kero -, retrace son histoire. En 2005, à 21 ans, Jenna, jolie blonde au sourire nature, quitte l'organisation avec son mari au terme d'un long cheminement personnel et bon nombre de chausse-trapes tendues par les hiérarques de l'Eglise de scientologie.Derrière elle, toute sa vie: née dans la secte, grandie dans la secte, elle a découvert le monde au travers des yeux et surtout des méthodes redoutables de l'oncle David.

Dès l'enfance, elle est éloignée de ses parents, cadres importants de l'organisation, qu'elle ne rencontrera qu'en de rares occasions durant ses années sous influence. Ses chaperons scientologues restreignent ses communications téléphoniques, ses courriers, ses fréquentations. Vers l'âge de 13 ans, alors que sa mère, accusée d'adultère, est envoyée dans un camp de redressement, Jenna se frotte à son tour aux traitements de choc de la “Sciento”: interrogatoires incessants, harcèlement psychologique, chantage affectif… Trois ans plus tard, lorsque ses géniteurs sont déclarés, dans le jargon de l'Eglise, “Suppressive Persons” – des ennemis -, la jeune fille décide de rester. Elle en paiera le prix. L'appel de la liberté finit par se faire entendre lors d'un séjour missionnaire en Australie. A mesure que Jenna et son époux comprennent qu'une autre vie est possible, les serres de leurs cerbères se referment sur eux. Mauvais calcul: le jeune couple trouve la force de rompre ses chaînes. Jenna a aujourd'hui deux enfants. Qui comprendront, à la lecture de son récit, l'enfer auquel ils ont échappé.

EXTRAITS

[A 13 ans, Jenna demande à participer à l'Estates Project Force (EPF), un camp d'entraînement par lequel il faut passer pour devenir membre de la SeaOrg, le coeur opérationnel de la Scientologie. Elle est alors convoquée par un cadre du ReligiousTechnology Center (RTC), la principale structure dirigeante de la secte, présidée par David Miscavige.]

Mon estomac se serra. Cela signifiait que j'allais passer un contrôle de sécurité, en d'autres mots, au confessionnal. Contrairement aux sessions d'audition, nos confessions n'étaient pas confidentielles et pouvaient être utilisées contre nous pour des actions disciplinaires.

Ils posaient la même question inlassablement, votre peur grandissant chaque fois que l'électromètre vous contredisait.

Mon confessionnal s'étira sur plusieurs semaines. On me posa toutes sortes de questions, depuis: “Avais-je volé quelque chose” à: “Avais-je fait quelque chose de contraire à l'éthique de la Seconde Dynamique” ou: “Avais-je fait quelque chose que je ne voulais pas que mes parents sachent?” La procédure d'interrogatoire reposait toujours sur les lectures d'aiguille de l'électromètre [NDLR: le principal instrument de manipulation mentale utilisé lors de ces séances]. […] La réponse de l'électromètre l'emportait toujours sur la vôtre. […] Ce qui rendait tout cela particulièrement éprouvant, ce n'était pas uniquement la nature intrusive des questions, mais le fait que ceux qui les posaient étaient impitoyables. Ils ne vous posaient pas la question une bonne fois pour toutes et c'était terminé, mais posaient la même question inlassablement, votre peur grandissant chaque fois que l'électromètre vous contredisait. […] La nature répétée des questions vous faisait douter de vous-même à un point indescriptible […] Quand ils vous posaient la même question encore et encore, avec des niveaux d'intensité qui augmentaient, vous commenciez brusquement à douter de vous-même. C'étaient des aveux pour des choses qui ne s'étaient jamais passées, vous le saviez parfaitement, et pourtant après avoir entendu la même question assez longtemps, vous commenciez à croire que votre réponse n'était peut-être pas bonne. Peut-être aviez-vous fait cela dans un univers alternatif, et quelque part, vous n'étiez pas au courant. Peut-être faisiez-vous de la rétention d'informations. […] C'est ainsi qu'à de nombreuses reprises je terminai une session sans avoir fait aucune des choses que j'avais avouées, mais simplement parce que c'était le seul moyen d'y mettre un terme.

[Le lendemain, Jenna commence l'EPF de la SeaOrg.]

Il y avait environ une vingtaine de personnes avec moi dans ce camp, toutes âgées de moins de 18 ans. Un petit garçon n'avait que 9 ans. […] Notre tyran,Dave Englehart, jouait le rôle de sergent instructeur. Membre de longue date de la SeaOrg, il avait travaillé avec LRH [NDLR: Lafayette Ron Hubbard, le fondateur]. Il avait la réputation d'être dur et sans pitié, avec une touche de folie […]. Lors des inspections des uniformes, il reniflait et disait: “Il y a quelqu'un qui pue ici!” Nous étions tous abasourdis, mais il hurlait de plus belle, fou de rage: “Qu'est-ce que c'est que cette odeur?” Une fois, il plongea et tira le pied d'un jeune Russe, qu'il fit tomber […]. “C'est toi, espèce de porc qui pue! fulmina-t-il. Va laver tes sales pieds! Et ne t'avise plus jamais de revenir à l'une de mes inspections en puant encore la merde! Plus jamais!”

[Jenna, 15 ans, conteste une sanction et est convoquée par son oncle Dave et sa tante Shelly.]

– Que fais-tu? s'enquit oncle Dave.

– J'écris mes crimes et secrets, comme me l'a demandé Mr.Rathbun.

– Humm, je vois, répondit-il, très distant. As-tu des problèmes d'éthique?

– Oui, Sir, affirmai-je, en éclatant presque en sanglots.

– Pourquoi?

– J'essayais d'appeler mes parents, et une bagarre a éclaté et…

Il m'interrompit d'un “Incroyable, juste incroyable” à voix basse, puis il haussa considérablement le ton et déclara:

– Tu n'auras plus droit à un traitement de faveur. […]

Tante Shelly était particulièrement en colère.

– Jenna, j'ai été une gardienne… non, un ange gardien pour toi, commença-t-elle. […] Je t'ai donné mon temps, me suis occupée de toi, et tout ce que tu as fait, c'est en profiter. […] Tu as été monstrueuse. […]

Elle cita mon habitude de courir chez mes parents chaque fois que j'en avais envie, les distrayant de leur travail […]. J'essayai de rétorquer que je ne les avais vus qu'une fois ces trois dernières années, alors comment cela pourrait-il être vrai? Mais elle m'interrompit.

– Ne t'avise surtout pas de me répondre! m'ordonna-t-elle.

Elle continua avec ses griefs, se servit de ma lettre et de tout ce qu'elle avait pu entendre sur mon comportement. J'étais excessivement “hors éthique” pour avoir flirté en cours, bien sûr, juste à deux doigts d'avoir des rapports sexuels en pleine audition. […]

– Où que tu ailles, tu abîmes tout ce que tu touches. […] Si tu continues ainsi, tu vas devoir changer de nom, car c'est complètement “hors PR [Public Relation]” (elle faisait référence au fait que j'étais une Miscavige, et donc, en tant que représentante de ma famille, ma conduite devait être exemplaire). Tu vas devoir aller au bout d'un programme, et tu as intérêt à coopérer. […]

– Accepterez-vous encore de me parler? l'implorai-je, tâchant de ne pas pleurer de nouveau.

– Je ne sais pas, Jenna, répondit-elle avec un certain remords et la manipulation qu'il fallait. Peut-être, si tu vas au bout de ton programme.

[Jenna, 16 ans, est reçue par des cadres de la Scientologie pour une annonce importante.]

J'attendis anxieusement. Mes mains avaient beau être froides, mes paumes transpiraient. […]

– Ecoute, Jenna, je ne sais pas comment le dire autrement, à part être direct. Ronnie et Bitty, fit-il en parlant de mes parents, ne font plus partie de la SeaOrg.

Sa voix était blanche et sans émotion, et il attendit ma réaction. […]

– Que s'est-il passé? demandai-je d'un ton calme.

– Je ne peux pas entrer dans les détails, répondit-il.

Il se mit à m'expliquer ce qui allait se passer et quand il parla, deux choses devinrent claires. Premièrement, je compris que tout ce que j'avais vécu – les mois de contrôles de sécurité, le récurage des toilettes […] – ce n'était pas à cause d'un de mes actes, mais parce que mes parents quittaient la SeaOrg, ce qui me surprit et m'énerva. Deuxièmement, je compris que la seule raison pour laquelle l'on m'avait fait subir tout cela, c'était parce que l'on m'expulsait. On me forçait à accompagner mes parents, où qu'ils fussent. […] Le but déclaré de ce genre de contrôle de départ était d'aider la personne qui partait à se débarrasser de ses crimes et secrets. Mais surtout, c'était de réunir des informations personnelles dont on pourrait se servir ultérieurement contre la personne si celle-ci disait franchement ce qu'elle pensait de l'Eglise. […]

– Alors maintenant je suis censée partir avec eux? […]

– Tu vas les rejoindre. Le plan, c'est que tu suivras des cours de Scientologie en ligne, et, quand tu auras 18 ans, tu pourras revenir si tu veux. […]

Voilà que j'étais censée laisser tout ce que j'avais connu, tous mes amis, toute ma vie. […] Je savais que mes parents seraient sûrement déclarés SP, et je décidai donc de ne pas mâcher mes mots :

– Si je pars, je me retrouve dans le même bateau qu'eux, n'est-ce pas? fis-je. […]

– Eh bien oui, pour être honnête. […]

Je devais prendre une décision rapidement, et ma réaction viscérale l'emporta.

– Je ne veux pas partir. […]

– Un jour, tu seras un excellent atout pour l'Eglise, observa Mr.Rinderen me gratifiant d'un grand sourire.

[Après avoir décidé de rester dans la Scientologie, Jenna est mise à l'écart de ses amis.]

On m'avait étiquetée “risque pour la sécurité” et on me prenait de nouveau tous les gens qui comptaient pour moi.

Cela avait peut-être été mon choix, mais je n'avais jamais cru que je perdrais tout. C'était une chose de perdre mes parents, aussi tendues que fussent nos relations, j'y étais préparée. Mais perdre mes amis et ma famille à Clearwater [NDLR: le siège central de la Scientologie] n'était pas quelque chose que j'avais prévu. […] On m'avait étiquetée “risque pour la sécurité” et on me prenait de nouveau tous les gens qui comptaient pour moi. […]

Le lendemain matin, je dormais encore lorsqu'une de mes gardiennes débarqua chez moi en hurlant:

– Debout là-dedans, c'est l'heure!

Elle était munie d'une pince et se dirigea droit sur moi.

– Avant tout, nous allons enlever ce piercing une bonne fois pour toutes.

Elle exigea que je ne bouge pas pendant qu'elle mettait la pince sur la pierre, la cassait en deux et arrachait le piercing.

– Aïe, dis-je, plus à cause de l'affront que de la douleur.

Ensuite elle sortit sa trousse de maquillage et décréta que j'allais renoncer à l'eye-liner bleu, cela n'était pas convenable pour un Commodore's Messenger. Mr.Rodriguezvoulait aussi que j'applique du fond de teint afin d'essayer de cacher ma peau d'adolescente. J'enfilai l'uniforme qu'elle me donna, un pantalon bleu foncé et une chemise bleu clair, et elle me dit que j'étais bien mieux comme cela. […]

Les mois suivants, tout dans ma vie fut extrêmement contrôlé: inquiets des risques que je représentais, ils faisaient tout leur possible pour me reprogrammer

Je devais maintenant faire une session de la Procédure de Vérité, une procédure pour découvrir le “Black PR” – la mauvaise propagande – à laquelle j'avais été exposée au cours de ma conversation avec eux [NDLR: ses parents]. J'allais être dirigée vers l'instant où j'avais cru ce que mes parents m'avaient dit, et une fois celui-ci trouvé, je devais localiser le crime que j'avais commis juste avant cet instant, et qui m'avait conduite à le croire. Avec du recul, je constate que c'était la procédure ultime de lavage de cerveau. […] Ensuite, on m'informa que je suivrai la formation PTS/SP, un cours important en Scientologie, qui traitait des SP, personnes suppressives, et des PTS, sources potentielles d'ennuis. […] La raison implicite pour laquelle je devais suivre cette formation était que mes parents étaient des SP. […]

Les mois suivants, tout dans ma vie fut extrêmement contrôlé: inquiets des risques que je représentais, ils faisaient tout leur possible pour me reprogrammer afin de s'assurer que je ne discutais pas de mes parents et ne me servais pas de leur départ pour répandre des pensées suppressives. Je ne pouvais aller nulle part, sauf aux toilettes, et pour cela je devais frapper à la porte de Mr. H et m'assurer une escorte. Je devais prendre tous mes repas avec Mr. H et Mr. Rodriguez, et ne pouvais que faire un signe de la main aux amis que je voyais au réfectoire. J'avais cru que j'en avais fini avec la captivité quand j'étais arrivée à Los Angeles mais non, la récompense pour ma loyauté était encore plus de sanctions.

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/dans-l-enfer-de-la-scientologie-la-niece-du-gourou-temoigne_1217126.html

 

L'Eglise de Scientologie poursuivie en justice par la Belgique

L'Echo – 28.12.2012. Après une enquête de plusieurs années, le parquet fédéral a décidé de poursuivre l'Eglise de Scientologie de Belgique devant la justice en tant qu'«organisation criminelle». Les citations viennent d'être envoyées à la secte. La branche belge de la secte américaine et deux de ses hauts cadres sont aussi accusés d'escroquerie, de pratique illégale de la médecine, d'infractions diverses à la loi sur la protection de la vie privée et d'extorsion, selon des informations récoltées par nos collègues du Tijd.
Une enquête précédente, commencée en 1997, avait végété plusieurs années et se trouve toujours à la chambre du conseil de Bruxelles. La filiale belge de l'organisation est très active (via toutes sortes de «cours» auprès d'entreprises, expositions, marathons, etc.) et reçoit un soutien logistique et financier du siège européen de la secte, qui est lui toujours établi à Bruxelles. La nouvelle enquête du parquet tourne surtout autour des pratiques internes de l'organisation. Son point de départ: une plainte déposée par les services régionaux (bruxellois) de l'emploi sur des contrats de travail publiés par «l'église» et destinés à des volontaires et des membres. Le dossier a abouti sur le bureau du juge d'instruction Michel Claise, qui a fait réaliser des perquisitions en avril 2008. Les documents saisis auraient mis en évidence des pratiques d'extorsion des membres, de pseudo-médecine et de nombreuses données à caractère privé.

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