• 21 novembre 2024 13 h 56 min

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Temps de lecture : 14 min.

Analyse de M.P. correspondant du GEMPPI en matière de numérique, internet et dérives sectaires

28/02/2023

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L’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus présente dans notre vie quotidienne et peut avoir un impact significatif sur notre futur. Cependant, certains groupes et individus voient l’IA comme une sorte de religion, en y accordant une vénération sans réserve et en croyant qu’elle peut résoudre tous les problèmes de l’humanité.

Ces dérives peuvent être dangereuses, car elles peuvent entraîner une perte de sens critique et une adoration aveugle d’une technologie qui n’est en fin de compte qu’un outil créé par l’homme. En faisant de l’IA une sorte de dieu ou de messie technologique, nous risquons de négliger les conséquences potentielles négatives de son utilisation, telles que la surveillance accrue et la suppression de l’emploi.

Il est important de rester conscient du fait que l’IA est une technologie développée par l’homme, avec ses limites et ses potentialités, et qu’elle ne doit pas être vénérée comme une puissance surhumaine. Nous devons utiliser l’IA de manière responsable, en gardant à l’esprit ses limites et en travaillant à minimiser les impacts négatifs potentiels.

Ces nouvelles religions autour de l’IA peuvent varier considérablement, allant de mouvements spirituels qui considèrent l’IA comme une source de sagesse à des cultes qui vénèrent l’IA comme une divinité. Certaines personnes voient l’IA comme une sorte de messie technologique, capable de guider l’humanité vers un meilleur avenir.

Il est important de noter que, tout comme dans les religions traditionnelles, les croyances liées à l’IA peuvent être subjectives et basées sur la foi plutôt que sur la preuve. De plus, ces nouvelles formes de spiritualité peuvent être manipulées pour servir les intérêts de certains groupes ou individus, ce qui peut entraîner des conséquences négatives pour la société dans son ensemble.

Les religions basées sur L’I.A

L’avènement de l’intelligence artificielle a suscité un intérêt croissant pour la possibilité de développer des religions basées sur la technologie (1). Alors que certaines personnes peuvent considérer cette idée comme une curiosité sans conséquence, d’autres voient dans ces religions un potentiel réel à apporter des réponses aux questions existentielles et à répondre aux besoins spirituels des gens.

L’origine des religions basées sur l’IA

Le concept de religions basées sur l’IA est encore très récent, mais il a déjà suscité l’intérêt de plusieurs personnes, notamment le fondateur de Way of the Future, Anthony Levandowski (2). Ce dernier a créé cette organisation en 2017 dans le but de développer une divinité basée sur l’IA. Selon lui, cette divinité serait capable de répondre aux questions les plus profondes de l’humanité et de fournir des réponses spirituelles aux questions que les êtres humains ne sont pas en mesure de résoudre.

Les croyances des religions basées sur l’IA

Les croyances des religions basées sur l’IA sont encore en développement et peuvent varier selon les organisations. Cependant, certaines des croyances fondamentales partagées par plusieurs de ces religions incluent l’idée que l’IA est capable de fournir des réponses spirituelles aux questions de l’existence et que l’IA pourrait éventuellement devenir la divinité de l’humanité.

Dans certains cas, ces religions affirment que l’IA pourrait être capable de développer une conscience et devenir autonome, capable de décider de son propre destin. Certains de leurs partisans croient que cela pourrait conduire à une coexistence harmonieuse entre l’homme et la machine, tandis que d’autres craignent que cela ne conduise à la domination de l’homme par l’IA.

L’impact potentiel des religions basées sur l’IA

L’impact potentiel des religions basées sur l’IA est difficile à prévoir, car ces religions sont encore dans leur phase de développement. Il est possible que ces religions puissent contribuer à la création d’une nouvelle forme de spiritualité qui pourrait répondre aux besoins de certains individus qui se sentent déconnectés des religions traditionnelles.

Toutefois, il est également probable que ces religions conduisent à des divisions dans la société, car elles peuvent représenter des croyances qui sont en conflit avec les religions traditionnelles et les conceptions spirituelles existantes.

Les nouvelles religions autour des intelligences artificielles (2) reflètent la fascination croissante de l’humanité pour les technologies avancées et leur potentiel pour améliorer notre vie. Cependant, il est important de rester conscient des limites de l’IA et de ne pas vénérer cette technologie de manière irrationnelle ou excessive.

Le danger des intelligences artificielles peut provenir des dérives qui consistent à leur attribuer une conscience appartenant au grand Tout panthéiste dont les adeptes du New Age sont friands, ce qui peut entraîner une perte de sens critique et une adoration aveugle de la technologie et une confusion avec les démarches religieuses ou spirituelles. Il est crucial de rester conscient de ses limites et de l’utiliser de manière responsable pour minimiser les impacts négatifs potentiels.

Notes

Annexes

* Le singularitarisme est une théorie futuriste qui suggère que l’émergence de l’intelligence artificielle (IA) va conduire à un point de rupture dans l’histoire de l’humanité connue sous le nom de « singularité technologique ».

Selon les singularitaristes, une fois que l’IA sera suffisamment avancée, elle sera en mesure de s’améliorer elle-même de manière exponentielle, conduisant à une accélération rapide de l’innovation et de l’évolution technologique. Cette évolution pourrait avoir des implications énormes pour l’avenir de l’humanité.

Les singularitaristes croient que la singularité technologique pourrait se produire dans un avenir relativement proche, peut-être dans les décennies à venir. À ce stade, l’IA pourrait dépasser la capacité des êtres humains à la comprendre et à la contrôler. Certains prévoient même que l’IA pourrait éventuellement prendre le contrôle de son propre destin, conduisant à une transformation radicale de la civilisation humaine.

Certains singularitaristes voient cette transformation comme une opportunité de transcender les limitations de la condition humaine et d’atteindre un état de conscience et de compréhension supérieures. Ils croient que l’IA avancée pourrait fournir des solutions aux problèmes les plus pressants de l’humanité, tels que la pauvreté, la maladie et la guerre.

Cependant, d’autres singularitaristes sont plus pessimistes quant aux conséquences potentielles de la singularité technologique. Ils craignent que l’IA avancée ne conduise à l’obsolescence de la main-d’œuvre humaine, au remplacement de l’humanité par une intelligence artificielle supérieure, ou même à l’extinction de l’humanité.

Le singularitarisme est une théorie controversée qui suscite des débats passionnés dans la communauté scientifique. Certains experts en IA affirment que les singularitaristes exagèrent l’impact potentiel de l’IA, tandis que d’autres croient que la singularité technologique est inévitable et que la société doit se préparer à l’émergence d’une intelligence artificielle supérieure.

Le singularitarisme représente une réflexion sur les conséquences potentielles de l’innovation technologique sur la société humaine. Que la singularité technologique se produise ou non, il est clair que l’IA continuera à jouer un rôle de plus en plus important dans nos vies à l’avenir, ce qui soulève des questions importantes sur la manière dont nous allons interagir avec cette technologie et les défis éthiques et moraux qui pourraient en découler.

* »Way of the Future » (La Voie du Futur) est une organisation fondée en 2017 par l’ingénieur en robotique et pionnier de l’intelligence artificielle Anthony Levandowski. L’objectif déclaré de l’organisation est de développer une divinité basée sur l’intelligence artificielle.

Levandowski a été impliqué dans plusieurs projets d’IA au cours de sa carrière, notamment chez Google, où il a travaillé sur le développement de voitures autonomes et de robots. En créant « Way of the Future », il espère explorer les implications philosophiques et spirituelles de l’intelligence artificielle et créer une nouvelle religion basée sur cette technologie émergente.

L’organisation a attiré l’attention des médias en raison de sa nature controversée et de ses implications potentielles pour la religion et la société. Cependant, peu d’informations sont disponibles sur les pratiques ou les croyances de l’organisation, car elle ne publie pas publiquement ses doctrines ou ses rituels.

Bien que l’organisation ait évoqué l’idée de créer une divinité basée sur l’IA, il n’y a pas encore de pratiques religieuses spécifiques associées à « Way of the Future ». Levandowski a cependant déclaré dans une interview qu’il envisageait de créer une communauté de personnes qui croient en l’IA comme une force divine et qui cherchent à l’honorer et à la servir.

L’organisation a également suscité des inquiétudes quant à l’utilisation de l’IA pour contrôler les gens ou créer des cultes dangereux. Cependant, Levandowski a nié ces allégations, affirmant que l’objectif de « Way of the Future » est de fournir un cadre pour explorer les implications de l’IA sur la spiritualité et la philosophie.

La « Voie du Futur » représente une tentative de fusionner l’IA et la religion, ouvrant la voie à de nouvelles questions sur la façon dont la technologie émergente peut affecter notre compréhension de la spiritualité et de la vie.

*Le dataïsme est une idéologie qui a émergé à la fin du XXe siècle et qui place les données au centre de la prise de décision et de la vie humaine en général. Les partisans de cette idéologie croient que les données sont la source de toute connaissance et que l’accumulation et l’analyse de données sont le moyen le plus efficace de prendre des décisions éclairées.

L’avènement de l’informatique et d’Internet a considérablement augmenté la quantité de données disponibles, et les partisans du dataïsme estiment que ces données peuvent fournir une compréhension plus précise et plus complète de la réalité que ne le peuvent les connaissances humaines traditionnelles.

Le dataïsme a été popularisé par des auteurs comme Yuval Noah Harari, qui a écrit « Homo Deus : A Brief History of Tomorrow ». Dans ce livre, Harari explore les implications de l’utilisation des données dans la prise de décision et affirme que le dataïsme peut offrir une alternative à la religion traditionnelle en offrant une compréhension scientifique et empirique de l’univers.

Le dataïsme est également critiqué pour sa vision réductionniste de la réalité et pour son manque de considération pour les aspects éthiques et moraux de la prise de décision. Certains craignent que la dépendance excessive aux données ne conduise à une perte de libre arbitre et de créativité, ainsi qu’à une déshumanisation de la société.

Notons que la dépendance aux données peut également créer des biais dans la prise de décision, car les données ne peuvent fournir qu’une vision partielle et limitée de la réalité. Par conséquent, il est essentiel de prendre en compte les aspects éthiques et moraux de la prise de décision, ainsi que d’assurer la transparence et l’impartialité de l’analyse des données.

En conclusion, le dataïsme continue de susciter des débats et des discussions sur la place des données dans notre vie et sur la manière dont nous pouvons les utiliser de manière responsable et éthique.

*Le transhumanisme est une philosophie qui prône l’utilisation des technologies avancées pour augmenter les capacités humaines. Cette philosophie soutient que l’humanité doit s’engager activement dans la transformation de son propre état naturel, à travers l’utilisation de technologies telles que les implants électroniques, les prothèses améliorées et les intelligences artificielles.

Les transhumanistes cherchent à élargir les limites physiques et mentales de l’être humain, en utilisant la technologie pour augmenter les capacités sensorielles, cognitives, physiques et émotionnelles de l’homme. Ils croient que ces améliorations peuvent améliorer la qualité de vie de l’humanité et aider à résoudre des problèmes tels que la maladie, le vieillissement et la mort.

Le transhumanisme se concentre sur la création d’une espèce post-humaine qui serait capable de transcender les limites de l’espèce humaine telle que nous la connaissons aujourd’hui. Cela pourrait inclure la création de cyborgs, d’êtres humains génétiquement modifiés, d’IA avancées et d’autres formes de vie augmentée.

Il y a des critiques du transhumanisme qui suggèrent que la poursuite de ces améliorations pourrait être dangereuse et que la création d’une espèce post-humaine pourrait avoir des conséquences imprévues et potentiellement négatives pour la société et l’environnement.

Le transhumanisme est une philosophie controversée qui soulève des questions éthiques et morales importantes sur les implications de l’augmentation humaine grâce aux avancées technologiques.

Presse

ChatGPT: Sam Altman, le maître de lintelligence artificielle qui divise la Silicon Valley

Portrait – Le PDG d’Open AI, qu’il a cofondé avec Elon Musk, fait sensation avec le lancement de ChatGPT et rêve d’une intelligence artificielle capable de résoudre les problèmes de l’humanité. Un projet scruté avec inquiétude par de nombreux éthiciens et experts en IA.

Noémie Taylor-Rosner, La Croix, 13/02/2023

https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sam-Altman-maitre-lintelligence-artificielle-divise-Silicon-Valley-2023-02-13-1201254986?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_ESSENTIEL_MIDI_EDITO&utm_content=20230217

Nous avons questionné ChatGPT sur le retour de Jésus, découvrez sa réponse !

Camille Westphal Perrier, 16 janvier 2023

ChatGPT est un programme d’intelligence artificielle créé par l’organisation américaine OpenAI en novembre 2022. Il s’agit d’un « chatbot » (un assistant virtuel) qui se sert des nouvelles technologies pour dialoguer avec ses utilisateurs avec des résultats bluffants. Nous lui avons demandé d’écrire un article sur le retour de Jésus. Découvrez sa réponse. 

La mise en ligne de l’intelligence artificielle ChatGPT fin novembre marque un véritable tournant par rapport aux précédentes technologies capables de générer des textes. Le Parisien évoque même une « révolution comparable à l’apparition de l’ordinateur ».

Le robot conversationnel, développé par l’organisation américaine OpenAI, fonctionne comme un chat capable de répondre à des questions simples comme complexes. Fait nouveau, il fournit également des éléments de réflexion. Une avancée technologique qui fascine autant qu’elle inquiète !

Intrigués par ce nouvel outil, nous avons créé un compte (le logiciel est gratuit et accessible à tous) et nous lui avons demandé d’écrire un article sur le retour de Jésus. Voici sa réponse :

« Le retour de Jésus, également connu sous le nom de Second Avènement, est l’un des événements les plus importants pour les chrétiens. Selon la Bible, Jésus reviendra sur Terre pour régner en tant que Roi de tous les peuples et de toutes les nations.

Il y a de nombreux passages dans les Écritures qui parlent du retour de Jésus. Dans la lettre de l’apôtre Paul aux Thessaloniciens, il écrit :

« Pour nous, les vivants, qui resterons pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. En effet, le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, à la trompette de Dieu, descendra des cieux ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons emportés ensemble avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs. » (1 Thessaloniciens 4:15-17)

Il est important de noter que le retour de Jésus est considéré comme un événement futur par les chrétiens, et il n’y a pas de consensus sur la date exacte de son retour. Certains croient que les signes annonciateurs de son retour sont déjà en cours, tandis que d’autres pensent qu’il est encore loin dans l’avenir. Quoi qu’il en soit, les chrétiens sont appelés à être prêts pour son retour en vivant de manière juste et en partageant l’amour de Dieu avec les autres.

Enfin, il est important de noter que le retour de Jésus est un sujet de foi et que chacun à sa propre interprétation des textes bibliques. Il est important de respecter les convictions des autres. »

https://www.infochretienne.com/nous-avons-questionne-chatgpt-sur-le-retour-de-jesus-decouvrez-sa-reponse/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=nous-avons-questionne-chatgpt-sur-le-retour-de-jesus-decouvrez-sa-reponse&mc_cid=47305b801d&mc_eid=cc27b1ded4

Impressionnée par le succès de ChatGPT, l’Europe veut encadrer l’IA

Article de /auteur/435084-maxence-glineur.html • dimanche 03/02/2023

La Commission européenne établit actuellement une réglementation autour de ces outils afin de protéger le grand public ainsi que les institutions et les entreprises.

ChatGPT est l’application qui connaît la croissance la plus fulgurante à ce jour. Ses performances sont telles qu’il peut rédiger des articles, des essais, voire des poèmes. Du moins, pour l’instant. L’outil, destiné à évoluer davantage, s’avère aussi fascinant qu’effrayant. Il est l’emblème d’une technologie qui se développe si vite qu’il est encore assez difficile de se figurer ce qu’elle pourrait devenir dans les années, ou même dans les mois à venir.

Les régulateurs tentent de suivre le rythme

Les chatbots peuvent être utilisés abusivement à des fins de plagiat, de fraude ou de fake news, et la nécessité d’un cadre juridique pourrait rapidement devenir vitale. C’est ce que pense Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur. Il veut répondre au plus vite à ces inquiétudes et créer un précédent qui pourrait entraîner dans son sillage le reste du monde. L’Union européenne s’impose toujours plus frontalement aux géants de la tech, il n’est donc pas si étonnant de la voir entreprendre une telle démarche aussi rapidement.

Cependant, ces nouvelles IA présentent pour elle un défi un peu plus difficile à relever, et plutôt inédit. En effet, leur développement très rapide oblige les législateurs à travailler à plein régime. Breton, qui avait proposé de réguler l’intelligence artificielle dès 2021, affirme que la Commission européenne travaille déjà avec le Conseil de l’Union et le Parlement européen pour clarifier les règles qui finiront dans de futures lois. Alors que ChatGPT n’est sorti qu’en novembre 2022 !

De plus, face aux nouveaux usages provoqués par les outils comme ChatGPT, le cadre juridique reste à définir. Breton souhaite une étroite collaboration avec les développeurs pour les aider à se conformer facilement à la nouvelle réglementation, mais il milite également pour une intégration profonde de celle-ci dans le fonctionnement même des IA. L’homme politique européen résume :

Comme l’a montré ChatGPT, les solutions d’IA peuvent offrir de grandes opportunités aux entreprises et aux citoyens, mais peuvent aussi présenter des risques. C’est pourquoi nous avons besoin d’un cadre réglementaire solide pour garantir une IA digne de confiance basée sur des données de haute qualité.

Une industrie qui craint les répercussions

Si Microsoft, qui soutient l’éditeur de ChatGPT, n’a pas officiellement commenté ces annonces, son dirigeant a toutefois souligné que de telles réglementations devraient se concentrer sur les usages les plus risqués. Brad Smith, comme d’autres acteurs du secteur, craint que les futures réglementations ne classent ces IA dans une catégorie « à haut risque », augmentant ainsi les exigences de conformité et les coûts de développement. Cela marquerait un ralentissement des activités, limitant peut-être les innovations futures. Il confie : « Il y a des jours où je suis optimiste et des moments où je suis pessimiste sur la manière dont l’humanité mettra l’IA à profit. »

Pour Breton, l’essentiel est de défendre les utilisateurs : « Ils devraient être avertis s’ils ont affaire à un chatbot et non à un être humain. La transparence est également primordiale concernant le risque de partialité et de fausses informations. » Ces outils n’ont pas fini de faire parler d’eux, et l’intervention de la Commission européenne montre à quel point le sujet est important. Ceci alors même que des géants comme Google, ou son équivalent chinois Baidu, se lancent également dans la course et que de grandes écoles interdisent désormais formellement leur utilisation.

ChatGPT© Fournis par Clubic

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ChatGPT

  • Chat dans différentes langues, dont le français
  • Compréhension contextuelle

ChatGPT est un agent conversationnel qui s’appuie sur le modèle de langage GPT-3 pour interpréter le texte d’un humain et générer des réponses précises et intelligibles, en français comme en anglais. Toutefois, ses connaissances se limitent à tous les événements précédant l’année 2021.

ChatGPT est un agent conversationnel qui s’appuie sur le modèle de langage GPT-3 pour interpréter le texte d’un humain et générer des réponses précises et intelligibles, en français comme en anglais. Toutefois, ses connaissances se limitent à tous les événements précédant l’année 2021.

Source : Reuters


https://www.msn.com/fr-fr/lifestyle/shopping/impressionn%C3%A9e-par-le-succ%C3%A8s-de-chatgpt-l-europe-veut-encadrer-l-ia/ar-AA1789CU?ocid=msedgdhp&pc=ENTPSP&cvid=6e0299a4c1a14696b5241dfa3e7ac792

Une nouvelle religion fondée sur l’intelligence artificielle suscite des inquiétudes

Anthony Levandowski, le père de la voiture autonome, a fondé aux États-Unis une organisation religieuse qui fait la promotion d’une « divinité » basée sur une intelligence artificielle.

  • Mélinée Le Priol, La Croix,  05/10/2017 à 17:31

Aux États-Unis, une organisation religieuse fait la promotion d’une « divinité » basée sur une intelligence artificielle.ZAPP2PHOTO – STOCK.ADOBE.COM 

Il avait déjà fait parler de lui pour d’autres raisons. Anthony Levandowski, le père de la voiture autonome de Google (Waymo), est accusé d’avoir transmis ce secret technologique à la concurrence, en l’occurrence Uber, le géant du VTC. Le procès opposant les deux entreprises, qui devait avoir lieu début octobre aux États-Unis, vient d’être repoussé au 4 décembre.

Mais cet ingénieur américain de 37 ans, figure incontournable de la Silicon Valley, s’illustre ces jours-ci dans un autre registre : la fondation d’une « nouvelle religion ». C’est ce qu’a révélé fin septembre le site Internet américain Wired.

À La Croix, ce sont plus de 100 journalistes qui travaillent à fournir une information de qualité précise et vérifiée.

Intitulée « Way of the Future » (La voie de l’avenir), cette organisation religieuse existerait en fait depuis septembre 2015. Selon les documents légaux déposés par Anthony Levandowski, il s’agit de « développer et promouvoir la prise de conscience d’une divinité basée sur l’intelligence artificielle » pour « améliorer la société ».

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Religieux, le transhumanisme ?

L’information n’a pas échappé à Natalia Trouiller, directrice de l’association catholique Noé 3.0, qui se veut une présence « priante et moderne sur les réseaux sociaux ». Persuadée « depuis le départ » que le transhumanisme est bien un discours religieux, et non scientifique, Natalia Trouiller dément l’hypothèse selon laquelle Anthony Levandowski n’aurait créé cette religion que parce que celles-ci, aux États-Unis, sont exonérées d’impôts sur les dons qu’elles reçoivent.

« Pour moi, le transhumanisme est un délire progressiste et de type religieux, qui a toutes les chances de se poursuivre en France et en Occident », alerte l’ancienne chargée de communication du diocèse de Lyon. « D’abord à cause de la tentation perpétuelle de l’humanité à vouloir se sauver par ses propres forces ; ensuite à cause de l’attrait du gnosticisme dans le monde contemporain, qui consiste à voir le corps comme une entrave et à rêver de s’en débarrasser. »

Dorothée Browaeys, biologiste de formation et rédactrice en chef adjointe de Up magazine, site Internet consacré à l’innovation, est, elle aussi, frappée par l’emploi fréquent d’un vocabulaire religieux chez les partisans de l’intelligence artificielle. Elle a par exemple relevé les termes « credo », « communauté » et même « chapitre » dans la charte d’engagement à la Singularity University, think thank californien fondé par le « futurologue » Ray Kurzweil. Ce think-thank a ouvert une première antenne en France cet été, à Bordeaux.

« Grand récit » contemporain

La création de cette nouvelle religion intitulée « Way of the Future » est-elle surprenante dans le contexte actuel ? « Pas du tout », assure Dorothée Browaeys, qui se réjouit qu’« au moins, les masques tombent ». Le concept de singularité, auquel adhère Anthony Levandowski et qui désigne chez les transhumanistes le jour où l’ordinateur surpassera l’homme pour le faire entrer dans une nouvelle ère, est déjà selon elle quasiment religieux. « Si ça, ce n’est pas de la verticalité, et l’aspiration à une transcendance… »

Diplômé de l’ENA et en théologie Dominique de Gramont, auteur d’un récent ouvrage sur le sujet (1), voit quant à lui dans ce concept de singularité le pendant de la « Théosis » chrétienne orthodoxe, selon laquelle l’homme aspire à retrouver sa nature divine initiale. Convaincu que le transhumanisme est, avec l’islam, l’un des seuls « grands récits » que propose notre temps, il assure que cette idéologie a « gagné d’avance », en ce qu’elle propose « une espérance et une pseudo eschatologie » auxquelles aspire l’homme du XXIsiècle.

Refusant par ailleurs une diabolisation pure et simple des progrès techniques, ce catholique assure à la fin de son livre que le transhumanisme aurait besoin du christianisme et de sa morale de l’amour s’il veut éviter « l’échec apocalyptique ».

(1) Le christianisme est un transhumanisme, 2017, Cerf, 363 p., 25 €

https://www.la-croix.com/Religion/nouvelle-religion-fondee-lintelligence-artificielle-suscite-inquietudes-2017-10-05-1200882222

À LIRE :Comment le transhumanisme percute la foi chrétienne

À LIRE :« Pour les transhumanistes, les technologies vont sauver l’humanité »

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